Celles qui veillent by Sarah Bli

Des nouvelles du Burkina Faso !   La semaine dernière, nous avons bien entamé la recherche  : discussions, débats, histoires personnelles et histoires traditionnelles, lecture de textes et improvisations.   La conférence de Monique Ilboudo du 30 septembre dernier sur la lutte des femmes dans le monde et au Burkina Faso était riches de connaissances et de réflexions pour notre projet.   Aujourd'hui, nous sommes à mi-parcours. Les journées sont bien remplies, les matinées sont réservées aux travail de répétitions et de pratique, et les après-midi font place à la réflexion et à l'organisation de la suite. Nous avançons en convoquant la créativité de chacune. Nous partageons des discussions pleine de vitalité autour des repas ; nous confrontons des opinions contraires et des croyances variées. Nous nous frottons à des approches théâtrales différentes et à une exploration du lien féminin. Ca avance, ça balance et ça danse !   Pour vous en avant-première, quelques photos de la conférence de Monique Ilboudo et du travail de répétition  de ces derniers jours avec Alima et Safora.   On vous embrasse chaleureusement ! <img alt="Conf_rence_table_2-1475713912" src="https://d3v4jsc54141g1.cloudfront.net/uploads/project_image/image/355754/conf_rence_table_2-1475713912.JPG" />   <img alt="S_ance_de_repetition1-1475714162" src="https://d3v4jsc54141g1.cloudfront.net/uploads/project_image/image/355755/s_ance_de_repetition1-1475714162.png" /><img alt="S_ance_de_repetition2-1475714287" src="https://d3v4jsc54141g1.cloudfront.net/uploads/project_image/image/355756/s_ance_de_repetition2-1475714287.png" />

A Ouagadougou au détour d'une rue, on peut voir ce genre de graff.   <img alt="Wangari_maathaigraph_2-1474548600" src="https://d3v4jsc54141g1.cloudfront.net/uploads/project_image/image/351908/wangari_maathaigraph_2-1474548600.jpg" />   Wangari Maathai, "prix Nobel de la paix en 2004, "Celle qui plante les arbres" - Graf sur le mur de l'école primaire de Goughin à Ouagadougou, secteur 9.

Pour vous, en avant première une photo d'une partie de l'équipe des comédiennes de "Celles qui veillent": Patricia, Blandine, Safoura, Alima et Elisabeth.   Sarah et Edoxi vont bientôt rejoindre l'équipe pour commencer la résidence dès le 28 Septembre.   Bonne journée!   <img alt="Com_diennes_de_celles_qui_veillent3-1474543444" src="https://d3v4jsc54141g1.cloudfront.net/uploads/project_image/image/351865/Com_diennes_de_Celles_qui_veillent3-1474543444.jpg" />

<div class="_5pbx userContent" data-ft="{"tn":"K"}" id="js_32"> Dans le cadre de notre travail de recherche et d'exploration une conférence va être donnée par Monique Ilboudo, (ancienne ministre burkinabé de la promotion des droits humains et autrice) sur la thématique suivante : Quelles sont les différentes formes de luttes des femmes à travers le monde et en particulier au Burkina Faso? La conférence aura lieu le 30 Septembre 2016 à 16h30 à ODAK OF AFRICA (maison du peuple) à Ouagadougou.   </div> Faites suivre l'info!   <img alt="Salifou_kientega__monique_ilboudo_et_elisabeth_lenoir2-1474039025" src="https://d3v4jsc54141g1.cloudfront.net/uploads/project_image/image/350348/Salifou_Kientega__Monique_Ilboudo_et_Elisabeth_Lenoir2-1474039025.jpg" /> Salifou Kientega, Monique Ilboudo et Elisabeth Lenoir.

Chers kisskissbankeurs, voici quelques nouvelles fraîches. Liza est partie aujourd'hui pour le Burkina Faso en éclaireuse pour baliser et préparer la résidence sur place. Elle est bien arrivée à Ouagadougou et Salifou Kientega, notre ami et partenaire de travail l'a accueilli à l'aéroport. On lui souhaite une bonne arrivée au pays des hommes et des femmes intégres!

" Notre révolution entreprend un changement qualitatif, profond de notre société. Ce changement doit nécessairement prendre en compte les aspirations de la femme burkinabè. La libération de la femme est une exigence du futur, et le futur, camarades, est partout porteurs de révolutions. Si nous perdons le combat pour la libération de la femme, nous aurons perdu tout droit d'espérer une transformation positive supérieure de la société. Notre révolution n'aura donc plus de sens. Et c'est à ce noble combat que nous sommes tous conviés, hommes et femmes."   Extrait du Discours de Thomas Sankara prononcé lors d'un meeting à l'occasion de la Journée Internationale des femmes, le 8 mars 1987.   http://thomassankara.net/wp-content/uploads/2005/09/La_liberation_de_la_femme.pdf

" Le départ approche, nous sommes impatientes. Impatientes de les rencontrer, d’échanger et de créer. Doucement les valises sortent de leur recoins Les textes et les carnets de travail côtoient des costumes de scène et les aquarelles se glissent avec les pinceaux dans les sac à dos "

" En vous racontant ma vie, je vais vous faire le cadeau de vous répondre . Car une femme africaine est sept fois une femme :  1. Elle descends en droite ligne de la première d'entre elles, Lucy. 2. Le bas de son ventre excise et infibule résume toutes les tortures infligées aux femmes depuis le fond des âges par la meute des hommes. 3. De l'aube jusqu'à la nuit, sans cesse elle travaille tandis que son époux assis sous l'arbre palabre. 4. Plus qu'aucune autre au monde, elle enfante. À croire que son utérus est la meilleure demeure pour la semence masculine. 5. Plus qu'aucune autre au monde, elle jalouse. Sans cesser, bien-sûr, de sourire hypocritement à ses rivales concubines. 6. Plus qu'aucune autre au monde, son cul, l'âge venant, atteint des records de circonférence. Déesse souveraine de la graisse, ridiculisant pour toujours les régimes perpétuels de vos maigrelettes compagnes. 7. Plus qu'aucun être humain au monde, les catastrophes l'accablent sans jamais, jamais l'abattre."   Extrait de "Madame Bâ" d'Éric Orsenna.

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