el-Atlal, résidence d'artistes à Jéricho
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<em><strong>Un grand merci du fond du cœur !</strong></em></p>
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Grâce à vous, nous avons atteint notre premier objectif et nous pourrons acheter les premières pierres de la résidence el-Atlal. Mais nous ne nous arrêtons pas là !</p>
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Ces 15 000 € ne représentent qu'une petite partie des coûts de la construction. Pour continuer sur cette belle lancée et en attendant la pose de la première pierre, nous voulons continuer à faire vivre le projet en organisant divers événements. Et pour cela, nous avons besoin de vous !</p>
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Vous pouvez encore participer au crowdfunding et nous aider à dépasser notre objectif. Vous pouvez consulter le détails des événements que nous prévoyons dans le paragraphe "A quoi servira la collecte ?"</p>
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Et pour vous remercier, autant que pour vous encourager, voici <a href="https://www.youtube.com/watch?v=jAOspss2QA8" target="_blank">une vidéo de Dalida qu'on adore</a>.</p>
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Conçu pendant l’été 2014, <strong>le réseau culturel el-Atlal (<em>Les ruines</em>) vise à créer un axe d’échanges artistiques entre la Palestine et le reste du monde</strong>. Avec pour projet de s’implanter à Jéricho, el-Atlal entend donner à l’espace palestinien une visibilité à la hauteur de son potentiel.</p>
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<strong>Le projet el-Atlal prendra la forme d'une résidence d'artistes et d'écrivains que nous construirons au cœur de l'oasis de Jéricho en Palestine</strong>. En attendant la construction de la résidence, el-Atlal organise des événements culturels en tous genre entre Paris, Jéricho et le monde.</p>
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el-Atlal est actuellement <strong>un ambitieux chantier de construction et de recherche</strong>. Si nous faisons appel à vous aujourd'hui, c'est pour <strong>nous donner le premier coup de pouce qui nous permettra de lancer notre projet</strong> (voir le paragraphe "A quoi servira la collecte ?").</p>
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Pour plus d'informations, n'hésitez pas à consulter <a href="http://el-atlal.com/" target="_blank">notre site internet</a>.</p>
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<strong><img alt="Banner_le_projet-1422105757" src="https://d3v4jsc54141g1.cloudfront.net/uploads/project_image/image/155551/Banner_le_projet-1422105757.jpg"></strong></p>
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Fort d’une histoire millénaire, d’une culture cosmopolite et constamment renouvelée et d’une géographie qui mêle sur des distances réduites déserts, forêts, mers, centres urbains denses et petits villages d’agriculteurs, le territoire palestinien est hautement propice à la création littéraire et artistique.</p>
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el-Atlal propose de repenser ce territoire et la création artistique dans le pays en invitant des artistes du monde entier à travailler et exposer en Palestine.</p>
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À Jéricho, el-Atlal prendra la forme d’une résidence d’artistes et d’écrivains. Celle-ci pourra accueillir jusqu’à six personnes, pour une durée de trois mois, extensible. La résidence est ouverte à tous les artistes et écrivains, sur présentation d’un dossier examiné par un jury de conservateurs, d’historiens de l’art, d’intellectuels et d’indépendants aussi bien locaux qu’internationaux.</p>
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Les travaux effectués lors de la résidence dans l’oasis de Jéricho déboucheront sur des expositions collectives et des publications. Les résidents seront tenus de proposer un workshop d’une semaine minimum à l’intention de la population de Jéricho.</p>
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La résidence ne s’adresse pas uniquement aux Palestiniens. Bien au contraire, ayant pour vocation de donner une visibilité au territoire palestinien comme espace porteur de créations nouvelles par excellence, elle est ouverte aux artistes et écrivains du monde entier. Cela permettra également d’entrer en contact avec la scène artistique palestinienne.</p>
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<img alt="Banner_jericho-1422105775" src="https://d3v4jsc54141g1.cloudfront.net/uploads/project_image/image/155553/Banner_Jericho-1422105775.jpg"></p>
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Jéricho a pour réputation d’être <strong>l’une des plus vieilles villes du monde</strong>. Son épaisseur historique l’investit d’un enchantement particulier : les ruines d’un palais des plaisirs Omeyyade dans le désert côtoient d’antiques mosquées ; les racines païennes de la ville – encore présentes dans son surnom de ville de la lune – lui confèrent une place particulière dans l’imaginaire local, tout comme la présence d’un casino désaffecté anciennement destiné à la population israélienne.</p>
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L’existence de Jéricho, comme celle de tout oasis, relève du miracle. C’est pour cela qu’elle reste aujourd’hui encore la ville du plaisir par excellence : Marc-Antoine offrit la ville, tel un joyau, à Cléopâtre. Surplombant Jéricho, le monastère de la Tentation porte encore cette réalité constitutive de l’oasis : ville de tous les pêchés, à commencer par l’amour et la joie, on a cherché sans arrêt à écraser Jéricho. Mais comme ses flamboyants, ces arbres rouge passion qui poussent de façon incompréhensible dans son désert, la ville renaît de chacune de ses défaites.</p>
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La deuxième Intifada a étouffé Jéricho et a achevé sa transformation en quasi-taudis. La résidence el-Atlal cherchera à donner un nouveau souffle de vie à cette ville, construisant sur ses ruines la possibilité d’un horizon de création nouveau.</p>
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Géographiquement, Jéricho est une interface : à mi-chemin entre les villes du nord de la Cisjordanie telles que Ramallah et celles du sud, telles que Bethléem, Jéricho est également le point d’entrée dans le territoire par la Jordanie. À ce titre, et pour la plupart des Palestiniens qui ne peuvent quitter le pays que via l’aéroport de Amman, Jéricho est une interface entre la Palestine et le monde.</p>
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Le triangle d’or culturel de la Palestine se situe entre Jérusalem-Est, Ramallah et Bethléem. En choisissant d’intégrer Jéricho non plus comme périphérie de ce triangle mais comme centre, el-Atlal crée une nouvelle dynamique culturelle. Dans le même moment, el-Atlal se pose au centre de ce triangle d’or, à vingt minutes de Jérusalem-Est, tout en sortant les touristes de leur trajectoire habituelle.</p>
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De la même manière, cette initiative donnera aux locaux l’opportunité d’avoir accès à un espace d’exposition et de discussion avec des artistes qui, sans cela, ne viendraient pas dans cette ville : <strong>el-Atlal est une opportunité pour échanger et dialoguer</strong>.</p>
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el-Atlal se conçoit donc comme un réseau et comme un centre tout à la fois, qui donnera un coup de pouce à ces deux centres urbains tout en proposant un espace atypique, stimulant et exigeant aux artistes et écrivains du monde entier.</p>
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<img alt="Banner_residence-1422105789" src="https://d3v4jsc54141g1.cloudfront.net/uploads/project_image/image/155555/Banner_Residence-1422105789.jpg"></p>
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La résidence el-Atlal repense et renouvelle la question de la ruine. Dans la poésie arabe pré-Islamique, la ruine est le lieu sur lequel l’amant regarde les traces de son amour perdu. C’est à partir de ce lieu de la perte que naît une nouvelle parole poétique. Jéricho appelle à la destruction: convoitée, détestée, étouffée, la ville est transformé par les aléas de l’histoire tour à tour en citadelle, en Las Vegas orientale, en taudis, en jardin édénique, en bijou pétrifié.</p>
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Architecturalement, la résidence el-Atlal est pensée d’abord en ces termes là : constat de la ruine et de la perte, et renouvellement. En collaboration avec <a href="http://aauanastas.com/">les ateliers d’architecture AAU</a> et les jeunes designers de <a href="http://www.localindustries.org/">Local Industries</a>, la résidence est pensée comme un lieu qui réinscrirait la joie de la création dans l’espace donné.</p>
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<img alt="Large_pers_exterieure_out2-1421827149-1421840916" src="https://d3v4jsc54141g1.cloudfront.net/uploads/project_image/image/154547/large_pers_exterieure_out2-1421827149-1421840916.jpg"></p>
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La résidence mettra à disposition des artistes tout l’équipement nécessaire à leurs travaux. Ils seront accompagnés par des agents locaux qui leur fourniront les informations nécessaires afin de voyager dans le pays. Ils auront à leur disposition tout le matériel qu’ils auront demandé avant leur arrivée. La résidence proposera différents espaces de travail, y compris un laboratoire de photographie et des ateliers.</p>
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<strong>Un projet architectural novateur</strong></p>
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Le savoir-faire sophistiqué sur l’utilisation structurelle et thermique de la pierre en Palestine disparaît progressivement. Il est pourtant un élément essentiel du patrimoine palestinien. Il est d’autant plus important aujourd’hui que la morphologie des villes palestiniennes souffre de la disparition de technicités au détriment d’un urbanisme subordonné à un mode de construction unique.</p>
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<img alt="Croquis_omar_out-1421827354" src="https://d3v4jsc54141g1.cloudfront.net/uploads/project_image/image/154476/CROQUIS_OMAR_out-1421827354.jpg"></p>
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A l’image des fondations du projet el-Atlal, <strong>AAU ANASTAS entend concevoir la résidence en explorant des pratiques de construction profondément enracinées dans la culture palestinienne pour imaginer une construction sophistiquée, mettant en exergue les modes de constructions anciens et de nouvelles techniques de fabrication et de simulation numériques</strong>.</p>
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La résidence d’artistes sera constituée d’un assemblage de voûtes en pierre, abritant une plateforme qui regroupera l'espace de vie, d'exposition et de travail intérieur. Le dessus sera conçu comme un espace à part entière, comme des dunes pouvant accueillir les promeneurs. Chaque module aura une géométrie unique dont la forme courbe imposera une stéréotomie assurant une stabilité structurelle.</p>
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L’indépendance structurelle de chacune des voutes permettra de faire évoluer le projet en fonction de contraintes fonctionnelles, temporelles et budgétaires. La découpe de pierre extraite en Palestine se fera sur la base des résultats d’un projet de recherche en cours au sein de SCALES, département de recherche d’AAU Anastas.</p>
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Vous l'aurez compris, <strong>la construction de la résidence porte également un ambitieux projet de recherche architecturale</strong>. Soutenir el-Atlal c’est également soutenir ce travail de recherche.</p>