Décembre 2012.

J'interviewais Tefayaou, un fermier des monts du Simien, en Ethiopie.

Ce grâce à la traduction assurée par Guedj, mon guide.

Dans ces montagnes si belles, l'un des berceaux de notre Humanité, et aujourd'hui parc naturel, quelques fermiers deviennent, après une formation d'état des "scouts".

Ils escortent et assurent la sécurité des visiteurs du parc.

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Les conditions de vie y sont bien rudes...

Je lui posais ma première question. Et il me répondait : " Mes rêves ? Mais Jo, j'ai 49 ans, je suis un vieillard, je vais bientôt partir, je n'ai plus de rêves.."

Tout en me regardant comme si j'étais un enfant de huit ans qui affirme que le Père Noël vient de frapper à la porte. Ok, le père Noël existe. Je sais. Mais là, je me suis rendu compte à quel point ma question était naïve au vu des lieux et des circonstances.

Lui, 49 ans. Moi 44 à l'époque...

Un ange passe... puis, Tefayaou me fait un grand sourire et reprend.

" Mes rêves ? Que mes enfants puissent continuer à étudier. Et qu'ils puissent revenir ici, dans nos montagnes. Devenir des guides, protéger et montrer nos montagnes à des gens comme toi."

Tefayaou réfléchit encore.

"Et depuis que je te connais, j'aimerais qu'ils apprennent aussi le français."

A la fin de ce reportage, nous avions Guedj, Tefayaou et moi formé une belle équipe. Je me promettais de revenir très vite.

Je pu tenir parole en 2014. Avec un ouvrage faisant référence à ces monts sous le bras. Et quelques présents pour aider un tant soit peu mes hôtes dans leur vie de tous les jours.

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Tefayaou marchait deux jours et deux nuits depuis sa ferme jusqu'au camp pour que nous nous retrouvions...

Déjà en 2012, l'idée d'un reportage sur la vie dans ces montagnes naissait. Et là, en 2014, Tefayaou me proposait de venir dans sa ferme, isolée dans les monts du Simien, à deux jours de marche des sentiers battus.

Ce peuple, ces gens d'une dignité et d'un courage exceptionnel, vivent chichement avec pour horizon l'avenir de leurs enfants.

Voila l'objectif de ce reportage : vous rapporter la vie, sur une semaine, d'une famille de fermiers dans les monts du Simien.

Avec deux axes de travail : vidéo et photo.

En visant une diffusion de ce documentaire sur des médias majeurs et sur le net.

Un livre, évidemment. Et une série d'expositions photo dans des lieux d'exception.

De plus, laisser quelques matériels sur place dont ils pourraient avoir besoin. Tout en prenant en considération les difficultés liées aux transports. La ferme étant à plus de deux jours de marche au pas d'un éthiopien du camp le plus proche.

Vous pouvez déjà retrouver quelques images sur mon site. Ainsi que déjà, découvrir Tefayaou et Guedj ici : http://www.photographe.ws/fr/page_21616.html

L'Ethiopie peut faire peur. Pourtant, c'est un pays incroyable. De beauté, de force, d'humanité.

Avec la possibilité d'aller, venir, rencontrer, entreprendre.

Ce reportage a aussi pour but de vous le faire connaître un peu mieux en plongeant dans la vie de quelques uns de ses enfants.

Ils ont besoin de nous et nous rendent l'essentiel.

Je vous invite à me suivre et à faire leur connaissance.

Et pour le plaisir, une autre vidéo

QUI SUIS-JE ?

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Tout d'abord, un grand merci de porter cet intérêt à mon projet.

Je suis reporter photo indépendant sous le régime des auteurs-photographes depuis un peu plus de dix ans. Par passion des autres et de l'image.

C'est en 2007 que pour moi, une grande page se tourne avec la rencontre de Monsieur Mete Zihnioglou qui me délivre un mandat SIPA PRESS.

Puis qui se tourne à nouveau, le sort de toute page, lors du rachat de cette agence...

Là, c'est l'agence News Pictures qui m'accueille ainsi que quelques unes de mes images.

Ahhhh... J'aime si peu parler de moi... Il paraît qu'il le faut. Alors, continuons.

Des parutions dans VSD, Sciences et Avenir et autres belles publications.

De jolies expériences pour l'édition avec Télémaque, Calmann-Levy, Flammarion pour des auteurs majeurs.

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Mais surtout il faut que je vous livre le fond de ma pensée.

Je pense que ce ne sont pas nous, les rapporteurs d'images, qui sommes au centre.

Nous ne sommes que des faiseurs de vent. Avec la chance et le bonheur de voler sur ses ailes.

L'essentiel à mes yeux sont mes sujets.

Ceux et celles qui, grands ou petits, font le monde et l'histoire. Les histoires.

C'est aussi Vous. Nos lecteurs et followers. Qui êtes là à accueillir comme vous le faites si bien nos images et nos textes.

Alors, suivre l'épopée de l'Iris Challenger lors de sa première tentative de traversée de la manche en dirigeable, vivre le quotidien de l'équipe de France handisport d'équitation, être accueilli dans le camp de réfugiés maliens de M'Berra Bassiknou, suivre et entrer un tant soit peu dans la vie de bergers dans les montagnes d'ici ou d'ailleurs.... sont des évènements qui ont contribué à renforcer en moi cette envie de sortir des sentiers battus.

Et vous rapporter des images brutes de fard.

En essayant au travers de celles-ci de retirer l'essence de l'humain. Cette petite lumière qui parfois continue à briller encore alors que tout semble perdu.

J'aime cette phrase de Robert CAPA : " Si ta photo n'est pas bonne, c'est que tu n'étais pas assez près."

Alors, il faut bien que j'y aille, là-bas....

Merci de m'avoir lu et de me soutenir.

Jo Allaux

www.photographe.ws

Farmer dans les monts du Simien

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