Rwanda, des photos pour le dire

<p> 1994. En moins de trois mois, plus de 800 000 Tutsi et des Hutus modérés ont été tués dans ce que l'on nomme le dernier génocide du XXe siècle. En 2014, le Rwanda s'apprête à commémorer les vingt ans de cette sinistre période.</p> <p>  </p> <p> <strong>"Rwanda, des photos pour le dire" est un projet de production photographique collective (sous la forme d'atelier) dans le Rwanda d'aujourd'hui.</strong></p> <p>  </p> <p> Photographe indépendante, je travaille sur les questions de migration et d'exil depuis dix ans (<a href="http://www.anaispachabezian.com/transit.html" target="_blank">Migrants en transit</a>, <a href="http://www.anaispachabezian.com/migrant-pm.html" target="_blank">Un migrant entre Paris et Monéa</a>, etc). En 2011, un livre <a href="http://www.anaispachabezian.com/publications.html" target="_blank">A fleur de silence</a> publié aux <a href="http://www.editionsbarzakh.dz/" target="_blank">éditions Barzakh</a>, a regroupé une série de photographies et de témoignages autour de la décennie noire en Algérie.</p> <p>  </p> <p> Depuis plusieurs années, je m'intéresse au génocide des Tutsi au Rwanda et à ces séquelles. Je suis allée pour la première fois dans ce pays en juin 2013. <strong>J'y ai, entre autres, rencontré une psychothérapeute rwandaise Émilienne et des femmes rescapées du génocide</strong> qui suivaient des séances collectives de psychothérapie.</p> <p>  </p> <p> <img alt="Emilienne-psy" src="https://kkbb-production.s3.amazonaws.com/uploads/project_image/image/65324/emilienne-psy.jpg"></p> <p>  </p> <p> Emilienne (photo du centre) est spécialisée dans le traumatisme. Elle-même a perdu un nombre important de ses parents durant le génocide. Reconnue dans son travail, elle a collaboré avec des organismes tels qu'Ibuka et Médecin du monde.</p> <p>  </p> <p> <strong>De cette rencontre très forte est née l'envie d'associer ces femmes à une production photographique.</strong> Le but sera donc de réaliser un atelier avec une dizaine de femmes sur 5-6 jours pour élaborer un travail collectif sur la thématique "hier, aujourd'hui, demain".</p> <p>  </p> <p> Tout d'abord, il s'agira de définir ensemble leurs envies, puis de produire des mots que nous mettrons ensuite en images, à l'aide d'appareils photo.</p> <p>  </p> <p> Emilienne et moi-même travaillerons ensemble pour mener à bien ce projet. Nous amènerons les femmes à exprimer ce qu'elles souhaitent réaliser (la plupart des échanges se fera en kinyarwanda). Puis, je les accompagnerais dans la réalisation photographique.</p> <p>  </p> <p> <iframe allowfullscreen="" frameborder="0" height="304" src="//cdn.embedly.com/widgets/media.html?src=http%3A%2F%2Fwww.youtube.com%2Fembed%2FtgLbkFKzWRw%3Fwmode%3Dopaque&amp;url=http%3A%2F%2Fwww.youtube.com%2Fwatch%3Fv%3DtgLbkFKzWRw&amp;image=http%3A%2F%2Fi.ytimg.com%2Fvi%2FtgLbkFKzWRw%2Fhqdefault.jpg&amp;key=ff2702755d9749cda571c6d6c2f3eb46&amp;type=text%2Fhtml&amp;schema=youtube" width="540"></iframe></p> <p>  </p> <p> <strong>Ce projet permettra aux femmes de prendre la parole, d'avoir l'occasion de porter un regard sur leur propre histoire passée, présente et future et d'être elles-mêmes actrices d'une production artistique.</strong> En fonction de leur implication, ce projet pourrait avoir un rôle de catharsis. Un questionnement sur les enjeux de mémoire, de trace, d'archive, de traumatisme et de représentation sera présent en filigrane.</p> <p>  </p> <p> La production collective de cet atelier donnera lieu à une installation multimédia au cours de l'année 2014, année de la commémoration des 20 ans du génocide et, sous réserve, à l'édition d'un livret.</p> <p>  </p> <p> Par ailleurs, ce projet d'atelier fait parti d'un projet plus global dont ma propre production (photo, vidéo et son) sera l'enjeu.</p> <p>  </p> <p> <em><strong>Pour rester indépendante et parce que le f<strong>ina</strong>ncement d'un projet tel que celui-ci n'est pas négligeable, je sollicite les contributions de tous pour mener à bien ce projet !</strong></em></p>