Alger - Jérusalem: Un voyage dans le Tabou
<p>
<u><strong><em>‘’</em></strong><strong>Alger – Jérusalem : Un voyage dans le Tabou</strong><strong><em>’’ </em></strong></u></p>
<p>
</p>
<p>
</p>
<p>
En 1962, l’année de l’indépendance de l’Algérie, la quasi-totalité des Juifs et des Pieds Noirs avaient fui le pays très rapidement. Mais ma famille était restée.</p>
<p>
Trente ans après, en 1993, j’ai été contraint à mon tour de fuir mon pays natal puisque j'avais été menacé personnellement. Chaque mardi, les islamistes assassinaient un intellectuel ou un artiste.</p>
<p>
</p>
<p>
Je crus que partir serait pire que la mort. Pourtant cet exil fut une renaissance.</p>
<p>
La France devint ma terre d’accueil et de libre expression. Mais je n’arrivais pas à m’y identifier. Elle me permit pourtant de me poser toutes les questions que, jusque-là, j’avais refoulées. Questions vitales, liées à ma propre histoire et à ma propre identité.</p>
<p>
</p>
<p>
Je compris alors pourquoi 20 ans auparavant, j’avais choisi le cinéma : comme aucun art, il permet de donner vie à des fantômes, à des disparus, hommes ou rêves... Je m’orientai alors exclusivement vers le documentaire. Seul genre à pouvoir donner une visibilité à des personnages jusque-là anonymes engloutis dans l’histoire.</p>
<p>
</p>
<p>
<img alt="Sans_titre-4" src="https://kkbb-production.s3.amazonaws.com/uploads/project_image/image/57732/Sans_titre-4.jpg"></p>
<p>
</p>
<p>
Chacun de mes nouveaux films me permit d’aborder une question-taboue.</p>
<p>
</p>
<p>
<strong><em>Pourquoi les Juifs et les Pieds Noirs avaient-ils quitté l’Algérie en 1962, en quelques mois?</em></strong></p>
<p>
Durant l’année 1998-99, je sillonne la France avec une caméra. Mes interlocuteurs se disent en exil depuis plus de 35 ans. Et cela m’émeut. ‘<strong>’Algérie, mes fantômes’’</strong>, ce premier road-movie commence avec un bateau et finit sur un nageur qui s’éloigne vers le large.</p>
<p>
</p>
<p>
<strong><em>Ce rêve d’une Algérie multiethnique n’avait-il été qu’une utopie ?</em></strong> Non, puisque des hommes et des femmes l’avaient vécu. En 2002, je retourne en Algérie pour filmer les amis communistes de mon père. Ce deuxième road-movie commence sur un bateau et finit dans un cimetière. Avec ‘<strong>’Un Rêve algérien</strong>’’, titre du film, j’en fais le deuil. L’Algérie avait été indépendante, mais elle n’avait pas été fraternelle.</p>
<p>
</p>
<p>
<strong><em>Quelles avaient été les relations des Algériens d’origine musulmane avec les Chrétiens et les Juifs ?</em></strong></p>
<p>
Pour la troisième partie de cette trilogie, je repars filmer en Algérie, en 2005-2006. Et j’apprends de la bouche même des acteurs algériens de la guerre, que l’indépendance n’avait pas été le seul but. On avait voulu aussi provoquer le départ des non-musulmans. <strong>‘’Algérie, histoires à ne pas dire’’ </strong>est pour cette raison, interdit en Algérie.</p>
<p>
</p>
<p>
Arrivé au bout de ce questionnement, il me restait à affronter le plus grand de mes tabous. L<strong>e tabou-juif</strong>. Mon oncle maternel avait émigré en Israël en 1961. Et depuis, parce qu’il avait choisi ce pays, je ne l’avais plus revu.</p>
<p>
</p>
<p>
<img alt="Maxime_-_oulpan" src="https://kkbb-production.s3.amazonaws.com/uploads/project_image/image/57731/Maxime_-_Oulpan.JPG"></p>
<p>
</p>
<p>
En 2008, le Festival international de Jérusalem m’invita. Et ma fille, désireuse de connaitre sa famille inconnue, força mes résistances. <strong>Ce premier contact</strong> avec Israël <strong>m’ébranla.</strong></p>
<p>
</p>
<p>
Je mesurai l’étendue de mon ignorance. Ignorance de l’histoire récente de cette région. Et plus encore de son histoire ancienne. ‘’Mes’’ idées n’avaient été que des préjugés. Durant deux ans je m’enfermai pour lire.</p>
<p>
</p>
<p>
Et bien sûr, très vite surgit <strong>le désir</strong> de <strong>film</strong>. Dans lequel j’aimerais pouvoir répondre à quelques questions.</p>
<p>
<strong><em>Pourquoi m’avait-il fallu 50 ans pour arriver au pays de l’Oncle ? Quels obstacles a-t-on à surmonter, quand on vient du monde arabe et du monde communiste ?</em></strong> <strong><em>La question palestinienne n’avait-elle pas été le prétexte pour esquiver ma condition juive ? Le politique n’avait-il pas servi à masquer l’identitaire ?</em></strong></p>
<p>
</p>
<p>
Au-delà de ma propre quête, le film sera donc une invitation à prendre conscience de la force des préjugés. Puis de la nécessité de les affronter pour atteindre sa vérité. Tout en sachant que par ces temps où s’interroger est déjà trahir, cela a forcément un prix : rompre avec ce qui nous était cher.</p>
<p>
</p>
<p>
<strong>Voilà donc mon projet.</strong></p>
<p>
</p>
<p>
Son titre sera ‘<strong>Alger – Jérusalem : Un voyage dans le Tabou’. </strong></p>
<p>
</p>
<p>
<img alt="Mur_des_lamentations_et_mosqu_e_el_aqsa" src="https://kkbb-production.s3.amazonaws.com/uploads/project_image/image/57733/Mur_des_Lamentations_et_Mosqu_e_El_Aqsa.JPG"></p>
<p>
</p>
<p>
</p>
<p>
</p>
<p>
</p>
<p>
</p>
<p>
Si je m’adresse à vous, chers futurs mécènes-sponsors-co-financeurs, c’est que, pour la première fois, je dois avouer que j’éprouve les plus grandes difficultés à trouver des financements<strong>.</strong> Et ce, bien que mes films précédents aient reçu la meilleure critique cinématographique.</p>
<p>
</p>
<p>
Aujourd’hui, je fais appel à vous pour m’aider à financer<strong> le tournage</strong> <strong>en Israël</strong>. Le budget en sera réduit au maximum puisque je filmerai moi-même avec l’aide de ma fille, durant <strong>une douzaine de semaines</strong>. De plus, Ziva Postec, m’apportera son soutien. Chef-monteuse de <strong>Shoah</strong>, le film de Claude Lanzmann, elle assurera aussi la direction du montage de mon film.</p>
<p>
</p>
<p>
Compte tenu de mon propre apport en matériel de tournage, je pense pouvoir l’assumer avec <strong>10 000 euros</strong>.</p>
<p>
</p>
<p>
Matériel autant que moral, votre soutien sera double. D’avance je vous en remercie. Dans tous les cas je m’engage, quels que seront les efforts et les sacrifices, à mener ce projet à terme.</p>
<p>
</p>
<p>
<strong>Co-financé par nous tous, citoyens de tous les pays et de tous les continents, nous paierons chacun à notre manière le prix de la liberté d’expression. C'est-à-dire, de la liberté tout court.</strong></p>