L'HOMME TANGO
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<a href="https://vimeo.com/60893681#" target="_blank">Extrait de "L'Homme Tango".</a></p>
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<strong>« Le Tango, c’est le cœur d’un adolescent qui sort par la bouche avant de dire ‘On danse.’» </strong></p>
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Jorge Rodriguez.</p>
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Il y a des rencontres dans la vie qui vous rappelle vos origines.</p>
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<em>Généreuse la vie ? Oui assurément, sans aucun doute !</em></p>
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<em>À qui sait être attentif et instinctif…</em></p>
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Certaines personnes vous interpellent par leur charisme, suggérant un parcours de vie étonnant. Dès lors, la curiosité opère et l’on scrute l’individu, on attrape au vol les moments qui pourraient nous en dire plus. L’œil vif, on est face à la fois à l’inconnu et au familier.</p>
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L’inconnu pour ce qui est de ce premier rendez-vous et familier par la sensibilité d’un regard, d’un mouvement, nous liant avec la personne inévitablement.</p>
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Alors quand on se retrouve face à ce phénomène, on prend le temps de découvrir comme on découvrirait une nouvelle étoile dans le ciel d’une nuit d’été.</p>
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Entre témoignages, quotidien et intimité, le film relate avec humanité le voyage de celui qui n’oublie pas, toujours avec le souci de mieux cerner son époque.</p>
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Rencontre avec cet Argentin, né à Rio Tercero, dans la province de Cordoba, parti d’Argentine, au début des années 80’s, pour s’installer définitivement en France, avec pour seul bagage, l’héritage de ses pairs et son plus grand capital : Son Instinct !</p>
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L’homme Tango, dans tout ce qu’il a de plus brut, de plus charnel, et où son voyage ne s’arrête jamais.</p>
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<strong>Ma rencontre avec l’Homme tango</strong>.</p>
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Nous sommes à la fin des années 90’s. Alors élève en cours d’art dramatique à Paris, un nouvel atelier nous est proposé dans le cursus :</p>
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<em>Le tango argentin</em>.</p>
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Nous nous rendons dans la salle de danse et un homme, les cheveux couleur feux nous accueille. Sa beauté attire et son accent intrigue.</p>
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Cet homme est <strong><em>Jorge Rodriguez</em></strong>.</p>
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Il insère un CD dans le lecteur audio et un Tango envahit la pièce. Jorge commence alors son cours. On sent dans ses gestes un feu qui s’anime, une attention particulière portée à chacun d’entre nous. La magie opère dans l’instant. Mais ce qui frappe avant tout chez lui, c’est l’ardeur qu’il met dans son cours. Cette passion grouille dans tout son être et nous fait voyager dans des terres inconnues, chargées d’histoire, de <strong><em>son histoire</em></strong>.</p>
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Intrigué par cet homme qui dégage une énergie peu commune, nous commençons, lui et moi, la rencontre. Et puis l’intime s’installe avec le temps. Voilà 12 ans que je côtoie Jorge.</p>
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Aujourd’hui c’est son histoire que je veux vous montrer. Parce qu’elle suscite l’amour, la générosité, la fantaisie, la détermination, les choix difficiles pour faire vivre sa passion et caractérise avec brio la vie.</p>
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Sur fond de Tango évidemment !</p>
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<strong>Mes motivations à raconter L’Homme Tango</strong>.</p>
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Depuis enfant, j’ai toujours été curieux et attiré par la singularité de certaine personne et de leur histoire…</p>
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J’aime les parcours atypiques, ceux qui osent aller vers l’inconnu et qui ne reculent devant rien pour faire vivre ce qu’ils sont.</p>
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Moi-même étant certainement de cette trempe, je me suis toujours dit que rien n’est définitif et qu’il faut coûte que coûte faire vivre ses rêves et ses envies et ce malgré l’opposition de vos proches ou de l’aspect contradictoire d’un certain formatage social et culturel.</p>
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Avec l’homme Tango, j’ai certaines connivences, assurément. Faire ce film documentaire était pour moi une façon de rappeler et de crier au monde qu’il ne faut jamais oublier l’enfant qui grouille en nous afin de se donner la force de faire vivre ses rêves…</p>
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J’ai rencontré tellement de gens qui ont complètement inhibée leur enfance, - <em>qui me semble la période la plus importante de la vie d’un homme pour ce qu’elle révèle en chacun de nous-</em>, que présenter Jorge et son parcours était un moyen de rappeler nos origines et que le plus important est de toujours écouter ce que nous dicte notre instinct.</p>
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Ici, il ne s’agissait pas de faire un film documentaire sur le Tango Argentin, de discourir ou d’expliquer l’origine du Tango. L’intérêt était de rentrer dans l’intimité de celui qui le vit depuis son enfance. Comprendre ce que cela représente et lui apporte dans sa vie d’homme, afin de mieux cerner d’où lui vient cet attachement viscéral pour cette danse.</p>
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Pour cela, il était nécessaire de partir en Argentine afin de revenir aux origines du protagoniste. Découvrir ses terres, sa famille, les lieux de son apprentissage de la scène, sa culture et ses origines sociales.</p>
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Connaissant suffisamment les différentes étapes de sa vie, je ne voulais pas brusquer Jorge car je sentais qu’en Argentine, beaucoup de choses s’étaient jouées et qu’il me fallait être attentif à son ressenti pour ne pas brusquer sa sensibilité et son histoire personnelle.</p>
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C’est pourquoi naturellement nous avons décidé ensemble de laisser une grande place aux moments improvisés.</p>
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On s’étend, prend le temps de regarder, de sentir, de voler chaque instant sans jamais avoir à regretter d’avoir loupé le rendez-vous.</p>
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L’homme tango est pressé, nerveux, en perpétuel mouvement … Sensible.</p>
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Il EST simplement ! Se doit d’être attentif à lui-même pour harmoniser l’ensemble.</p>
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Tel un électron libre, naviguant dans le flot de la vie.</p>
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Sans oublier que le phénomène Tango existe, alors pourquoi ne pas aller à la source ?</p>
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Dépasser le : <em>je vais danser le Tango ce soir, il y a un bal.</em></p>
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<em>C’est chic !</em></p>
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Comprendre ce qui pousse tant de gens à s’intéresser de près ou de loin à cette danse si contradictoire dans le sentiment, si pur dans son mouvement, si plein dans son engagement… Si intemporel, à l’image de l’homme !</p>
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Que ce soit un phénomène de mode qui soit planté dans le décor de la scène artistique & culturelle est louable. Ne pas prolonger la découverte par une rencontre avec <em>L’homme tango</em> le serait moins.</p>
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<img alt="Sandra" height="140" src="https://kkbb-production.s3.amazonaws.com/uploads/project_image/image/5891/Sandra.jpg" width="249"><img alt="Screen-capture-24" height="140" src="https://kkbb-production.s3.amazonaws.com/uploads/project_image/image/5893/screen-capture-24.jpg" width="252"></p>
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<img alt="Screen-capture-25" height="139" src="https://kkbb-production.s3.amazonaws.com/uploads/project_image/image/5892/screen-capture-25.jpg" width="249"><img alt="Screen-capture-15" height="139" src="https://kkbb-production.s3.amazonaws.com/uploads/project_image/image/5894/screen-capture-15.jpg" width="249"></p>
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<strong>L’ARGENTINE, porteuse de son âme.</strong></p>
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Le plus révélateur durant le voyage fut la relation intime et intrinsèque de Jorge avec son pays, à l’image de deux amants qui se retrouvent. Le phénomène était assez déstabilisant car il dépassait les mots. L’invisible prenait tout son sens et nous permettait d’être le témoin privilégié qu’entretient Jorge avec lui-même.</p>
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Par exemple, lorsqu’on roulait en direction de la province de Cordoba – la région d’où il est natif- Jorge, qui scrutait le paysage, s’est mis soudainement à pleurer doucement. L’habitacle de la voiture, offrant cet espace clos et intime, donnait toute sa splendeur au moment. Dès lors, je savais qu’il avait une double histoire avec son pays. Et elle était d’autant plus belle qu’elle se vivait sans mots, seulement dans le ressenti.</p>
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Ces moments contrastaient à merveille tout ce dont je savais sur lui, car ils apportaient la preuve vivante de la singularité de son quotidien. Les souvenirs étaient toujours restés intacts dans son âme et voyageaient avec son existence. À la différence qu’ici, je les matérialisais avec pudeur.</p>
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Quand j'ai tourné les séquences des différents lieux où s’était joué son apprentissage de la scène, mon désir n'était pas de faire une reconstitution mais de laisser surgir la présence de l’enfant qu’avait été Jorge. Elles sont comme la trace d'un moment intemporel. Pour Jorge, malgré le changement des lieux que le temps avait eu raison, lui ne voyait que ce qu’il avait connu. Tout le travail du montage pour ses parties est allé dans ce sens : donner au film sa dimension poétique et intime pour mieux faire vivre l’homme qu’il est mais aussi pour toucher ce qui l’habite et le nourrit au quotidien. Les plans devaient suggérer autre chose qu'eux-mêmes, un hors champ plus lointain, un au-delà qui taraude le présent, sans artifices aucuns. C'est en partie le silence qui suggère cet hors champ. Il est aussi important que la parole. Si pendant le tournage, le travail s'est axé sur la parole et les ambiances, durant le montage son, nous tenterons de travailler sur le silence et ses infimes variations.</p>
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La musique devra contribuer à accompagner les nuances de l’homme tango.</p>
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<strong>La danse, compagne de l’homme Tango</strong>.</p>
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Comme une déclaration d’amour pour sa mère patrie, Jorge a plusieurs fois improvisé des danses dans des lieux qui pour lui ont une résonance directe avec son histoire personnelle. Ces moments de danse ont une double signification. Ils témoignent à la fois de son attachement viscéral aux différents lieux où il s’est construit et rendent hommage à celle qui lui a offert l’opportunité d’être l’Homme tango.</p>
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Dans le montage, ces séquences permettent d’aérer le récit et sans mots nous font voyager à l’intérieur de son histoire passionnelle qu’il entretient secrètement. Elles permettent également au récit de faire le pont entre les différentes parties de la narration filmique.</p>
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Durant le tournage, on pouvait ressentir l’affection et la fidélité de Jorge pour la danse qui, malgré une certaine pudeur de sa part, suggérait plus que ce que l’on pouvait voir…</p>
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C’est elle qui lui a permis de faire vivre ce qu’il est : un homme libre !</p>
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Sans oublier qu’à l’époque (début des années 80’s) où Jorge quitte le pays avec la troupe du Granballe argentin pour une tournée en Europe de plusieurs mois, l’Argentine est encore sous la dictature militaire (1976-1983). Et il semble évident que pour un homme de la trempe de Jorge, cette dictature n’est pas vivable et encore moins acceptable… Et il le sait, son art ne peut exister pleinement sur ses terres meurtries.</p>
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Certains de ses proches- notamment son frère cadet-, soupçonnent à la veille de son départ pour l’Europe que Jorge ne reviendra pas… A ce moment-là, ce dernier a sans doute déjà projeté de fuir sa mère patrie, avec le plus beau des bagages, la danse et la culture du tango argentin. Voilà pourquoi cette histoire d’amour ne finira jamais !</p>
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On comprend dès lors mieux, son attachement pour le Tango qu’il véhicule et fait vivre depuis plus de trente ans en dehors de ses frontières.</p>
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<img alt="Screen-capture-2" height="235" src="https://kkbb-production.s3.amazonaws.com/uploads/project_image/image/5862/screen-capture-2.jpg" width="419"></p>
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<strong>L’Origine.</strong></p>
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Si l’on part du principe qu’un tango est une histoire d’amour de 3 minutes, vous vous imaginez bien que le temps se resserre ; et qu’ici, on n’a guère le choix que de suivre ses règles.</p>
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Pour certains, la faculté d’adaptation est naturelle.</p>
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Ce tempérament de vie s’impose à eux sans qu’ils n’aient eu le besoin de penser que cela pouvait être autrement.</p>
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L’homme Tango est de ceux-là !</p>
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Ma première accroche avec Jorge était celle du souvenir de l’enfance. Période déterminante dans le processus d’élaboration de chacun d’entre-nous. Un de ses souvenirs le plus marquant fut de voir sa grand-mère maternelle (Domingua Muchut) se métamorphoser en une tout autre femme les soirs de milonga. Elle, qui d’ordinaire était accoutrée d’habits de ménagère, se glissait pour l’occasion dans une robe élégante, chaussée d’escarpins et maquillée avec subtilité.</p>
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Pour Jorge, c’était une tout autre réalité qui s’ouvrait à lui. Celle du spectacle et de l’évasion où la dure réalité du quotidien s’évaporait au rythme de ces milongas, mêlant musiciens, danseurs, famille de tout âge. Tous semblaient envoûté par cette atmosphère singulière.</p>
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Le Tango parfumait l’air de la piste…</p>
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Les hommes invitaient les femmes à danser, les musiciens faisaient vivre leur cœur et ceux des convives avec leurs instruments et le petit « Jorge » photographiait de son œil affûté chaque moment de ces nuits féeriques et intemporelles.</p>
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Tous semblait traverser ces nuits comme des oiseaux migrateurs, à la poursuite de leur rêve…</p>
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Ce premier souvenir restera pour Jorge une révélation et sera le point de départ de sa quête à devenir un homme de scène.</p>
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Conscient dès ce moment qu’il lui faudrait travailler dur pour arriver à ses fins. Mais déterminé à se donner les moyens pour y parvenir.</p>
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Ce film est comme un souvenir !...</p>
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Parce que vivre un souvenir amène à vouloir en revivre un autre.</p>
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Pour ne pas oublier. Mais surtout pour avancer. Pour toujours se sentir respirer à plein poumon.</p>
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Sentir le sang clapoter dans les veines.</p>
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L’urgence de se sentir VIVANT… Et de faire vivre l’autre.</p>
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Pour nous permettre de ne pas sombrer dans le yoyo d’une vie trop peu assumée !</p>
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<em>Jorge</em> est à l’instinctif ce que la mère est à la matrice.</p>
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Être en rythme, écouté la vie et se laisser embarquer dans la danse.</p>
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Mais pas n’importe quelle danse : Le TANGO ARGENTIN.</p>
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Comme le dit Jorge : « Le Tango argentin est une danse populaire, c’est le peuple qui le danse ».</p>
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La filiation est dite !</p>
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<img alt="Image_11" height="170" src="https://kkbb-production.s3.amazonaws.com/uploads/project_image/image/5868/Image_11.png" width="359"></p>
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<strong>Construction</strong>.</p>
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Elle se situe entre la fiction et le documentaire.</p>
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Contrairement à mes autres réalisations -fiction cinéma- où j’ai un scénario écrit et dialogué dans sa continuité, ici je n’avais qu’une multitude d’heures de discussion avec ou sur Jorge.</p>
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Mon amitié de 12 ans avec lui permettait à la fois de bien cerner l’homme et d’avoir les ingrédients nécessaires à le raconter.</p>
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Ma difficulté alors était de structurer mon récit afin de construire ma trame narrative. Il me fallait un point de départ efficace pour introduire l’Homme Tango.</p>
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Je me suis donc posé la question de savoir quelle était ma première motivation à raconter son histoire.</p>
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Alors que tout se bousculait dans ma tête - son parcours, ses anecdotes, les témoignages recueillis, les images déjà filmées en France - le départ pour l’Argentine fut déterminant.</p>
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Je tenais le lien de ma trame narrative : L’arrivée de Jorge en France et tout particulièrement l’épisode, lors de son voyage en train entre Zurich et Paris, où il s’est retrouvé –en gare de Sarrebruck (Allemagne) - débarqué par la douane faute d’un visa, périmé depuis… 48H.</p>
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Belle ironie du sort !</p>
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Le matin même, dans le bureau de Mme la Consul, sans un sous en poche, il ne peut régulariser sa situation. Avec entrain, il se met alors à danser devant elle et finit par avoir son entrée pour la France.</p>
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L’image est forte et impose de suite le tempérament de l’homme.</p>
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Rien ne l’empêchera à faire vivre ses rêves !</p>
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Cette introduction ouvrait idéalement le récit, en lui offrant de manière synthétique, le caractère pour le moins atypique de l’Homme tango.</p>
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L’autre point important sur lequel je devais trancher était : qui allait raconter l’histoire, une voix-off ou bien Jorge lui-même ?</p>
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J’avais ma réponse et elle était sans équivoque.</p>
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Jorge bien sûr ! D’abord parce que pendant toutes ces années où il m’avait conté son histoire, il le faisait à merveille. Ses yeux, son corps, tout en lui s’animait à l’image du comédien –qu’il est d’ailleurs-. Et quand il se mettait à raconter sa propre histoire, il la vivait.</p>
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Ce sont ces moments-là qui m’ont donné l’envie de faire le film.</p>
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Il ne me restait plus qu’à le filmer en lui posant mes questions préparées en amont.</p>
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En fonction des réponses, de ce qui se passait, j'ai adapté les scènes et parfois j'ai eu le sentiment d'écrire l'histoire en même temps que je la vivais.</p>
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Par exemple, je ne savais pas que durant ses premières années en France, pour subvenir à ses besoins, il avait été « taxi boy » dans une boîte à Paris, ou bien qu’il avait fait des shows de Tango dans les trains ou sur les croisières en bateaux. Toutes ses anecdotes et la manière dont il les disait, renforçait le sujet du film, avec cette simplicité qui lui est propre.</p>
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En plaçant Jorge comme narrateur de sa propre vie, le montage prenait toute son ampleur et m’offrait la liberté de recouper à loisir les images entre la France et l’Argentine, ainsi que les moments de vie volés lors du tournage.</p>
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Les lieux de tournage, dans un premier temps, se sont imposé naturellement en suivant les différentes dates de spectacle où se produisait Jorge.</p>
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Je l’ai accompagné sur Paris et ses environs, dans le sud de la France, à Barcelone…</p>
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Ne pas connaître au préalable les différents lieux, me conduisait à m’immerger dans le quotidien de Jorge et à travers lui à vivre l’instant, à l’image du reportage.</p>
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Le voyage, l’arrivée sur les lieux, les répétitions, bref tout le cheminement que peut représenter une date de spectacle.</p>
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Les voyages en train nous laissaient le temps parallèlement de parler de son histoire et offraient quelques moments insolites du caractère de Jorge. Ils accentuaient également l’effet road-trip – avec le changement de paysage qui défile- voulu pour le documentaire.</p>
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Avec l’orchestre de J.J Mosalini, j’assistais à chaque fois aux retrouvailles d’une famille d’artistes à laquelle Jorge tenait une place importante : c’était lui qui s’occupait de la chorégraphie dansée. Vivre cela avec eux était toujours un événement où j’assistais à l’effervescence de leur art et de leur culture. Voir Jorge se préparait, être dans son élément suffisait à rendre compte de son investissement pour son art et justifiait largement son engagement de vie. À chaque fois, je vivais une renaissance dès qu’il foulait la scène.</p>
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Par la suite, certains lieux à Paris, comme <em>les trottoirs de Buenos Aires</em> ou encore <em>le parvis de Notre Dame</em> étaient incontournables pour les symboliques qu’elles représentaient dans son ascension de tanguero. Ces lieux tenaient une place importante dans son histoire.</p>
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Dans le traitement de l’image, le cadre devait osciller subtilement entre les gros plans et les plans larges, pour un parti pris simple : Jorge est à la fois en connexion avec lui-même et l’extérieur. Il nous fallait retranscrire au plus près le phénomène.</p>
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Pour capter à la fois son émotion et son observation, le détail et l’ensemble. La caméra était souvent à l’épaule pour faire vivre le cadre et accentuait le corps, quasi en permanence en mouvement, de Jorge. On avait d’ailleurs l’impression à certains moments que Jorge tenait une musicalité dans ses mouvements, son regard.</p>
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Pour les parties dansées, nous étions pour la plupart du temps en steadicam ou sur rail pour mieux ressentir la fluidité du mouvement et surtout l’accompagner. Être au plus proche de la danse sans qu’elle soit saccadée.</p>
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La musique évidemment tiendra une place importante. Elle fait partie intégrante du quotidien du protagoniste. Elle est pour lui comme un souffle.</p>
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La Milonga avec ses rythmes saccadés et rapides apportera au voyage une belle respiration et accompagnera le mouvement de la route.</p>
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La valse et le tango, plus lents et langoureux, quant à eux donneront une résonance aux moments de silence, de doute, de souvenir. La musique sera utilisée pour servir le récit et non pour prendre le pas sur ce dernier.</p>
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<img alt="Screen-capture-3_-bordermaker" height="146" src="https://kkbb-production.s3.amazonaws.com/uploads/project_image/image/5884/screen-capture-3_-BorderMaker.jpg" width="268"></p>
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<img alt="Image_e" height="154" src="https://kkbb-production.s3.amazonaws.com/uploads/project_image/image/5882/Image_e.jpg" width="266"></p>
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<strong>PRINCIPAUX INTERVENANTS</strong></p>
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<em>MATHIEU AMALRIC</em></p>
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(acteur/realisateur Français)</p>
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<img alt="Mathieu_amalric" height="154" src="https://kkbb-production.s3.amazonaws.com/uploads/project_image/image/5885/Mathieu_Amalric.jpg" width="275"></p>
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<em>JULIETTE BINOCHE</em></p>
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(actrice francaise)</p>
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<img alt="Juliette_binoche" height="154" src="https://kkbb-production.s3.amazonaws.com/uploads/project_image/image/5886/Juliette_Binoche.jpg" width="274"></p>
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<em>ALFREDO ARIAS</em></p>
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(metteur en scene, comedien et dramaturge Argentin)</p>
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<img alt="Alfredo_arias_" height="152" src="https://kkbb-production.s3.amazonaws.com/uploads/project_image/image/5887/Alfredo_Arias_.jpg" width="271"></p>
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<em>JORGE LAVELLI</em></p>
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(metteur en scene de theatre et d’opera argentin)</p>
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<img alt="Jorge_lavelli" height="152" src="https://kkbb-production.s3.amazonaws.com/uploads/project_image/image/5888/Jorge_Lavelli.jpg" width="274"></p>
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<em>JUAN JOSE MOSALINI</em></p>
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(musicien, bandoneoniste argentin)</p>
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<img alt="Juan_jose_mossalini" height="153" src="https://kkbb-production.s3.amazonaws.com/uploads/project_image/image/5889/Juan_Jose_Mossalini.jpg" width="272"></p>
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<em>SANDRA RUMOLINO</em></p>
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(chanteuse et comedienne argentine)</p>
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<img alt="Tango6" height="151" src="https://kkbb-production.s3.amazonaws.com/uploads/project_image/image/5890/tango6.jpg" width="269"></p>
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<strong>Quelques mots sur l'équipe.</strong></p>
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PASCAL BARBIER </p>
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(Le réalisateur).</p>
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<img alt="Pascal_barbier_" height="194" src="https://kkbb-production.s3.amazonaws.com/uploads/project_image/image/5905/Pascal_Barbier_.jpg" width="132"></p>
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Comédien de théâtre (1995-2007), il s'essaie à l'écriture scénaristique en 2005, avec un premier scénario de long-métrage. En 2007, il écrit et réalise son premier court-métrage <em>EGO, </em>diffusé sur TV5 Monde et distribué chez DVD pocket. Par la suite, il réalise plusieurs courts-métrage qui passent en festival, dont le dernier en date est <em>ENTRE DEUX</em> (2011). Fin 2009, il écrit et réalise son premier long-métrage, <em>Envers & Contre soi</em>, entiérement autoproduit, qui est actuellement en post-production. C'est à la suite de ce film qu'il décide de monter sa propre société de production <em>A TRAVERS LE MIROIR</em>, en fin d'année 2009.</p>
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Il aime à se répéter cette phrase de J. Cassavetes: "<em> On n'a peur de rien ni de personne quand on veut faire un film." </em>Autodidacte, il apprend son métier sur les tournages en écoutant toujours son instinct qui est pour lui comme il s'amuse à le dire, "<em>son capital santé"</em>.</p>
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L'HOMME TANGO est son premier film documentaire.</p>
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SYLVAIN BIARD</p>
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(Le cadreur)</p>
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<img alt="Sylvain_photo" height="165" src="https://kkbb-production.s3.amazonaws.com/uploads/project_image/image/6826/Sylvain_photo.jpg" width="221"></p>
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Diplomé de l'école d'audiovisuel et de photographie EFET, il possède une formation de cadreur qui s'est étendue avec l'expérience aux métiers de monteur et de réalisateur. En tant que freelance, il a eu l'occasion de travailler sur différents types de projets tel que le film institutionnel, la publicité, la fiction ou le documentaire. Au delà des films et de la vidéo, il a aussi développé au fil des ans une profonde affection pour la photographie. Sylvain a colaboré sur plusieurs réalisations de pascal Barbier ces dernières années d'où est né une amitié et un profond respect que ce soit sur le plan humain qu'artistique.</p>
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FABIEN CHAUVIER</p>
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(Le chef opérateur et le steadicamer)</p>
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<img alt="El_fabu_en_accion__" height="127" src="https://kkbb-production.s3.amazonaws.com/uploads/project_image/image/6872/El_Fabu_en_accion__.jpg" width="228"></p>
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LUCAS FABIANI </p>
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(Le chef monteur)</p>
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<img alt="Lucas_tof" height="158" src="https://kkbb-production.s3.amazonaws.com/uploads/project_image/image/6880/lucas_tof.jpg" width="238"></p>
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<img alt="Logo" height="55" src="https://kkbb-production.s3.amazonaws.com/uploads/project_image/image/5906/logo.jpg" width="144"></p>
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Créée en fin d’année 2009, par pascal Barbier & André Twardawa, A TRAVERS LE MIROIR est une société indépendante de production de films (longs, courts, documentaires et musicaux), avec pour ambition de mettre en lumière de nouveaux univers dans le paysage cinématographique de notre époque, en France et à l'étranger. Utiliser l'image comme moyen de traverser le temps et d'effleurer l'essence même de l'existence sonne comme une évidence dans cette aventure.</p>
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Nous sommes curieux de toutes formes de narration et aimons à mélanger les genres et les cultures dans nos productions. Nos préférences vont à la fiction, aux documentaires de création, aux séries, aux clips, sans jamais oublier que nos créations veulent être des divertissements intelligents pour le spectateur.</p>
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Pour pallier les difficultés connues des jeunes producteurs, nous avons toujours eu une démarche conforme à nos ambitions d’origine, en nous appuyant sur une équipe soudée et fidèle, en un mot une famille.</p>
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Plusieurs projets de long-métrage sont en développement, dont A TIRE D'ELLES de Mélanie Laleu & Baptiste Gourden, COULEZ MES LARMES de Lucas Fabiani et BARDENAS de Pascal Barbier.</p>
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<strong>© Copyright <em>A TRAVERS LE MIROIR</em> 2013 - Tous droits réservés. </strong></p>
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