Demeure
<p><img width="100%" alt="" src="https://d3v4jsc54141g1.cloudfront.net/uploads/project_image/image/508283/Bandeau_KKBB-1524218580.jpg" /></p><p> </p><p><strong>Demeure est la quatrième monographie photographique d’Amaury da Cunha. Cet ouvrage, publié aux éditions h’artpon, réunit 46 photos prises entre 2000 et 2018 et des textes courts écrits par Sylvie Gracia.</strong></p><p> </p><p>De ce regard croisé découle un dialogue entre textes et images, sublimé par la direction artistique de <strong>Caroline Magre, co-fondatrice de White Paper Studio</strong>, accompagnée par <strong>Geoffrey Saint-Martin</strong>. </p><p> </p><p><img alt="" width="100%" src="https://d3v4jsc54141g1.cloudfront.net/uploads/project_image/image/496644/simul_1-1521121578.png" /></p><p> </p><p><strong>Amaury da Cunha, écrivain et photographe</strong></p><p> </p><p><strong>Amaury da Cunha est né à Paris en 1976. Diplômé de l’école nationale supérieure de la photographie d’Arles en 2000, il a écrit de nombreux textes critiques sur la photographie et la littérature, notamment dans Le Monde des livres. </strong></p><p> </p><p><img alt="" width="100%" src="https://d3v4jsc54141g1.cloudfront.net/uploads/project_image/image/496662/compo3-1521124841.jpg" /></p><p> </p><p>En 2009, il publie son premier livre d’images et de textes, <em>Saccades</em> (éd. Yellow Now). En novembre 2012, à l’occasion de sa première exposition personnelle à Paris, dans le cadre du Mois de la Photo, ils publient <em>Après tout</em> (éd. Le Caillou Bleu). En 2015, son premier recueil de récits autour de la photographie, <em>Fond de l’oeil</em>, sort aux éditions du Rouergue, sous la direction de Sylvie Gracia, ainsi qu’un troisième ouvrage monographique, <em>Incidences</em> (éd. Filigranes). En mars 2017, les éditions du Rouergue (Sylvie Gracia, toujours) publient un récit autobiographique, <em>Histoire souterraine</em> ; en parallèle, Amaury da Cunha publie le journal en images de ce récit, <em>HS</em> (éd. Filigranes).</p><p> </p><p><strong>La monographie <em>Demeure</em> prend place au sein de ce parcours éditorial complexe, photographique et littéraire, et constitue le quatrième ouvrage photos d’Amaury da Cunha.</strong></p><p> </p><p><img alt="" width="100%" src="https://d3v4jsc54141g1.cloudfront.net/uploads/project_image/image/496655/compo2-1521124164.jpg" /></p><p> </p><p><strong>Le projet photographique</strong></p><p> </p><p><strong>Chez Amaury da Cunha, la photo est un réservoir de récits, mais l’on n’est jamais vraiment certain de ce que l’on a sous les yeux. Les images sont expressives, mais elles ne constituent pas la mémoire d’instants clairement définis. Non préméditées, elles surgissent de la réalité, de la rue, de voyages, de moments privés.</strong></p><p> </p><p><strong>C’est la première fois qu’Amaury da Cunha fait appel à un écrivain autre que lui-même pour accompagner ses images</strong>. Son choix s’est porté sur Sylvie Gracia, son éditrice au Rouergue, également écrivain, dont les sept romans ont paru chez Gallimard, Verdier, Verticales et Jacqueline Chambon.</p><p> </p><p><strong>De ce regard croisé, qui n’est pas sans clin d’oeil à une grande complicité littéraire, découle un dialogue intime entre textes et images</strong>, sublimé par la direction artistique de Caroline Magre, co-fondatrice du whitepapierstudio, accompagnée par Geoffrey Saint-Martin.</p><p> </p><p><strong>La graphiste s’empare d’un puzzle d’images non chronologiques, qu’elle désarticule au sein d’une maquette libre de toute grille</strong> ; <strong>elle aborde le texte d’une manière similaire – fragments éclatés, dissimulés sous les plis d’une reliure japonaise –</strong> pour donner vie à un ouvrage fin et délicat, narratif et séquencé, qui relève tout à la fois d’une composition poétique et cinématographique.</p><p> </p><p><img width="100%" alt="" src="https://d3v4jsc54141g1.cloudfront.net/uploads/project_image/image/496646/simul_3-1521121936.png" /></p><p> </p><p><img alt="" width="100%" src="https://d3v4jsc54141g1.cloudfront.net/uploads/project_image/image/496653/IMG-7373-1521123896.png" /></p><p> </p><p><strong>Note d’intention du photographe</strong></p><p> </p><p>« Depuis 2008, mon travail photographique s’est développé autour d’un projet personnel : saisir des images qui gravitent autour de ma vie, sans qu’elle soit représentée littéralement. Photographier consistait à me servir d’un matériau autobiographique, transformé par les images. Se situer dans l’intime, pas dans le privé. De ces périodes photographiques, trois livres sont nés, construits d’une manière similaire : une partie d’images, prises sur une période de deux à trois ans, et des textes, positionnés en dernière partie, écrits pour cette circonstance.</p><p>Ce nouveau projet de livre, <em>Demeure</em>, opère des changements radicaux pour moi. D’une part, la période photographique est beaucoup plus large : elle court de 2000 à 2018, intégrant des images orphelines qui n’avaient, à l’époque, pas trouvé leur place. Je souhaitais associer des images récentes à d’autres, plus anciennes, primitives. Mon regard sur le monde a changé. Les visages que j’esquivais dans mes travaux précédents font leur apparition. D’autre part, j’ai souhaité refaire des images en noir et blanc, comme à mes débuts, associées à d’autres, en couleur. L’effet recherché consiste à télescoper des périodes éloignées, à confronter des différences, à construire aussi une continuité entre ces motifs qui ne cessent de provenir de la même origine : la vie, aussi complexe soit-elle. »</p><p> </p><p><img width="100%" alt="" src="https://d3v4jsc54141g1.cloudfront.net/uploads/project_image/image/497335/montagecaro-1521288766.jpg" /></p><p> </p><p><strong>Fiche descriptive du livre</strong></p><p> </p><p><strong>Demeure, d’Amaury da Cunha, publication en mai 2018.<br />— 46 photographies inédites réalisées entre 2000 et 2018.</strong></p><p>Format : 17 × 23 cm | 136 pages (68 plis japonais)<br />Reliure : souple avec rabats<br />ISBN : 979-10-95208-16-7<br />Imprimé sur Munken print white 100 gr et 300 gr.</p><p> </p><p><strong>Le livre</strong></p><p> </p><p><strong>L’ouvrage est construit à partir d’une sélection photographique non thématique, mêlant couleur et noir et blanc, nourrie d’images réalisées au cours des 18 dernières années (2000-2018). </strong></p><p> </p><p>Il s’agit de photographies « autographiques », selon la formule de Jean-Bertrand Pontalis : « écrire à partir de sa vie et non sur sa vie ».</p><p> </p><p><img alt="" width="100%" src="https://d3v4jsc54141g1.cloudfront.net/uploads/project_image/image/496681/compo5-1521126551.jpg" /></p><p> </p><p><strong>Chez Amaury da Cunha, les photographies sont plutôt idées, évocations, énigmes, mystères</strong>. Ce livre de photos arrive après deux livres d’écriture (<em>Fond de l’oeil </em>et <em>Histoire souterraine</em>), dans lesquels le photographe « révèle » le gouffre familial au dessus duquel il a bâti son travail artistique ces dernières années : le suicide de son frère survenu en 2009.</p><p> </p><p><em>Demeure</em> semble évoquer une forme de réconciliation, d’achèvement du deuil, après plusieurs publications laissant dans l’ombre ces épreuves intimes. <strong>Ce titre, <em>Demeure</em>, évoque une idée d’équilibre personnel retrouvé, de reconstitution physique et psychologique de la cellule familiale, de « socle » sur lequel faire reposer passé et avenir</strong>. La séquence photographique débute par le portrait du frère disparu, se clôture par la photo du père ; elle donne à voir les autres membres de la famille (la mère, la soeur). Des photos datées d’il y a plus de 15 ans jaillissent au milieu de photos réalisées très récemment, jusqu’à janvier 2018 ; des images refoulées, longtemps « orphelines », ressurgissent et orchestrent le parcours, se révélant résolument contemporaines.</p><p> </p><p><img alt="" width="100%" src="https://d3v4jsc54141g1.cloudfront.net/uploads/project_image/image/496694/37_5_x_50_chassis_afl-1521128081.jpg" /></p><p> </p><p><strong>Les 46 photos associées au sein de l’ouvrage construisent un récit possible : leur orchestration, comme toute narration, fait naitre du sens dans leur déroulé. Il est question d’un dévoilement progressif, renforcé par la présence discrète de courts textes de Sylvie Gracia, écrits à partir de discussions avec le photographe.</strong></p><p> </p><p><strong>Les écrits de l’auteur, fragmentés parmi les images et positionnés à l’intérieur des plis japonais, se dévoilent par transparence</strong>. Par leur forme, ils s’opposent aux textes théoriques qui introduisent souvent les livres de photos. Sylvie Gracia se saisit des « histoires de photos », témoigne du fait que quelque chose a eu lieu, emploie les mots comme une caisse de résonance à des significations cachées. Que se cache-t-il dans l’intimité des images, et sous la transparence des pages qui révèle délicatement les textes ?</p><p> </p><p><strong>Note d’intention de Caroline Magre, directrice artistique</strong></p><p> </p><p>« Le travail d’Amaury da Cunha, présenté dans ce projet de livre nous a permis d’imaginer avec Caroline Perreau une forme bien particulière qui nous permet de mettre en avant l’aspect poétique du travail du photographe. En effet, à l’inverse de certains livres photographiques, la particularité de ce travail réside à la fois dans la temporalité des images (certaines très anciennes et d’autres du mois dernier) mais aussi dans le lien qui opère entre des images pourtant parfois très différentes.</p><p>Ce livre est conçu comme une balade, un ordre qui n’impose pas une lecture du début à la fin, le livre peut se lire et s’ouvrir selon l’envie de chacun. La tension réside dans le chaos, la force des images, dans ce qu’elles ont de secret. Le photographe nous donne à voir mais ne nous donne pas les clés. C’est autour de cette idée que nous avons voulu travailler la maquette, autour du secret : le secret amoureux, familiale, intime.</p><p>Le texte rédigé par Sylvie Gracia à partir d’entretiens avec Amaury da Cunha va dans ce sens. L’auteur a récolté des idées intimes du photographe, qui se livre plus ou moins, mais sans véritablement dévoiler les choses. Nous avons pu nous appuyer sur cette idée pour imaginer cette reliure à la japonaise dans laquelle se glissent les textes, écrits en tout petit, difficiles à lire, mais présents, sans ordre, sans volonté de narration.</p><p>La mise en page des images est volontairement construite sans grille visible, non systématisée, les images sont posées, le format assez petit, le texte isolé pour éviter la confrontation et la notion de légendes. Cette forme simple nous semblait la plus juste pour ce travail. La disparité des images et des idées évoquées dans le texte tend à éliminer tout élément graphique superficiel, pour ne jamais altérer le travail du photographe, pour dévoiler sans donner les clés de ce grand secret d’un long bout de vie. »</p><p> </p><p><img width="100%" alt="" src="https://d3v4jsc54141g1.cloudfront.net/uploads/project_image/image/496832/simul_4-1521180301.png" /></p><p> </p><p><img width="100%" alt="" src="https://d3v4jsc54141g1.cloudfront.net/uploads/project_image/image/496833/Capture_d__cran_2017-07-18___10.42.09-1521180506.png" /></p><p> </p><p><strong>Sylvie Gracia, éditrice et écrivaine</strong></p><p> </p><p>Née en 1959, Sylvie Gracia mène depuis plus de vingt ans une double carrière d’éditrice et d’écrivaine – et vit sa passion pour la photographie en dilettante assumée. Elle crée en 1998 au sein des éditions du Rouergue (maison associée d’Actes Sud) une collection littéraire connue sous l’appellation « la brune », publiant moins d’une dizaine de titres par an, reconnue pour son exigence et son éclectisme.</p><p> </p><p>Son propre travail d’écrivaine a été accueilli par Gallimard, d’abord dans la collection L’Arpenteur (<em>Les nuits d’Hitachi</em>, 1999 ; <em>L’été du chien</em>, 1996), puis chez Verticales (<em>Une parenthèse espagnole</em>, 2009 ; <em>Regarde-moi</em>, 2005), ainsi que chez Verdier (<em>L’ongle rose</em>, 2002) et désormais Actes Sud, dans la collection littéraire dirigée par Jacqueline Chambon (<em>Mes clandestines</em>, 2015 ; <em>Le livre des visages</em>, 2012). Son écriture la porte du côté de l’intime, récits romancés ou à vif, au plus proche des réalités contemporaines, dont l’un d’entre eux, <em>Le livre des visages</em>, est un journal mêlant photos et textes, tenu d’abord sur Facebook.</p><p> </p><p><strong>Note d’intention de Sylvie Gracia, auteure</strong></p><p> </p><p>« Ce qui me séduit, dans les photos d’Amaury da Cunha, c’est qu’elles soient arrachées au réel, et qu’elles le transforment en réel énigmatique. Quelque chose a eu lieu, mais quoi ? Aucune légende n’élucide jamais ses images, noms et dates. Tout l’enjeu d’écriture est donc d’accompagner cette suite photographique, dans un équilibre complexe entre dissimulation et dévoilement.<br />Nous avons longuement discuté, Amaury et moi, sur ses photographies, et pour la première fois il m'a révélé les ‘histoires’ de ses photos : dans quelles circonstances elles ont été prises, qui sont ces gens, ces lieux, quelle signification à ce geste, comment elles résonnent dans le regard qu’il porte actuellement sur son propre parcours, personnel et photographique.<br />Loin de toute lecture surplombante, critique et explicative, mes courts fragments (d’une ligne à moins de dix – certaines images pourraient aussi en être vierges) vont se glisser en dessous des images : ce sera une voix souterraine, ‘off’, tissant un fil possible dans ce récit subjectif en images. Non pas une élucidation forcée, qui déterminerait pour le lecteur le sens à donner à cette suite d’images, mais une voix en éclats, qui nous parlera de deuil, de désir, de rapports aux femmes, d’étrangeté des paysages. Autant de thématiques qui me sont sensibles pour être la trame de mes propres livres. Par ces quelques phrases en transparence montera une nouvelle couche d’émotion, fidèle à celle qui a donné naissance, chez Amaury, à chacune de ces photos, et à l’élaboration de ce livre-là. »</p><p> </p><p><strong>Lancement du livre</strong></p><p> </p><p><strong>Le livre <em>Demeure</em> sera présenté pour la première fois en présence de tous ses contributeurs à l’occasion d’un événement de lancement organisé à la Maison Auguste Comte, à Paris (6e).</strong><br />— date envisagée : jeudi 17 mai. Réservez votre soirée, nous vous préviendrons très prochainement d'ajustements éventuels !</p><p> </p><p><strong>Les contributeurs du projet</strong></p><p> </p><p><strong>Amaury da Cunha</strong>, photographe : <a target="_blank" href="http://www.amaurydacunha.com">www.amaurydacunha.com</a></p><p><strong>Sylvie Gracia</strong>, auteure </p><p><strong>Caroline Magre</strong> et <strong>Geoffrey Saint-Martin</strong> : <a target="_blank" href="http://www.whitepapierstudio.com/">www.whitepapierstudio.com</a></p><p><strong>Les éditions h'artpon </strong>| Caroline Perreau : <a target="_blank" href="http://www.hartpon-editions.com">www.hartpon-editions.com</a></p>