L’Épreuve - Cie Palimp'zeste
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<strong><u>Résumé :</u></strong></p>
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Lorsque Lucidor, fils d’un riche bourgeois et à la tête d’une fortune considérable, est tombé malade à la campagne, une famille d’honnêtes et peu riches propriétaires campagnards l’a soigné. La jeune fille surtout, Angélique, a pris de lui un soin tout particulier. Elle est charmante et Lucidor serait heureux de l’épouser, mais il voudrait, avant de lui offrir sa main, savoir si c’est lui qu’elle aime ou sa fortune. Il va donc mettre à l'épreuve son amour grâce à un stratagème qu'il a mit au point à l'aide de sa domestique, Frontine. Mais de nombreux problèmes vont apparaître, notamment à cause de Maître Blaise, fermier désirant aussi la main d'Angélique, ou encore Lisette, servante d'Angélique qui se retrouve au milieu d'une histoire dont elle connaît les secrets.</p>
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Au final, tous les personnages vont être mis à l'épreuve et les amours de Lucidor et d'Angélique sont compliquées de stratagèmes, de pièges, d'hésitations. Grâce à des personnages haut en couleur, chacun travaille à rendre l'autre jaloux, pour voir s'il est aimé. C'est une comédie où l'on pleure avant de sourire.</p>
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<strong><u>Pourquoi mettre en scène L’Épreuve de Marivaux?</u></strong></p>
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L’épreuve est une pièce de théâtre fulgurante en un acte. L’amour y est prétexte ; Marivaux s’en sert pour dévoiler les contradictions humaines et sociales.</p>
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Lucidor, l’éclairé, récemment tombé malade, s’interroge sur la nature de son lien avec Angélique avant d’oser lui demander sa main. L’aime-t-elle pour son argent? Pour lui même ? En passant si près de la mort, comprend-il mieux le sens de l’échange amoureux dans sa vie? Pourquoi alors ressent-il le besoin de passer par une épreuve, un subterfuge ? Comment avoir la certitude de la sincérité d’Angélique? Quant à Angélique, cet ange, cette messagère qui le réveille à l’amour dans son innocence première, pourquoi laisse-t-elle passer autant de temps avant de faire entendre son opinion? Dédaignera-t-elle Frontine, Maitre blaise, l’autorité de sa mère et le pouvoir de l’argent?</p>
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On est loin de l’expression du «marivaudage», loin de cette légèreté creuse et apparente, ici l’implacable noirceur de nos contradictions se jouent et se subliment. On est aussi loin des caricatures, des conditionnements et des stéréotypes sociaux et amoureux. Ici le cœur de la pièce révèle la difficulté d’aimer et d’être aimé, de le savoir, de se connaitre et reconnaitre. C’est en cela que Marivaux est profondément moderne. Aujourd’hui la révolution numérique a provoqué une mise à distance des corps et une consommation de la relation. Le lien amoureux est appréhender de manière plus clinique. On trouve le grand amour en photo de profil, et les caractéristiques à valider sont nombreuses. De nos jours comme à l’époque de Marivaux, l’épreuve est d’actualité, le pragmatisme de rigueur, il a juste pris d’autres formes. Aussi, dans un contexte post mariage pour tous, le couple traditionnel a évolué et il est devenu nécessaire de (re)penser la relation pour en affiner les contours et les détours. </p>
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Ainsi dans mon épreuve on assistera au cruel marchandage d’Angélique. Ce sera le speed wedding de la jeune fille. Au début, elle se laissera faire, embarquée dans une machination infernale menée par les uns et les autres. Elle naîtra femme par la suite et laissera enfin entendre son avis.</p>
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J’imagine une réserve de supermarché de l’amour dans laquelle littéralement et métaphoriquement la confidence aura sa place. Qu’elle soit fausse comme une fuite en avant (stratagème de Lucidor), ou vraie. C’est alors qu’apparaîtra dans les confins du discours, dans ses propres réserves et dans les timides silences, l’essentiel du propos. C’est derrière les enchevêtrements de déguisements et de ruses que naîtront entre excès et éclats, des paroles dites sans le vouloir et des actes parlants d’eux-mêmes.</p>
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C’est alors que les masques tomberont. La vérité éclatera-t-elle de l’épreuve ? Du mensonge ? Ou de l’expérience ? Le rire essentiel atteindra-t-il le public comme pour exorciser ses propres errances ? Je rêve de comédiens qui en redécouvrant, en grattant ce texte tel un palimpseste, qui en réécrivant encore et encore au plateau, révéleront l’essence première de ce texte. Petit à petit, chaque mot, chaque phrase, chaque geste nous montrera cette fulgurance, cette joie vivace et l’inscrira dans notre temps et dans vos cœurs, vos corps et vos esprits. A nous de poser les questions. A vous d’éprouver les réponses.</p>
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<strong><u>Les comédiens, leurs parcours, & leurs mots :</u></strong></p>
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<strong>Anysia Lou</strong></p>
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<strong>Rôle : Angélique</strong></p>
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J'ai préparé un baccalauréat littéraire option théâtre et cinéma au lycée Philippe Lamour à Nîmes. Après le baccalauréat (2009). J'ai intégré ACTEON, école professionnelle de formation de l'acteur en Arles et parallèlement j'ai crée l'association "clapclap on tourne" qui m'a permis de jouer dans quelques courts métrages et de rencontrer d'autres personnes passionnées de cinéma comme moi. A l'issue de ma formation (2012), j'ai monté une pièce de théâtre destinée à un public populaire, jeune, abordant la place de la femme dans la société contemporaine sous forme de comédie. Nous avons joué ce spectacle pendant un an à Nîmes, Arles, Montpellier, Apt, Paris, Gargas. Au cours de cette année, nous avons rencontré des gens très intéressants, aux personnalités variées. Après avoir répondu ainsi à mon désir d'expériences concrètes et de pratique du jeu, il m'a semblé utile d'approfondir ma réflexion et d'élargir ma culture. J'ai intégré la licence Art du Spectacle (option théâtre) à l'université Paul Valéry de Montpellier ainsi que le conservatoire d'art dramatique. Parallèlement à mes études, je prends des cours d'écriture scénaristique car le cinéma m'intéresse toujours autant. J'ai toujours l'envie de monter des projets et de faire des choses. La place de la femme dans la société est un des sujets principaux qui me préoccupe. J'ai donc décidé de l'aborder cette fois sous une autre forme, en faisant un court métrage à l'univers beaucoup plus dramatique et sérieux que dans "Wonder woman" (pièce de théâtre). Ce court métrage, a été subventionné par la ville et la région de Montpellier et se tournera en janvier 2016. Côté théâtre c'est grâce au conservatoire de Montpellier que j'ai pu rencontrer la plupart des membres de la compagnie Palimp'zeste avec qui , nous avons décidé de faire (re)découvrir le grand auteur qu'est Marivaux. Et notre choix s'est arrêté sur "l'épreuve" moins connu que d'autres pièces.</p>
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<strong>Amine Boudelaa</strong></p>
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<strong>Rôle : Lucidor</strong></p>
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J'ai commencé le théâtre à 11 ans dans une pré-formation du Théâtre Carpe Diem, à Marseille. Par la suite j'ai eu la chance de pouvoir suivre deux stages d'apprentissages, à 16 et 17ans, organisé par le Théâtre du fil et donc de travailler avec Emmanuelle Lenne. Parallèlement, j'intégrais la Troupe de l'informel gérée par le comédien et metteur en scène Franck Getreau, ce qui me permettrait de jouer sur Marseille, notamment la pièce "Musée haut, musée bas".</p>
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Une fois mon baccalauréat économique et social en poche, je commença ma licence Art du Spectacle mention Théâtre à l'Université Paul Valéry de Montpellier, que je finis cette année. J'ai également réussi à entrer dans la Classe d'Initiation de l'École Nationale Supérieure d'Art Dramatique, dans laquelle j'étudie le théâtre en tant qu'acteur avec la plupart des comédiens de notre compagnie. Côtés théâtre, j'ai pu avoir le rôle principal d'"Entrez, c'est ouvert", vaudeville moderne qui dénonce l'influence des familles traditionnelles sur un jeune qui essaie de concilier tradition et vie au 21eme siècle. Cette pièce fût écrit il y a deux ans, je fais donc partie de la première distribution que cette pièce ait connu. Nous avons jouer dans plusieurs villes et villages et la pièce continuera de se jouer dans le futur. J'ai aussi pu mettre un pieds dans le cinéma en jouant dans des courts ou moyens métrages, tels que La Sorcière de Kelly Dessois, ou encore 10 jours de doutes, drame social traitant de la difficulté de l'acceptation de son identité face à une société sourde à la différence où je tiens le premier rôle, réalisé par Charles Tognet, ces deux films étant prévus pour 2016. C'est en discutant avec les autres membres des Palimp'zeste que m'ait venu la volonté de jouer un classique de Marivaux, et nos discussions se sont transformés en évidences, c'est alors que la Compagnie Palimp'zeste commença à exister.</p>
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J'ai toujours été passionné par les personnages atypiques, et Lucidor en est un car ce n'est pas un simple amoureux, c'est une personne pleine de doute qui est dans l'obligation de faire preuve de cruauté pour savoir s'il est aimé. Le travail sur Lucidor est très enrichissant.</p>
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<strong>Mathilde Fally</strong></p>
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<strong>Rôle : Frontine</strong></p>
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Le milieu du spectacle fait partie de ma vie depuis mon plus jeune âge, mes parents étant des grands amateurs d’art ils m’ont vite initié aux joies de la scène. J’ai d’abord commencé dans le cirque à l’âge de 12ans, avec comme professeur Laurent Bougaut. Il m’a beaucoup appris notamment le jonglage et l’apprentissage du monocycle. Il m’a fait connaitre et m’a donné gout aux arts clownesques.</p>
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Après quatre années avec lui j’ai décidé d’approfondir mes connaissances en faisant du théâtre dans le cadre de mes études. J’ai préparé un baccalauréat littéraire avec l’option théâtre au lycée Frédéric Mistral à Avignon. Grâce à cette option, j’ai eu la chance de travailler avec Christian Giriat, Géraldine Tellene et Sonia Bresson comme professeurs, dans un cadre idéal au Centre National des Ecritures du Spectacle à Villeneuve les Avignon. J’ai pu y apprendre les outils fondamentaux du comédien (voix, espace, corps, groupe), et avoir une première approche du travail d’interprétation.</p>
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Après cet apprentissage j’ai décidé de passer le concours au conservatoire de Montpellier pour la classe Initiation de l’ENSAD afin de commencer une formation théâtrale approfondie. Dans cette formation, j'ai pu travailler sur de nouvelles pièces, comme Platonov, mit en scène par Frederic Dufour, pièce dans laquelle je tenais le rôle de Sofia Iegorovna. J'ai aussi pu toucher à une autre pièce de Marivaux en jouant le rôle d'Araminte dans Les acteurs de Bonne Foi, mit en scène par Hélène de Bissy. C’est dans cette classe que j’ai eu la chance de rencontrer Anysia Lou, grâce à qui je fais aujourd’hui partie de la compagnie Palimp’zeste et dans laquelle je peux explorer le personnage de Frontin, devenu Frontine et travailler sur ce personnage devenu femme et comment les relations diffère quand le masculin devient féminin.</p>
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<strong>Tristan Impellizzeri</strong></p>
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<strong>Rôle : Maître Blaise</strong></p>
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Débutant le théâtre à l'âge de neuf ans, je fais mes premiers pas en tant que comédien en suivant des cours de pratique au sein de l'association L'art de Thalie où j'ai joué des spectacles tels que C'est nous les loups, Aubert et Tardieu sont dans un bateau, entre autres. A partir de 2011, j'ai commencé à travailler avec la Compagnie des Mandarines. Chaque année nous travaillions en résidence sur un spectacle toujours différent, nous avons notamment joué Famille Française, On ne badine pas avec l'amour, et Penthésilée. Je suis ensuite entré au conservatoire de Nîmes et validé ma première année. J'ai été reçu en classe d'initiation à l'école nationale supérieure d'art dramatique de Montpellier ou j'ai pu renforcer mon jeu d'acteur, notamment en jouant le rôle de Tartuffe de Molière ou bien en travaillant sur des textes comme La demande en mariage de Anton Tchekhov, mais aussi, ça m'a permis d'élargir mes notions en chant et en danse. La même année, je me retrouvais sur la scène du Théâtre de Nîmes en tant que comédien danseur pour la pièce Miracle de la compagnie de danse contemporaine Les Gens du Quai. Depuis janvier 2016, je suis artiste chorégraphique au sein de la compagnie Les Gens du Quai et nous avons joué notre première représentation en avril au théâtre de la Pyramide à Bagnols-sur-Cèze dans laquelle j'interprète un des deux personnages dans un duo d'adolescents au prise avec l'époque actuelle. En Avril également, j'ai intégré la Compagnie Palimp'zeste sur audition, pièce dans laquelle j'ai le plaisir de travailler sur le personnage de Maître Blaise.</p>
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<strong>Christelle Noguès</strong></p>
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<strong>Rôle : Lisette</strong></p>
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Après une pratique théâtrale amateur et étudiante, ayant obtenu une licence de psychologie à Bordeaux, j’ai décidé de me former professionnellement au métier de comédien aux Cours Florent à Paris en 2011. J’y ai pu acquérir une solide base de formation et de pratiques variées avec comme professeurs Gaëtan Vassart et Bruno Blairet pour le théâtre ainsi qu’ Armand Lameloise et Stéphanie Duvivier pour le cinéma. Avec des élèves de deuxième année de cette école et sous la direction de Stéphanie Aflalo, j’ai participé à une création autour du texte « Lettres mortes », recueil de lettres rédigées par les internés de l'asile deserté de Volterra en Italie, interceptées, censurées par l’administration puis retrouvées par 5 chercheurs italiens en 1978. Le thème de la folie m’ interrogeait, nous en avons fait une création. Nous l’avons jouée aux Cours Florent en 2013. Ensuite, l’actualité s’y prêtant, indignés par le département de la justice pénale du Texas qui publia en 2013 sur son site internet les dernières déclarations de ses 509 condamnés à mort, nous avons décidé, à partir de Lettres Mortes et de ces paroles de prisonniers, de faire un diptyque sur ces deux sujets. Il me semblait intéressant et important de transformer ces lettres mortes en paroles vivantes. J’ai participé en tant que comédienne et chanteuse à cette pièce qui s’est jouée au théâtre de la Loge à Paris du 22 au 25 avril 2014. Parallèlement, en 2014 , j’ai effectué ma troisième et dernière année à l’école Auvray-Nauroy, toujours à Paris, dans l’optique d’affiner mon cursus et, cherchant mon théâtre, trouver le mien. Un théâtre concerné, engagé et mélangeant plusieurs arts étant auteure-interprète par ailleurs. Cette école m’a permis de bénéficier des interventions de Stéphane Auvray-Nauroy, Eram Sobhani, Etienne Pommeret, Antoine Herniotte,Olav Benestvedt et Claude Degliame. Mon but était d’affiner mes envies théâtrales et d’envisager ma future pratique: souhaitant lier mon cursus universitaire et artistique, je pense sérieusement à devenir art-thérapeute ces prochaines années.</p>
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Résidant à Montpellier depuis juillet 2014, je fais maintenant parti du collectif qui veut faire découvrir son Marivaux, son épreuve. Concernée par la folie des hommes, je participe à ce projet avec joie et rigueur: en prenant à corps et à cœur ce Marivaux , je m’interroge et espère susciter la réflexion du public, la parole amoureuse n’est-elle pas folie quotidienne parmi d’autres?</p>
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