1500 Jours avant Demain

Notre manière de consommer est politique ✊

Project visual 1500 Jours avant Demain
103
Contributions
59 days
Remaining
€6,615
Out of €9,000
74 %

1500 Jours avant Demain

Un jour d’avril 2017 Tout commence ce jour d’avril avec la projection du documentaire FoodCoop, sur un supermarché de Brooklyn où les clients sont les gérants. Curieux, j’assiste à la séance. Le film est chouette, très vivant et donne envie. Un débat est organisé après la projection. J’hésite mais décide finalement de rester un peu. Ils sont trois sur scène. Il disent qu’ils veulent créer la même chose à Lyon : un supermarché coopératif et participatif, où chacun prend part aux décisions de gestion, met la main à la patte pour assurer la caisse, la mise en rayons etc. Ils ont besoin de trouver 1,5 million d’euros, un local de 1500m2 en plein centre-ville et 3000 adhérents et ils estiment qu’en un an et demi, leur supermarché pourra ouvrir ses portes. Le projet est impossible, en somme ! Mais le plus fou dans tout ça...c’est que je commence à y croire. A penser que c’est possible. Ils ont l’enthousiasme de ceux qui savent qu’ils sont en train de réinventer le monde. Ils y croient dur comme fer et c’est contagieux. Il suffit d’associer le savoir-faire professionnel à l’idéalisme associatif, grâce à un peu d’intelligence collective. Quelques sceptiques dans la salle cherchent les questions pièges, mais la plupart se prennent au jeu. Et j’en fait partie. Ca vient chatouiller quelque chose en moi. La remise en question du capitalisme qui décide à notre place, la soif de démocratie directe au sens fort, la prise en mains des choix et des actes qui nous concernent au plus près, ...le tout, appliqué à une actions quotidienne très concrète que nous partageons tous : acheter notre nourriture. J’ai l’impression d’avoir un aperçu du monde de demain, qu’il est en train de se fabriquer sous mes yeux mais qu’il reste encore beaucoup – si ce n’est tout – à faire… Comment je peux y prendre part moi ? Comment apporter ma contribution et participer à l’émulation qui se joue dans cette salle de projection, de cet avenir qui est en train de se créer ? Mon regard de documentaliste s’éveille. C’est décidé : j’en ferai un film. Témoigner des changements de société qui nous traversent au présent et des manières de penser qui évoluent. Le tournage J’en parle dés le lendemain à Sylvain, cameraman et ami, avec qui nous avons tournés de nombreux documentaires. Il ne faut pas longtemps pour le convaincre et nous contactons l’association pour les rencontrer. Eux non plus ne font pas prier et c’est ainsi que nous commençons à nous immiscer dans le projet, Sylvain avec sa caméra, moi avec mon micro. Il faut commencer à filmer, car on veut jouer sur le projet en train de se faire, depuis les balbutiements. En parallèle, on commence à écrire, pour produire et financer le film. On trouve une productrice intéressée, on échange pas mal, on s’entend sur la ligne conductrice, mais on bute sur un problème : en France, pour produire et financer un film documentaire, il faut trouver un diffuseur, et pour convaincre un diffuseur, il faut lui proposer un date de diffusion… Et on ne veut absolument pas arrêter le tournage avant l’ouverture du supermarché… date que l’on ne peut pas prévoir ! Or quand le tournage sera terminé, il sera trop tard ! Les diffuseurs et financeurs ne s’engagent qu’en amont. Alors on abandonne la production, mais pas le film. Les tournages se multiplient. Il faut montrer une recherche de financements, de lieux, des produits, la communication interne et externe, les réflexions sur l’accessibilité à tous, tout en gardant en ligne de mire notre axe principal : le faire ensemble. Et on comprend bien vite qu’on a bien fait de ne pas s’avancer sur une date de diffusion : les 1 an et demi estimés pour la création du supermarché sont ré-évaluées à 2 ans et demi, puis 3 ans… il en faudra finalement 6 ! Et maintenant ??? Et nous y voilà, 60 heures de rushs plus tard. Une aventure humaine incroyable dans les bras, et une montagne de travail pour la rendre lisible. Cette montagne, c’est le montage : tout visionner, sélectionner les morceaux les plus pertinents, les assembler, repérer ceux qui se répondront au mieux, les réordonner, essayer autre chose, recommencer, et enfin composer un ensemble cohérent qui dégage une idée claire et propose au spectateur un vécu singulier. Pour ça, il nous faut un monteur. Un œil extérieur, d’abord, qui sache reconnaître ce qui est compréhensible ou non, ce qui est intéressant ou non, ce qui est important ou non, dans une somme colossale d’informations au milieu de laquelle nous baignons, nous, depuis 7 ans maintenant. Nous n’avons plus le recul nécessaire pour déterminer ce que le spectateur percevra en un coup d’œil. Un œil professionnel, ensuite, qui sache organiser cette montagne de rushs, de matériaux disparates, et saura en dégager un fil conducteur, tisser des trames secondaires, pousser dans le détail sans jamais perdre la vue d’ensemble. Cela représente 6 semaines de travail, au bas mot, et nous ne pouvons décemment pas lui demander de travailler gratuitement pendant aussi longtemps. Viennent ensuite les finitions, l’étalonnage et le mixage, la réalisation de supports de diffusion, un plan de communication à faire pour rendre le film visible, et tout ça coûte aussi de l’argent. Nous touchons aux limites de ce que nous pouvons faire, seuls. Nous avons besoin de poursuivre avec vous. Demain Supermarché, c’est des citoyens qui s’affranchissent des structures établies pour monter leur projet brique après brique. Aujourd’hui, le film qui raconte cette aventure ne pourra naître qu’en adoptant la même route : s’affranchir des réalités de financement trop souvent en rupture avec les réalités de production pour donner à voir et à entendre le monde de demain. En vous proposant de rejoindre cette aventure, vous participez au film que vous voulez voir, Devenez des citoyens-producteurs !
Damien CRETINON Réalisateur de 1500 jours avant Demain Il est opérateur de prise de son et mixeur depuis une dizaine d’année, notamment dans le domaine du documentaire. Il enseigne également cette discipline dans l’école de cinéma ARFIS à Lyon et accompagne régulièrement des groupes amateurs dans la réalisation de films lors d’ateliers cinéma. Il réalise en 2017 son premier documentaire “Pour une goutte d’or” et un épisode de la série documentaire Combats ordinaires : « Jelena ». Il entreprend la même année l’écriture du projet de documentaire “500 jours avant demain”. En 2019, il réalise le documentaire « Paroles de plantes » et un autre épisode pour la deuxième saison de la série Combats ordinaire : « Jean-Paul ». Sylvain DAULIN Co-réalisateur Réalisateur de films documentaires et de captations de spectacles, Sylvain Daulin participe dès 2007 à de nombreux projets aux thématiques sociales et culturelles fortes (arts, solidarité, handicap, intégration), en tant que technicien cadreur et monteur. Il réalise son premier documentaire en 2013, « TransForme » sur une création sociale et participative de danse contemporaine. Depuis sa création en 2017, il est le coordinateur et codirecteur artistique de la série de portrait « Combats ordinaires ». Il anime depuis 2018 des ateliers documentaire au Ciné-café Aquarium et avec Archipel, des ateliers d’éducation aux images. Il réalise aussi de nombreuses captations de spectacles vivants entre 2007 et aujourd’hui (danse, musique, théâtre). Note des auteurs-réalisateurs Nous vivons une période de grande mutation dans laquelle il semblerait que tous les systèmes d’organisations soient en train de se reconfgurer. Si concevoir réellement les répercussions qu’engendreront ces mouvements semble de l’ordre de la fction, nous avons la chance de pouvoir capter cette transition. Partout fleurissent les initiatives visant à développer l’empowerment de chacun, et souvent de manière collective : jardins partagés, ateliers d’auto-réparation, reprise d’usine par des salariés, chantiers d’auto-construction participatifs, etc. tous les domaines de la vie courante s’y essaient. Le hasard nous a menés devant une manifestation très représentative de ce mouvement par le biais d’une projection-débat lors du festival de flms documentaires Histoires vraies (.doc) de la Duchère à Lyon. Lorsque nous sommes allés voir le flm documentaire « Food Coop », expliquant le fonctionnement d’un supermarché collaboratif dans le quartier de Brooklyn, la discussion suivant la projection était animée par un collectif ayant le projet de réaliser une entreprise similaire à Lyon. Le mélange sincère d’un enthousiasme sans borne et de profondes incertitudes, nous a tout de suite convaincus que nous étions face à l’opportunité de mieux comprendre ce phénomène depuis l’intérieur. Regarder comment un tel projet de reprise en main collective et citoyenne d’un des symboles de la société de consommation et du capitalisme pouvait voir le jour. Regarder comment jour après jour, par intuition de faire ce qui est juste, chacun apprend à faire ce qu’il ignore encore, un collectif qui apprend à s’auto-organiser sans tête pensante… ou plutôt avec des centaines de têtes pensantes ! Si le flm « Food Coop » décrit bien le fonctionnement et les implications d’un tel supermarché, en activité stable depuis 40 ans, nous nous attacherons donc pour notre part à la création du projet, car c’est là que selon nous, la petite histoire coïncide avec la grande. Depuis les 40 ans d’existence du Park Slope Food Coop de Brooklyn, très peu de structures similaires se sont créées, et la plupart ont périclité. Mais en l’espace d’un an, ce n’est pas moins de 35 projets qui sont nés dans les grandes et moyennes villes de France. C’est un engouement sans précédent qui montre bien que l’expérience novatrice de Brooklyn était en avance sur son temps, et que c’est aujourd’hui que l’idée peut prendre vraiment son essor. Scandales sanitaires et sociaux, prix élevés pour le consommateur, revenus faibles pour les producteurs et baisse signifcative de la qualité des produits de consommation courante alimentaires et non alimentaires, lieux froids et impersonnels qui ne semblent dédiés qu’à nous faire acheter plus, contacts humains faibles et en voie de disparition, autant d’éléments qui ont poussé les humbles héros de notre film à retrousser les manches et à prendre les choses en main. C’est donc de la réorganisation au présent des forces en présence dont nous voulons témoigner. Capter ces instants rares dans l’histoire d’un homme, ou il préfère plonger dans l’inconnu plutôt que de poursuivre ses habitudes confortables, prendre la responsabilité de ce qu’il a délégué si longtemps avec confance à des institutions qui ont achevé de le décevoir. Comment choisir ses producteurs et ses distributeurs ? Quel est le prix juste en échange de leur bien, et quel prix juste pour le consommateur ? Que faire des excédents fnanciers ? Comment concilier épanouissement personnel et travaux ingrats (caisse, mise en rayon, etc.) ? C’est bien sûr toutes ces questions qui se posent aux futurs adhérents-coopérateurs qui travaillent sur le projet. Mais aussi et peut-être surtout, comment organiser un groupe de plusieurs centaines de personnes ? Comment prendre des décisions qui conviennent à tous ? Comment respecter ses valeurs fondamentales tout en faisant face à la réalité économique et sociale de chacun ? Se reposer les questions intemporelles du vivre ensemble appliquées à l’un des maillons essentiels de notre vie, l’approvisionnement en nourriture et autres biens matériels. Ainsi ce sont ces instants de petits riens, de réflexions sur des problématiques très concrètes mais qui résonnent avec des questionnements globaux, que nous nous attacherons à mettre en valeur. Ancrés dans le présent d’une réalité en construction, en immergeant le spectateur au coeur de cette aventure collective comme s’il en faisait partie, pour mieux l’impliquer et activer sa propre réflexion. Notre objectif est qu’à l’instar des protagonistes de l’histoire, il devienne lui aussi acteur de sa propre consommation, d’un objet audiovisuel en l’occurrence.

Allocation of funds

15 000 euros ça peut paraître beaucoup, mais en fait ... L'affiche : La création graphique de l'affiche coûte 500 € et représente 4 journée de travail La post-production : - On a estimé qu'il y a, au bas mot, une vingtaine de journées de montage ce qui représente un budget total de 5000 €. - Pour l'étalonnage d'un long métrage il faut compter 4 journée à un budget de 1500 €. - Le mixage son quand à lui se ferait sur 4 à 6 journées avec un budget de 1500 €. - On a très envie de faire un générique en animation, les prix tournent autour de 1200 €. BO On aime la musique et comme vous l'avez vu dans notre dernière publication Richard et Julien nous rejoigne dans l'aventure pour un budget de 1800 € pour la création musicale. Autres frais : Gestion de projet, frais divers & contreparties = 2000 € Participation Kisskissbankbank = 6%

Choose your reward

Make a donation

Give what I want