Après moi le déluge

Un long métrage de Alexandre Felipe Jeannin L'HISTOIRE Ayoub, un jeune homme d'une trentaine d'années fait le reve dérangeant que la Seine se transforme en sang. A son réveil, son quotidien a une autre saveur, il se rend compte de la violence qui infuse notre époque. Ayoub en est persuadé, ce cauchemar serait en réalité une prédiction, le point de départ d'une catastrophe encore plus grande a laquelle il a l'opportunité de se préparer pour se mettre en sécurité lui et sa compagne Rosa. Le couple rejoint alors une communauté survivaliste isolée de tout. L'INTENTION DU RÉALISATEUR " Est-ce de ma faute si le monde s'effrite ? Mon existence contribue-t-elle a ce tragique dessein ? Combien de temps me reste-t-il avant de vivre la guerre ? " Ces pensées m'habitaient il y a trois ans lorsque j'ai débuté la rédaction de ce scenario. A l’époque, mon lieu de travail était la Bibliothèque Francois Mitterrand. Je me rappelle m'imaginer a quoi pourrait ressembler ce colosse vitre dans une vingtaine d’années lorsque la société se serait écroulée. Je l'imaginais vide, investi par la nature. Je me demandais comment un symbole de notre modernité pourrait se retrouver livre a lui- meme en si peu de temps. Je me rappelle parfaitement l'angoisse que m’infligeaient ces pensées, le cœur qui s’accélère, les pics dans le ventre et les sueurs froides. « Apres moi le déluge » traite de la détresse psychologique que peut entrainer la violence de certains discours catastrophistes. Comment faire pour affronter les problématiques du quotidien et s'inscrire dans un projet de vie lorsque l'on ne croit plus en la durabilité de notre société ? Cette crainte par rapport au futur est une thématique universelle et dans l'air du temps. La rédaction de ce scenario a eu un effet cathartique par rapport a cette anxiété et m'a permis de reprendre le controle de mes pensées. A travers cette histoire, j'ai l'ambition de me connecter a toutes les personnes qui, comme moi, ont vécu cette sensation insupportable de vivre sa vie avec l'angoisse qu'un couperet imaginaire puisse tomber a tout moment et provoquer un délitement instantané de la société. J'aimerais que ce film soit, pour le spectateur qui se trouve dans cet état d'urgence, une proposition de réflexion. Je propose d'entretenir un optimisme insolent par rapport a notre futur. Nous sommes décisionnaires, nous avons encore le pouvoir d'agir et d'avancer dans une démarche paisible et positive. A travers ce film, je fais le pari certaines prévisions catastrophistes qui infusent notre quotidien ne soient pas fondées. En effet, depuis le début de l’humanité, nous avons construit nos sociétés autour de mythes fondateurs qui continuent d’influencer toutes nos représentations de la réalité. Une imagerie collective qui nous a permis de nous comprendre, de partager les mêmes craintes et ainsi d'avancer avec les mêmes objectifs. L'apocalypse fait partie de ces mythes fondateurs. Aujourd'hui, il semble plus signifiant que jamais mais il reste, selon moi, le fruit de notre imagination. Ce film invite donc a faire la part des choses entre les angoisses catalysées par notre propre imaginaire, certains discours sensationnalistes et ce qui est réel. En réponse aux inquiétudes liées a notre avenir, j'aimerais confronter les deux dernières images du long-métrage : un soleil qui s'éteint et en contre champ, le sourire courageux et calme de nos protagonistes. Alexandre Felipe Jeannin, scénariste et réalisateur UN FILM SANS FINANCEMENT NATIONAL Après moi le déluge est un long métrage car il conte l'épreuve de l'attente, l'épreuve du temps. Ainsi, a l'écriture il nous ai rapidement paru évident que nous ne pouvions nous limiter à la forme d'un court-métrage, pourtant bien moins coûteux. Par ailleurs financer un long-métrage, c'est long. Parfois très long, voire trop long pour certaines histoires qui semblent urgentes de raconter à un âge et à une période où il est urgent de revendiquer. Aussi, financer un long-métrage c'est bien souvent avoir déjà un nom (que ce soit à la réalisation, au casting ou à la technique). Et ce n'est pas réellement notre cas même si nous sommes absolument ravi de l'équipe que nous avons réuni. Toute le monde est inséré dans le métier, mais aucun n'a déjà porté un projet aussi ambitieux. Pour autant, nous décidons de choisir l'action, le mouvement et de relever ce pari. Et nous sommes convaincu que notre vision saura vous séduire, et qu'en mariant votre générosité et votre sensiblité à nos ambitions, nous serons capable de réaliser nos souhaits. C'est pour cette raison que nous nous mobilisons collectivement depuis déja plusieurs mois, sans relâche et sans crainte pour faire exister ce film. Pierre Fessard, directeur de production LE CASTING PRINCIPAL MEHDI MESKAR AYOUB CLÉMENCE BOISNARD ROSA LES PRINCIPAUX CHEFS DE POSTE ALEXANDRE FELIPE JEANNIN RÉALISATEUR/SCÉNARISTE CORENTIN FERRERO CHEF OPÉRATEUR HUGO THILLY PREMIER ASSISTANT RÉALISATEUR PIERRE FESSARD DIRECTEUR DE PRODUCTION ILINKA LONY ASSISTANTE DE PRODUCTION JAMES HUDRY RÉGISSEUR GÉNÉRAL