Hexagones, l'aventure du nouveau journalisme

Hexagones est un nouveau site d’information national implanté en région. Venez participer à l'aventure du nouveau journalisme !

Project visual Hexagones, l'aventure du nouveau journalisme
Successful
332
Contributions
06/20/2014
End date
€17,265
Out of €15,000
115 %

Supported by

Hans Lucas supports the project Hexagones, l'aventure du nouveau journalisme

The publications

<p> <strong>En attendant de r&eacute;cup&eacute;rer vos coordonn&eacute;es et surtout votre adresse email pour vous envoyer vos identifiants, ce qui devrait arriver, me dit-on, seulement apr&egrave;s la fin de la campagne, nous continuons &agrave; publier nos articles exclusifs sur kkbb pour vous en faire profiter.</strong></p> <p> &nbsp;</p> <p class="lead story-lead"> Venez d&eacute;couvrir le site d&#39;Hexagones !<a href="http://www.hexagones.fr/" target="_blank"> http://www.hexagones.fr/</a></p> <p class="lead story-lead"> &nbsp;</p> <p class="lead story-lead"> <strong>Fran&ccedil;ois Hollande devrait proposer la pr&eacute;sidence d&rsquo;EDF &agrave; Thierry Breton, ancien ministre de l&rsquo;&Eacute;conomie entre 2005 et 2007 et actuel patron de la SSII Atos. Un choix qui s&rsquo;explique par la volont&eacute; d&rsquo;ouverture politique au centre droit du chef de l&rsquo;&Eacute;tat.</strong></p> <p class="lead story-lead"> &nbsp;</p> <p> Encore un projet de Fran&ccedil;ois Hollande qui va provoquer la consternation dans les rangs du parti socialiste. Apr&egrave;s la proposition du chiraquien Jacques Toubon au poste de D&eacute;fenseur des droits, le pr&eacute;sident de la R&eacute;publique pense proposer &agrave; Thierry Breton la pr&eacute;sidence d&rsquo;EDF, selon une source proche de l&rsquo;&Eacute;lys&eacute;e. <i>&laquo; Son nom a &eacute;t&eacute; propos&eacute; au Pr&eacute;sident par Jean-Pierre Jouyet, le secr&eacute;taire g&eacute;n&eacute;ral de la pr&eacute;sidence &raquo;</i> pr&eacute;cise cette source. Le mandat d&rsquo;Henri Proglio, l&rsquo;actuel pr&eacute;sident de l&rsquo;&eacute;lectricien, prend fin en novembre prochain, mais la d&eacute;cision de ne pas le renouveler aurait &eacute;t&eacute; prise il y a d&eacute;j&agrave; plusieurs mois d&eacute;j&agrave;. <i>&laquo; Quand j&rsquo;ai rencontr&eacute; Fran&ccedil;ois Hollande durant l&rsquo;&eacute;t&eacute; 2013, il a affirm&eacute; qu&rsquo;il n&rsquo;&eacute;tait pas question de laisser Henri Proglio faire un second mandat &raquo;,</i> raconte un responsable socialiste, qui s&rsquo;inqui&eacute;tait du maintien en poste d&rsquo;Henri Proglio alors que durant la campagne &eacute;lectorale de 2012, le futur chef de l&rsquo;&Eacute;tat avait annonc&eacute; son intention de se s&eacute;parer du pr&eacute;sident d&rsquo;EDF qui faisait alors ouvertement campagne en faveur de Nicolas Sarkozy.</p> <p> &nbsp;</p> <p> <img alt="Proglio-breton" height="270" src="https://kkbb-production.s3.amazonaws.com/uploads/project_image/image/101218/proglio-breton.jpg" width="405" /></p> <p> <em><span class="copyright">Thierry Breton et Henri Proglio, Paris. / copyright</span> &copy; http: Meigneux/SIPA</em></p> <p> &nbsp;</p> <p> <i>&laquo; Proposer la pr&eacute;sidence d&rsquo;EDF &agrave; Thierry Breton peut s&rsquo;expliquer par la volont&eacute; du Pr&eacute;sident de la R&eacute;publique de s&rsquo;appuyer sur le centre droit, alors que la contestation de sa politique en interne au PS fragilise sa majorit&eacute; parlementaire &raquo;</i> juge un bon connaisseur des arcanes du pouvoir. Ancien ministre de l&rsquo;&Eacute;conomie de Jacques Chirac entre 2005 et 2007, Thierry Breton, actuellement PDG d&rsquo;Atos, la soci&eacute;t&eacute; de services informatiques, est demeur&eacute; proche de l&rsquo;ancien chef de l&rsquo;&Eacute;tat. Surtout, il dispose toujours de r&eacute;seaux importants chez les centristes, ayant longtemps &eacute;t&eacute; un conseiller de Ren&eacute; Monory, l&rsquo;ancien ministre UDF de l&rsquo;&Eacute;ducation (de 1986 &agrave; 1988) qui fut pr&eacute;sident du S&eacute;nat et pr&eacute;sident du conseil du g&eacute;n&eacute;ral de la Vienne. Alors que l&rsquo;annonce officielle ne devrait pas intervenir avant le d&eacute;but du mois de septembre, il n&rsquo;est pas s&ucirc;r que cette candidature tienne la distance. Car le corps des Mines n&rsquo;a pas abdiqu&eacute; et souhaite toujours voir l&rsquo;un des siens &ecirc;tre propuls&eacute; &agrave; la t&ecirc;te d&rsquo;EDF. Au sein de ce corps de tr&egrave;s hauts fonctionnaires, qui a repris une nouvelle vigueur gr&acirc;ce &agrave; Arnaud Montebourg, le ministre de l&rsquo;&Eacute;conomie et du Redressement productif qui s&rsquo;appuie sur eux, c&rsquo;est Jean-Pierre Clamadieu, l&rsquo;actuel patron du groupe chimique belge Solvay, qui aurait &eacute;t&eacute; choisi pour prendre la pr&eacute;sidence d&rsquo;EDF, selon une source interne. Son nom a d&eacute;j&agrave; &eacute;t&eacute; publi&eacute; par <i>Le Canard Encha&icirc;n&eacute;</i> en d&eacute;but d&rsquo;ann&eacute;e, l&rsquo;amenant &agrave; d&eacute;mentir un quelconque int&eacute;r&ecirc;t pour EDF.</p> <p> &nbsp;</p> <p> <b>D&rsquo;autres candidats seraient aussi en lice pour la pr&eacute;sidence d&rsquo;EDF.</b> Consid&eacute;rant avoir termin&eacute; sa t&acirc;che &agrave; la t&ecirc;te de la SNCF avec le projet de r&eacute;forme du secteur ferroviaire, Guillaume Pepy a fait savoir qu&rsquo;il &eacute;tait disponible pour de nouvelles aventures. <i>&laquo; Mais sa candidature n&rsquo;est pas soutenue au sein du gouvernement, certains ministres craignant qu&rsquo;en devenant pr&eacute;sident d&rsquo;EDF, Pepy n&rsquo;ait trop de pouvoirs &raquo;</i> indique une source &agrave; Bercy. De plus, la gr&egrave;ve des cheminots, qui contestent le projet de loi, perturbe l&rsquo;agenda et handicape sa candidature.</p> <p> &nbsp;</p> <p> <b>Un bon connaisseur du dossier</b></p> <p> &nbsp;</p> <p> Pour l&eacute;gitimer la candidature de Thierry Breton, le pouvoir peut, toutefois, mettre en avant sa double comp&eacute;tence de &laquo; manager &raquo; d&rsquo;entreprise et d&rsquo;homme politique, bon connaisseur du dossier EDF. C&rsquo;est durant son passage au minist&egrave;re de l&rsquo;&Eacute;conomie que la mise en bourse d&rsquo;EDF a &eacute;t&eacute; r&eacute;alis&eacute;e. Il a aussi pr&eacute;par&eacute; l&rsquo;ouverture du march&eacute; de l&rsquo;&eacute;lectricit&eacute; &agrave; la concurrence pour les clients domestiques et l&rsquo;acc&egrave;s des concurrents &agrave; la production &eacute;lectrique d&rsquo;EDF. Et comme patron d&rsquo;Atos, Thierry Breton pilote aussi le projet Linky, le compteur communicant qu&rsquo;EDF d&eacute;ploie dans les foyers.</p> <p> &nbsp;</p> <p> <b>Mais ses d&eacute;tracteurs pourraient aussi rappeler certaines vieilles affaires qui pourraient ternir son image de chef d&rsquo;entreprise &agrave; succ&egrave;s.</b> Sans remonter au scandale Rhodia, dans lequel le nom de Thierry Breton fut cit&eacute; sans que sa responsabilit&eacute; soit mise en cause, l&rsquo;ancien ministre fut aussi le pr&eacute;sident de France T&eacute;l&eacute;com (rebaptis&eacute; depuis Orange) de 2002 &agrave; 2005. S&rsquo;il redressa la sant&eacute; financi&egrave;re de l&rsquo;op&eacute;rateur national, Thierry Breton mit aussi en place les m&eacute;thodes de management auxquelles est imput&eacute;e, quelques ann&eacute;es apr&egrave;s son d&eacute;part de l&rsquo;entreprise, une vague de suicides.</p> <p> Interrog&eacute; par Hexagones, l&rsquo;entourage de Thierry Breton indique que le pr&eacute;sident d&rsquo;Atos consid&egrave;re, d&rsquo;une part, qu&rsquo;<i>&laquo; il est important que la continuit&eacute; pr&eacute;vale chez EDF sous la direction d&rsquo;Henri Proglio, qui est un tr&egrave;s bon patron &raquo;,</i> et, d&rsquo;autre part, que <i>&laquo; face &agrave; cette &eacute;ventualit&eacute; (devenir pr&eacute;sident d&rsquo;EDF), c&rsquo;est non &raquo;.</i> &Agrave; quatre mois de l&rsquo;&eacute;ch&eacute;ance, on peut comprendre que Thierry Breton n&rsquo;a pas envie d&rsquo;appara&icirc;tre comme le candidat du pouvoir. Tout en sachant que l&rsquo;avenir d&rsquo;Henri Proglio para&icirc;t tr&egrave;s compromis. Il doit faire face &agrave; une enqu&ecirc;te pr&eacute;liminaire pour un potentiel trafic d&rsquo;influence concernant de possibles versements de la Fondation EDF &agrave; l&rsquo;actrice Rachida Khalil, devenue depuis son &eacute;pouse.</p> <p> &nbsp;</p> <p> Thierry Gadault</p> <p> &nbsp;</p> <p> <strong><a href="http://www.kisskissbankbank.com/hexagones" target="_blank">Soutenez la campagne d&rsquo;Hexagones http://www.kisskissbankbank.com/hexagones</a></strong></p>
<p> <strong>En attendant de r&eacute;cup&eacute;rer vos coordonn&eacute;es et surtout votre adresse email pour vous envoyer vos identifiants, ce qui devrait arriver, me dit-on, seulement apr&egrave;s la fin de la campagne, nous continuons &agrave; publier nos articles exclusifs sur kkbb pour vous en faire profiter.</strong></p> <p> &nbsp;</p> <p class="lead story-lead"> Venez d&eacute;couvrir le site d&#39;Hexagones !<a href="http://www.hexagones.fr/" target="_blank"> http://www.hexagones.fr/</a></p> <p class="lead story-lead"> &nbsp;</p> <p> <strong>&Acirc;g&eacute; de 59 ans, Thierry Breton a d&eacute;j&agrave; v&eacute;cu plusieurs vies. Cet auteur &agrave; succ&egrave;s, devenu chef d&rsquo;entreprise et homme politique, peut se montrer aussi brillant et fascinant que brutal et d&eacute;sagr&eacute;able.</strong></p> <p> &nbsp;</p> <p> <img alt="Breton" src="https://kkbb-production.s3.amazonaws.com/uploads/project_image/image/101213/breton.jpg" /></p> <p> <em>Thierry Breton / cr&eacute;dits : Baltel /SIPA</em></p> <p> &nbsp;</p> <div> <p> Difficile de r&eacute;sumer Thierry Breton, cet animal &agrave; sang froid, aussi &eacute;bouriff&eacute; qu&rsquo;insaisissable, avec sa mani&egrave;re de vous caresser dans le sens du poil pour mieux vous houspiller. Entre l&rsquo;ancien ministre de l&rsquo;&Eacute;conomie des gouvernements Raffarin puis Villepin (entre 2005 et 2007) et la presse, les relations ont souvent &eacute;t&eacute; orageuses. Thierry Breton vit mal les critiques et a toujours eu le r&eacute;flexe de coincer l&rsquo;objet de son ressentiment pour lui dire ses quatre v&eacute;rit&eacute;s. Comme envers cette cons&oelig;ur de <i>Lib&eacute;ration</i> lors d&rsquo;un d&eacute;placement &agrave; Auxerre, du temps o&ugrave; il dirigeait France T&eacute;l&eacute;com : son tort avait &eacute;t&eacute; de critiquer les <i>&laquo; d&eacute;partements innovants &raquo;</i> de l&rsquo;op&eacute;rateur, le matin m&ecirc;me dans le quotidien, preuves &agrave; l&rsquo;appui, d&eacute;clenchant ainsi sa foudre et obligeant un confr&egrave;re &agrave; s&rsquo;interposer avant que cela ne d&eacute;g&eacute;n&egrave;re. Apr&egrave;s un instant de flottement, le futur ministre reprit ses esprits et retrouva son calme.</p> <p> &nbsp;</p> <p> &Agrave; 59 ans, Thierry Breton affiche un CV d&eacute;j&agrave; tr&egrave;s bien rempli. Auteur &agrave; succ&egrave;s de romans d&rsquo;anticipation (<i>Softwar</i> en 1983, <i>Vatican III</i> en 1985 et <i>Netwar</i> en 1987) ; conseiller tr&egrave;s &eacute;cout&eacute; de Ren&eacute; Monory, qui fut ministre UDF de l&rsquo;&Eacute;ducation entre 1986 &agrave; 1988, pr&eacute;sident du S&eacute;nat et pr&eacute;sident du conseil g&eacute;n&eacute;ral de la Vienne (on lui doit le Futuroscope) ; chef d&rsquo;entreprise, sp&eacute;cialis&eacute; dans les restructurations difficiles (France T&eacute;l&eacute;com, Atos), voire impossibles (Bull, Thomson Multim&eacute;dia) ; homme politique proche des partis centristes, gr&acirc;ce &agrave; son &eacute;pouse Nicole-Val&eacute;rie Baroin qui fut, durant de longues ann&eacute;es, une figure du S&eacute;nat ; universitaire (&agrave; Havard) et banquier d&rsquo;affaires (chez Rothschild &agrave; New York), le temps de sa courte travers&eacute;e du d&eacute;sert entre 2007 et 2008. Malgr&eacute; ce parcours prot&eacute;iforme, le patron de la soci&eacute;t&eacute; de services informatiques Atos demeure affam&eacute;. Son nom est r&eacute;guli&egrave;rement cit&eacute; comme candidat &agrave; la t&ecirc;te de grandes entreprises (Soci&eacute;t&eacute; G&eacute;n&eacute;rale, Alcatel, Sanofi) lorsqu&rsquo;un poste se lib&egrave;re. Toujours en embuscade en quelque sorte.</p> <p> &nbsp;</p> <p> &Agrave; l&rsquo;aise dans les n&eacute;gociations, aussi bien avec ses actionnaires qu&rsquo;avec l&rsquo;&Eacute;tat ou les fonds d&rsquo;investissement, il aime les missions compliqu&eacute;es, du &laquo; sauvetage &raquo; de Bull ou de Thomson Multim&eacute;dia (TMM) &agrave; celui de France T&eacute;l&eacute;com en 2002. La m&eacute;thode est brutale, mais r&eacute;put&eacute;e efficace. Elle s&rsquo;appuie sur son concept <a href="http://www.novethic.fr/empreinte-sociale/risques-psychosociaux/isr-rse/les-risques-du-lean-management-137377.html">&laquo; TOP &raquo;(Total Operational Performance)</a>, m&eacute;thode consistant &agrave; mettre l&rsquo;entreprise sous tension en y introduisant une forte dimension de lean management (m&eacute;thode d&rsquo;organisation et de gestion d&rsquo;origine japonaise cens&eacute;e &eacute;liminer les surco&ucirc;ts, dont il est particuli&egrave;rement friand). Son obsession de la performance peut toutefois tourner au cauchemar pour les salari&eacute;s, comme l&rsquo;a montr&eacute; la vague de suicides qui s&rsquo;est produite chez France T&eacute;l&eacute;com &agrave; partir de 2008.</p> <p> &nbsp;</p> <p> Au-del&agrave; des r&eacute;sultats &eacute;conomiques ou du parcours boursier (la valeur d&rsquo;Atos a &eacute;t&eacute; multipli&eacute;e par trois depuis son arriv&eacute;e), souvent tangibles &agrave; court terme, ses d&eacute;tracteurs pointent sa facult&eacute; &agrave; quitter ses fonctions &agrave; mi-parcours, comme chez TMM, juste &agrave; temps pour ne pas &ecirc;tre comptable des difficult&eacute;s survenues quelques ann&eacute;es plus tard. L&rsquo;ex-p&eacute;pite fran&ccedil;aise de l&rsquo;&eacute;lectronique grand public s&rsquo;&eacute;croulera ainsi aussi vite que Breton l&rsquo;avait redress&eacute;e.</p> <p> &nbsp;</p> <p> <strong>&quot;un authentique industriel&quot;</strong></p> <p> &nbsp;</p> <p> Davantage qu&rsquo;un gestionnaire ou un redresseur d&rsquo;entreprises en p&eacute;ril, Thierry Breton se revendique comme un authentique industriel, un univers que cet ancien Sup&eacute;lec fr&eacute;quente depuis des d&eacute;cennies. <i>&laquo; C&rsquo;est quelqu&rsquo;un de tr&egrave;s m&eacute;ticuleux dans l&rsquo;ex&eacute;cution qui a aussi une r&eacute;elle vision &agrave; long terme &raquo;,</i> acquiesce un membre de sa garde rapproch&eacute;e qui le suit depuis une vingtaine d&rsquo;ann&eacute;es. <i>&laquo; La vision &agrave; six mois, c&rsquo;est d&eacute;j&agrave; moins son truc &raquo;</i> ajoute-t-il. Homme de r&eacute;seaux &ndash; quoiqu&rsquo;il s&rsquo;en d&eacute;fende &ndash;, Thierry Breton est aussi &agrave; l&rsquo;aise parmi les grands patrons (administrateur de Carrefour, il est proche de Bernard Arnault, Claude B&eacute;b&eacute;ar ou Jean-Ren&eacute; Fourtou, et s&rsquo;entend tr&egrave;s bien avec Arnaud Lagard&egrave;re) que dans la sph&egrave;re publique. <i>&laquo; J&rsquo;ai rendez-vous avec un de mes anciens clients &raquo;</i>, dit-il &agrave; ses troupes, &eacute;voquant alors son passage &agrave; la t&ecirc;te de France T&eacute;l&eacute;com, lorsqu&rsquo;il doit rencontrer un dirigeant du CAC 40.</p> <p> &nbsp;</p> <p> Dot&eacute; d&rsquo;une r&eacute;elle culture internationale, comme le montrent ses bonnes relations avec NEC, Microsoft ou Siemens et malgr&eacute; les d&eacute;boires d&rsquo;Atos en Grande-Bretagne, ce chiraquien patent&eacute; &ndash; et fort peu sarkozyste &ndash; dispose aussi de bonnes connexions en Chine et au Japon. <i>&laquo; Je connais bien votre pr&eacute;sident &raquo;</i> a-t-il coutume de dire &agrave; ses interlocuteurs &eacute;trangers, en r&eacute;f&eacute;rence &agrave; ses d&eacute;placements officiels lorsqu&rsquo;il &eacute;tait ministre.</p> <p> &nbsp;</p> <p> <b>Reste cette capacit&eacute; &agrave; convaincre, m&ecirc;me lorsque sa sinc&eacute;rit&eacute; est sujette &agrave; caution.</b> Une facult&eacute; &eacute;tonnante, doubl&eacute;e d&rsquo;une forme de magn&eacute;tisme, qui lui procure une certaine aura. Comme lorsqu&rsquo;il confiait : <i>&laquo; ma principale motivation &agrave; la t&ecirc;te de France T&eacute;l&eacute;com, c&rsquo;est la pr&eacute;sence du mot France &raquo;.</i> Une sinc&eacute;rit&eacute; dont on se demande parfois si elle est feinte et aussi d&eacute;sint&eacute;ress&eacute;e qu&rsquo;il le proclame. Un peu &agrave; l&rsquo;image de sa r&eacute;mun&eacute;ration (4,9 millions d&rsquo;&euro; en 2013), l&rsquo;une des plus &eacute;lev&eacute;es parmi les dirigeants fran&ccedil;ais.</p> <p> &nbsp;</p> <p> Henri Bessi&egrave;res</p> <p> &nbsp;</p> <p> <strong><a href="http://www.kisskissbankbank.com/hexagones" target="_blank">Soutenez la campagne d&rsquo;Hexagones http://www.kisskissbankbank.com/hexagones</a></strong></p> </div> <p> &nbsp;</p>
<p> <em>Mise &agrave; jour 18 juin 2014 &agrave; 20h</em></p> <p> <strong>Exclusif Hexagones : </strong>Les ex-collaborateurs de SFR dont le service client avait &eacute;t&eacute; externalis&eacute; en 2007 viennent de remporter une victoire juridique d&eacute;cisive devant la Cour de cassation. En d&eacute;boutant, ce 18 juin, l&rsquo;op&eacute;rateur de son pourvoi contre un arr&ecirc;t de la cour d&rsquo;appel de Toulouse de mars 2012, arr&ecirc;t qui pointait &laquo; une collusion frauduleuse &raquo; entre l&rsquo;op&eacute;rateur et son sous-traitant T&eacute;l&eacute;performance, la Cour de cassation fixe ainsi les limites &agrave; ne pas d&eacute;passer quant aux cons&eacute;quences sociales en mati&egrave;re d&rsquo;externalisation d&rsquo;activit&eacute;s. En plein processus de rachat par Num&eacute;ric&acirc;ble, cette d&eacute;cision, qui pourrait lui co&ucirc;ter plusieurs dizaines de millions d&rsquo;euros, est un s&eacute;v&egrave;re revers pour SFR, y compris en terme d&rsquo;image et de responsabilit&eacute; sociale.</p> <p> &nbsp;</p> <p> <strong>En attendant de r&eacute;cup&eacute;rer vos coordonn&eacute;es et surtout votre adresse email pour vous envoyer vos identifiants, ce qui devrait arriver, me dit-on, seulement apr&egrave;s la fin de la campagne, nous continuons &agrave; publier nos articles exclusifs sur kkbb pour vous en faire profiter.</strong></p> <p> &nbsp;</p> <p class="lead story-lead"> Venez d&eacute;couvrir le site d&#39;Hexagones !<a href="http://www.hexagones.fr/" target="_blank"> http://www.hexagones.fr/</a></p> <p class="lead story-lead"> &nbsp;</p> <p> <strong>La Cour de cassation dira mercredi 18 juin si SFR &eacute;tait fond&eacute; &agrave; se s&eacute;parer du quart de ses collaborateurs en 2007 en les transf&eacute;rant &agrave; des sous-traitants. Une d&eacute;faite judiciaire de la soci&eacute;t&eacute; remettrait s&eacute;rieusement en cause certains proc&eacute;d&eacute;s en mati&egrave;re de restructuration.</strong></p> <p> <img alt="Sfr" height="543" src="https://kkbb-production.s3.amazonaws.com/uploads/project_image/image/101210/sfr.jpg" width="383" /></p> <p> <em><span class="copyright">Les salari&eacute;s de l&#39;op&eacute;rateur mobile SFR se sont mobilis&eacute;s contre le projet d&#39;externalisation de trois centres d&#39;appels qui emploient 1900 salaries, 2007, La D&eacute;fense/ copyright</span> &copy; http: Meigneux/SIPA</em></p> <p> &nbsp;</p> <div> <div class="story-page" style="display: block;"> <p> La Cour de cassation se prononcera le 18 juin sur la l&eacute;galit&eacute; du transfert de pr&egrave;s de 1 900 collaborateurs de SFR Service Client &agrave; deux de ses sous-traitants en 2007. En apparence anodine &ndash; la direction de SFR, qui est &agrave; l&rsquo;origine du pourvoi, parle de &laquo; serpent de mer &raquo; &ndash;, la d&eacute;cision de la chambre sociale de la plus haute juridiction fran&ccedil;aise est fort attendue &agrave; plusieurs titres.</p> <p> &nbsp;</p> <p> D&rsquo;abord, il s&rsquo;agit de l&rsquo;aboutissement d&rsquo;une proc&eacute;dure longue et complexe au cours de laquelle SFR a &eacute;t&eacute; plusieurs fois condamn&eacute;e, notamment pour &laquo; collusion frauduleuse &raquo; avec ses sous-traitants. L&rsquo;op&eacute;rateur t&eacute;l&eacute;com &eacute;tait alors une entreprise florissante, et ce transfert concernait pr&egrave;s du quart de ses effectifs. Quelques mois avant cette op&eacute;ration, <b>SFR s&rsquo;&eacute;tait formellement engag&eacute;e &agrave; ne proc&eacute;der &agrave; aucun licenciement durant trois ans.</b> La Cour de cassation pourrait remettre en cause la l&eacute;gitimit&eacute; d&rsquo;un processus &laquo; d&rsquo;externalisation &raquo; uniquement destin&eacute; &agrave; diminuer ses co&ucirc;ts. Selon Me Romain Geoffroy, avocat au barreau de Montpellier et conseil des plaignants, un tel arr&ecirc;t constituerait un revirement de jurisprudence.</p> <p> <i>&laquo; Nous attendons cette d&eacute;cision avec impatience &raquo;</i> confie &Eacute;ric Denjean, un syndicaliste en pointe tout au long du conflit et qui en a tir&eacute; un r&eacute;cit fort d&eacute;taill&eacute; (1). <i>&laquo; Ce serait la reconnaissance d&rsquo;un combat l&eacute;gitime si la Cour de cassation nous donnait d&eacute;finitivement raison &raquo;,</i> poursuit l&rsquo;ancien t&eacute;l&eacute;conseiller toulousain. <b>Il &eacute;voque une possible <i>&laquo; victoire juridique et morale &raquo;</i>.</b> Au-del&agrave; du conflit social et de la proc&eacute;dure qui s&rsquo;en est suivie, c&rsquo;est aussi un combat contre les m&eacute;thodes, ici brutales, de certaines grandes entreprises pourtant en excellente sant&eacute; financi&egrave;re. L&rsquo;histoire est &laquo; rocambolesque &raquo; aux yeux de cet ancien de SFR dans un contexte o&ugrave; l&rsquo;op&eacute;rateur ne manquait pas une occasion de rappeler sa &laquo; responsabilit&eacute; sociale &raquo;, aussi bien en interne que vis-&agrave;-vis de l&rsquo;ext&eacute;rieur.</p> <p> &nbsp;</p> <p> <strong>C&rsquo;est la fin du paradis en quelque sorte pour ces 1 877 employ&eacute;s fiers de leur culture d&rsquo;entreprise dans un univers r&eacute;put&eacute; pour sa pr&eacute;carit&eacute;.</strong></p> <p> &nbsp;</p> <p> Plut&ocirc;t bien consid&eacute;r&eacute;s et fort convenablement trait&eacute;s, les collaborateurs du Service Client de SFR tombent des nues lorsqu&rsquo;ils apprennent en mai 2007 l&rsquo;intention de leur direction de les transf&eacute;rer &agrave; T&eacute;l&eacute;performance et Arvato, deux g&eacute;ants de la relation client. L&rsquo;initiative passe d&rsquo;autant plus mal que le groupe est prosp&egrave;re (3,45 milliards d&rsquo;euros d&rsquo;exc&eacute;dent brut d&rsquo;exploitation en 2006 pour un chiffre d&rsquo;affaires de 8,67 milliards) et que son service client est volontiers pr&eacute;sent&eacute; comme un avantage concurrentiel d&eacute;terminant. Alors pr&eacute;sident de SFR Service Client, Herv&eacute;-Matthieu Ricour n&rsquo;affirmait-il pas en d&eacute;but d&rsquo;ann&eacute;e que 2007 serait <i>&laquo; l&rsquo;&egrave;re du charg&eacute; de client&egrave;le &raquo;</i> ? Quatre mois plus tard, la tonalit&eacute; a radicalement chang&eacute; avec l&rsquo;annonce du projet d&rsquo;externalisation des sites de Toulouse, Poitiers et Lyon. C&rsquo;en sera bient&ocirc;t fini de leur &laquo; cage dor&eacute;e &raquo; en r&eacute;f&eacute;rence &agrave; des conditions de travail difficiles, mais compens&eacute;es par une r&eacute;mun&eacute;ration attractive (primes, participation, int&eacute;ressement, 13e mois) et de nombreux avantages sociaux (mutuelle, comit&eacute; d&rsquo;entreprise). C&rsquo;est la fin du paradis en quelque sorte pour ces 1 877 employ&eacute;s fiers de leur culture d&rsquo;entreprise dans un univers r&eacute;put&eacute; pour sa pr&eacute;carit&eacute;.</p> <p> <b>L&rsquo;affaire sera rondement men&eacute;e et les salari&eacute;s transf&eacute;r&eacute;s &agrave; leur nouvel employeur en ao&ucirc;t 2007.</b> S&rsquo;ensuit une vague de recours devant les tribunaux, d&rsquo;abord en conseil des prud&rsquo;hommes puis devant la cour d&rsquo;appel de Toulouse. Un arr&ecirc;t du 9 mars 2012 rendu par cette derni&egrave;re parle de &laquo; collusion frauduleuse &raquo; entre SFR et ses sous-traitants. Parmi les questions soulev&eacute;es au cours de ces diverses proc&eacute;dures judiciaires, celle de la l&eacute;gitimit&eacute; du transfert s&rsquo;av&egrave;rera d&eacute;terminante. Pourquoi recourir &agrave; des sous-traitants pour all&eacute;ger ses co&ucirc;ts plut&ocirc;t que de mettre en &oelig;uvre un plan social classique ? Pourquoi un mode op&eacute;ratoire aussi acrobatique ? La raison est simple et l&rsquo;avocat des ex-SFR l&rsquo;a fort bien d&eacute;cortiqu&eacute;e tout au long de la proc&eacute;dure. Signataire fin 2006 d&rsquo;un plan de gestion de l&rsquo;emploi et des comp&eacute;tences (PGEC) pr&eacute;voyant de ne pas effectuer de licenciement &eacute;conomique durant trois ans, l&rsquo;op&eacute;rateur ne pouvait pas effectuer de plan social. D&rsquo;o&ugrave; le transfert &agrave; des sous-traitants.</p> <p> &nbsp;</p> </div> </div> <p> Il est apparu que le plan de d&eacute;part volontaire ult&eacute;rieurement mis en &oelig;uvre par les sous-traitants avait &eacute;t&eacute; sugg&eacute;r&eacute; et m&ecirc;me financ&eacute; par SFR &agrave; hauteur d&rsquo;une centaine de millions d&rsquo;euros... C&rsquo;&eacute;tait consid&eacute;r&eacute; comme le prix &agrave; payer pour se d&eacute;barrasser d&rsquo;une activit&eacute; alors qualifi&eacute;e par certains dirigeants de l&rsquo;op&eacute;rateur de &laquo; boulet &raquo;. La cour d&rsquo;appel, qui parle de &laquo; d&eacute;crutement &raquo;, a mod&eacute;r&eacute;ment appr&eacute;ci&eacute; cette d&eacute;marche. Elle d&eacute;nonce dans son arr&ecirc;t la mani&egrave;re dont ce transfert a permis &agrave; SFR d&rsquo;&eacute;chapper &agrave; ses obligations l&eacute;gales, puisqu&rsquo;elle s&rsquo;&eacute;tait engag&eacute;e &agrave; maintenir l&rsquo;emploi au terme de l&rsquo;accord de GPEC.</p> <p> &nbsp;</p> <p> <strong>SFR les a trahis</strong></p> <p> &nbsp;</p> <p> <img alt="Sfr-1" height="284" src="https://kkbb-production.s3.amazonaws.com/uploads/project_image/image/101211/sfr-1.jpg" width="426" /></p> <p> <em><span class="copyright">copyright</span> &copy; http: Meigneux/SIPA</em></p> <p> &nbsp;</p> <p> Le plan de d&eacute;part volontaire des repreneurs a rencontr&eacute; un grand succ&egrave;s, plus de 90 % des salari&eacute;s y souscrivant, et pour causes. D&rsquo;abord, le statut individuel et collectif offert par les sous-traitants &eacute;tait nettement moins protecteur. Ensuite, les conditions de d&eacute;part (18 mois de salaire), conjugu&eacute;es aux perspectives d&rsquo;indemnisation temporaire par l&rsquo;assurance ch&ocirc;mage, &eacute;taient avantageuses. <b>La cour d&rsquo;appel qualifie ce tour de passe-passe <i>&laquo; d&rsquo;ensemble visant &agrave; &eacute;luder sciemment et de concert les droits et garantie des salari&eacute;s &raquo;</i>, car le dispositif visait &agrave; ses yeux &agrave; restructurer l&rsquo;activit&eacute; service client de l&rsquo;op&eacute;rateur sans possibilit&eacute; de reclassement pour les salari&eacute;s.</b> Les d&eacute;parts ne peuvent &ecirc;tre vus comme volontaires sachant que la rupture amiable trouve sa cause dans la d&eacute;cision de SFR d&rsquo;externaliser son activit&eacute;.</p> <p> &nbsp;</p> <p> <strong>&quot;SFR n&#39;avait absolument pas vu venir le risque juridique&quot;</strong></p> <p> &nbsp;</p> <p> Manuela Gr&eacute;vy, ma&icirc;tre de conf&eacute;rence &agrave; Paris I et auteure <a href="http://beta.hexagones.fr/www.loysel.fr/atga/ArticlesTG/05-2012.pdf">d&rsquo;une note circonstanci&eacute;e sur l&rsquo;arr&ecirc;t de la cour d&rsquo;appel de Toulouse dans la Revue du Droit du Travail</a>, pointe le <i>&ldquo;transfert &agrave; la collectivit&eacute; &ndash; assurance ch&ocirc;mage &ndash; du co&ucirc;t &agrave; long terme du red&eacute;ploiement de l&rsquo;activit&eacute; du groupe SFR&rdquo;</i>. Pour les salari&eacute;s concern&eacute;s, le constat est amer : SFR les a trahis. Vue de l&rsquo;op&eacute;rateur, la situation n&rsquo;est gu&egrave;re plus flatteuse. Apr&egrave;s avoir vers&eacute; plusieurs millions de dommages et int&eacute;r&ecirc;ts &agrave; l&rsquo;issue de condamnations d&eacute;j&agrave; prononc&eacute;es dans plusieurs dizaines de dossiers, l&rsquo;arr&ecirc;t de la Cour de cassation pourrait ouvrir la voie &agrave; de nouvelles proc&eacute;dures, donc &agrave; de nouveaux dommages et int&eacute;r&ecirc;ts. <i>&ldquo;SFR n&rsquo;avait absolument pas vu venir le risque juridique&rdquo;</i>, assure un familier du dossier.</p> <p> &nbsp;</p> <p> Ind&eacute;pendamment de l&rsquo;enjeu financier, cet arr&ecirc;t est &eacute;galement tr&egrave;s attendu dans sa dimension &eacute;conomique et sociale. <i>&ldquo;L&rsquo;arr&ecirc;t du 18 juin montrera si la logique sociale l&rsquo;emporte sur la logique &eacute;conomique, ce qui constituerait un v&eacute;ritable revirement de jurisprudence&rdquo;</i> estime Me Geoffroy. <i>&ldquo;Si la Cour de cassation valide l&rsquo;arr&ecirc;t de la cour d&rsquo;appel de Toulouse, cela signifierait qu&rsquo;il y a d&rsquo;autres mani&egrave;res pour une entreprise de diminuer ses co&ucirc;ts que de d&eacute;truire de l&rsquo;emploi&rdquo;,</i> poursuit l&rsquo;avocat des plaignants. <i>&ldquo;Au-del&agrave; du caract&egrave;re frauduleux du transfert de ces salari&eacute;s, cela confirmerait la l&eacute;gitimit&eacute; d&rsquo;une indemnisation sp&eacute;cifique au titre de la perte d&rsquo;une chance de conserver son emploi, ind&eacute;pendamment de l&rsquo;indemnit&eacute; li&eacute;e &agrave; la rupture du contrat de travail&rdquo;</i> estime Me Geoffroy. Ce qui pourrait alors faire grimper l&rsquo;addition &agrave; plusieurs dizaines de millions d&rsquo;euros pour SFR.</p> <p> &nbsp;</p> <p> Bref, tout le monde joue tr&egrave;s gros. M&ecirc;me en cas de d&eacute;cision favorable aux syndicats, la r&eacute;int&eacute;gration des salari&eacute;s demeure toutefois une hypoth&egrave;se hautement improbable. <b>Quoiqu&rsquo;il arrive, l&rsquo;image de SFR, en plein processus de rachat par Num&eacute;ricable, risque d&rsquo;&ecirc;tre s&eacute;rieusement &eacute;corn&eacute;e.</b> Dans cette proc&eacute;dure qui s&rsquo;apparente &agrave; celle du pot de terre contre le pot de fer, le pot de terre, d&eacute;fendu devant la Cour de cassation par la SCP Lyon-Caen, une r&eacute;f&eacute;rence en droit social, a bon espoir.</p> <p> &nbsp;</p> <p> (1) <a href="http://sfr-lelivre.jimdo.com/">SFR, les coulisses d&rsquo;une machine &agrave; cash, Editions Malpaso.</a></p> <p> &nbsp;</p> <p> Henri Bessi&egrave;res</p> <p> &nbsp;</p> <p> <strong><a href="http://www.kisskissbankbank.com/hexagones" target="_blank">Soutenez la campagne d&rsquo;Hexagones http://www.kisskissbankbank.com/hexagones</a></strong></p>
<p> <strong>Nous &eacute;tions impatients de pouvoir mettre en ligne Hexagones, tout va enfin pouvoir commencer.</strong></p> <p> &nbsp;</p> <p> Gr&acirc;ce aux 291 souscripteurs qui ont particip&eacute; &agrave; notre op&eacute;ration de crowdfunding avec Kisskissbankbank (<a href="http://www.kisskissbankbank.com/hexagones" target="_blank">http://www.kisskissbankbank.com/hexagones</a>), nous avons en effet atteint notre objectif (15 000 euros) ce dimanche.</p> <p> &nbsp;</p> <p> Comme nous l&rsquo;avions promis, nous ouvrons donc le site d&egrave;s lundi matin. Toute l&rsquo;&eacute;quipe d&rsquo;Hexagones remercie tr&egrave;s chaleureusement les kissbankers qui nous ont permis de r&eacute;ussir notre op&eacute;ration, ainsi que notre partenaire Kisskissbankbank avec qui nous avons pr&eacute;par&eacute; et r&eacute;alis&eacute; cette op&eacute;ration.</p> <p> &nbsp;</p> <p> <strong>Pour le moment, et jusqu&rsquo;&agrave; la fin de l&rsquo;op&eacute;ration de financement participatif (le 20 juin), seuls les kissbankers pourront lire les enqu&ecirc;tes et reportages que nous mettons en ligne, via notre page Kisskissbankbank.</strong> &Agrave; partir du 21 juin, pour acc&eacute;der &agrave; nos contenus, vous devrez soit avoir particip&eacute; &agrave; notre op&eacute;ration de crowdfunding, soit vous abonner en direct sur notre site. Plusieurs formules vous seront propos&eacute;es.</p> <p> &nbsp;</p> <p> Hexagones est un projet de journalistes qui souhaitent disposer d&rsquo;une plateforme participative permettant de renouer avec le c&oelig;ur de notre m&eacute;tier : aller sur le terrain, partout en France, pour enqu&ecirc;ter et rapporter ce que nous avons vu et entendu<strong>. Hexagones ne sera pas un site militant,</strong> dans le sens o&ugrave; il prendrait une position politique sur tel ou tel sujet<strong>. Nous estimons que vous lecteurs, &ecirc;tes suffisamment intelligents pour vous faire votre propre opinion. </strong>En revanche, notre r&ocirc;le est de mettre en perspective le flux brut de l&rsquo;actualit&eacute; pour l&rsquo;expliquer et lui donner un sens, ce qui vous donnera des pistes de r&eacute;flexion et&nbsp; vous permettra de forger vos opinions.</p> <p> &nbsp;</p> <p> <strong>Pour que l&rsquo;information redevienne un acteur de la vie d&eacute;mocratique</strong></p> <p> &nbsp;</p> <p> L&rsquo;argent que nous avons r&eacute;colt&eacute; nous permettra de financer la production de nos enqu&ecirc;tes et reportages et, surtout, de d&eacute;velopper tr&egrave;s rapidement de nouveaux contenus (webdocs, livres num&eacute;riques, podcasts).</p> <p> Si les 15 000 euros demand&eacute;s et obtenus peuvent para&icirc;tre constituer une somme bien modeste par rapport aux besoins d&rsquo;une entreprise de presse, nous vous devons aussi quelques explications sur notre mod&egrave;le &eacute;conomique<strong>. Le num&eacute;rique et Internet permettent en effet de r&eacute;duire massivement les frais fixes d&rsquo;une r&eacute;daction : </strong>nous n&rsquo;avons pas de locaux, de secr&eacute;taires ou de r&eacute;seaux de diffusion &agrave; financer. L&rsquo;&eacute;quipe de journalistes ind&eacute;pendants, qui ont d&eacute;cid&eacute; de rejoindre le projet, sait que l&rsquo;argent disponible, celui du crowdfunding et celui que j&rsquo;ai obtenu pour financer la cr&eacute;ation du site, ne servira qu&rsquo;&agrave; une seule chose : payer les articles. <strong>Nos futurs moyens financiers d&eacute;pendent maintenant enti&egrave;rement de nous</strong> : c&rsquo;est notre capacit&eacute; &agrave; publier un contenu de qualit&eacute; et exclusif qui vous convaincra de rester abonn&eacute;, et nous permettra de conqu&eacute;rir de nouveaux lecteurs.</p> <p> &nbsp;</p> <p> <strong>Alors, si vous pensez que cette aventure m&eacute;rite d&rsquo;&ecirc;tre encourag&eacute;e, restez &agrave; nos c&ocirc;t&eacute;s,</strong> faites-nous part de vos remarques, critiques et propositions. Elles nous permettront de nous am&eacute;liorer et d&rsquo;am&eacute;liorer nos contenus. Pour que l&rsquo;information redevienne un acteur de la vie d&eacute;mocratique.</p> <p> &nbsp;</p> <p> <strong><a href="http://www.kisskissbankbank.com/hexagones" target="_blank">Soutenez la campagne d&rsquo;Hexagones http://www.kisskissbankbank.com/hexagones</a></strong></p>
<p> <strong>Jean-Luc Touly, la b&ecirc;te noire des majors de l&rsquo;eau</strong></p> <p style="margin:0px;text-indent:0px;color:rgb(0,0,0)"> &nbsp;</p> <p style="margin:0px;text-indent:0px"> <span style="color:rgb(0,0,0)">D&eacute;couvrez la nouvelle vid&eacute;o de soutien &agrave; Hexagones. Cette fois de la part de Jean-Luc Touly, l&rsquo;embl&eacute;matique d&eacute;fenseur de la gestion publique de l&rsquo;eau. D&eacute;l&eacute;gu&eacute; syndical FO chez... Veolia, membre de la fondation France Libert&eacute;s et de l&rsquo;association Anticor, Jean-Luc conna&icirc;t toutes les d&eacute;rives des majors de l&rsquo;eau. Mais son combat ne s&rsquo;arr&ecirc;te pas l&agrave;. Il est aussi l&rsquo;auteur, avec Roger Lenglet, de plusieurs livres sur les syndicats. Jean-Luc est enfin conseiller r&eacute;gional en &Icirc;le-de-France, &eacute;lu sur une liste Europe &Eacute;cologie Les Verts, un parti avec lequel il est en rupture de ban, en raison notamment de la proximit&eacute; de certains de ses dirigeants avec Veolia et Suez Environnement.</span></p> <div class="yj6qo ajU"> <div class="ajR" data-tooltip="Afficher le contenu abrégé" id=":z1" role="button" tabindex="0"> <img class="ajT" src="https://mail.google.com/mail/u/0/images/cleardot.gif" /></div> </div> <p> &nbsp;</p> <div class="embed"> <iframe allowfullscreen="" class="embedly-embed" frameborder="0" height="304" scrolling="no" src="//cdn.embedly.com/widgets/media.html?src=http%3A%2F%2Fwww.youtube.com%2Fembed%2FuHL3PK-LqMo%3Fwmode%3Dopaque%26feature%3Doembed&amp;wmode=opaque&amp;url=http%3A%2F%2Fwww.youtube.com%2Fwatch%3Fv%3DuHL3PK-LqMo&amp;image=http%3A%2F%2Fi1.ytimg.com%2Fvi%2FuHL3PK-LqMo%2Fhqdefault.jpg&amp;key=ff2702755d9749cda571c6d6c2f3eb46&amp;type=text%2Fhtml&amp;schema=youtube" width="540"></iframe></div>
<p> <strong>Sangatte, son golf et ses paysans en col&egrave;re</strong></p> <p> &nbsp;</p> <p> <em><strong>&Agrave; l&rsquo;endroit m&ecirc;me o&ugrave; se trouvait le centre d&rsquo;accueil des migrants, &agrave; Sangatte, Eurotunnel va cr&eacute;er un golf 18 trous. Et exproprier des agriculteurs, qui n&rsquo;ont pas l&rsquo;intention de se laisser faire. </strong></em></p> <p> &nbsp;</p> <div class="embed"> <iframe allowfullscreen="" class="embedly-embed" frameborder="0" height="304" scrolling="no" src="//cdn.embedly.com/widgets/media.html?src=http%3A%2F%2Fwww.youtube.com%2Fembed%2F5iovZLFl-rg%3Fwmode%3Dopaque%26feature%3Doembed&amp;wmode=opaque&amp;url=http%3A%2F%2Fwww.youtube.com%2Fwatch%3Fv%3D5iovZLFl-rg&amp;image=http%3A%2F%2Fi1.ytimg.com%2Fvi%2F5iovZLFl-rg%2Fhqdefault.jpg&amp;key=ff2702755d9749cda571c6d6c2f3eb46&amp;type=text%2Fhtml&amp;schema=youtube" width="540"></iframe></div> <p> &nbsp;</p> <p> Pour f&ecirc;ter ses vingt ans, Eurotunnel s&rsquo;est offert un joli cadeau : un golf de 18 trous sur 120 hectares, &agrave; Sangatte (Pas-de-Calais), enrichi d&rsquo;un complexe h&ocirc;telier de luxe et d&rsquo;une station baln&eacute;aire. Sans compter plusieurs commerces et r&eacute;sidences touristiques. La surface totale approche les 160 hectares. L&rsquo;ouverture est pr&eacute;vue en 2017. Sur le site m&ecirc;me de l&rsquo;ancien centre de la Croix Rouge, qui accueillait des migrants <a href="http://www1.rfi.fr/actufr/articles/036/article_18473.asp" target="_blank">jusqu&rsquo;&agrave; sa fermeture en 2002, par Nicolas Sarkozy, </a>alors ministre de l&rsquo;Int&eacute;rieur. D&rsquo;ailleurs, le projet date de cette &eacute;poque.</p> <p> &nbsp;</p> <p> <img alt="Sangatte-croix_rouge" src="https://kkbb-production.s3.amazonaws.com/uploads/project_image/image/99042/sangatte-croix_rouge.jpg" /></p> <p> <em>Vue a&eacute;rienne de l&#39;ancien centre de la Croix Rouge qui accueillait des migrants, Sangatte, 2002.</em></p> <p> <em>Cr&eacute;dits : SIPA</em></p> <p> &nbsp;</p> <p> <em>&laquo; La pr&eacute;sence des migrants perturbait le fonctionnement de l&rsquo;Eurostar et des ferries, et donnait une image terrible de la commune, explique Guy Froment, consultant pour Eurotunnel, qui porte le dossier depuis ses d&eacute;buts. La commune de Sangatte et Eurotunnel, propri&eacute;taires du terrain, voulaient en finir avec ces probl&egrave;mes de circulation et de r&eacute;putation. D&rsquo;o&ugrave; l&rsquo;id&eacute;e de faire un golf. &raquo; </em>Par un heureux hasard, la d&eacute;cision de Nicolas Sarkozy a permis de lib&eacute;rer les lieux. Onze ans plus tard, en f&eacute;vrier 2013, la ville de Sangatte confiait la concession d&rsquo;am&eacute;nagement de &laquo; l&rsquo;&eacute;covillage baln&eacute;aire de la porte des deux caps &raquo;(1) &mdash; nom officiel du projet &mdash; &agrave;... Eurotunnel.</p> <p> &nbsp;</p> <p> <em><strong>&laquo;&nbsp;Il faut y voir une op&eacute;ration de communication&nbsp;: remplacer les r&eacute;fugi&eacute;s kosovars par des golfeurs anglais&nbsp;&raquo;</strong></em></p> <p> &nbsp;</p> <p> <strong>Promesses d&#39;emplois</strong></p> <p> &nbsp;</p> <p> &nbsp;&Agrave; Sangatte, ce futur golf est accueilli favorablement par les habitants. La r&eacute;gion, touch&eacute;e par la d&eacute;sindustrialisation, conna&icirc;t un taux de ch&ocirc;mage qui avoisine les 14 %. <em>&laquo; D&rsquo;apr&egrave;s des estimations globales, il y aurait quelques centaines d&rsquo;emplois cr&eacute;&eacute;s ou maintenus gr&acirc;ce aux travaux de construction, et une centaine d&rsquo;emplois cr&eacute;&eacute;s gr&acirc;ce aux nouvelles activit&eacute;s &raquo;,</em> pr&eacute;cise Guy Froment. <strong>Sachant qu&rsquo;une bonne partie de ces activit&eacute;s seront li&eacute;es au tourisme, donc saisonni&egrave;res</strong>. Les r&eacute;unions d&rsquo;information organis&eacute;es depuis plus d&rsquo;un an par la mairie ont confirm&eacute; le soutien de toute la population. Toute... ou presque. Une poign&eacute;e d&rsquo;agriculteurs bataille ferme contre le golf. Et pour cause : il va prendre leurs terres. &Agrave; l&rsquo;image de Damien Van Haecke, cultivateur de semences de pommes de terre, et de Bertrand Baey, &eacute;leveur de bovins (voir la vid&eacute;o).</p> <p> Des indemnit&eacute;s ont pourtant &eacute;t&eacute; n&eacute;goci&eacute;es entre Eurotunnel et Sangatte, d&rsquo;une part, et la chambre r&eacute;gionale d&rsquo;agriculture et les syndicats, d&rsquo;autre part. Le montant total a &eacute;t&eacute; fix&eacute; &agrave; 3,6 millions d&rsquo;euros. &Agrave; r&eacute;partir entre une dizaine d&rsquo;agriculteurs, propri&eacute;taires et exploitants, dont plus de la moiti&eacute; verront leur surface amput&eacute;e d&rsquo;au moins 75 %. Mais la plupart n&rsquo;en veulent pas. Ils estiment qu&rsquo;une fois expropri&eacute;s, ils n&rsquo;auront aucune chance de retrouver des terres cultivables. <strong><em>&laquo; L&rsquo;indemnisation ne remplacera jamais nos terres, explique Damien Van Haecke. Nous y sommes install&eacute;s depuis plusieurs g&eacute;n&eacute;rations, et nous voulons les transmettre &agrave; nos enfants. &raquo;</em></strong></p> <p> &nbsp;</p> <p> Pour eux, le projet de golf n&rsquo;a qu&rsquo;un objectif : permettre &agrave; Eurotunnel, propri&eacute;taire de 25 % des 160 h, de faire une op&eacute;ration de sp&eacute;culation immobili&egrave;re. <em>&laquo; Vu la conjoncture &eacute;conomique, dans l&rsquo;immobilier et dans cette r&eacute;gion, cet argument n&rsquo;est gu&egrave;re recevable &raquo;</em>, souligne Guy Froment.</p> <p> &nbsp;</p> <p> &laquo;&nbsp;<em>Au mieux ce sera une op&eacute;ration blanche, d&#39;un point de vue financier.</em>&nbsp;&raquo; De fait, il faut y voir avant tout une op&eacute;ration de communication&nbsp;: effacer le pass&eacute; et remplacer les r&eacute;fugi&eacute;s kosovars par des golfeurs anglais. Si la th&egrave;se des agriculteurs para&icirc;t fragile, certaines de leurs remarques, en revanche, sont plut&ocirc;t solides.</p> <p> &nbsp;</p> <p> <img alt="Capture" src="https://kkbb-production.s3.amazonaws.com/uploads/project_image/image/99046/Capture.JPG" /></p> <p> <em>Pr&eacute;sentation du projet de l&#39;&eacute;co-village baln&eacute;aire et du golf &agrave; Sangatte.</em></p> <p> <em>Cr&eacute;dit :<a href="http://www.eurotunnelgroup.com/fr/groupe-eurotunnel/Euro-Immo-GET/Pr%C3%A9sentation-du-projet/" target="_blank"> http://www.eurotunnelgroup.com/</a></em></p> <p> &nbsp;</p> <p> <strong>Eurotunnel tout -puissant</strong>&nbsp;&nbsp;&nbsp;</p> <p> &nbsp;</p> <p> &nbsp;Elles mettent d&#39;abord en lumi&egrave;re la puissance &eacute;conomique d&#39;Eurotunnel.<strong> Le budget d&#39;am&eacute;nagement du golf est estim&eacute; &agrave; 29 millions d&#39;euros. Une bagatelle pour ce groupe. </strong>L&#39;&eacute;poque o&ugrave; il croulait sous les dettes et suscitait la col&egrave;re de ses petits actionnaires est r&eacute;volue. Depuis 2009, Eurotunnel est b&eacute;n&eacute;ficiaire. En 2013, son chiffre d&#39;affaires s&#39;est mont&eacute; &agrave; 1,09 milliard d&#39;euros, en hausse de 12 % par rapport &agrave; 2012. Jacques Gounon, PDG depuis 2007, n&#39;h&eacute;site pas &agrave; pr&eacute;senter son entreprise comme une &laquo; machine &agrave; cash &raquo; - dont il est le premier b&eacute;n&eacute;ficiaire, avec un salaire annuel de 1,1 million d&#39;euros (2). Outre sa mission initiale - la gestion du tunnel sous la Manche -, le groupe a d&eacute;velopp&eacute; de multiples activit&eacute;s. Dans le fret ferroviaire, notamment. Il a ainsi obtenu la concession des terminaux de sept ports fran&ccedil;ais, de Dunkerque &agrave; Rouen, Strasbourg et Bordeaux. Un secteur qui a connu 16 % de croissance en 2013. <strong>Sa force financi&egrave;re lui donne un vrai poids politique.</strong> Dans la r&eacute;gion, personne ne r&eacute;siste &agrave; Eurotunnel. Except&eacute; quelques irr&eacute;ductibles paysans.</p> <p> &nbsp;</p> <p> <strong><em>&laquo;&nbsp;Eurotunnel est devenue &laquo;&nbsp;une machine &agrave; cash&nbsp;&raquo;, selon les mots de son PDG.</em></strong></p> <p> &nbsp;</p> <p> Entre autres arguments, ces derniers s&#39;interrogent sur la pertinence d&#39;une d&eacute;claration d&#39;utilit&eacute; publique... pour un golf. Ses promoteurs en avaient besoin pour une raison : elle seule permet de recourir &agrave; des expropriations. Prononc&eacute;e en juillet 2013 par le tribunal administratif de Lille, elle s&#39;appuie sur les conclusions d&#39;un rapport rendu six mois plus t&ocirc;t (3). Son auteur reconna&icirc;t d&#39;ailleurs qu&#39;une telle d&eacute;claration &laquo; peut poser question &raquo;. Avant d&#39;&eacute;voquer les cr&eacute;ations de logements, associ&eacute;es au golf, qui, elles, rel&egrave;vent de l&#39;utilit&eacute; publique. C&#39;est ainsi qu&#39;il justifie sa d&eacute;cision : <em>&laquo; les deux &eacute;l&eacute;ments sont li&eacute;s et ne peuvent &ecirc;tre dissoci&eacute;s &raquo;</em>. Mais il n&#39;explique pas pourquoi. Ce golf ne pouvait-il donc se faire sans la construction d&#39;habitations voisines ?</p> <p> Le document rappelle ensuite l&#39;obligation de <em>r&eacute;aliser &laquo; un minimum d&#39;&eacute;quipements publics &raquo;</em>. Avant de souligner <em>&laquo; une relative impr&eacute;cision quant &agrave; la nature des &eacute;quipements pr&eacute;vus </em>&raquo;, et de sugg&eacute;rer que cette obligation n&#39;est pas remplie. Interrog&eacute; sur ce point, Guy Froment r&eacute;pond que <em>&laquo; des discussions sont en cours entre les collectivit&eacute;s locales &raquo;</em>. En somme, rien n&#39;est d&eacute;cid&eacute;. Enfin, le rapport donne raison aux futurs expropri&eacute;s en pr&eacute;cisant que les indemnit&eacute;s ne suffisent pas. Son auteur regrette que le <em>projet &laquo; ne rappelle pas plus explicitement le contexte agricole local et ne fixe pas d&#39;objectifs en la mati&egrave;re. &raquo;</em></p> <p> &nbsp;</p> <p> <strong>March&eacute; satur&eacute;</strong></p> <p> &nbsp;</p> <p> &nbsp;Sur le terrain &eacute;conomique, le futur golf va devoir affronter une forte concurrence. Il existe une demi-douzaine de parcours dans un rayon de 40 km, du Touquet &agrave; St Omer, Hardelot et Wimereux. Ce dernier, un des plus anciens de France (il a ouvert en 1901), se sent menac&eacute;. &laquo; Nous &eacute;tions le golf le plus proche du tunnel, d&#39;o&ugrave; arrivent de nombreux touristes, explique un de ses responsables. Si ce parcours voit le jour, nous n&#39;aurons plus cet avantage. Autant vous dire que nous ne sautons pas de joie. &raquo; D&#39;autant que la fr&eacute;quentation des golfs de la r&eacute;gion est en baisse constante depuis plusieurs ann&eacute;es.</p> <p> &nbsp;</p> <p> Celui du Touquet est pass&eacute; de 40 000 &agrave; 34 324 visiteurs annuels entre 2008 et 2012, et celui d&#39;Hardelot de 38 099 &agrave; 29 661 entre 2008 et 2011 (4). Ils appartiennent d&#39;ailleurs tous deux au groupe Open Golf, candidat &agrave; la gestion du futur green de Sangatte... Dans ce march&eacute; satur&eacute;, il va falloir batailler ferme pour trouver une client&egrave;le. Et d&eacute;passer un autre obstacle, soulign&eacute; par les cultivateurs qui connaissent bien le sujet : les terres pr&eacute;vues pour le parcours de 18 trous sont balay&eacute;es toute l&#39;ann&eacute;e par un vent qui souffle en moyenne &agrave; 30 / 40 km/h. Le terrain sera donc r&eacute;serv&eacute; &agrave; une &eacute;lite qui ma&icirc;trise le maniement du club. Ce qui r&eacute;duit un peu plus encore le public vis&eacute;.</p> <p> &nbsp;</p> <p> <em><strong>&laquo;&nbsp;Dans un rayon de 40 km, il existe d&eacute;j&agrave; une demi-douzaine de golfs&nbsp;&raquo;</strong></em></p> <p> &nbsp;</p> <p> &Agrave; tous ces arguments, le maire de Sangatte (Guy Allemand, divers gauche), principal promoteur du projet, n&rsquo;a pas souhait&eacute; nous apporter de r&eacute;ponses. Du c&ocirc;t&eacute; d&rsquo;Eurotunnel, cette remarque spontan&eacute;e faite par un cadre, &agrave; l&rsquo;humour particulier, pourrait bien conforter Damien Van Haecke et ses amis dans leur sentiment d&rsquo;&ecirc;tre &laquo; m&eacute;pris&eacute;s &raquo; : &laquo; Gr&acirc;ce &agrave; nous, les agriculteurs vont pouvoir se mettre au golf. C&rsquo;est plut&ocirc;t bien, non ? &raquo;</p> <p> &nbsp;</p> <p> 1 - un site pr&eacute;serv&eacute; tr&egrave;s touristique, entre le cap Gris-Nez et le cap Blanc-Nez</p> <p> 2 -&nbsp; source&nbsp;: <a href="http://www.eurotunnelgroup.com/fr/groupe-eurotunnel/Euro-Immo-GET/Index/" target="_blank">Document de r&eacute;f&eacute;rence 2013 du groupe Eurotunnel</a></p> <p> 3 -&nbsp; source&nbsp;: &laquo;&nbsp;Enqu&ecirc;te pr&eacute;alable &agrave; la d&eacute;claration d&#39;utilit&eacute; publique&nbsp;&raquo;, Yves Allienne, 20 janvier 2013</p> <p> 4 &ndash; source&nbsp;: &laquo;&nbsp;Fr&eacute;quentation des &eacute;quipements touristiques de Nord &ndash; Pas de Calais&nbsp;&raquo;, document du Comit&eacute; r&eacute;gional de tourisme Nord &ndash; Pas de Calais (2013)</p> <p> &nbsp;</p> <p> &nbsp;</p> <p> <em>Propos recueillis pas Martin Br&eacute;sis et Nina Robert.</em></p> <p> &nbsp;</p> <p> <strong><a href="http://www.kisskissbankbank.com/hexagones" target="_blank">Soutenez la campagne d&rsquo;Hexagones http://www.kisskissbankbank.com/hexagones</a></strong></p>
<p> <strong><em>Nouveau contenu exclusif pour les Kissbankers. Hexagones publie aujourd&rsquo;hui la premi&egrave;re chronique de Philippe Vecchi. Dans un monde o&ugrave; l&rsquo;image est devenue le principal mode de communication et d&rsquo;information, il nous semblait important d&rsquo;avoir une chronique permettant de d&eacute;crypter ce que nous voyons, que ce soit sur les cha&icirc;nes de t&eacute;l&eacute;vision traditionnelles ou via Internet. </em></strong></p> <p> &nbsp;</p> <p> <strong>MON &OElig;IL </strong></p> <p> <strong>par PHILIPPE VECCHI</strong></p> <p> &nbsp;</p> <p> <strong>JEUX DE CONS</strong></p> <p> &nbsp;</p> <p> <img alt="Sipa_00660064_000057" height="311" src="https://kkbb-production.s3.amazonaws.com/uploads/project_image/image/99468/sipa_00660064_000057.jpg" width="210" /></p> <p> <em>Cyril Hanouna, &quot;f&ecirc;te de la musique&quot; 2013, sur France 2</em></p> <p> <em>Cr&eacute;dits : SIPA</em></p> <p> &nbsp;</p> <p> Chaque soir, Cyril Hanouna fait son beurre, certes l&eacute;g&egrave;rement satur&eacute; en acides gras, aux commandes de &laquo; Touche pas &agrave; mon poste &raquo;, en access prime-time sur D8. Chaque soir, il &eacute;trille consciencieusement en audience son concurrent du m&ecirc;me groupe, Antoine de Caunes sur Canal+, qui va pourtant redoubler (de jeux de mots) au motif que : 1) on ne change surtout pas une &eacute;quipe qui perd ; 2) hors &laquo; le Grand Journal &raquo;, point encore de prototype imparable dans les turbines &agrave; concepts. Bref, si vous nous avez bien lu, Hanouna empoche pour la deuxi&egrave;me saison cons&eacute;cutive le titre de &laquo; Mec t&eacute;l&eacute; de l&rsquo;ann&eacute;e &raquo; &mdash; ce qui ne fait pas pour autant de lui un imb&eacute;cile&hellip; A contrario, c&rsquo;est m&ecirc;me un inventeur de jeux &agrave; la noix tout &agrave; fait uniques en leur genre. Exemple ? Une interview &laquo; pou&euml;t-pou&euml;t tagada ! &raquo; sur le mode &laquo; Qui veut gagner des millions &raquo;. Tu coches la bonne r&eacute;ponse, et tous les autres chroniqueurs ramassent un gage collectif. Tu te plantes en solo, et l&agrave;, c&rsquo;est toi qui devras hululer le cri de Tarzan ou m&ecirc;me croquer dans une couille de mouton qui pue l&rsquo;urine (arf, trop d&eacute;gueu !). Nouveaut&eacute; qui devrait faire flor&egrave;s parmi les m&eacute;nages adh&eacute;rents : le roulage de pelles entre chroniqueurs perdants, avec un mini Caprice des Dieux entre les dents (celles qui rayent le parquet, bien entendu). <strong>Hiver comme &eacute;t&eacute;, Cyril Hanouna a peupl&eacute; sa table de journalistes t&eacute;l&eacute; qui n&rsquo;en reviennent toujours pas d&rsquo;&ecirc;tre devenus des vedettes populaires. &Ccedil;a les excite &agrave; mort.</strong> On reconna&icirc;t ce frisson contagieux, tous ces gens dans la rue qui les trouvent g&eacute;niaux. En cons&eacute;quence de quoi, les uns et les autres se d&eacute;pouillent de leurs vell&eacute;it&eacute;s vaguement critiques (soit : leur job) pour mieux se faire pi&eacute;tiner &agrave; l&rsquo;antenne (soit : leur vice), histoire d&rsquo;exister, jour apr&egrave;s jour, de fa&ccedil;on encore plus intense. Chanter haut perch&eacute; avec de fausses dents de lapin, se laisser tartiner le visage de boue, r&eacute;citer l&rsquo;alphabet en rotant et bient&ocirc;t, se faire encorner la rate par une vachette l&acirc;ch&eacute;e &agrave; l&rsquo;aveugle sur le plateau ? Tu peux le faire ! Et t&rsquo;as m&ecirc;me vachement int&eacute;r&ecirc;t, si tu veux de nouveau &ecirc;tre convi&eacute; &agrave; la table en septembre prochain&hellip; &laquo; Apr&egrave;s &ccedil;a, on va tous bien puer de la gueule ! &raquo;, conclut Hanouna. Ben, pas vraiment&hellip; &ccedil;a, on a l&rsquo;impression que c&rsquo;est d&eacute;j&agrave; fait, non ?</p> <p> &nbsp;</p> <p> &nbsp;</p> <p> <strong>PAR ICI LA SORTIE</strong></p> <p> &nbsp;</p> <p> <img alt="Sipa_00646150_000007" height="306" src="https://kkbb-production.s3.amazonaws.com/uploads/project_image/image/99637/sipa_00646150_000007.jpg" width="215" /></p> <p> <em>Jean Francois Cope, sur le plateau FRANCE 5. Paris.</em></p> <p> <em>Cr&eacute;dits : SIPA</em></p> <p> &nbsp;</p> <p> Compte tenu de sa cote de Fran&ccedil;ais satisfaits, les &laquo; bains de foule &raquo; de Fran&ccedil;ois Hollande sont cycliquement circonscrits &agrave; l&rsquo;&Eacute;lys&eacute;e et au trottoir d&rsquo;en face (pour le coup, il n&rsquo;y a vraiment rien &agrave; craindre). L&rsquo;affaire Bygmalion n&rsquo;aidant pas, on entend moins les politiques la ramener en g&eacute;n&eacute;ral par le temps qui court. On se souvient de David Pujadas lan&ccedil;ant un sujet tristoune sur l&rsquo;amertume en politique. D&rsquo;anciens ministres du gouvernement Ayrault &eacute;taient de retour &agrave; l&rsquo;Assembl&eacute;e nationale apr&egrave;s leur &eacute;viction sommaire. Le premier rejoignait son bureau cheap de d&eacute;put&eacute; des Landes : pas grave, il sera de bout en bout rest&eacute; inconnu au bataillon. Empathie minimale lorsqu&rsquo;il se plaint d&rsquo;avoir appris la mauvaise nouvelle &agrave; la t&eacute;l&eacute;vision, tu parles d&rsquo;un scoop... <strong>La d&eacute;faite en politique est une victoire &agrave; la Pyrrhus de la t&eacute;l&eacute;. </strong>Pour sauver les politiciens du discr&eacute;dit croissant de leurs discours, elle leur donnera fatalement dans quelque temps une &laquo; seconde chance &raquo;, celle d&rsquo;un recyclage litt&eacute;raire &ndash; qui nous pend au nez, surtout du c&ocirc;t&eacute; de Pierre Moscovici, extr&ecirc;mement &eacute;chaud&eacute; par sa mise &agrave; l&rsquo;&eacute;cart, et de Jean-Fran&ccedil;ois Cop&eacute;, compl&egrave;tement grill&eacute; des ailes aux pilons. De toute fa&ccedil;on, et la t&eacute;l&eacute;vision le sait, tant qu&rsquo;un homme politique n&rsquo;est pas mort et enterr&eacute;, tout reste possible. Regardez &agrave; quelle vitesse le vent des sondages tourne pour Jupp&eacute; ou DSK : quoi qu&rsquo;on dise et fasse, le western continue ad libitum.</p> <p> &nbsp;</p> <p> &nbsp;</p> <p> <strong>ENFER ET DAMNATION</strong></p> <p> &nbsp;</p> <p> <img alt="Sipa_ap21402380_000006" height="321" src="https://kkbb-production.s3.amazonaws.com/uploads/project_image/image/99655/sipa_ap21402380_000006.jpg" width="478" /></p> <p> <em><span id="result_box" lang="fr"><span class="hps">Cette photo</span> <span class="hps">publi&eacute;e par</span> <span class="hps">Human Rights Watch</span> <span class="hps">montre un dispositif de</span> <span class="hps">torture</span> <span class="hps">abandonn&eacute; sur</span> <span class="hps">le sol</span> <span class="hps">d&#39;un immeuble</span><span>,</span> <span class="hps">&agrave; Raqqa</span><span>,</span> <span class="hps">Syrie</span><span>.</span></span></em></p> <p> <em>Cr&eacute;dits : SIPA.</em></p> <p> &nbsp;</p> <p> L&rsquo;horreur de la guerre en Syrie, l&rsquo;abjection militaire ne sont en permanence qu&rsquo;&agrave; quelques clics de nous, grouillant dans la toile, pr&ecirc;tes &agrave; vous arracher les yeux. <strong>Sur YouTube, la d&eacute;ferlante de vid&eacute;os amatrices post&eacute;es par les soldats de l&rsquo;arm&eacute;e de Bachar r&eacute;&eacute;lu (et parfois leurs adversaires) est saisissante, un flot impossible &agrave; endiguer : elles apparaissent par milliers. </strong>C&rsquo;est m&ecirc;me la premi&egrave;re fois que l&rsquo;on dispose d&rsquo;une telle r&eacute;serve d&rsquo;images de tortures diverses et d&rsquo;assassinats. Dans une maison en ruines, quatre soldats hilares filment &agrave; visages d&eacute;couverts leurs propres exactions. Smartphones en main braqu&eacute;s sur deux ennemis &agrave; terre, ils les lardent de coups de couteau, de plus en plus violemment, jusqu&rsquo;&agrave; l&rsquo;agonie, avant de les terminer &agrave; coups de parpaings. Ce n&rsquo;est pas regardable, mais on le fait, scrutant ces soldats qui filment la sc&egrave;ne comme une partie de volley &agrave; la plage. Cette nuit-l&agrave;, de n&rsquo;avoir su r&eacute;sister &agrave; ce que la t&eacute;l&eacute;vision jamais ne pourra montrer, on n&rsquo;a pas r&eacute;ussi &agrave; dormir. Il &eacute;tait 2 heures du matin et soudain, plus rien n&rsquo;&eacute;tait possible&hellip;</p> <p> &nbsp;</p> <p> <em>Philippe VECCHI</em></p>
<p> <strong>Hexagones publie un nouveau contenu exclusif pour les kissbankers. &laquo;&nbsp;R&eacute;sistance&nbsp;&raquo; est la chronique quotidienne de notre r&eacute;dacteur en chef, Thierry Gadault. Un &eacute;ditorial sur un fait d&rsquo;actualit&eacute;, avec l&rsquo;ambition de faire le pas de c&ocirc;t&eacute; pour soulever les questions auxquelles personne ne pense au premier abord.</strong></p> <p> &nbsp;</p> <p> <strong>R&eacute;sistance</strong> Lundi 9 juin 2014</p> <p> &nbsp;</p> <p> P&eacute;dalo</p> <p> &nbsp;</p> <p> <span style=" color:#000000;">Profitant des festivit&eacute;s c&eacute;l&eacute;brant les 70 ans du d&eacute;barquement en Normandie, <strong>le gouvernement a confirm&eacute;, vendredi 6 juin, une information d&eacute;voil&eacute;e par Europe 1 selon laquelle l&rsquo;adoption du <a href="http://www.latribune.fr/actualites/economie/france/20140606trib000833852/la-transition-energetique-reportee-au-printemps-2015.html" target="_blank">projet de loi sur la transition &eacute;nerg&eacute;tique sera report&eacute;e au printemps 2015</a>.</strong> Dit comme cela, la nouvelle semble anodine : pas la premi&egrave;re fois qu&rsquo;un projet de loi doit &ecirc;tre report&eacute;. Entre l&rsquo;encombrement l&eacute;gislatif et l&rsquo;amateurisme dont fait preuve le pr&eacute;sident de la R&eacute;publique et son gouvernement, les causes possibles d&rsquo;un tel report peuvent &ecirc;tre nombreuses. Mais ce projet de loi devait constituer l&rsquo;un des symboles de la pr&eacute;sidence Hollande, en ramenant la part du nucl&eacute;aire dans la production d&rsquo;&eacute;lectricit&eacute; &agrave; 50 % en 2025 (contre 75 % actuellement). L&rsquo;une des mesures phares de ce projet portait sur la <a href="http://www.lemonde.fr/planete/article/2014/04/19/fessenheim-les-deux-reacteurs-nucleaires-a-l-arret_4404305_3244.html" target="_blank">fermeture des deux r&eacute;acteurs de la centrale alsacienne de Fessenheim</a>. Mais pour fermer Fessenheim, le gouvernement devait modifier une loi de 2006 qui a enlev&eacute; &agrave; l&rsquo;&Eacute;tat le droit de fermer des centrales nucl&eacute;aires. Or cette modification ne ferait plus partie du projet de loi. &Agrave; la place, le gouvernement imposerait un plafond &agrave; la production d&rsquo;&eacute;lectricit&eacute; nucl&eacute;aire, plafond qui pourrait &ecirc;tre revu &agrave; la baisse tous les cinq ans&hellip; </span></p> <p> &nbsp;</p> <p> <span style=" color:#000000;"><strong>Devant une telle annonce, on comprend que c&rsquo;est toute la politique &eacute;nerg&eacute;tique du pr&eacute;sident de la R&eacute;publique, telle qu&rsquo;il l&rsquo;avait d&eacute;finie durant la campagne &eacute;lectorale, qui est remise en cause.</strong> Si Fessenheim n&rsquo;est pas ferm&eacute;, comment peut-on faire tomber la part du nucl&eacute;aire &agrave; 50 % en 2025, alors que les services de l&rsquo;&Eacute;tat ont affirm&eacute;, devant une commission d&rsquo;enqu&ecirc;te de l&rsquo;Assembl&eacute;e nationale, que cet objectif revenait &agrave; fermer une vingtaine de r&eacute;acteurs ? D&rsquo;autant que le lobby nucl&eacute;aire, aussi pr&eacute;sent &agrave; gauche qu&rsquo;&agrave; droite, saisira toutes les occasions pour revenir en arri&egrave;re. Reste maintenant &agrave; comprendre les v&eacute;ritables raisons d&rsquo;un tel report.<a href="http://www.lepoint.fr/societe/henri-proglio-vise-par-une-enquete-pour-trafic-d-influence-08-06-2014-1833696_23.php" target="_blank"> Henri Proglio, le pr&eacute;sident d&rsquo;EDF</a>, opposant de la premi&egrave;re heure des projets de Fran&ccedil;ois Hollande aurait-il in fine obtenu gain de cause, ouvrant ainsi la porte &agrave; sa reconduction (son mandat prend fin en novembre prochain) ? L&rsquo;autre th&egrave;se &eacute;voque un coup de Trafalgar de S&eacute;gol&egrave;ne Royal elle-m&ecirc;me, la ministre de l&rsquo;Environnement, du D&eacute;veloppement durable et de l&rsquo;&Eacute;nergie, pour contraindre le chef de l&rsquo;&Eacute;tat &agrave; arbitrer en sa faveur. Quoi qu&rsquo;il en soit, le pataqu&egrave;s sur ce dossier symbolique r&eacute;v&egrave;le, une fois de plus, la d&eacute;liquescence du pouvoir au plus haut niveau, avec un pr&eacute;sident de la R&eacute;publique se laissant porter par les vagues et le vent. Comme un p&eacute;dalo&hellip;</span></p> <p> &nbsp;</p> <p> <em>Thierry Gadault, r&eacute;dacteur en chef d&#39;Hexagones.</em></p> <p> &nbsp;</p>
<p> <strong>La Zone &agrave; Risques </strong></p> <p> &nbsp;</p> <p> <strong>UN P&rsquo;TIT COUP D&rsquo;CHINON AVEC LE PR&Eacute;FET ?</strong></p> <p> &nbsp;</p> <p> <em>J&rsquo;ai donc cette chance d&rsquo;habiter &agrave; moins de 10 Km de la centrale nucl&eacute;aire de Chinon. Je dis &laquo;&nbsp;cette chance&nbsp;&raquo; parce que les pauvres qui habitent au-del&agrave;, m&ecirc;me &agrave; 10,1 Km, ne font l&rsquo;objet d&rsquo;aucune mesure de protection pr&eacute;ventive ou r&eacute;active particuli&egrave;res en cas de p&eacute;pins atomiques. Alors que nous, les zonards en danger, on est choy&eacute;s, dorlot&eacute;s.</em></p> <p> &nbsp;</p> <p> Je vous ai d&eacute;j&agrave; expliqu&eacute; comment nous disposons de comprim&eacute;s d&rsquo;iode gratuits &agrave; la maison et partout o&ugrave; on tra&icirc;ne en ville, nous et nos enfants. Ils sont tous p&eacute;rim&eacute;s (voir Zone &agrave; Risques n&deg;1), certes, mais tout de m&ecirc;me, c&rsquo;est le geste qui compte, l&rsquo;intention et l&rsquo;attention. On y est sensible. M&ecirc;me si on n&rsquo;en a pas beaucoup, juste de quoi en prendre une seule fois par personne et par foyer, et comme leur dur&eacute;e d&rsquo;action n&rsquo;est que de 24h, apr&egrave;s c&rsquo;est &agrave; la gr&acirc;ce de Dieu, d&eacute;merdez-vous, bouffez du sel de mer bien iod&eacute; et que les meilleurs survivent&hellip;</p> <p> &nbsp;</p> <p> Notre &quot;chouchoutage&quot; va jusqu&rsquo;&agrave; l&rsquo;existence d&rsquo;un Plan Communal de Sauvegarde &eacute;labor&eacute; &agrave; partir d&rsquo;un Plan de Pr&eacute;vention des Risques Technologiques et d&rsquo;un Plan Particulier d&rsquo;Intervention lui-m&ecirc;me &eacute;labor&eacute; par la Pr&eacute;fecture pour planifier l&rsquo;alerte et les secours en cas d&rsquo;accident nucl&eacute;aire &agrave; la centrale. Ce document d&rsquo;information communale est intitul&eacute; &laquo;&nbsp;Agir face au danger&nbsp;!&nbsp;&raquo;. Il est tr&egrave;s agr&eacute;able &agrave; lire, tout en couleurs, avec des ic&ocirc;nes pour les illettr&eacute;s et des mots &eacute;crits en grosses lettres. Il a &eacute;t&eacute; distribu&eacute; dans nos bo&icirc;tes, et il est aussi disponible dans le hall de la Mairie, sur un pr&eacute;sentoir, au milieu des prospectus touristiques et &oelig;nologiques destin&eacute;s aux pesticido-d&eacute;pendants. Tout le monde ne peut pas en dire autant.</p> <p style="-qt-paragraph-type:empty; margin-top:0px; margin-bottom:0px; margin-left:0px; margin-right:0px; -qt-block-indent:0; text-indent:0px; color:#000000;"> &nbsp;</p> <p style="-qt-paragraph-type:empty; margin-top:0px; margin-bottom:0px; margin-left:0px; margin-right:0px; -qt-block-indent:0; text-indent:0px; color:#000000;"> <img alt="Brochure_dicrim-1" src="https://kkbb-production.s3.amazonaws.com/uploads/project_image/image/98004/Brochure_DICRIM-1.jpg" /></p> <p style="-qt-paragraph-type:empty; margin-top:0px; margin-bottom:0px; margin-left:0px; margin-right:0px; -qt-block-indent:0; text-indent:0px; color:#000000;"> <em>Document (recto) d&#39;information communal sur les risque majeurs li&eacute;s au nucl&eacute;aire distribu&eacute; &agrave; Chinon</em></p> <p style="-qt-paragraph-type:empty; margin-top:0px; margin-bottom:0px; margin-left:0px; margin-right:0px; -qt-block-indent:0; text-indent:0px; color:#000000;"> <em>Cr&eacute;dits : Hexagones</em></p> <p style="-qt-paragraph-type:empty; margin-top:0px; margin-bottom:0px; margin-left:0px; margin-right:0px; -qt-block-indent:0; text-indent:0px; color:#000000;"> &nbsp;</p> <p> La prise d&rsquo;iode sous forme de comprim&eacute;s (p&eacute;rim&eacute;s ou pas&nbsp;?) permet d&rsquo;&eacute;viter la fixation d&rsquo;iode radioactif sur la thyro&iuml;de. Il faut le prendre au moins deux heures avant l&rsquo;arriv&eacute;e du nuage radioactif pour qu&rsquo;il ait le temps d&rsquo;agir, et au minimum une heure avant, sinon c&rsquo;est comme pisser dans un violon, &ccedil;a sert &agrave; rien et &ccedil;a sent mauvais dedans apr&egrave;s. Mais on n&rsquo;a pas le droit de le prendre tant que le Pr&eacute;fet ne nous a pas donn&eacute; l&rsquo;ordre de le prendre. Et comment il nous donne l&rsquo;ordre, le Pr&eacute;fet ? &Agrave; la radio, France Bleue Touraine ou France Inter. Si vous calculez, faut pas que le vent souffle trop fort, moins de 5 km/h pour qu&rsquo;on puisse prendre les comprim&eacute;s vraiment &agrave; temps si on est &agrave; 10 km, moins de 2,5 km/h si on est &agrave; 5 km, et la ville est pile poil sous le vent d&rsquo;ouest dominant qui vient de la centrale. Moins de 5 km/h de vitesse du vent d&rsquo;ouest, c&rsquo;est pas souvent par chez nous, mais &ccedil;a arrive, si la chance s&rsquo;en m&ecirc;le. Et puis faut que le Pr&eacute;fet d&eacute;gaine vite son ordre radiophonique urbi et orbi, mais comme il est pay&eacute; pour &ccedil;a, on peut dormir sur nos deux oreilles. Dormir, oui, mais en laissant la radio allum&eacute;e, &eacute;videmment, faut pas &ecirc;tre con, non plus.</p> <p> &nbsp;</p> <p> Mais en v&eacute;rit&eacute;, ils nous le disent, l&rsquo;alerte imm&eacute;diate sera donn&eacute;e par des sir&egrave;nes, celles des pompiers et de la ville. Et l&agrave;, &ccedil;a rigole pas, il existe un Signal National d&rsquo;Alerte (SNA)&nbsp;:<em> &laquo;&nbsp;La sir&egrave;ne &eacute;met trois fois un son modul&eacute; de 1 minute et 41 secondes s&eacute;par&eacute;s par des intervalles de 5 secondes&nbsp;&raquo;</em>. Vous ne saviez pas&nbsp;? Nous non plus. J&rsquo;ai fait cent fois le test, personne ici ne le sait, la plupart des gens croient que c&rsquo;est cinq coups de sir&egrave;nes si &ccedil;a p&egrave;te &agrave; la centrale parce que <em>&laquo;&nbsp;c&rsquo;est la femme d&rsquo;un gars qui travaille &agrave; la centrale qui me l&rsquo;a dit&nbsp;&raquo;</em>.&nbsp; Si les gens ne savent pas lire, non plus, on n&rsquo;est pas sorti de l&rsquo;auberge&nbsp;! &Agrave; Fukushima, c&rsquo;est &ccedil;a qui a sauv&eacute; tant de gens de la contamination, parce que les Japonais, eux, ils sont disciplin&eacute;s et ils savent lire.</p> <p style=" margin-top:0px; margin-bottom:0px; margin-left:0px; margin-right:0px; -qt-block-indent:0; text-indent:0px;"> &nbsp;</p> <p style=" margin-top:0px; margin-bottom:0px; margin-left:0px; margin-right:0px; -qt-block-indent:0; text-indent:0px;"> <img alt="Brochuredicrim-2" src="https://kkbb-production.s3.amazonaws.com/uploads/project_image/image/98006/BrochureDICRIM-2.jpg" /></p> <p style="-qt-paragraph-type:empty; margin-top:0px; margin-bottom:0px; margin-left:0px; margin-right:0px; -qt-block-indent:0; text-indent:0px; color:#000000;"> <em>Document (verso) d&#39;information communal sur les risque majeurs li&eacute;s au nucl&eacute;aire distribu&eacute; &agrave; Chinon</em></p> <p style="-qt-paragraph-type:empty; margin-top:0px; margin-bottom:0px; margin-left:0px; margin-right:0px; -qt-block-indent:0; text-indent:0px; color:#000000;"> <em>Cr&eacute;dits : Hexagones</em></p> <p style="-qt-paragraph-type:empty; margin-top:0px; margin-bottom:0px; margin-left:0px; margin-right:0px; -qt-block-indent:0; text-indent:0px; color:#000000;"> &nbsp;</p> <p> &Agrave; la seconde o&ugrave; la sir&egrave;ne commence &agrave; sonner (que ce soit pour un feu ou un accident de la route, comment savoir &agrave; l&rsquo;avance&nbsp;?), on d&eacute;clenche le chronom&egrave;tre qu&rsquo;on a tous en permanence autours du cou, m&ecirc;me au lit, en croisant les doigts pour que &ccedil;a fasse pas trois fois 1 minute 41 s&eacute;par&eacute;s de 5 secondes.</p> <p> &nbsp;</p> <p> Ensuite, c&rsquo;est tr&egrave;s simple&nbsp;: entrez dans le b&acirc;timent le plus proche si vous &ecirc;tes dehors, fermez les fen&ecirc;tres et coupez la ventilation si vous &ecirc;tes chez vous, ne fumez pas, ne t&eacute;l&eacute;phonez pas, ne prenez surtout pas votre voiture pour vous carapater, n&rsquo;allez surtout pas chercher vos enfants &agrave; l&rsquo;&eacute;cole, et je vous en prie, &eacute;coutez la radio, il y aura sans doute une jolie musique d&rsquo;ambiance (genre&nbsp; <em>Ascenseur pour l&rsquo;&eacute;chafaud</em>, vous voyez) entre les messages du Pr&eacute;fet, un homme de bons conseils &agrave; la voix suave et anxiolytique au possible.</p> <p> &nbsp;</p> <p> <strong>Oui, abandonnez vos enfants, n&rsquo;y pensez plus, l&rsquo;institution scolaire a plus d&rsquo;une corde &agrave; son arc, elle saura faire le n&eacute;cessaire pour leur assurer un avenir radieux, et m&ecirc;me &quot;irradieux&quot;, si je peux me permettre.</strong></p> <p> &nbsp;</p> <p> Oui, restez calfeutr&eacute;s chez vous jusqu&rsquo;&agrave; nouvel ordre. C&rsquo;est ce qui a sauv&eacute; tant de gens &agrave; Fukushima. Sauf que l&agrave;-bas, ils ont oubli&eacute; de leur dire au bout de deux jours que c&rsquo;&eacute;tait plus vraiment la peine de rester calfeutr&eacute; et qu&rsquo;il valait mieux foutre le camps dare-dare au-del&agrave; d&rsquo;un rayon de 60 km, si bien que les poussi&egrave;res radioactives se sont accumul&eacute;es chez eux, sur leur moquette et tout partout, et qu&rsquo;ils les ont respir&eacute;es &agrave; plein nez et ing&eacute;r&eacute;es &agrave; pleine bouche, ce qui peut &ecirc;tre bien pire que les acariens, en cas d&rsquo;allergie.</p> <p> &nbsp;</p> <p> Non, ne prenez pas votre voiture pour aller chercher vos enfants et fuir, &ccedil;a ferait des embouteillages qui emp&ecirc;cheraient les pompiers et les gendarmes de faire leur travail de protection des biens et des personnes (celle-l&agrave;, je l&rsquo;ai entendue dans la bouche d&rsquo;un repr&eacute;sentant d&rsquo;asso si&eacute;geant &agrave; la Commission Locale d&rsquo;Information de la Centrale Nucl&eacute;aire, c&rsquo;est vous dire le lavage de cerveaux).<em> &laquo;&nbsp;Le seul bon r&eacute;flexe en cas d&rsquo;alerte doit &ecirc;tre de se confiner et d&rsquo;&eacute;couter la radio&nbsp;&raquo;</em>, on vous dit.</p> <p> &nbsp;</p> <p> Puisqu&rsquo;&agrave; Hexagones on fait du journalisme webdeuxpointz&eacute;ro enrichi aux hyperliens malins, je vous en colle quelques uns pour prouver que je ne dis pas (que) des conneries&nbsp;:</p> <p> &nbsp;</p> <p> Tout d&rsquo;abord, faites-vous plaisir, appelez ce num&eacute;ro pour avoir une confirmation vocale officielle de ce que je viens de vous raconter, et pour avoir surtout le bonheur d&rsquo;entendre une d&eacute;mo de la sir&egrave;ne d&rsquo;alerte nucl&eacute;aire (c&rsquo;est pas l&rsquo;<em>Hymne &agrave; la Joie</em>, c&rsquo;est s&ucirc;r, ni <em>Happy</em> ni <em>Get Lucky</em>, mais quand m&ecirc;me, y&rsquo;a un bon feeling et le beat est mortel)&nbsp;: 0800 50 73 05 (appel gratuit).</p> <p> &nbsp;</p> <p> Sur <a href="http://www.acro.eu.org/CP_ACRO_151211_fr.pdf">la contamination des poussi&egrave;res d&rsquo;aspirateurs des habitations soit disant confin&eacute;es</a> situ&eacute;es jusqu&rsquo;&agrave; 200 km de la centrale de Fukushima, les analyses ont &eacute;t&eacute; faites par un formidable laboratoire associatif ind&eacute;pendant, l&rsquo;ACRO (Association pour le Contr&ocirc;le de la Radioactivit&eacute; dans l&rsquo;Ouest). Je vous conseille de parcourir <a href="http://www.acro.eu.org/accueil0.html">la partie de leur site consacr&eacute;e au Japon</a>, o&ugrave; la catastrophe nucl&eacute;aire ne fait que commencer, il faut bien le savoir. C&rsquo;est en suivant <a href="http://www.acro.eu.org/chronoFukushima.html">le fil d&rsquo;infos au quotidien relay&eacute;es et analys&eacute;es par ACRO</a> qu&rsquo;on mesure l&rsquo;ampleur qu&rsquo;elle est en train de prendre.</p> <p> &nbsp;</p> <p> Yves Dauge est l&rsquo;ancien maire PS de Chinon, ex-s&eacute;nateur PS aussi, un soutien du lobby du nucl&eacute;aire, forc&eacute;ment. Il est all&eacute; faire un s&eacute;jour de sant&eacute; &agrave; Fukushima d&eacute;but f&eacute;vrier 2012. Voici ce que<em> </em><a href="http://www.lemonde.fr/cgi-bin/ACHATS/acheter.cgi?offre=ARCHIVES&amp;type_item=ART_ARCH_30J&amp;objet_id=1181617&amp;xtmc=yves_dauge_fukushima&amp;xtcr=1"><em>Le Monde </em>du 2 f&eacute;vrier 2012 rapporte de cette excursion&nbsp;</a>:</p> <p> &nbsp;</p> <p> <em>&laquo;&nbsp;Une d&eacute;l&eacute;gation d&#39;&eacute;lus venus de communes fran&ccedil;aises abritant un site nucl&eacute;aire s&#39;est rendue &agrave; proximit&eacute; de la centrale japonaise pour observer les cons&eacute;quences de la catastrophe. Un voyage dont ils ressortent &eacute;branl&eacute;s. &laquo;&nbsp;Quand je vois d&eacute;filer ces magnifiques paysages de Fukushima aujourd&#39;hui contamin&eacute;s, je ne peux m&#39;emp&ecirc;cher de penser &agrave; ma r&eacute;gion et de m&#39;interroger sur le devenir de ces territoires. &raquo; La remarque a fus&eacute;, empreinte d&#39;une r&eacute;elle &eacute;motion. Par la fen&ecirc;tre du bus, l&#39;adjoint au maire de Chinon (Indre-et-Loire), Yves Dauge, admire la nature g&eacute;n&eacute;reuse du d&eacute;partement de Fukushima...&nbsp;&raquo;</em></p> <p> &nbsp;</p> <p> Eh oui, un vrai moment d&rsquo;&eacute;motion &eacute;branlant, Yves, tu l&rsquo;as dit&hellip;</p> <p> &nbsp;</p> <p> Allez, vous r&rsquo;prendrez bien un p&rsquo;tit coup d&rsquo;Chinon en attendant le talk-show du Pr&eacute;fet sur France Bleue Touraine&nbsp;?</p> <p> &nbsp;</p> <p> <strong>Michel Fiszbin</strong></p> <p> Chinon, le 15 mai 2014</p> <p> &nbsp;</p> <p> Soutenez notre campagne !</p> <p> <a href="http://www.kisskissbankbank.com/hexagones" target="_blank">http://www.kisskissbankbank.com/hexagones</a></p>
<p> <strong>Hexagones publie aujourd&rsquo;hui un nouveau contenu pour les Kissbankers. Il s&rsquo;agit d&rsquo;une chronique de Michel Fiszbin sur la centrale nucl&eacute;aire de Chinon. Cette chronique inaugure notre th&eacute;matique &quot;La zone &agrave; risques&quot;, nous esp&eacute;rons qu&#39;il vous donnera envie de soutenir l&#39;aventure du nouveau journalisme ! </strong></p> <p> <strong>FukuChiNon</strong></p> <p> &nbsp;</p> <p> <em><strong>J&#39;habite &agrave; Chinon, en Indre et Loire. Je suis le mec en jaune qui tient le NON sur la photo. Chinon, son vin, son Rabelais, sa Jeanne d&#39;Arc, ses b&eacute;b&eacute;s congel&eacute;s Courjault (the best in the world, 100 % bio) et sa centrale nucl&eacute;aire, la premi&egrave;re en France a avoir &eacute;t&eacute; mise en exploitation commerciale (1963).</strong></em></p> <p> &nbsp;</p> <p> <img alt="Photomaniffukuchinon" src="https://kkbb-production.s3.amazonaws.com/uploads/project_image/image/97995/PhotoManifFukuChiNon.png" /></p> <p> <em>Manifestation antinucl&eacute;aire &agrave; Chinon, le 12 avril 2014 / cr&eacute;dits : Hexagones</em></p> <p> &nbsp;</p> <p> Le 3 avril dernier, <a href="http://www.sortirdunucleaire.org/plainte-Chinon">R&eacute;seau Sortir du Nucl&eacute;aire a port&eacute;&nbsp;plainte contre EDF</a> &agrave; propos de cette centrale, pour mise en danger des riverains et des travailleurs. Effectivement, quand on lit la liste des reproches que fait l&#39;Autorit&eacute; de s&ucirc;ret&eacute; nucl&eacute;aire &agrave; cette centrale vieillissante et qu&#39;on habite &agrave; c&ocirc;t&eacute;, il vient instantan&eacute;ment l&#39;envie de pousser une longue plainte. Mais aussi de casser la gueule &agrave; son voisin, cadre &agrave; la centrale, comme &agrave; peu pr&egrave;s tout le monde par ici, qui r&eacute;p&egrave;te en boucle : <em>&laquo; Oui, c&#39;est pas top, mais et nos emplois alors ? &raquo;</em> Le m&ecirc;me argument corpo-syndical que celui des employ&eacute;s de la SNCF qui travaillaient sur les convois de d&eacute;port&eacute;s juifs pendant la Seconde Guerre mondiale :<em> &laquo; Oui, c&#39;est pas top, mais et nos emplois alo</em>rs ?&nbsp;&raquo;</p> <p> &nbsp;</p> <p> Et puis quelques jours plus tard, le m&ecirc;me R&eacute;seau Sortir du Nucl&eacute;aire nous en a appris une bien bonne :<a href="http://www.sortirdunucleaire.org/transports-internationaux-Chinon"> la centrale de Chinon est une plaque tournante du trafic international des convois de mati&egrave;res radioactives</a>. Personne n&rsquo;&eacute;tait au courant ! &nbsp;EDF r&eacute;pond : &laquo;&nbsp;Ah bon, vous ne saviez pas ? Pourtant on a toujours fait &ccedil;a !&nbsp;&raquo; Ah ben &laquo;&nbsp;si on a toujours fait &ccedil;a&nbsp;&raquo;, m&ecirc;me en secret, pas de probl&egrave;me, et puis c&#39;est bon pour l&#39;emploi, j&#39;imagine...</p> <p> &nbsp;</p> <p> Le 12 avril, on a organis&eacute; &agrave; Chinon un Festival antinucl&eacute;aire, avec &quot;un village des alternatives&quot; et une manif bon enfant : &quot;FukuChiNon&quot;. La ville a &eacute;t&eacute; mise en &eacute;tat de si&egrave;ge par les forces de l&#39;ordre, centre-ville ferm&eacute; et ceintur&eacute; par des grilles anti-&eacute;meutes, magasins ferm&eacute;s et barricad&eacute;s, fouilles de voitures sur toutes les voies d&#39;acc&egrave;s jusqu&#39;aux plus petits sentiers &agrave; lapins, psychose s&eacute;curitaire chez tous les habitants et commer&ccedil;ants, d&eacute;clench&eacute;e et attis&eacute;e bien en amont par le sous-pr&eacute;fet, le maire, la Nouvelle R&eacute;publique, la gendarmerie, la police municipale et les chasseurs de lapins, donc. C&#39;est que Valls avait d&eacute;cid&eacute; que la mise &agrave; sac de Nantes par les manifestants contre l&#39;a&eacute;roport de Notre-Dame-des-Landes ne se reproduirait pas &agrave; Chinon (<a href="http://www.dailymotion.com/video/x1eimix_apocalypse-naoned-le-saccage-de-l-information_news">pour mesurer la d&eacute;sinformation &agrave; l&#39;oeuvre sur la manif de Nantes, voir ce petit film hilarant et &eacute;difiant : &quot;Apocalypse Naoned : le &quot;saccage&quot; de l&#39;information&quot;</a>).</p> <p> &nbsp;</p> <p> On &eacute;tait 1000 &agrave; la manif&#39; de Chinon, clowns et enfants compris. Les forces de l&#39;ordre &eacute;taient 1000 aussi, avec du gros matos : bataillons de CRS en tenue Robocop-Ninja, gendarmes d&#39;ici et d&#39;ailleurs, BAC, RG, police municipale, tanks en tous genres pour prot&eacute;ger la centrale, h&eacute;licopt&egrave;res en vol stationnaire, canons &agrave; eau, canons &agrave; lacrymo, bref, la totale... Et z&eacute;ro casseur, &eacute;videmment. Mais si vous constatez une brusque hausse du prix du kilowattheure de l&#39;&eacute;lectricit&eacute; d&#39;origine nucl&eacute;aire, ne cherchez pas, c&#39;est la faute &agrave; ces irresponsables enfoir&eacute;s d&#39;&eacute;colos de Chinon !</p> <p> &nbsp;</p> <p> Bon, faut &ecirc;tre honn&ecirc;te, les pouvoirs publics ne l&eacute;sinent pas sur la protection des biens. Chapeau. Par contre, sur la protection des personnes, ils l&eacute;sinent un peu sur les bords. Voici une info in&eacute;dite d&eacute;couverte par hasard en fouillant dans mon armoire &agrave; pharmacie. Ce n&rsquo;est pas encore un scandale sanitaire, mais &ccedil;a pourrait le devenir, et m&ecirc;me, &ccedil;a devrait le devenir ! Il s&#39;agit de cela : tous les comprim&eacute;s d&#39;iode distribu&eacute;s pr&eacute;ventivement aux habitants et aux lieux de travail, d&#39;&eacute;ducation, de soins, etc., de la zone &agrave; risque de Chinon (qui s&#39;&eacute;tend sur un rayon de 10 km autour de la centrale nucl&eacute;aire) sont p&eacute;rim&eacute;s ! Oui, purement et simplement p&eacute;rim&eacute;s.</p> <p> &nbsp;</p> <p> &nbsp;</p> <p> <em><img alt="Boite_d_iodure_de_potassium" src="https://kkbb-production.s3.amazonaws.com/uploads/project_image/image/97997/Boite_d_Iodure_de_Potassium.jpg" /> </em></p> <p> <em>Bo&icirc;te d&#39;iodure de potassium / cr&eacute;dits : H&eacute;xagones</em></p> <p> &nbsp;</p> <p> &nbsp;</p> <p> Si personne ne s&#39;en est aper&ccedil;u jusqu&#39;&agrave; pr&eacute;sent, c&#39;est pour un faisceau de raisons toutes plus criminelles les unes que les autres :</p> <p> - la date de p&eacute;remption n&#39;est pas inscrite sur les boites d&#39;iode ni sur les capsules des comprim&eacute;s (en fait, ce sont des comprim&eacute;s d&rsquo;iodure de potassium 65 mg fabriqu&eacute;s par... la Pharmacie Centrale des Arm&eacute;es ! OMG, WTF ! Pour rester poli et &agrave; la mode). Seule la date de fabrication est inscrite sur les bo&icirc;tes et capsules. Pas de mention bien lisible &laquo; &agrave; utiliser avant : &raquo; comme il est d&#39;usage pour un m&eacute;dicament, juste une mention &laquo; Fab : &raquo;. Pour un compos&eacute; ionique instable qui s&#39;oxyde &agrave; la vitesse grand V au contact de l&#39;air, c&#39;est tr&egrave;s gonfl&eacute; de ne pas mettre de date de p&eacute;remption, Zyva l&#39;Arm&eacute;e ! (L&agrave;, c&#39;est l&#39;ing&eacute;nieur chimiste qui parle, alors faites pas chier.)</p> <p> - sur la notice en papier se trouvant dans les bo&icirc;tes de comprim&eacute;s d&#39;iode, au chapitre 5 : &laquo; Comment conserver l&#39;Iodure de Potassium ? &raquo; il est &eacute;crit ceci : &laquo; Ne pas utiliser apr&egrave;s la date de p&eacute;remption mentionn&eacute;e sur la boite &raquo;. Je vous jure que c&#39;est vrai !</p> <p> - toutes les personnes &laquo; responsables &raquo; que j&#39;ai interrog&eacute;es, pharmaciens et grossistes fournisseurs de pharmacies compris, r&eacute;pandent l&#39;id&eacute;e que ces comprim&eacute;s sont &eacute;ternels, ou bien surveill&eacute;s par l&#39;Agence Nationale de S&eacute;curit&eacute; du M&eacute;dicament qui testerait en permanence des lots t&eacute;moins pour savoir s&#39;ils sont encore ing&eacute;rables, ou bien valables sept ans ou alors six ans, c&#39;est selon.</p> <p> &nbsp;</p> <p> La v&eacute;rit&eacute; sur la dur&eacute;e de validit&eacute; des comprim&eacute;s d&#39;iode &agrave; prendre en cas d&#39;accident nucl&eacute;aire pour prot&eacute;ger sa glande thyro&iuml;de de l&#39;iode 131 radioactif en la saturant d&#39;iode non radioactif, je l&#39;ai trouv&eacute;e sur le site &eacute;dit&eacute; conjointement par l&#39;&Eacute;tat et l&#39;Autorit&eacute; de S&ucirc;ret&eacute; Nucl&eacute;aire sp&eacute;cifiquement pour informer sur les distributions d&#39;iode en pr&eacute;vention d&#39;un passage annonc&eacute; de nuage radioactif:&nbsp;<a href="http://www.distribution-iode.com/">http://www.distribution-iode.com/</a></p> <p> &nbsp;</p> <p> Sur ce site, la dur&eacute;e de conservation des comprim&eacute;s d&#39;iodure de potassium 65 mg distribu&eacute;s au bon peuple pour qu&#39;il dorme tranquille est de 5 ans. Cette indication figure dans la &quot;foire aux questions&quot;, de mani&egrave;re claire, bien qu&#39;alambiqu&eacute;e et planqu&eacute;e, en r&eacute;ponse &agrave; la question : <a href="http://www.distribution-iode.com/foire-aux-questions">&quot;quelle est la dur&eacute;e de conservation des comprim&eacute;s d&#39;iode ?&quot;</a></p> <p> &nbsp;</p> <p> &nbsp;</p> <p> Les comprim&eacute;s que j&#39;ai trouv&eacute;s en fouillant un peu partout chez les gens ont &eacute;t&eacute; fabriqu&eacute;s en avril et mai 2009. Les comprim&eacute;s trouv&eacute;s &agrave; l&#39;Institut de r&eacute;adaptation des handicap&eacute;s de Chinon (le MAI) ont m&ecirc;me &eacute;t&eacute; fabriqu&eacute;s plus t&ocirc;t, en f&eacute;vrier 2009. Ils sont donc p&eacute;rim&eacute;s depuis plus longtemps. Vous me direz, les handicap&eacute;s, bon... Mais quand m&ecirc;me !</p> <p> &nbsp;</p> <p> Est-ce qu&#39;une nouvelle distribution d&#39;iode est pr&eacute;vue &agrave; court terme et en urgence dans le coin pour pallier cette incurie ? Personne nulle part n&#39;a entendu parler de &ccedil;a. Alors j&#39;ai t&eacute;l&eacute;phon&eacute; au Service Communication Publique de la Centrale Nucl&eacute;aire de Chinon (Mme Nadine Thi&eacute;lin, au 02.47.98.95.34). Au premier coup de fil, on me dit : <em>&laquo; Je n&#39;ai aucune info sur tout &ccedil;a, mais je prends bonne note, merci d&#39;avoir appel&eacute; &raquo;</em>. Au deuxi&egrave;me coup de fil, on me dit : &laquo; Mais la date de p&eacute;remption est indiqu&eacute;e sur les boites des comprim&eacute;s d&#39;iode, voyons ! &raquo;. Je m&#39;&eacute;nerve l&eacute;g&egrave;rement, et on me rappelle un peu plus tard pour me dire : <em>&laquo; C&#39;est aux autorit&eacute;s publiques d&#39;organiser la prochaine distribution d&#39;iode, pas &agrave; nous EDF, et nous n&#39;avons aucune info l&agrave; dessus. &raquo;</em></p> <p> &nbsp;</p> <p> <a href="http://www.distribution-iode.com/foire-aux-questions">Sur le site gouvernemental cit&eacute; plus haut, il y a une autre question dont la r&eacute;ponse est d&eacute;licieuse :</a></p> <p> <em>&laquo; Q : Le recours aux comprim&eacute;s d&rsquo;iode s&rsquo;est-il d&eacute;j&agrave; av&eacute;r&eacute; n&eacute;cessaire en France ?</em></p> <p> <em>R : Non, ce cas ne s&rsquo;est jamais pr&eacute;sent&eacute; en France. &raquo;</em></p> <p> &nbsp;</p> <p> <strong>Menteurs, sales menteurs ! Quand &ccedil;a a p&eacute;t&eacute; &agrave; Tchernobyl, le 26 avril 1986, il aurait fallu distribuer de l&rsquo;iode &agrave; toute la population de France m&eacute;tropolitaine et de Corse pour la prot&eacute;ger des retomb&eacute;es du nuage radioactif, qui contenait bien &eacute;videmment de l&rsquo;iode 131 et du C&eacute;sium 137, c&rsquo;est un fait av&eacute;r&eacute; que nul ne conteste plus.</strong></p> <p> &nbsp;</p> <p> Laissons le mot de la fin &agrave; mon voisin, expert d&rsquo;EDF en la mati&egrave;re : <em>&laquo; De l&rsquo;iode ? Mais &agrave; quoi &ccedil;a sert d&rsquo;en avoir ? Quand &ccedil;a p&eacute;tera, on y passera tous et puis c&rsquo;est tout. &raquo;</em> Oui, mais en attendant, lui a son &eacute;lectricit&eacute; domestique gratuite, alors que moi je la paye !</p> <p> &nbsp;</p> <p> Michel Fiszbin</p> <p> Chinon, 4 mai 2014</p> <p> &nbsp;</p> <p> Soutenez notre campagne !</p> <p> <a href="http://www.kisskissbankbank.com/hexagones" target="_blank">http://www.kisskissbankbank.com/hexagones</a></p>
<div class="embed"> <iframe allowfullscreen="" class="embedly-embed" frameborder="0" height="304" scrolling="no" src="//cdn.embedly.com/widgets/media.html?src=http%3A%2F%2Fwww.youtube.com%2Fembed%2FyfaR0o-DYRg%3Fwmode%3Dopaque%26feature%3Doembed&amp;wmode=opaque&amp;url=http%3A%2F%2Fwww.youtube.com%2Fwatch%3Fv%3DyfaR0o-DYRg&amp;image=http%3A%2F%2Fi1.ytimg.com%2Fvi%2FyfaR0o-DYRg%2Fhqdefault.jpg&amp;key=ff2702755d9749cda571c6d6c2f3eb46&amp;type=text%2Fhtml&amp;schema=youtube" width="540"></iframe></div> <div class="embed"> &nbsp;</div> <div class="embed"> <p> Mercredi 28 mai, &agrave; Calais, ils se sont &agrave; nouveau trouv&eacute;s face &agrave; face. <strong>&Agrave; l&#39;aube, des dizaines de CRS ont encercl&eacute; des centaines de migrants</strong>. Sur ordre de la pr&eacute;fecture du Pas-de-Calais, ils les ont oblig&eacute;s &agrave; quitter leurs camps de fortune. Et dans les prochaines semaines, les m&ecirc;mes CRS poursuivront les m&ecirc;mes migrants, forc&eacute;s de trouver refuge sous des ponts ou dans des parcs. Ce que faisaient d&eacute;j&agrave; nombre d&#39;entre eux qui ne souhaitaient pas se retrouver dans des campements. <strong>&laquo; Vous imaginez &agrave; quoi nous en sommes r&eacute;duits : demander aux autorit&eacute;s locales de ne pas chasser les migrants, de les laisser dormir sous les ponts, leur seul abri &raquo;</strong>, confiait il y a quelques semaines Christian Salom&eacute;, responsable de l&#39;association l&#39;<a href="http://www.laubergedesmigrants.fr/" target="_blank">Auberge des Migrants</a>.</p> <p> &nbsp;</p> <p> <img alt="Sipa_ap21574023_000005" src="https://kkbb-production.s3.amazonaws.com/uploads/project_image/image/97913/sipa_ap21574023_000005.jpg" /><br /> <em>Cr&eacute;dits SIPA</em></p> <p> &nbsp;</p> <p> <a href="http://www1.rfi.fr/actufr/articles/036/article_18473.asp" target="_blank">En 2002, le ministre de l&#39;Int&eacute;rieur, Nicolas Sarkozy, avait ferm&eacute; le centre d&#39;accueil de la Croix-Rouge de Sangatte</a>, commune voisine de Calais d&#39;o&ugrave; partent les ferries et l&#39;Eurostar pour l&#39;Angleterre. Et d&eacute;clar&eacute; : &laquo;Nous mettons fin &agrave; un symbole d&rsquo;appel d&rsquo;air de l&rsquo;immigration clandestine dans le monde. &raquo; <strong>Depuis, les migrants continuent &agrave; affluer en nombre</strong>, et les conditions sanitaires se d&eacute;t&eacute;riorent. La situation repose quasi essentiellement sur la pr&eacute;sence d&#39;associations, nationales et locales (M&eacute;decins du Monde, Secours catholique, Salam, l&#39;Auberge des Migrants...), qui offrent v&ecirc;tements, nourriture et soins. Un repas par jour, cinq douches... pour cinq cents personnes, sans compter les maladies qui se d&eacute;veloppent &agrave; grande vitesse, comme la gale, apparue r&eacute;cemment.</p> <p> Quelques jours avant cette op&eacute;ration de police d&eacute;cid&eacute;e par le minist&egrave;re de l&#39;Int&eacute;rieur, nous avions rencontr&eacute; un soutien actif des migrants depuis plus de quinze ans, Jean-Pierre Boutoille.</p> <p> &nbsp;</p> <p> Aujourd&#39;hui pr&ecirc;tre &agrave; Boulogne-sur-Mer (Pas-de-Calais), il a longtemps offici&eacute; &agrave; Calais o&ugrave; il a &eacute;t&eacute; pendant plusieurs ann&eacute;es le porte-parole des associations sur ce sujet. <strong>Son franc-parler et son interpellation constante et vigoureuse des politiques font parfois d&eacute;bat parmi les associations, mais r&eacute;v&egrave;lent une col&egrave;re sinc&egrave;re</strong>. L&#39;entretien qu&#39;il nous a accord&eacute; annon&ccedil;ait d&eacute;j&agrave; la radicalisation &agrave; venir. Alors que les associations se retrouvent seules &agrave; g&eacute;rer cette situation, et pour mettre les politiques face &agrave; leurs responsabilit&eacute;s, il en appelle &agrave; une gr&egrave;ve des b&eacute;n&eacute;voles.</p> <p> &nbsp;</p> <p> <em>Propos recueillis pas Martin Br&eacute;sis et Nina Robert.</em></p> <p> &nbsp;</p> <p> <strong><a href="http://www.kisskissbankbank.com/hexagones" target="_blank">Soutenez la campagne d&rsquo;Hexagones http://www.kisskissbankbank.com/hexagones</a></strong></p> </div> <p> &nbsp;</p>
<p> Hexagones publie aujourd&rsquo;hui un nouveau contenu pour les Kissbankers. Il s&rsquo;agit d&rsquo;une enqu&ecirc;te de Thierry L&eacute;v&ecirc;que sur le tourisme trash &agrave; Budapest. <strong>Cet article inaugure notre th&eacute;matique &laquo;Vues du monde</strong><strong>&raquo;, nous esp&eacute;rons qu&#39;il vous donnera envie de soutenir l&#39;aventure du nouveau journalisme ! </strong></p> <p> &nbsp;</p> <p> <strong>&Agrave; Budapest, la jeunesse d&#39;Europe danse dans les ruines</strong></p> <p> &nbsp;</p> <p> <em><strong>Le quartier juif de Budapest, rest&eacute; d&eacute;labr&eacute; bien apr&egrave;s l&rsquo;Holocauste et la Seconde guerre mondiale, est devenu un haut lieu de la jeunesse europ&eacute;enne qui vient y faire la f&ecirc;te.</strong></em></p> <p> &nbsp;</p> <p> <img alt="Photo_5" height="381" src="https://kkbb-production.s3.amazonaws.com/uploads/project_image/image/97351/photo_5.JPG" width="301" /></p> <p> <em>cr&eacute;dits : Hexagones</em></p> <p> &nbsp;</p> <p> Dans un lieu peupl&eacute; par les fant&ocirc;mes de l&rsquo;Holocauste et rest&eacute; trop longtemps maudit pour les Hongrois, la jeunesse de toute l&rsquo;Europe a &eacute;lu domicile pour des nuits de f&ecirc;tes sans fin et sans pareilles qui ont pour th&eacute;&acirc;tres, symbole des symboles, les ruines : des immeubles en friche et des cours d&rsquo;immeubles jadis fun&egrave;bres. Les Hongrois ont invent&eacute; un mot qui dit tout de cette renaissance insolite : le &laquo; romkocsma &raquo;, le &laquo; bistro de ruines &raquo;, est apparu il y a environ une d&eacute;cennie, au moment de l&rsquo;entr&eacute;e de la Hongrie dans l&rsquo;Union europ&eacute;enne en 2004.</p> <p> &nbsp;</p> <p> &Eacute;t&eacute; comme hiver d&eacute;sormais, ce grand quartier d&rsquo;immeubles de pierres augustes, mais d&eacute;labr&eacute;s du XIXe, &agrave; l&rsquo;architecture flamboyante typique de l&rsquo;&acirc;ge d&rsquo;or de l&rsquo;empire austro-hongrois, bord&eacute; au nord par la sublime avenue Andrassy, class&eacute;e au Patrimoine mondial, au sud par la plus grande synagogue d&rsquo;Europe centrale, que les Juifs avaient voulue aussi majestueuse qu&rsquo;une cath&eacute;drale, s&rsquo;&eacute;broue d&rsquo;une vie fr&eacute;n&eacute;tique, d&egrave;s la nuit tomb&eacute;e, dans des dizaines de romkocsmas. L&rsquo;affluence est telle qu&rsquo;un bar de ruines embl&eacute;matique comme <a href="http://www.budapestvoyage.fr/sortir-budapest/bars-tavernes-de-budapest/le-szimpla-kert" target="_blank">le &laquo; Szimpla &raquo;</a> une gigantesque friche dont la moiti&eacute; est &agrave; ciel ouvert, et que les propri&eacute;taires ont parsem&eacute; d&rsquo;&oelig;uvres d&rsquo;art faites en mat&eacute;riaux de r&eacute;cup&eacute;ration, de la Trabant &agrave; la baignoire, est d&eacute;sormais dans les guides touristiques du monde entier.</p> <p> &nbsp;</p> <p> <strong>&laquo; chez les sujets de sa Gracieuse majest&eacute;, des agences de voyages organisent sans trop de subtilit&eacute;<br /> des &laquo; bachelor trips &raquo;</strong></p> <p> &nbsp;</p> <p> Dans la p&eacute;nombre relative des rues mal &eacute;clair&eacute;es de la capitale hongroise, des norias de touristes britanniques succombent fr&eacute;quemment, plus encore qu&rsquo;ils ne le voudraient &ndash; c&rsquo;est dire - &agrave; l&rsquo;effet de surprise de la &laquo;p&aacute;linka&raquo;, tord-boyau local, &agrave; moins qu&rsquo;ils ne r&eacute;ussissent &agrave; ingurgiter encore davantage de bi&egrave;res que lors d&rsquo;une tourn&eacute;e des pubs au Royaume-Uni &ndash; cela donne la mesure du ph&eacute;nom&egrave;ne. Il est vrai que de longue date, chez les sujets de sa Gracieuse majest&eacute;, des agences de voyages organisent sans trop de subtilit&eacute; des &laquo; bachelor trips &raquo; (enterrements de vies de gar&ccedil;ons) promettant explicitement, &agrave; des tarifs d&eacute;fiant toute concurrence, l&rsquo;ivresse des sens, et pas uniquement &agrave; coup de p&aacute;linka. Budapest est par ailleurs, en dehors du quartier juif, <a href="http://www.stagheavenbudapest.com/" target="_blank">une capitale europ&eacute;enne de la prostitution</a>. Durant la journ&eacute;e, s&rsquo;ils ont r&eacute;cup&eacute;r&eacute;, les heureux f&ecirc;tards peuvent prendre place sur d&rsquo;&eacute;tranges p&eacute;dalos &agrave; bi&egrave;re, sortes de bars ambulants qui permettent de s&rsquo;installer autour d&rsquo;un comptoir et de continuer &agrave; boire tout en parcourant les rues pittoresques en activant &agrave; huit les roues de l&rsquo;engin au moyen de p&eacute;dales. Le reste de l&rsquo;Europe, Fran&ccedil;ais, Italiens, Scandinaves, Autrichiens, Allemands, notamment, n&rsquo;est pas forc&eacute;ment en reste dans la beuverie, mais tout de m&ecirc;me un cran en dessous, ce type de tourisme trash n&rsquo;&eacute;tant pas encore institutionnalis&eacute; dans ces pays. Peu importe, puisque le prix des vols low-cost aller-retour depuis par exemple Paris peut descendre en dessous de 100 euros, et que les prix des boissons ne n&eacute;cessitent pas un d&eacute;primant calcul budg&eacute;taire. Nul besoin d&rsquo;organisateur en v&eacute;rit&eacute;.</p> <p> &nbsp;</p> <p> &Agrave; Ellatokert, un des romkocsma les plus populaires de la rue Kazinczy, le demi-litre de bi&egrave;re est ainsi &agrave; 600 forints (environ deux euros), la p&aacute;linka &agrave; 1.000 forints (3,3 euros), le verre de vin rouge &agrave; partir de 200 forints (70 centimes). Actionnaire majoritaire de l&rsquo;Ellatokert, vaste ensemble de bars am&eacute;nag&eacute;s &agrave; la diable dans une cour d&rsquo;immeubles et d&rsquo;anciennes remises, Christophe Urbain, un Fran&ccedil;ais de 45 ans expatri&eacute; &agrave; Budapest depuis deux d&eacute;cennies, se souvient de l&rsquo;explosion du quartier o&ugrave; il fut un pionnier.</p> <p> <em>&laquo; Quelques bars se sont cr&eacute;&eacute;s au d&eacute;part avec uniquement des Hongrois, qui se sont r&eacute;fugi&eacute;s dans ce quartier pour fuir les autres fr&eacute;quent&eacute;s par les premiers touristes. L&rsquo;immobilier &eacute;tait int&eacute;ressant pour les restaurateurs, les promoteurs avaient sur les bras des maisons qui n&rsquo;avaient pas d&rsquo;int&eacute;r&ecirc;t pour l&rsquo;immobilier. Il y a eu une conjonction de facteurs. &Agrave; l&rsquo;&eacute;poque communiste, tous les grands caf&eacute;s avaient &eacute;t&eacute; &eacute;limin&eacute;s, et les premiers ne sont r&eacute;apparus qu&rsquo;&agrave; la fin des ann&eacute;es 1990. Mais les trottoirs n&rsquo;avaient jamais &eacute;t&eacute; am&eacute;nag&eacute;s pour des terrasses. Or, l&rsquo;une des caract&eacute;ristiques architecturales de Budapest est que les immeubles ont de grandes cours int&eacute;rieures, c&rsquo;&eacute;tait donc un moyen de ressortir &raquo;.</em></p> <p> &nbsp;</p> <p> Le Fran&ccedil;ais a vu la fr&eacute;quentation du quartier s&rsquo;internationaliser.<em> &laquo; Les expatri&eacute;s ont d&eacute;couvert ces endroits, et l&rsquo;internet a ensuite &eacute;norm&eacute;ment aid&eacute;. C&rsquo;est un quartier que les jeunes ont aim&eacute;, car il n&rsquo;a pas chang&eacute; depuis la guerre, n&rsquo;a pas &eacute;t&eacute; r&eacute;nov&eacute;. Il y a un c&ocirc;t&eacute; de secteur laiss&eacute; &agrave; l&rsquo;abandon qui a attir&eacute;, car on ne se sent pas comme dans les zones pi&eacute;tonnes des autres villes europ&eacute;ennes &raquo;.</em> Des horaires tr&egrave;s souples, une r&eacute;glementation apparemment faible, ainsi qu&rsquo;un laisser-faire certain, ont favoris&eacute; aussi le d&eacute;veloppement des romkocsma, malgr&eacute; le vacarme qu&rsquo;on imagine. Un &eacute;trange mur antibruit en bois surplombant les bars de l&rsquo;Ellatokert, qui donnerait une crise cardiaque &agrave; une fonctionnaire occidentale de l&rsquo;urbanisme moyennement concern&eacute;e, a ainsi r&eacute;gl&eacute; les probl&egrave;mes de voisinage. Apr&egrave;s quelques vell&eacute;it&eacute;s de r&eacute;glementation des heures de fermeture, la mairie d&rsquo;arrondissement a r&eacute;pondu mollement aux protestations des riverains par quelques taxes suppl&eacute;mentaires.</p> <p> &nbsp;</p> <p> <img alt="Capture" src="https://kkbb-production.s3.amazonaws.com/uploads/project_image/image/97370/Capture.JPG" /></p> <p> <em>cr&eacute;dits : <a href="http://www.stagheavenbudapest.com/" target="_blank">http://www.stagheavenbudapest.com/</a></em></p> <p> &nbsp;</p> <p> &Eacute;videmment, les touristes de la p&aacute;linka ne prennent pas trop le temps de s&rsquo;int&eacute;resser &agrave; un d&eacute;tail : le fait que ce quartier fut l&rsquo;un des grands th&eacute;&acirc;tres du plus &eacute;pouvantable drame de l&rsquo;Histoire europ&eacute;enne. Quelque 600.000 Juifs de Hongrie ont p&eacute;ri durant la Seconde Guerre mondiale, dont 450.000 en 1944-1945, quand les nazis occup&egrave;rent finalement le pays pour vider notamment Budapest et envoyer les Juifs &agrave; une mort imm&eacute;diate &agrave; Auschwitz. L&rsquo;&eacute;pisode historique reste un tabou dans le pays, du fait que le r&eacute;gime de Miklos Horthy et du parti des &laquo; croix fl&eacute;ch&eacute;es &raquo;, alli&eacute; de Hitler, y a largement collabor&eacute;. Lui-m&ecirc;me d&eacute;port&eacute;, l&rsquo;&eacute;crivain Imre Kert&eacute;sz, prix Nobel de litt&eacute;rature en 2002, a relat&eacute; ce noir chapitre d&rsquo;Histoire dans son livre &laquo; &Ecirc;tre sans destin &raquo;. Si l&rsquo;on prend la peine de pousser quelques portes, on peut d&eacute;couvrir par les symboles religieux juifs grav&eacute;s dans la pierre quel est le vrai sens du mot &laquo; ruines &raquo;, mais encore faut-il &eacute;videmment &ecirc;tre sobre. Les Juifs hongrois d&rsquo;aujourd&rsquo;hui et quelques autres venus d&rsquo;Isra&euml;l font cependant revivre cette identit&eacute; du quartier avec des restaurants et boutiques communautaires, sur le passage des p&eacute;dalos &agrave; bi&egrave;re.</p> <p> &nbsp;</p> <p> Que pensent les Hongrois de ce d&eacute;ferlement occidental qu&rsquo;on pourrait voir comme injurieux ? On pourrait s&rsquo;attendre &agrave; une lev&eacute;e de boucliers de la part du gouvernement conservateur de Viktor Orban, au pouvoir depuis 2010, et r&eacute;&eacute;lu en avril avec 44 % des voix et une &eacute;crasante majorit&eacute; des deux tiers des si&egrave;ges au Parlement. Ce personnage controvers&eacute;, qui a eu maille &agrave; partir avec l&rsquo;Union et l&rsquo;Ouest de l&rsquo;Europe pour des r&eacute;formes jug&eacute;es liberticides sur la presse, la magistrature, l&rsquo;&eacute;conomie, l&rsquo;organisation institutionnelle, cultive une certaine rh&eacute;torique anti-occidentale, et a m&ecirc;me tourn&eacute; le dos au FMI et &agrave; l&rsquo;Union au profit de la Russie de Vladimir Poutine, pour financer l&rsquo;&Eacute;tat hongrois, ou construire des r&eacute;acteurs nucl&eacute;aires.</p> <p> &nbsp;</p> <p> <strong><em>&laquo; La Hongrie n&rsquo;est pas un pays o&ugrave; les &eacute;trangers sont d&eacute;test&eacute;s &raquo;.</em> Les jeunes touristes peuvent en t&eacute;moigner.</strong></p> <p> &nbsp;</p> <p> La mairie de Budapest, tenue aussi par son parti, le Fidesz, laisse pourtant faire et les Hongrois semblent placides. Christopher Jano, un avocat de 41 ans habitu&eacute; des bars du quartier, et sympathisant de ce parti, en explique la raison &eacute;vidente. <em>&laquo; Le quartier se d&eacute;veloppe, les revenus augmentent, il y a de l&rsquo;activit&eacute;, de l&rsquo;emploi, des revenus fiscaux, &ccedil;a a bien s&ucirc;r un effet positif &raquo;.</em> Lui qui a v&eacute;cu &agrave; Londres ne trouve pas si grave l&rsquo;ambiance quelque peu poisseuse des fins de nuits du quartier, car, rappelle-t-il, la capitale anglaise peut aussi avoir certains samedis soirs un visage bien plus laid.</p> <p> <em>&laquo; &Agrave; c&ocirc;t&eacute;, Budapest peut m&ecirc;me avoir l&rsquo;air plut&ocirc;t calme. Les gens viennent en Hongrie pour se d&eacute;contracter un peu, je ne pense pas que ce soit injurieux et insultant pour le pays &raquo;.</em> L&rsquo;image de la Hongrie &agrave; l&rsquo;&eacute;tranger, largement compos&eacute;e par les images inqui&eacute;tantes des d&eacute;fil&eacute;s en uniformes noirs des partisans du parti d&rsquo;extr&ecirc;me droite antis&eacute;mite et anti-europ&eacute;en Jobbik (20 % aux derni&egrave;res &eacute;lections d&rsquo;avril et 23 des 199 d&eacute;put&eacute;s au Parlement), est selon lui fausse.<em> &laquo; La Hongrie n&rsquo;est pas un pays o&ugrave; les &eacute;trangers sont d&eacute;test&eacute;s &raquo;.</em> Les jeunes touristes peuvent en t&eacute;moigner.</p> <p> &nbsp;</p> <p> De fait, la b&eacute;n&eacute;diction donn&eacute;e &agrave; l&rsquo;ivresse hongroise des jeunes europ&eacute;ens est embl&eacute;matique sans doute de l&rsquo;ambigu&iuml;t&eacute; du pays quant &agrave; sa r&eacute;cente appartenance &agrave; l&rsquo;Union, quelque peu rejet&eacute;e symboliquement dans les urnes par le vote Fidesz et Jobbik, mais finalement approuv&eacute;e silencieusement, selon l&rsquo;historien Gergely Fej&eacute;rdy. Interrog&eacute; le 7 mai par plusieurs titres de la presse europ&eacute;enne, il a expliqu&eacute; :<em> &laquo; je pense que la majorit&eacute; des Hongrois, consciemment ou non, tirent un bilan positif de ces dix ans. &Ecirc;tre membre de l&rsquo;UE permet de voir grand et d&rsquo;avoir une influence sur les grands &eacute;v&eacute;nements du monde. L&rsquo;adh&eacute;sion a peu &agrave; peu permis la libert&eacute; de circulation (sans passeport), les r&eacute;novations, l&rsquo;am&eacute;lioration sensible de l&rsquo;infrastructure (les autoroutes), etc., dont on peut se rendre compte de mani&egrave;re tr&egrave;s concr&egrave;te. Les quelque 7.000 milliards de forints (23 milliards d&rsquo;euros - NDLR) que la Hongrie a pu recevoir entre 2004 et 2013 comme subventions sont consid&eacute;rables &raquo;.</em></p> <p> La f&ecirc;te peut donc continuer. Comme un pied de nez, le quartier juif a d&rsquo;ailleurs r&eacute;sist&eacute; &agrave; la d&eacute;ferlante Fidesz aux &eacute;lections d&rsquo;avril. Il a &eacute;lu comme d&eacute;put&eacute; le socialiste Lajos Ol&agrave;h avec 39 % des voix et les &eacute;cologistes du LMP ont obtenu 12 % des voix, plus de deux fois leur score national, devant le Jobbik (10,5 %).</p> <p> &nbsp;</p> <p> &nbsp;</p> <p> Soutenez notre campagne !</p> <p> <a href="http://www.kisskissbankbank.com/hexagones" target="_blank">http://www.kisskissbankbank.com/hexagones</a></p> <p> &nbsp;</p>
<p> Soutien historique d&rsquo;Hexagones, <a href="http://fr.wikipedia.org/wiki/Denis_Robert" target="_blank">Denis Robert </a>a r&eacute;alis&eacute; une &eacute;dition limit&eacute;e de son &oelig;uvre num&eacute;rique <em>Krac</em>, <a href="http://www.galeriew.com/spip.php?article2122" target="_blank">actuellement expos&eacute;e &agrave; la Galerie W &agrave; Paris</a>, pour la campagne de crowdfunding d&rsquo;Hexagones.</p> <p> &nbsp;</p> <p> Num&eacute;rot&eacute;s de 101 &agrave; 110, ces exemplaires de <em>Krac</em> pour Hexagones seront propos&eacute;s dans une nouvelle contrepartie de 200 euros, limit&eacute;e &agrave; 10 contributeurs, elle reprend aussi les avantages propos&eacute;s au palier pr&eacute;c&eacute;dent &agrave; 110 euros.</p> <p> &nbsp;</p> <p> <strong><em>Krac</em>, &oelig;uvre num&eacute;rique par Denis Robert</strong></p> <p> &nbsp;</p> <p> Je suis parti de l&rsquo;id&eacute;e que les march&eacute;s financiers sont chronophages et anthropophages. Les hommes, les soci&eacute;t&eacute;s se mangent et s&rsquo;autod&eacute;truisent dans un joyeux bordel. C&rsquo;est une joie toute relative car derri&egrave;re l&rsquo;amour fusionnel entre les uns et les autres, les poignards sont de sortie.</p> <p> &nbsp;</p> <p> <img alt="Krac-hexagones-540" src="https://kkbb-production.s3.amazonaws.com/uploads/project_image/image/95941/krac-hexagones-540.jpg" /></p> <p> &nbsp;</p> <p> AIME, MANGE, D&Eacute;TRUIT&hellip;&nbsp;&nbsp;</p> <p> <em>KRAC</em> est une &oelig;uvre plastique, num&eacute;rique et politique.</p> <p> L&rsquo;id&eacute;e, c&rsquo;est le craquement. &nbsp;</p> <p> Le CRAC, le KRACH, le CRACK&hellip; Le KRAC.</p> <p> &nbsp;</p> <p> Il faudra suivre le cours du <em>KRAC</em>&hellip; Ce premier &laquo;&nbsp;random num&eacute;rique et artistique&nbsp;&raquo; sur la finance dure le temps d&rsquo;un&nbsp;MONEY TIME au basket&nbsp;: trois minutes. On part dans une exp&eacute;dition visuelle, anim&eacute;e, hypnotique - et en musique - du tourbillon de la circulation de l&rsquo;argent, sans le voir, jamais. Et &ccedil;a repart. Chaque fois diff&eacute;remment. Les combinaisons ne sont jamais les m&ecirc;mes. <span style=" color:#000000;">&Agrave;</span> l&rsquo;infini.</p> <p> &nbsp;</p> <p> Une boite d&rsquo;allumettes (avec des allumettes dedans), travaill&eacute;e, sign&eacute;e et num&eacute;rot&eacute;e par l&rsquo;artiste sert d&rsquo;&eacute;crin &agrave; la cl&eacute; USB (classe) grav&eacute;e : sign&eacute;e et num&eacute;rot&eacute;e, elle aussi. Les allumettes ne sont pas sign&eacute;es.</p> <p> &nbsp;</p> <p> <em>Je suis un dealer de KRAC</em>. &Eacute;dition limit&eacute;e et sp&eacute;ciale &agrave; 10 exemplaires num&eacute;rot&eacute;s de 101 &agrave; 110 en exclusivit&eacute; pour les Kissbankers d&rsquo;Hexagones.</p> <p> &nbsp;</p> <p> Pour r&eacute;aliser<em> KRAC</em>, j&rsquo;ai travaill&eacute; en &eacute;troite collaboration avec un d&eacute;veloppeur messin Olivier Kautz qui a mis en forme ces intuitions. Sans lui, pas de <em>KRAC</em>. Et j&rsquo;ai demand&eacute; au talentueux L&eacute;o Vincent, jeune musicien fran&ccedil;ais vivant &agrave; Brooklyn, une bande son originale.</p> <p> &nbsp;</p> <p> Venez soutenir Hexagones et l&rsquo;aventure du nouveau journalisme&nbsp;!</p> <p> <a href="http://www.kisskissbankbank.com/hexagones-l-aventure-du-nouveau-journalisme" target="_blank">http://www.kisskissbankbank.com/hexagones-l-aventure-du-nouveau-journalisme</a></p>
<p> Apr&egrave;s le d&eacute;cryptage de l&rsquo;affaire Kerviel par Thierry L&eacute;v&ecirc;que mis en ligne le 19 mai, Hexagones publie aujourd&rsquo;hui un nouveau contenu pour les Kissbankers. Il s&rsquo;agit d&rsquo;une enqu&ecirc;te d&rsquo;Henri Bessi&egrave;res sur les pratiques sociales de certaines entreprises qui utilisent la sous-traitance pour se d&eacute;barrasser de probl&egrave;mes sociaux qu&rsquo;elles ne souhaitent pas ou ne peuvent pas traiter en interne. <strong>Cet article inaugure notre th&eacute;matique &laquo; Dans les coulisses de l&rsquo;&eacute;conomie &raquo;, nous esp&eacute;rons que cet article vous donnera envie de soutenir l&#39;aventure du nouveau journalisme ! </strong></p> <p> &nbsp;</p> <p> <strong>La mode de l&rsquo;&laquo; externalisation &raquo; des plans sociaux</strong></p> <p> &nbsp;</p> <p> <strong><em>Apr&egrave;s les fonctions de support, certaines entreprises se sont mises &agrave; sous-traiter leurs plans sociaux &agrave; des partenaires au profil souvent controvers&eacute;, voire en contournant des accords d&rsquo;entreprise. La l&eacute;galit&eacute; du transfert de pr&egrave;s de 2.000 collaborateurs de SFR Service Client en 2007 sera tranch&eacute;e par la Cour de cassation le 18 juin. &nbsp;</em></strong></p> <p> &nbsp;</p> <p> <img alt="Image_txt_henri" src="https://kkbb-production.s3.amazonaws.com/uploads/project_image/image/94980/image_txt_henri.jpg" /></p> <p> <em>&nbsp;cr&eacute;dits : Hexagones</em> &nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;</p> <p> &nbsp;</p> <p> &nbsp;</p> <p> De nombreuses entreprises appr&eacute;hendent la journ&eacute;e du 18 juin 2014. Ce jour-l&agrave;, un jugement particuli&egrave;rement sensible en mati&egrave;re de droit social est en effet attendu : la Cour de cassation doit se prononcer sur l&rsquo;affaire opposant SFR &agrave; ses anciens salari&eacute;s qui travaillaient dans ses centres d&rsquo;appel de Toulouse, Lyon et Poitiers, revendus en 2007 &agrave; deux sous-traitants, le fran&ccedil;ais T&eacute;l&eacute;performance et Arvato, une filiale du groupe allemand Bertelsmann, qui ont ensuite taill&eacute; dans les effectifs. D&rsquo;abord aux prud&rsquo;hommes, puis devant la cour d&rsquo;appel, les salari&eacute;s ont obtenu la condamnation de SFR, jug&eacute;e coupable de collusion avec les repreneurs : autrement dit, l&rsquo;op&eacute;rateur t&eacute;l&eacute;coms, filiale de Vivendi, aurait utilis&eacute; la cession de ces centres d&rsquo;appel &agrave; des sous-traitants pour camoufler un plan social que l&rsquo;entreprise ne pouvait pas mettre en &oelig;uvre selon les termes du plan de gestion de l&rsquo;emploi et des comp&eacute;tences (PGEC) conclu quelques mois auparavant avec les syndicats.</p> <p> Si la Cour de cassation confirme l&rsquo;arr&ecirc;t rendu en appel (<a href="http://www.loysel.fr/atga/ArticlesTG/05-2012.pdf" target="_blank">www.loysel.fr/atga/ArticlesTG/05-2012.pdf</a>), c&rsquo;est toute la strat&eacute;gie sociale de pans entiers de l&rsquo;industrie qui sera &agrave; revoir. &laquo;&nbsp;<em>L&rsquo;arr&ecirc;t du 18 juin montrera si la logique sociale l&rsquo;emporte sur la logique &eacute;conomique, ce qui constituerait un v&eacute;ritable revirement de jurisprudence. Si la Cour de cassation valide l&rsquo;arr&ecirc;t de la cour d&rsquo;appel de Toulouse, cela signifierait qu&rsquo;il y a d&rsquo;autres mani&egrave;res pour une entreprise de diminuer ses co&ucirc;ts que de d&eacute;truire de l&rsquo;emploi. Au-del&agrave; du caract&egrave;re frauduleux du transfert de ces salari&eacute;s, cela confirmerait la l&eacute;gitimit&eacute; d&rsquo;une indemnisation sp&eacute;cifique au titre de la perte d&rsquo;une chance de conserver son emploi, ind&eacute;pendamment de l&rsquo;indemnit&eacute; li&eacute;e &agrave; la rupture du contrat de travail</em>&nbsp;&raquo; estime Me Romain Geoffroy, avocat au barreau de Montpellier et d&eacute;fenseur de nombreux ex-collaborateurs de SFR Service Client.</p> <p> &nbsp;</p> <p> Car, SFR n&rsquo;a pas &eacute;t&eacute; la seule entreprise &agrave; avoir recours &agrave; la sous-traitance pour liquider une activit&eacute; dont elle ne voulait plus. Plut&ocirc;t que de charger excessivement la barque lors de l&rsquo;annonce d&rsquo;un plan de restructurations, certains grands groupes sous-traitent volontiers une partie de l&rsquo;exercice. Question de mode op&eacute;ratoire quelques fois, question d&rsquo;image souvent. Quand une entreprise insiste sur sa politique de d&eacute;veloppement durable ou de d&eacute;fense de l&rsquo;environnement, ses efforts en faveur de l&rsquo;insertion ou de la promotion du tissu industriel local, difficile d&rsquo;annoncer des centaines de suppressions de postes sans &eacute;corner son image d&rsquo;entreprise socialement responsable.</p> <p> &nbsp;</p> <p> Pour une entreprise en difficult&eacute;, c&rsquo;est parfois une mani&egrave;re de p&eacute;renniser un site ou une activit&eacute;. Du point de vue du repreneur, c&rsquo;est souvent une occasion de d&eacute;velopper son activit&eacute; &agrave; des conditions &eacute;conomiques avantageuses et avec une plus grande &laquo;&nbsp;flexibilit&eacute;&nbsp;&raquo; sociale. Tout d&eacute;pend aussi des conditions de march&eacute;, de la comp&eacute;titivit&eacute; du site, des intentions des actionnaires. Alors pr&eacute;sent&eacute;e aux collaborateurs concern&eacute;s comme une opportunit&eacute; (ou un moindre mal, c&rsquo;est selon), la r&eacute;alit&eacute; est moins rose. S&rsquo;ils conservent leur emploi, du moins dans un premier temps, les collaborateurs y laissent in&eacute;vitablement des plumes, notamment en terme de protection sociale (accords d&rsquo;entreprise, mutuelle, convention collective). De quoi entretenir de r&eacute;elles inqui&eacute;tudes, surtout si la situation &eacute;conomique devait se d&eacute;t&eacute;riorer...&nbsp;&nbsp;</p> <p> D&rsquo;Alcatel (devenu Alcatel-Lucent) &agrave; SFR, de Lagard&egrave;re Active &agrave; La Redoute, les exemples de restructurations externalis&eacute;es de mani&egrave;re plus ou moins pr&eacute;visible se sont multipli&eacute;s depuis une dizaine d&rsquo;ann&eacute;es. Revue de d&eacute;tail de ce ph&eacute;nom&egrave;ne aux cons&eacute;quences sociales souvent diff&eacute;r&eacute;es dans le temps.</p> <p> &nbsp;</p> <p> <strong>Alcatel ouvre le bal au d&eacute;but des ann&eacute;es 2000</strong></p> <p> &nbsp;</p> <p> Soucieux de trouver des &laquo; solutions &raquo; &agrave; l&rsquo;&eacute;clatement de la &laquo; bulle internet &raquo; autant qu&rsquo;&agrave; une gestion calamiteuse de l&rsquo;entreprise, Alcatel a discr&egrave;tement donn&eacute; le coup d&rsquo;envoi &agrave; ces pratiques au d&eacute;but des ann&eacute;es 2000. Tout a commenc&eacute; &agrave; Laval o&ugrave; l&rsquo;entreprise a c&eacute;d&eacute; son site de fabrication de t&eacute;l&eacute;phones mobiles (830 emplois) au Singapourien Flextronics en 2001. Le &laquo; partenariat strat&eacute;gique &raquo; avec Flextronics sera de courte dur&eacute;e. Le Singapourien fermera le site fin 2005. Alcatel revendra au m&ecirc;me Flextronics le site de Ch&acirc;teaudun (Eure-et-Loir), h&eacute;rit&eacute; de son concurrent Nortel, fin 2004. Ce site (500 emplois) fermera fin 2007.</p> <p> &nbsp;</p> <p> Autres sites industriels de l&rsquo;&eacute;quipementier &agrave; avoir connu le m&ecirc;me sort : Brest (r&eacute;seaux d&rsquo;entreprise) et Cherbourg (hyperfr&eacute;quences), respectivement c&eacute;d&eacute;s &agrave; Jabil Circuit et Sanmina, des sp&eacute;cialistes de l&rsquo;assemblage &eacute;lectronique, en 2002. Alcatel promet alors de maintenir un certain niveau de commandes. Jusqu&rsquo;&agrave; ce que la production de ces sites ne soit d&eacute;localis&eacute;e (Chine, Pologne, Hongrie, Tha&iuml;lande).</p> <p> &nbsp;</p> <p> De 700 salari&eacute;s en 2002, le site brestois de Jabil Circuit compte aujourd&rsquo;hui moins de 200 collaborateurs (moins de 90 &agrave; l&rsquo;issue du plan social en cours). &Agrave; Cherbourg, le site du &laquo; leader de la co-traitance &eacute;lectronique &raquo; - qui parlait d&rsquo;&eacute;largir sa &laquo; base industrielle de classe mondiale &raquo; en se rapprochant de ses clients europ&eacute;ens - a ferm&eacute; d&eacute;but 2008, deux ans apr&egrave;s la fin du contrat d&rsquo;exclusivit&eacute; avec Alcatel. Autant dire que le r&eacute;pit aura &eacute;t&eacute; de courte dur&eacute;e et que le &laquo; centre d&rsquo;excellence europ&eacute;en &raquo; promis par Sanmina ne verra jamais le jour&hellip;</p> <p> &nbsp;</p> <p> Aujourd&rsquo;hui, plusieurs sites Alcatel-Lucent retiennent leur souffle. &Eacute;pargn&eacute;e par le plan social en cours chez l&rsquo;&eacute;quipementier (700 suppressions de postes en France), l&rsquo;activit&eacute; r&eacute;seau d&rsquo;entreprise doit &ecirc;tre revendue &agrave; Huaxin, une soci&eacute;t&eacute; d&rsquo;&Eacute;tat&hellip; chinoise. Bien que surpris, les collaborateurs concern&eacute;s (1.400 emplois &agrave; Brest, Illkirch, Colombes et Sophia-Antipolis) veulent y croire.</p> <p> &nbsp;</p> <p> Huaxin a promis d&rsquo;investir, de d&eacute;velopper l&rsquo;activit&eacute;, notamment en Asie-Pacifique, et m&ecirc;me de proc&eacute;der &agrave; des acquisitions.<em> &laquo; C&rsquo;est plut&ocirc;t mieux que de passer sous la coupe d&rsquo;un concurrent ou d&rsquo;un fonds d&rsquo;investissement &raquo;</em> relativise une source syndicale. De fait, le marketing et la R&amp;D &eacute;taient d&eacute;laiss&eacute;s depuis plusieurs ann&eacute;es. Avec 40 % de parts de march&eacute; dans l&rsquo;Hexagone, le suivi et l&rsquo;animation des r&eacute;seaux de distribution laissent &agrave; Alcatel-Lucent Entreprise des raisons d&rsquo;esp&eacute;rer une relative p&eacute;rennit&eacute; de l&rsquo;activit&eacute;.</p> <p> &nbsp;</p> <p> <strong>Interrogations sur la l&eacute;gitimit&eacute; du repreneur</strong></p> <p> &nbsp;</p> <p> Nettement plus sceptiques, voire inquiets, les collaborateurs d&rsquo;Orvault (Loire-Atlantique) ont eu une dr&ocirc;le de surprise en apprenant, fin janvier, que ceux qui n&rsquo;&eacute;taient pas concern&eacute;s par le plan social en cours allaient &ecirc;tre repris par Altran Technologies, une importante soci&eacute;t&eacute; de conseil en innovation. Sp&eacute;cialis&eacute;s dans les radiocommunications, ces 170 ing&eacute;nieurs devraient constituer le socle d&rsquo;un futur centre d&rsquo;expertise d&eacute;di&eacute; &agrave; la 4G et aux objets connect&eacute;s. Officiellement, Altran maintiendrait les emplois sur le site et ferait d&rsquo;Orvault une sorte de t&ecirc;te de pont pour ses activit&eacute;s t&eacute;l&eacute;coms. Probl&egrave;me, la l&eacute;gitimit&eacute; d&rsquo;Altran dans les t&eacute;l&eacute;coms ou le cellulaire est toute relative. <em>&laquo; On ne voit pas tr&egrave;s bien l&rsquo;int&eacute;r&ecirc;t pour Alcatel de sous-traiter &agrave; Altran une partie de sa R&amp;D dans la 4G &raquo;</em> r&eacute;sume un ing&eacute;nieur. De quoi intriguer et inqui&eacute;ter les collaborateurs concern&eacute;s...</p> <p> &nbsp;</p> <p> <em>&laquo; M&ecirc;me si la direction d&rsquo;Alcatel-Lucent a bien jou&eacute; avec cette annonce, nous restons dans le flou &raquo;</em> confie une source syndicale. <em>&laquo; En annon&ccedil;ant, coup sur coup, une r&eacute;duction de 900 &agrave; 700 le nombre de suppressions d&rsquo;emplois dans l&rsquo;Hexagone et ce projet d&rsquo;accord avec Altran, Michel Combes [le directeur g&eacute;n&eacute;ral d&rsquo;Alcatel-Lucent] s&rsquo;est m&ecirc;me attir&eacute; la bienveillance des pouvoirs publics &raquo;</em>, constate un &eacute;lu du comit&eacute; d&rsquo;entreprise.</p> <p> &nbsp;</p> <p> L&rsquo;annonce a m&ecirc;me amen&eacute; fin janvier des f&eacute;licitations publiques inattendues d&rsquo;Arnaud Montebourg, le turbulent ministre du Redressement productif, qui est mont&eacute; en grade en mars en prenant aussi le portefeuille de l&rsquo;&Eacute;conomie. Alors qu&rsquo;Orvault est situ&eacute;e &agrave; proximit&eacute; imm&eacute;diate de la circonscription du Premier ministre chass&eacute; en mars, Jean-Marc Ayrault est rest&eacute; fort discret. <em>&laquo; Jean-Marc Ayrault ne voulait pas donner le sentiment d&rsquo;une intervention cibl&eacute;e en raison de ses attaches locales &raquo;</em>, explique un &eacute;lu de Loire-Atlantique.</p> <p> &nbsp;</p> <p> <strong>Apr&egrave;s l&rsquo;industrie, les services &eacute;galement impact&eacute;s</strong></p> <p> &nbsp;</p> <p> Cette forme d&rsquo;externalisation touche non seulement les sites industriels, mais aussi les activit&eacute;s de service, toujours dans l&rsquo;univers des t&eacute;l&eacute;coms. La constitution, &agrave; coup d&rsquo;acquisitions successives, de l&rsquo;op&eacute;rateur 9 T&eacute;l&eacute;com a permis &agrave; un certain nombre de grands noms fran&ccedil;ais (Wendel, Suez, PPR) de se d&eacute;sengager discr&egrave;tement du secteur au lendemain de l&rsquo;explosion de la bulle.</p> <p> &nbsp;</p> <p> M&ecirc;me cas de figure lors de la fusion avec les activit&eacute;s de t&eacute;l&eacute;phonie fixe de Cegetel, alors maison m&egrave;re de SFR. Mal en point, ces activit&eacute;s passent en 2005 sous le contr&ocirc;le d&rsquo;un ensemble rebaptis&eacute; Neuf Cegetel dont SFR r&eacute;cup&egrave;re 28 % du capital aux c&ocirc;t&eacute;s du groupe Louis-Dreyfus, propri&eacute;taire de 9 T&eacute;l&eacute;com. Quelques mois plus tard, un premier plan social supprime 660 postes sur un total de 3.600 emplois. Ces licenciements, officiellement justifi&eacute;s par de nombreux doublons &agrave; l&rsquo;issue de la fusion, ont &eacute;t&eacute; opportun&eacute;ment effectu&eacute;s par la nouvelle entit&eacute;, alors que Vivendi, maison m&egrave;re de Cegetel, s&rsquo;&eacute;tait engag&eacute;e en 2004, en &eacute;change d&rsquo;un m&eacute;canisme fiscal avantageux baptis&eacute; &laquo; b&eacute;n&eacute;fice mondial consolid&eacute; &raquo;, &agrave; embaucher plusieurs centaines de personnes sur des bassins d&rsquo;emplois d&eacute;favoris&eacute;s.</p> <p> &nbsp;</p> <p> En 2006, Neuf Cegetel est introduit en bourse avant que SFR ne reprenne le contr&ocirc;le de l&rsquo;ensemble en juillet 2008. De 3.600 collaborateurs lors du rapprochement initial, le nouvel ensemble est pass&eacute; &agrave; 2.600. Cegetel a donc sous-trait&eacute; la restructuration de ses activit&eacute;s dans le fixe &agrave; 9 T&eacute;l&eacute;com tout en conservant une participation significative dans le nouvel ensemble (participation progressivement port&eacute;e &agrave; 40,5 %), avant de remettre la main, trois ans plus tard, sur une entreprise r&eacute;ellement en ordre de marche ! Cette op&eacute;ration rondement men&eacute;e a &eacute;t&eacute; aussi l&rsquo;occasion de s&rsquo;offrir une nouvelle jeunesse, la marque Cegetel &eacute;tant d&eacute;finitivement abandonn&eacute;e au profit d&rsquo;un SFR flambant neuf&hellip;</p> <p> &nbsp;</p> <p> <strong>La presse aux premi&egrave;res loges </strong></p> <p> &nbsp;</p> <p> Un autre secteur, la presse, est familier de ces pratiques m&ecirc;me si elles ob&eacute;issent &agrave; une logique qui lui est particuli&egrave;re. En cas de changement de propri&eacute;taire, les journalistes peuvent, au terme de leur convention collective, quitter l&rsquo;entreprise avec des indemnit&eacute;s l&eacute;gales (un mois de salaire par ann&eacute;e d&rsquo;anciennet&eacute;) sup&eacute;rieures &agrave; la moyenne. Ce m&eacute;canisme all&egrave;ge d&rsquo;autant l&rsquo;impact social d&rsquo;une &eacute;ventuelle restructuration &agrave; l&rsquo;issue d&rsquo;un changement de propri&eacute;taire. Le plus souvent, le prix de la cession tient d&rsquo;ailleurs compte du co&ucirc;t de cette clause de cession, voire des&hellip; restructurations &agrave; venir. Ceci conduit parfois &agrave; des transactions ne d&eacute;passant pas l&rsquo;euro symbolique (revente de La Tribune par Alain Weill, le patron de BFM TV, ou des magazines 01 Business et 01 net par le m&ecirc;me Alain Weill).</p> <p> &nbsp;</p> <p> Le ph&eacute;nom&egrave;ne est probablement pr&eacute;sent dans la cession en cours d&rsquo;une dizaine de magazines (Psychologies Magazine, Auto Moto, Union, Premi&egrave;re, Be, Campagne et D&eacute;coration, Maison et Travaux, Pariscope) du groupe Lagard&egrave;re. La restructuration &ndash; plus que probable &ndash; incombera au repreneur (une enveloppe de quinze millions d&rsquo;euros, financ&eacute;e par le vendeur, est pr&eacute;vue &agrave; cet effet). Une mani&egrave;re pour Lagard&egrave;re Active &ndash; o&ugrave; un plan de d&eacute;parts volontaires est en cours &ndash; de sous-traiter une partie de la restructuration de ses propres titres&hellip; Si la technique n&rsquo;est pas tr&egrave;s reluisante, elle est relativement efficace en mati&egrave;re d&rsquo;image et de partage des t&acirc;ches. En effet, les conditions de d&eacute;part au sein du groupe acqu&eacute;reur sont en g&eacute;n&eacute;ral nettement moins favorables que chez le vendeur, financi&egrave;rement plus solide et plus soucieux en termes de r&eacute;putation. Un &eacute;change de bons proc&eacute;d&eacute;s en quelque sorte.</p> <p> &nbsp;</p> <p> <strong>La restructuration de La Redoute financ&eacute;e par le vendeur</strong></p> <p> &nbsp;</p> <p> Dans un tout autre registre, la restructuration de La Redoute, l&rsquo;embl&eacute;matique enseigne de vente &agrave; distance bas&eacute;e &agrave; Roubaix (Nord), s&rsquo;effectue selon un mode op&eacute;ratoire assez sp&eacute;cifique. Soucieux de s&rsquo;en d&eacute;barrasser pour diverses raisons, notamment financi&egrave;res, l&rsquo;entreprise ayant mal n&eacute;goci&eacute; le virage du Web et l&rsquo;arriv&eacute;e d&rsquo;Amazon, le groupe PPR (rebaptis&eacute; Kering) a imagin&eacute; revendre La Redoute &agrave; deux de ses dirigeants pour un euro symbolique.</p> <p> C&rsquo;est une mani&egrave;re de ne pas trop ternir l&rsquo;image d&rsquo;un groupe en plein recentrage sur le luxe et le &laquo; lifestyle &raquo; apr&egrave;s s&rsquo;&ecirc;tre partiellement d&eacute;sengag&eacute; de la Fnac (900 postes supprim&eacute;s entre 2009 et 2012) et avoir effectu&eacute; un premier plan social &agrave; La Redoute (pr&egrave;s de 700 emplois supprim&eacute;s) en 2007. Une nouvelle fois, le dispositif retenu, qui a suscit&eacute; de tr&egrave;s fortes divisions syndicales, consiste &agrave; confier au repreneur le soin de conduire la restructuration apr&egrave;s recapitalisation de 315 millions d&rsquo;euros.</p> <p> &nbsp;</p> <p> Pour financer le volet social du dispositif (1.178 suppressions de postes sur quatre ans, soit pr&egrave;s de la moiti&eacute; des effectifs en France), Kering a promis une enveloppe de 180 millions d&rsquo;euros d&rsquo;ici &agrave; 2017. Pour cette&nbsp; restructuration muscl&eacute;e, la direction &ndash; qui vise un retour &agrave; l&rsquo;&eacute;quilibre pour 2017 &ndash; assure que le co&ucirc;t social, compte tenu des d&eacute;parts en pr&eacute;retraite et d&rsquo;un plan de d&eacute;parts volontaires, sera significativement inf&eacute;rieur aux 672 licenciements de 2007.</p> <p> &nbsp;</p> <p> Il n&rsquo;emp&ecirc;che, l&rsquo;addition est sal&eacute;e et devrait laisser des traces dans les rangs syndicaux o&ugrave; la CFDT, divis&eacute;e, a sign&eacute; l&rsquo;accord in extremis. Face &agrave; la perspective d&rsquo;un d&eacute;p&ocirc;t de bilan imminent (la CGT et SUD &eacute;taient tous les deux farouchement hostiles au protocole d&rsquo;accord), le choix &eacute;tait corn&eacute;lien. Ce choix est assum&eacute; par Jean-Claude Blanquart, le d&eacute;l&eacute;gu&eacute; central syndical CFDT. Dix-huit des vingt-cinq d&eacute;l&eacute;gu&eacute;s CFDT de la Redoute ont, dans la foul&eacute;e, d&eacute;missionn&eacute; du syndicat en signe de protestation.</p> <p> &nbsp;</p> <p> <strong>Des repreneurs opportunistes aux capacit&eacute;s financi&egrave;res limit&eacute;es</strong></p> <p> &nbsp;</p> <p> Autant de cas de figure qui am&egrave;nent &agrave; s&rsquo;interroger sur l&rsquo;int&eacute;r&ecirc;t des repreneurs dans ce type d&rsquo;op&eacute;rations. On &eacute;voque parfois des &laquo; renvois d&rsquo;ascenseur &raquo;, mais sans en apporter la preuve. D&rsquo;autant que certaines cessions peuvent avoir une r&eacute;elle logique industrielle. &laquo; <em>Cela peut &ecirc;tre une mani&egrave;re pour l&rsquo;acqu&eacute;reur de se renforcer dans des conditions financi&egrave;res avantageuses, d&rsquo;acqu&eacute;rir des parts de march&eacute; ou de r&eacute;cup&eacute;rer un site cl&eacute; en main</em> &raquo;, avance Fabien Chiche, consultant chez Sextant, un cabinet d&rsquo;expertise comptable sp&eacute;cialis&eacute; dans l&rsquo;accompagnement des comit&eacute;s d&rsquo;entreprise. Quant au volet social, c&rsquo;est habituellement le maillon faible du dispositif. <em>&laquo; Lors d&rsquo;un changement de propri&eacute;taire, les salari&eacute;s sont rarement gagnants. En cas de plan social ult&eacute;rieur, cela se passe g&eacute;n&eacute;ralement assez mal. L&rsquo;acqu&eacute;reur est souvent une petite structure, moins solide financi&egrave;rement et avec de fortes contraintes &eacute;conomiques, et o&ugrave; la protection des salari&eacute;s est nettement moins bien assur&eacute;e</em> &raquo;, constate Fabien Chiche. Le niveau de protection sociale &eacute;tant traditionnellement meilleur dans les grandes entreprises que dans les petites structures, mieux vaut &ecirc;tre du bon c&ocirc;t&eacute; du manche. Surtout en p&eacute;riode de turbulences et tant que ce type de cession d&rsquo;actifs ne sera pas mieux encadr&eacute;.</p> <p> &nbsp;</p> <p> Henri Bessi&egrave;res</p> <p> &nbsp;</p> <p> <span class="fbPhotosPhotoCaption" id="fbPhotoSnowliftCaption" tabindex="0"><span class="hasCaption"><span class="text_exposed_show"><strong>Soutenez notre projet sur :</strong><br /> <a href="http://www.kisskissbankbank.com/hexagones" rel="nofollow nofollow" target="_blank"><span>http://</span><wbr /><span>www.kisskissbankbank.com/</span><wbr />hexagones</a></span></span></span></p>
<p> Il y a 15 jours, Hexagones lan&ccedil;ait son op&eacute;ration de crowdfunding. En 15 jours, 191 kissbankers ont souscrit, apportant 8 611 euros, ce qui repr&eacute;sente 57 % de l&rsquo;objectif.<br /> <strong>C&rsquo;est un r&eacute;sultat que nous n&rsquo;esp&eacute;rions pas obtenir dans un d&eacute;lai aussi rapide.</strong></p> <p> <br /> Toute l&rsquo;&eacute;quipe vous remercie tr&egrave;s chaleureusement pour votre participation et pour vos nombreux messages de soutien.<br /> Durant cette p&eacute;riode, le palier le plus &eacute;lev&eacute; (100 euros), qui &eacute;tait limit&eacute; &agrave; 24 contributeurs, a &eacute;t&eacute; &eacute;puis&eacute;.<br /> Nous avons aussi d&eacute;cid&eacute; d&rsquo;ouvrir un nouveau palier &agrave; 110 euros, reprenant les avantages propos&eacute;s dans la pr&eacute;c&eacute;dente offre &agrave; 100 euros, qui sera limit&eacute; &agrave; 12 contributeurs.</p> <p> &nbsp;</p> <p> Encore une fois, nous vous renouvelons nos remerciements pour l&rsquo;aide que vous nous apportez et nous comptons sur vous pour faire conna&icirc;tre Hexagones et convaincre de nouveaux contributeurs.</p> <p> &nbsp;</p>
<p> <img alt="Pres_journalistes-recovered" src="https://kkbb-production.s3.amazonaws.com/uploads/project_image/image/94557/Pres_journalistes-Recovered.jpg" /></p> <p> <br /> <span class="fbPhotosPhotoCaption" id="fbPhotoSnowliftCaption" tabindex="0"><span class="hasCaption"><strong>Philippe Vecchi, Chroniqueur :<br /> &gt;<u>Presse</u> :</strong><br /> <span class="text_exposed_show"><strong>- Lib&eacute;ration ( service culture)<br /> - le Nouvel Observateur (critique t&eacute;l&eacute;)<br /> <br /> &gt;<u>Radio</u> :<br /> - France Inter<br /> - Europe 1<br /> - Radio Nova ( micro libre)<br /> <br /> &gt;<u>Animation / production</u><br /> - Canal +, onze saisons, &laquo; Nulle Part Ailleurs &raquo;</strong></span></span></span><br /> &nbsp;</p> <p> <em>&laquo; Toutes activit&eacute;s journalistiques cumul&eacute;es, j&rsquo;ai travers&eacute; longuement le service Culture de &quot;Lib&eacute;ration&quot; et les colonnes &eacute;ditoriales du &quot;Nouvel Observateur &quot;(critique t&eacute;l&eacute;). Mes exp&eacute;riences radio se comptent aussi en ann&eacute;es, de &quot;France Inter&quot; &agrave; &quot;Europe1&quot; puis au micro libre de &quot;Radio Nova&quot;. Sans parler des onze saisons encha&icirc;n&eacute;es comme animateur-producteur &agrave; l&rsquo;antenne de Canal+, avec &quot;Nulle Part Ailleurs&quot; en guise de climax. Autant de points de vue successifs sur le monde des m&eacute;dias qui m&rsquo;ont conduit &agrave; plonger dans &ldquo;l&rsquo;aventure du nouveau journalisme&rdquo; initi&eacute;e par Hexagones. Soit ma premi&egrave;re collaboration avec un site d&rsquo;information ind&eacute;pendant et pertinent, pour lequel je ferai le tour du web, de la t&eacute;l&eacute;vision et des s&eacute;ries. En connaissance de cause, et sans complaisance. C&rsquo;est le minimum que nous vous devons.&nbsp;&raquo; </em></p> <p> &nbsp;</p>
<p> <em>Dans la rubrique &quot;D&eacute;cryptages&quot;, Hexagones vous proposera, sous la plume d&#39;un des journalistes participant &agrave; l&#39;&eacute;quipe, l&#39;analyse d&#39;un fait d&#39;actualit&eacute;, mais uniquement si ses connaissances et son exp&eacute;rience de cette information permettent d&#39;&eacute;clairer ce fait par des &eacute;l&eacute;ments concrets.</em></p> <p> &nbsp;</p> <p> <strong>Kerviel, le syst&egrave;me et l&rsquo;opinion</strong></p> <p> &nbsp;</p> <p> <strong>Les faits de l&#39;affaire Kerviel et les d&eacute;cisions judiciaires rendues infirment l&#39;image de victime qu&#39;il s&#39;est cr&eacute;&eacute;e, d&eacute;fendue par certains dirigeants politiques et qui a convaincu une partie de l&#39;opinion</strong>.</p> <p> &nbsp;</p> <p> <img alt="Kkbb_kerviel-tleveque" src="https://kkbb-production.s3.amazonaws.com/uploads/project_image/image/93787/kkbb_kerviel-tleveque.jpg" /></p> <p> <em>cr&eacute;dits photo : sipa</em></p> <p> &nbsp;</p> <p> <strong>&laquo;&nbsp;Qui &ecirc;tes-vous donc, M. Kerviel&nbsp;?&nbsp;&raquo;</strong></p> <p> &nbsp;</p> <p> &nbsp;</p> <p> &Agrave; cette question que lui posa le pr&eacute;sident du tribunal de Paris, Dominique Pauthe, lors de son premier proc&egrave;s en 2010, l&rsquo;ancien trader de la Soci&eacute;t&eacute; G&eacute;n&eacute;rale n&rsquo;avait pas vraiment su r&eacute;pondre. Aujourd&rsquo;hui, une partie de l&rsquo;opinion fran&ccedil;aise, stimul&eacute;e par l&rsquo;ancienne candidate &eacute;cologiste &agrave; la pr&eacute;sidentielle &Eacute;va Joly, le leader du Front de gauche Jean-Luc M&eacute;lenchon, quelques membres de l&rsquo;&eacute;piscopat catholique, de nombreuses personnalit&eacute;s d&rsquo;horizons divers, de nombreux m&eacute;dias, a r&eacute;pondu cat&eacute;goriquement : J&eacute;r&ocirc;me Kerviel est une victime du monde monstrueux de la finance sans &acirc;me, qui a plong&eacute; le monde dans la crise et se serait avec lui trouv&eacute; un bouc &eacute;missaire commode pour faire oublier ses turpitudes.</p> <p> &nbsp;</p> <p> C&rsquo;est une approche que chaque Fran&ccedil;ais a pu exprimer &agrave; son d&eacute;jeuner de famille dominical ou au bistro du coin avec ses amis. C&rsquo;est une id&eacute;e simple et m&ecirc;me en apparence &eacute;vidente que beaucoup des journalistes qui se sont pr&eacute;sent&eacute;s en 2010 au d&eacute;but du premier proc&egrave;s public de l&rsquo;affaire partageaient aussi, secr&egrave;tement ou non. C&rsquo;est sur cette sympathie confuse et instinctive que le jeune homme a jou&eacute; le 17 mai pour sa marche italienne cens&eacute;e &ecirc;tre r&eacute;demptrice et faire de lui une sorte de figure christique de la crise financi&egrave;re. Il pointe toujours du doigt sa &laquo; hi&eacute;rarchie &raquo; &agrave; la banque, qui l&rsquo;aurait laiss&eacute; faire, un fait que l&rsquo;on voudrait cacher.</p> <p> &nbsp;</p> <p> Avant de se pr&eacute;senter in extremis au commissariat de Menton et d&rsquo;&ecirc;tre &eacute;crou&eacute; pour commencer &agrave; purger sa peine de trois ans de prison ferme, il en a appel&eacute; au pr&eacute;sident Hollande, pour demander &laquo; l&rsquo;immunit&eacute; &raquo; pour d&rsquo;hypoth&eacute;tiques t&eacute;moins cens&eacute;s r&eacute;v&eacute;ler la &laquo; v&eacute;rit&eacute; &raquo; sur l&rsquo;affaire. Il n&rsquo;a m&ecirc;me pas saisi la perche tendue par l&rsquo;&Eacute;lys&eacute;e, qui lui a rappel&eacute; que le chef de l&rsquo;&Eacute;tat avait une seule pr&eacute;rogative constitutionnelle, quant &agrave; une affaire jug&eacute;e d&eacute;finitivement par l&rsquo;autorit&eacute; judiciaire ind&eacute;pendante, exercer &eacute;ventuellement un droit de gr&acirc;ce.</p> <p> &nbsp;</p> <p> <strong>50 milliards d&rsquo;euros</strong></p> <p> &nbsp;</p> <p> En v&eacute;rit&eacute;, jusqu&rsquo;au bout, cette affaire aura permis &agrave; ceux qui ont eu le privil&egrave;ge de suivre l&rsquo;instruction, puis d&rsquo;assister de bout en bout aux deux proc&egrave;s sur le fond, puis de rendre compte de l&rsquo;arr&ecirc;t final de la Cour de cassation en 2014, de prendre conscience d&rsquo;une v&eacute;rit&eacute; terrible : la Soci&eacute;t&eacute; G&eacute;n&eacute;rale, ses structures de contr&ocirc;le, ses petits chefs, ses grands dirigeants, ses experts si fiers de leur science &agrave; l&rsquo;&eacute;poque reconnue des march&eacute;s financiers, n&rsquo;ont pas r&eacute;alis&eacute; qu&rsquo;un trader anonyme parmi tant d&rsquo;autres de la tour de la D&eacute;fense, avait pos&eacute; la somme vertigineuse de 50 milliards d&rsquo;euros sur la table virtuelle des march&eacute;s, entrainant avec une perte de 4,9 milliards d&rsquo;euros la banque et ses 280.000 employ&eacute;s au bord du gouffre. J&eacute;r&ocirc;me Kerviel a bel et bien tromp&eacute; de son petit ordinateur cette machine sid&eacute;rante par sa puissance, embl&egrave;me de la finance.</p> <p> Pour convaincre de ce fait ceux qui doutent, il faut rappeler d&rsquo;abord que l&rsquo;instruction a &eacute;t&eacute; conduite par le juge Renaud Van Ruymbeke, le plus r&eacute;put&eacute; des juges d&rsquo;instruction fran&ccedil;ais. Son pass&eacute; et son travail font qu&rsquo;il est impossible de soup&ccedil;onner une connivence avec le monde financier, et il en est de m&ecirc;me pour Dominique Pauthe, pr&eacute;sident du tribunal de Paris qui a dirig&eacute; le premier proc&egrave;s (magistrat qui a par ailleurs prononc&eacute; la condamnation de Jacques Chirac dans les emplois fictifs de la Ville de Paris, la premi&egrave;re dans l&rsquo;histoire de France pour un ex-pr&eacute;sident) et pour Mireille Filippini, pr&eacute;sidente de la cour d&rsquo;appel ayant confirm&eacute; la condamnation.</p> <p> &nbsp;</p> <p> <strong>&laquo; l&rsquo;unique concepteur et r&eacute;alisateur du syst&egrave;me de fraude &raquo;</strong></p> <p> &nbsp;</p> <p> Il faudrait surtout, pour convaincre tous ceux qui doutent, reprendre les centaines de pages du dossier d&rsquo;instruction, du jugement et des arr&ecirc;ts rendus concluant que J&eacute;r&ocirc;me Kerviel &eacute;tait <em>&laquo; l&rsquo;unique concepteur et r&eacute;alisateur du syst&egrave;me de fraude &raquo;.</em> N&rsquo;utilisons que quelques &eacute;l&eacute;ments simples du dossier. D&rsquo;abord, J&eacute;r&ocirc;me Kerviel a toujours reconnu avoir pass&eacute; de faux ordres sur les march&eacute;s pour dissimuler ses expositions d&eacute;mentielles.</p> <p> &nbsp;</p> <p> <strong>Faux mails</strong></p> <p> &nbsp;</p> <p> Il a toujours avou&eacute; avoir menti &agrave; sa hi&eacute;rarchie, et l&rsquo;avoir tromp&eacute;e notamment par de faux mails, &agrave; de fort nombreuses reprises, quand on lui a demand&eacute; de s&rsquo;expliquer sur ses agissements. Pourquoi, si sa hi&eacute;rarchie &eacute;tait au courant, lui mentir et la tromper ? J&eacute;r&ocirc;me Kerviel n&rsquo;a jamais v&eacute;ritablement r&eacute;pondu &agrave; cette question. Les sceptiques r&eacute;pondront que l&rsquo;approbation &eacute;tait implicite. <em>&laquo; Tant qu&rsquo;il gagnait, on le laissait faire &raquo;</em> : faux. Les positions de J&eacute;r&ocirc;me Kerviel, avant d&rsquo;&ecirc;tre b&eacute;n&eacute;ficiaires de 1,4 milliard d&rsquo;euros d&eacute;but 2008 puis de sombrer sur fond de d&eacute;but de crise financi&egrave;re, avaient &eacute;t&eacute; perdantes de deux milliards d&rsquo;euros, courant 2007, sans que personne ne r&eacute;agisse.</p> <p> &nbsp;</p> <p> Quel int&eacute;r&ecirc;t aurait eu la banque &agrave; laisser se cr&eacute;er un tel risque, puis &agrave; le laisser perdurer ? Les financiers peuvent &ecirc;tre vus parfois l&eacute;gitimement comme cupides et irresponsables, certainement pas comme suicidaires. Le fait que la Soci&eacute;t&eacute; G&eacute;n&eacute;rale n&rsquo;ait rien vu de cet &eacute;pisode d&eacute;lirant du travail d&rsquo;un de ses employ&eacute;s est en fait bien plus confondant pour ce monde financier que la th&eacute;orie alambiqu&eacute;e du complot et du bouc &eacute;missaire. Est ainsi en effet d&eacute;montr&eacute; que la roue folle de cet univers tourne en permanence au bord du gouffre. La justice r&eacute;publicaine a sanctionn&eacute; ce fonctionnement par une avanc&eacute;e juridique.</p> <p> Il faut en effet contester l&rsquo;une des derni&egrave;res grandes id&eacute;es re&ccedil;ues de cette affaire : la Soci&eacute;t&eacute; G&eacute;n&eacute;rale n&rsquo;est pas sortie indemne de ces proc&egrave;s, loin de l&agrave;. Elle a d&rsquo;abord &eacute;t&eacute; sanctionn&eacute;e par la Commission bancaire d&rsquo;une amende de quatre millions d&rsquo;euros pour d&eacute;faut de contr&ocirc;le (80 % de la sanction maximale). Surtout, la Cour de cassation a rendu en mars 2014 une d&eacute;cision fondamentale sur la responsabilit&eacute; civile de l&rsquo;affaire, en modifiant une jurisprudence jusqu&rsquo;ici incontournable. Bien que victime du d&eacute;lit &laquo; d&rsquo;abus de confiance, faux et usage de faux, introduction frauduleuse de donn&eacute;es dans un syst&egrave;me informatique &raquo;, la banque est au moins en partie responsable de la perte, du fait de son incurie dans le contr&ocirc;le, a dit la plus haute juridiction fran&ccedil;aise. Une autre cour d&rsquo;appel dira comment r&eacute;partir la facture de 4,9 milliards entre la banque et son trader. Cette d&eacute;cision est un signal fondamental et sans ambigu&iuml;t&eacute; envoy&eacute; &agrave; la finance pour l&rsquo;avenir : l&rsquo;&egrave;re de l&rsquo;irresponsabilit&eacute; doit prendre fin.</p> <p> &nbsp;</p> <p> La justice de la R&eacute;publique fran&ccedil;aise a donc trait&eacute; justement et sereinement cette affaire, lors de proc&egrave;s &eacute;quitables, o&ugrave; le syst&egrave;me de d&eacute;fense de J&eacute;r&ocirc;me Kerviel a &eacute;t&eacute; tout simplement an&eacute;anti par les faits. Au-del&agrave;, cette justice a sans doute donn&eacute; la vraie mesure de ce dossier qui marquera profond&eacute;ment, sans doute, l&rsquo;histoire &eacute;conomique. Le &laquo; syst&egrave;me &raquo; n&rsquo;est pas situ&eacute; dans l&rsquo;&eacute;ther, au-dessus des humains. Il est fait au contraire de mati&egrave;re humaine, de banquiers et de dirigeants financiers certes, mais aussi d&rsquo;&eacute;pargnants, de retrait&eacute;s amateurs de juteux rendements de fonds de pension et de traders ordinaires comme J&eacute;r&ocirc;me Kerviel. Tout syst&egrave;me n&rsquo;existe que par ceux qui y croient et qui y travaillent, et ce fut le cas du jeune homme qui avait vou&eacute; sa vie &agrave; ce m&eacute;tier, jusqu&rsquo;au d&eacute;lire. Tout repenti sinc&egrave;re ou non qu&rsquo;il soit aujourd&rsquo;hui, J&eacute;r&ocirc;me Kerviel ne pourra fuir cette r&eacute;alit&eacute; : un jour, il A &Eacute;T&Eacute; le syst&egrave;me.</p> <p> &nbsp;</p> <p> &nbsp;</p> <p> <strong>Thierry L&eacute;v&ecirc;que</strong></p>
<p> <img alt="Pres_journalistes" src="https://kkbb-production.s3.amazonaws.com/uploads/project_image/image/93321/Pres_journalistes.jpg" /></p> <p> <strong><u>Antoine Dreyfus, Grand Reporter :</u></strong></p> <p> &nbsp;</p> <p> <strong>- hypokh&acirc;gne. Ma&icirc;trise de Droit des Affaires. Ma&icirc;trise de Sciences politiques,</strong></p> <p> <strong>- a &eacute;t&eacute; grand reporter &agrave; <em>VSD</em>. Nombreux sujets en France et &agrave; l&rsquo;&eacute;tranger (Arabie Saoudite, Kosovo, Turkm&eacute;nistan, Cor&eacute;e du Nord&hellip;),</strong></p> <p> <strong>- actuellement journaliste ind&eacute;pendant en presse &eacute;crite. Collabore notamment au<em> Canard Encha&icirc;n&eacute;</em> et &agrave; <em>LUI Magazine</em>. Se partage entre Paris et Marseille,</strong></p> <p> <strong>- auteur du livre <em>&laquo;&nbsp;Les fils d&rsquo;Al Qaida&nbsp;&raquo;</em> (&eacute;ditions du Cherche Midi) sur la g&eacute;n&eacute;ration de djihadistes de l&rsquo;apr&egrave;s 11 septembre,</strong></p> <p> <strong>- pr&eacute;pare un r&eacute;cit sur son infiltration en Cor&eacute;e du Nord dont le titre de travail est &laquo;&nbsp;Mr Kim et la chocolaterie&nbsp;&raquo;.</strong></p> <p> &nbsp;</p> <p> <em>&laquo;&nbsp;J&rsquo;ai rejoint Hexagones parce que nous allons prendre notre temps et proposer du contenu de qualit&eacute;, loin de la dictature du buzz, de l&rsquo;infotainment ou de la course &agrave; la vitesse. Avec la profusion des m&eacute;dias, l&rsquo;explosion des cha&icirc;nes d&rsquo;information continue, de la TNT, des supports, jamais l&rsquo;information n&rsquo;a &eacute;t&eacute; aussi pauvre en contenu et peu diversifi&eacute;e. C&rsquo;est le paradoxe actuel.</em></p> <p> <em>Nous allons nous adresser &agrave; l&rsquo;intelligence des lecteurs. Nous allons leur montrer la France des gaspillages, de la corruption, de la d&eacute;sindustrialisation, la part d&rsquo;ombre, <span style=" color:#000000;">etc.,</span> mais aussi celle qui innove, exp&eacute;rimente, emprunte des chemins diff&eacute;rents et positifs.</em></p> <p> <em>Internet est une vraie r&eacute;volution. Internet bouscule une vieille &eacute;conomie de la presse qui se demande comment &eacute;viter la catastrophe. Internet oblige les journalistes &agrave; remettre en cause leur pratique, leur mani&egrave;re de produire de l&lsquo;information.</em></p> <p> <em>Participer &agrave; la cr&eacute;ation d&rsquo;un site d&rsquo;infos ind&eacute;pendant, sans publicit&eacute;, en misant sur l&rsquo;abonnement donc sur les lecteurs/internautes, c&rsquo;est en r&eacute;alit&eacute; se concentrer sur notre c&oelig;ur de m&eacute;tier, c&rsquo;est d&eacute;busquer les bonnes infos, raconter la France avec ses bons et ses mauvais c&ocirc;t&eacute;s, sans avoir la pression des annonceurs, d&rsquo;un service marketing, d&rsquo;un parti politique&nbsp;; en fait cette double pression politique et financi&egrave;re qui est en train de formater l&rsquo;ensemble de la presse. Si j&rsquo;ai rejoint Hexagones, c&rsquo;est simplement pour faire mon m&eacute;tier, celui que j&rsquo;ai choisi, celui de journaliste.&nbsp;&raquo;</em></p>
<p> <img alt="Pres_journalistes" src="https://kkbb-production.s3.amazonaws.com/uploads/project_image/image/93186/Pres_journalistes.jpg" /></p> <p> &nbsp;</p> <p> <strong><u>Henri Bessi&egrave;res, Grand Reporter :</u></strong></p> <ul> <li> <strong>journaliste &eacute;conomique,</strong></li> <li> <strong><u>formation </u>: DESS de Droit des affaires &agrave; Paris I,</strong></li> <li> <strong>administrateur de l&rsquo;Institut de recherches &eacute;conomiques et sociales sur les t&eacute;l&eacute;communications (Irest) depuis 2008,</strong></li> <li> <strong>collaborateur d&rsquo;<em>Euro TMT, La Tribune du Grand Paris et Indigo Publications</em></strong>,</li> <li> <strong>grand reporter au Groupe Tests (<em>T&eacute;l&eacute;coms Magazine, 01 R&eacute;seaux</em>) apr&egrave;s avoir d&eacute;but&eacute; &agrave; <em>Communication &amp; Business</em> (rubrique m&eacute;dias) en 1986</strong>,</li> <li> <strong>ancien pr&eacute;sident de la Soci&eacute;t&eacute; des journalistes (SDJ) du Groupe Tests (2001-2003),</strong></li> <li> <strong><u>publication</u>&nbsp;: participation &agrave; l&rsquo;ouvrage collectif <em>&laquo;&nbsp;Le paradoxe des t&eacute;l&eacute;coms&nbsp;: constat et analyse&nbsp;&raquo;</em> (Editions Publisud, 2003)</strong>.</li> </ul> <p> &nbsp;</p> <p> &laquo;&nbsp;<em>Apr&egrave;s une vingtaine d&rsquo;ann&eacute;es dans la presse sp&eacute;cialis&eacute;e, je rejoins Hexagones avec la volont&eacute; d&rsquo;explorer une nouvelle mani&egrave;re de pratiquer notre m&eacute;tier, qui plus est au sein d&rsquo;un &laquo;&nbsp;nouveau m&eacute;dia&nbsp;&raquo; qui est aussi une histoire de rencontres. Avec son fondateur, un &laquo;&nbsp;complice&nbsp;&raquo; de longue date, et avec l&rsquo;&eacute;quipe qu&rsquo;il a constitu&eacute;e. Face &agrave; la morosit&eacute; ambiante &agrave; laquelle la presse n&rsquo;&eacute;chappe pas, nous avons une r&eacute;elle opportunit&eacute; de b&acirc;tir un projet &eacute;ditorial innovant. Parce que le parcours, la compl&eacute;mentarit&eacute; et les diverses sensibilit&eacute;s au sein de l&rsquo;&eacute;quipe sont aussi le meilleur gage de son ind&eacute;pendance. </em></p> <p> <em>Hexagones s&rsquo;efforcera de prendre du recul et d&rsquo;aller au fond des choses, au-del&agrave; du brouhaha de l&rsquo;information spectacle. Avec pour objectif de d&eacute;crypter les tendances de fond sans se faire embobiner (et embobiner nos lecteurs). Avec un int&eacute;r&ecirc;t non dissimul&eacute; pour le &laquo;&nbsp;dessous des cartes&nbsp;&raquo; qui sont souvent une grille de lecture tout aussi pertinente que celle des communicants ou des &eacute;ditorialistes. Parce qu&#39; Hexagones enfin est aussi une r&eacute;elle aventure entrepreneuriale&nbsp;</em>&raquo;.</p>
<p> <u><strong>Mise &agrave; jour du 16-05-14</strong></u></p> <p> &nbsp;</p> <p> En relisant ses propos une fois publi&eacute;s par Hexagones, Lionel Tardy a souhait&eacute;<strong> pr&eacute;ciser sa position sur l&#39;avenir de son parti. &quot; L&#39;UMP, si les choses n&#39;&eacute;voluent pas, n&#39;existera plus en juin&quot;, formule ce matin le d&eacute;put&eacute; de Haute-Savoie.</strong></p> <p> &nbsp;</p> <p> <img alt="Tardy" src="https://kkbb-production.s3.amazonaws.com/uploads/project_image/image/92815/Tardy.JPG" /></p> <p> &nbsp;</p> <p> <a href="http://www.hexagones.fr/" target="_blank">http://www.hexagones.fr/</a></p>
<p> <em><img alt="Pres_journalistes" src="https://kkbb-production.s3.amazonaws.com/uploads/project_image/image/92939/Pres_journalistes.jpg" /> </em></p> <p> &nbsp;</p> <p> <strong><u>Bruno Fay, Grand Reporter&nbsp;:</u></strong></p> <p> <strong>- journaliste ind&eacute;pendant (presse, TV, &eacute;dition)</strong></p> <p> &gt; <u>Presse &eacute;crite&nbsp;:</u></p> <p> <strong>- Sud-Ouest, L&#39;Express, GQ, Science &amp; Vie, L&#39;Optimum, etc.</strong></p> <p> &gt;<u> T&eacute;l&eacute;vision&nbsp;:</u></p> <p> <strong>- Canal + (<em>GAL : des tueurs d&rsquo;&Eacute;tat</em> - 52 min&nbsp;; avec Xavier Muntz, Prod. TAC Presse, 2012).</strong></p> <p> <strong>&nbsp;- Arte (<em>Total Contr&ocirc;le</em> - 52 min, <em>R&eacute;sistants.com</em> - 26 mn et <em>Big Brother city</em> - 26 mn&nbsp;; avec Xavier Muntz, &Eacute;tienne Labroue et David Carr-Brown, Novaprod, 2007).</strong></p> <p> <u>&gt; Auteur de plusieurs livres et enqu&ecirc;tes :</u></p> <p> <strong>- <em>Complocratie, Enqu&ecirc;te aux sources du nouveau conspirationnisme</em> (&eacute;ditions du Moment, f&eacute;vrier 2011)</strong></p> <p> <strong>- <em>No Low Cost</em>, avec St&eacute;phane Reynaud, &eacute;ditions du Moment, novembre 2009.</strong></p> <p> <strong>- <em>anticor 1</em> &amp; <em>anticor 2</em> (ouvrages collectifs, &eacute;ditions Bord de l&rsquo;eau, 2003).</strong></p> <p> <strong>- <em>Le Casier judiciaire de la R&eacute;publique</em>, avec Laurent Ollivier, Ramsay, 2002.&nbsp;</strong></p> <p> &nbsp;</p> <p> Blog : <a href="http://investigation.blog.lemonde.fr">http://investigation.blog.lemonde.fr</a></p> <p> &nbsp;</p> <p> <em>&laquo;&nbsp;La presse &eacute;crite laisse peu de place &agrave; l&#39;enqu&ecirc;te. Nous vivons au temps de l&#39;hyperinformation, de l&#39;imm&eacute;diatet&eacute;. Les sujets se succ&egrave;dent et disparaissent aussi vite qu&#39;ils apparaissent. Il faut aller vite, faire court, coller &agrave; l&#39;air du temps. En tant que lecteur, je n&#39;y trouve pas mon compte. Et comme beaucoup d&#39;autres journalistes, je ressens une v&eacute;ritable frustration &agrave; ne pas pouvoir aller au fond des choses. Install&eacute; au Pays Basque, j&#39;ai &eacute;t&eacute; imm&eacute;diatement s&eacute;duit par le projet Hexagones. C&#39;est &agrave; la fois un d&eacute;fi et un pari. Un d&eacute;fi, car les temps sont difficiles pour la presse. Nous sommes parfaitement conscients des difficult&eacute;s &agrave; venir. Et un pari, par son mod&egrave;le &eacute;conomique. J&#39;ai envie de croire au crowdfunding, &agrave; la force du collectif face aux individualismes. J&#39;ai envie de croire qu&#39;il est possible d&#39;inventer de nouvelles mani&egrave;res de financer le travail d&#39;enqu&ecirc;te.&nbsp;J&#39;ai surtout envie de croire qu&#39;il est encore possible de combler les trous noirs de l&#39;information&nbsp;!&nbsp;&raquo;</em></p> <p> &nbsp;</p>
<p> <u><strong>Contenu exclusif</strong></u></p> <p> <br /> <strong>Aujourd&rsquo;hui, jeudi 15 mai, Hexagones a d&eacute;cid&eacute; de publier pour la premi&egrave;re fois quelques articles. Pourquoi le faire maintenant ?</strong><br /> <br /> <strong>Pour remercier les premiers kissbankers et donner envie &agrave; d&#39;autres lecteurs de nous rejoindre.</strong> L&rsquo;op&eacute;ration de financement participatif avec KissKissBankBank a bien d&eacute;marr&eacute;. Nous avons d&eacute;j&agrave; r&eacute;colt&eacute; plus de 40 % de la somme demand&eacute;e en seulement une semaine. Les souscripteurs et autres personnes int&eacute;ress&eacute;es par le projet nous ont exprim&eacute; <strong>leur d&eacute;sir de d&eacute;couvrir du contenu.</strong><br /> <br /> En d&eacute;voilant une partie de nos articles, nous esp&eacute;rons pouvoir vous convaincre que notre aventure m&eacute;rite d&rsquo;&ecirc;tre soutenue. Le <strong>premier article que nous publions est une interview de Lionel Tardy, r&eacute;alis&eacute;e voil&agrave; plusieurs semaines par Brice Perrier dans le cadre d&rsquo;une enqu&ecirc;te sur le d&eacute;put&eacute; de Haute-Savoie.</strong><br /> <br /> Lisez l&rsquo;interview et vous comprendrez les raisons qui nous ont amen&eacute;s &agrave; la publier aujourd&rsquo;hui.</p> <p> <u><strong>Au-del&agrave; du fait d&rsquo;actualit&eacute;, Lionel Tardy s&rsquo;interroge en effet sur ce que doit &ecirc;tre un parti politique et s&rsquo;inqui&egrave;te pour l&rsquo;avenir de l&rsquo;UMP.</strong></u><br /> <br /> &nbsp;</p> <p> <img alt="Tardy_2" src="https://kkbb-production.s3.amazonaws.com/uploads/project_image/image/92816/tardy_2.JPG" /></p> <p> &nbsp;</p> <p> &nbsp;</p> <p> <strong>&Agrave; lire sur&nbsp;: <a href="http://www.hexagones.fr/" target="_blank">www.hexagones.fr</a></strong></p> <p> &nbsp;</p> <p> &nbsp;</p> <p> &nbsp;</p> <p> &nbsp;</p>
<p> <img alt="Pres_journalistes" src="https://kkbb-production.s3.amazonaws.com/uploads/project_image/image/92809/Pres_journalistes.jpg" /></p> <p> &nbsp;</p> <p> <strong>Brice Perrier, Grand Reporter :<br /> - journaliste ind&eacute;pendant et r&eacute;alisateur,<br /> - a collabor&eacute; avec <em>Technikart, L&#39;Optimum, DS, GQ, VSD, Le Parisien Magazine,</em><br /> - a r&eacute;alis&eacute; plusieurs films pour l&#39;&eacute;mission de France 3 <em>Strip Tease,</em><br /> - en 2005, a cr&eacute;&eacute; <em>La Voix des Allobroges</em>, un journal bimestriel diffus&eacute; en Savoie et devenu, en 2009, un site internet,<br /> - en 2011, publication de <em>Qui a peur du saint Suaire ?</em> (&eacute;ditions Florent Massot), une enqu&ecirc;te sur le linceul de Turin. En 2013, a cosign&eacute; avec Michel Maffesoli <em>L&#39;homme postmoderne</em> (&eacute;ditions Fran&ccedil;ois Bourin),<br /> - aujourd&#39;hui, collabore avec le magazine<em> Grazia</em> et tourne un documentaire en Savoie.</strong><br /> <br /> <em>&laquo; Travaillant actuellement sur un sujet difficile &agrave; publier, j&#39;ai rencontr&eacute; Thierry Gadault sur les conseils de Denis Robert. Il a imm&eacute;diatement &eacute;t&eacute; int&eacute;ress&eacute; par mon travail et m&#39;a propos&eacute; de rejoindre l&#39;&eacute;quipe d&#39;Hexagones pour y publier les r&eacute;sultats de cette enqu&ecirc;te.<br /> &Eacute;voluant entre Paris et la Savoie, j&#39;ai &eacute;t&eacute; s&eacute;duit par le pluriel d&#39;Hexagones, son d&eacute;sir de r&eacute;v&eacute;ler une France multiple que le microcosme de la capitale refuse trop souvent de prendre en consid&eacute;ration.<br /> Arpenter aussi bien le terrain parisien que celui des r&eacute;gions, enqu&ecirc;ter sur des affaires impliquant l&#39;&Eacute;tat tout en d&eacute;voilant des r&eacute;alit&eacute;s r&eacute;gionales, telle me semble &ecirc;tre la mission d&#39;Hexagones. Je suis donc enthousiaste de contribuer &agrave; cette aventure journalistique qui doit faire &eacute;merger un acteur innovant et d&eacute;tonnant sur le nouveau territoire de l&#39;info qu&#39;est le web. &raquo;</em><br /> &nbsp;</p>
<p> Nous partageons avec vous cette tr&egrave;s belle interview d&rsquo;un membre de notre r&eacute;daction Thierry L&eacute;v&ecirc;que publi&eacute;e sur le blog &laquo;La Plume d&#39;Aliocha&raquo;.<br /> <br /> Thierry pr&eacute;cise un peu plus les contours de notre d&eacute;marche, les raisons qui nous ont pouss&eacute;s &agrave; nous lancer dans cette folle aventure et parle des articles qui seront pr&ecirc;ts &agrave; &ecirc;tre mis en ligne quand nous d&eacute;ploierons nos ailes.<br /> http://laplumedaliocha.wordpress.com/2014/05/13/hexagones-veut-reinventer-le-journalisme/<br /> <br /> Votre enthousiasme et vos encouragements font chaud au c&oelig;ur et toute la r&eacute;daction est en joie.<br /> Manifestement, vous avez d&eacute;j&agrave; fait beaucoup de bruit autour de nous, c&#39;est formidable. Mais il faut continuer, il reste encore du chemin &agrave; parcourir.<br /> <br /> Un grand merci &agrave; tous !</p>
<p> <img alt="Michel" src="https://kkbb-production.s3.amazonaws.com/uploads/project_image/image/92362/Michel.jpg" /></p> <p> &nbsp;</p> <p> <strong>Michel Fiszbin (alias Lehaineux), chroniqueur :</strong></p> <p> <strong>- a travaill&eacute; pour <em>Hara Kiri</em>, <em>Z&eacute;ro</em>, <em>Le Psychopat</em>,<em> La Grosse Bertha</em>, <em>CQFD</em>, <em>France Inter</em>, <em>Droit de R&eacute;ponse</em> (TF1), <em>Merci Bernard</em> (FR3).</strong></p> <p> <strong>- co-fondateur de <em>Carbone 14</em>, <em>Ant&egrave;ne 1</em>*, <em>Zalea TV</em>, <em>la Coordination Permanente des M&eacute;dias Libres</em>,<em> les &Eacute;tats G&eacute;n&eacute;raux</em> <em>pour le Pluralisme de l&rsquo;Information</em>, <em>le Front de Lib&eacute;ration des M&eacute;dias</em>, <em>CP-Productions</em>, <em>les Mutins de Pang&eacute;e</em>.</strong></p> <p> <strong>* oui, cette t&eacute;l&eacute; libre se vantait d&rsquo;&ecirc;tre une faute d&rsquo;orthographe dans le PAF.</strong></p> <p> &nbsp;</p> <p> <em>&laquo;&nbsp;J&#39;ai rejoint Hexagones parce qu&#39;il y avait bien longtemps que je ne trouvais plus de m&eacute;dia o&ugrave; d&eacute;ployer ma Zone &Agrave; Risques. Quand Thierry Gadault m&#39;a dit &quot;banco!&quot; (en toute connaissance de cause et de cons&eacute;quences, je pr&eacute;cise, au cas o&ugrave; vous supput&acirc;tes que je l&#39;eus pris par surprise), j&#39;ai compris qu&#39;avec Hexagones, il allait se passer quelque chose d&#39;in&eacute;dit et d&#39;assez gonfl&eacute; : l&#39;envol d&#39;un nouveau journalisme rigoureux qui n&#39;a pas froid aux yeux et qui ne soit pas mou du genou. Alors prenez le vent du large avec nous, &ccedil;a vous donnera des couleurs !&nbsp;&raquo;</em></p> <p> &nbsp;</p> <p> &nbsp;</p> <p> &nbsp;</p> <p> &nbsp;</p>
<p> <img alt="Pres_journalistes" src="https://kkbb-production.s3.amazonaws.com/uploads/project_image/image/92529/Pres_journalistes.jpg" /></p> <p> &nbsp;</p> <p> <strong>&Eacute;lo&iuml;se Lebourg, 33 ans, Grand Reporter :</strong></p> <p> <strong>- dipl&ocirc;m&eacute;e d&rsquo;un DEA en linguistique, th&egrave;me &laquo;&nbsp; Analyse du discours politique&nbsp;&raquo;,</strong></p> <p> <strong><span class="fbPhotosPhotoCaption" id="fbPhotoSnowliftCaption" tabindex="0"><span class="hasCaption">- &eacute;tudie &agrave; l&#39;EJCM (&eacute;cole de journalisme et de communication) de Marseille,</span></span></strong></p> <p> <strong>- a &nbsp;travaill&eacute; pour France Inter, RTL,&nbsp; ou Charlie Hebdo, c&ocirc;toie la PQR et les locales de M6,</strong></p> <p> <strong>- 2007&nbsp;: devient directrice d&rsquo;antenne d&rsquo;une radio associative&nbsp;: programmation musicale, &eacute;missions, partenariats, enqu&ecirc;te,</strong></p> <p> <strong>- 2010&nbsp;: cr&eacute;e les rencontres des m&eacute;dias libres et pr&eacute;side d&eacute;sormais l&rsquo;association &laquo;&nbsp; rencontres m&eacute;diatiques&nbsp;&raquo; porteuse de ce projet. </strong></p> <p> &nbsp;</p> <p> <em>&quot; Hexagones, une nouvelle aventure journalistique, loin du monopole de la Presse Quotidienne R&eacute;gionale, qui aux quatre coins du territoire, enfoncent un pays dans la pens&eacute;e unique.</em></p> <p> <em>Hexagones, un challenge. <span style=" color:#000000;">&Agrave;</span> l&rsquo;heure &agrave; laquelle le monde du journalisme vit une r&eacute;elle fracture avec le monde r&eacute;el, il permet de renouer avec l&rsquo;enqu&ecirc;te, l&rsquo;investigation, le travail de terrain en toute ind&eacute;pendance.</em></p> <p> <em>Hexagones, un r&ecirc;ve. Celui de pouvoir exercer en toute libert&eacute;, sans pression, la recherche des v&eacute;rit&eacute;s, d&rsquo;aller crapahuter en toute innocence, et d&rsquo;aborder les quidams, les concitoyens, donner la parole &agrave; ceux qui ne l&rsquo;ont que trop peu.</em></p> <p> <em>Hexagones, un pari. Celui d&rsquo;un nouveau journalisme, une nouvelle forme, que la profession in&eacute;vitablement doit de toute urgence r&eacute;inventer.&quot;</em></p>
<p> <img alt="Pres_journalistes" src="https://kkbb-production.s3.amazonaws.com/uploads/project_image/image/91469/Pres_journalistes.jpg" /></p> <p> &nbsp;</p> <p> <strong>Jean-Marie Godard, 45 ans, Grand Reporter :</strong></p> <p> <strong>- journaliste depuis 1990,</strong></p> <p> <strong>- ancien chef du service Actualit&eacute; sociale d&#39;<em>Associated Press France</em> puis de<em> Sipa News</em>,</strong></p> <p> <strong>- en d&eacute;but de carri&egrave;re, a &eacute;galement &eacute;crit des articles en tant que pigiste pour<em> Lib&eacute;ration,</em> <em>Le Parisien</em>, ou encore <em>Politis</em>,</strong></p> <p> <strong>- a &eacute;galement travaill&eacute; quelques ann&eacute;es dans le secteur social, et a &eacute;t&eacute; r&eacute;dacteur en chef adjoint du magazine de l&#39;association <em>SOS Drogue International</em> de 1996 &agrave; 1998,</strong></p> <p> <strong>- en&nbsp; parall&egrave;le au journalisme, suit actuellement un cursus Droit social appliqu&eacute; &agrave; l&rsquo;entreprise au CNAM</strong>.</p> <p> &nbsp;</p> <p> <em>&laquo;&nbsp;J&rsquo;ai d&eacute;cid&eacute; de rejoindre Hexagones pour contribuer &agrave; l&rsquo;&eacute;mergence d&rsquo;un nouveau m&eacute;dia ind&eacute;pendant, dont l&rsquo;ambition est d&rsquo;offrir <strong>une information sociale et soci&eacute;tale de qualit&eacute;, centr&eacute;e sur la France, en proposant uniquement des enqu&ecirc;tes et des reportages de fond &agrave; l&rsquo;heure o&ugrave; la &laquo;&nbsp;rapidit&eacute;&nbsp;&raquo; tend &agrave; devenir une fin, m&ecirc;me plus un moyen.</strong> </em></p> <p> <em>Prendre internet comme support principal pour d&eacute;velopper ce m&eacute;dia m&rsquo;est apparu comme une &eacute;vidence, et comme le meilleur moyen d&rsquo;&ecirc;tre &agrave; l&rsquo;&eacute;coute des attentes des lectrices et lecteurs.&nbsp;&raquo;</em></p> <p> &nbsp;</p> <p> &nbsp;</p>
<p> <img alt="L_chatel" src="https://kkbb-production.s3.amazonaws.com/uploads/project_image/image/92532/L_chatel.jpg" /></p> <p> &nbsp;</p> <p> <span class="userContent"><strong>Martin Br&eacute;sis, Grand Reporter :</strong><br /> <strong>- journaliste ind&eacute;pendant, sp&eacute;cialiste des religions et des m&eacute;dias.<br /> - &eacute;crit pour les<em> Inrockuptibles</em>, <em>le Monde des Religions</em> et <em>les Lettres Fran&ccedil;aises</em>. Il a pub</strong><span class="text_exposed_show"><strong>li&eacute;<em> Civitas et les nouveaux fous de Dieu</em> (Temps Pr&eacute;sent, mars 2014), <em>Les Tartuffes du petit &eacute;cran</em> &ndash; <em>de Thierry Ardisson &agrave; Eric Zemmour</em>,<em> le bal des faux impertinents</em> (JC Gawsewitch, novembre 2012) et <em>M&eacute;dias : la faillite d&#39;un contre pouvoir</em> (avec Philippe Merlant - Fayard, octobre 2009).</strong><br /> <br /> <em><strong>&laquo; Parce qu&#39;avec Hexagones, nous voulons r&eacute;habiliter le reportage et l&#39;enqu&ecirc;te, le terrain et les faits</strong><br /> Parce qu&#39;avec Hexagones, nous nous mettons au service du r&eacute;el, m&ecirc;me complexe<br /> Parce qu&#39;avec Hexagones, nous voulons parler d&#39;un pays multiple, de ses fractures et de ses &eacute;lans<br /> Parce qu&#39;Hexagones est une aventure collective<br /> parce que le journalisme, en pleine mutation,<strong> a besoin d&#39;audace et d&#39;envie ! &raquo;</strong></em></span></span></p>
<p> <img alt="Thierry_leveque_p" src="https://kkbb-production.s3.amazonaws.com/uploads/project_image/image/91345/Thierry_Leveque_p.jpg" /></p> <p> &nbsp;</p> <p> <span class="userContent"><strong><u>Thierry L&eacute;v&ecirc;que, Grand Reporter</u><br /> - n&eacute; en 1964,<br /> - dipl&ocirc;m&eacute; du CUEJ, l&#39;&eacute;cole de journalisme de Strasbourg,<br /> - 20 ann&eacute;es &agrave; l&#39;agence de presse Reuters apr&egrave;s une exp&eacute;rience dans la presse r&eacute;gionale et &eacute;conomique.<br /> - sp&eacute;cialis&eacute; dans les questions </strong><span class="text_exposed_show"><strong>judiciaires.</strong><br /> <br /> <em>&quot;<strong>Le journalisme passera d&eacute;sormais par l&#39;internet et par les lecteurs</strong>, tant la connexion permanente entre tous et avec le monde ext&eacute;rieur est aujourd&#39;hui une r&eacute;alit&eacute; quotidienne.<strong> L&#39;exp&eacute;rience d&#39;Hexagones </strong>r&eacute;pond &agrave; un besoin d&#39;approfondissement de l&#39;actualit&eacute;, dont les citoyens prennent d&eacute;sormais connaissance gratuitement par une multitude de canaux, mais qui ne donne pas satisfaction. <strong>Comprendre mieux les enjeux, d&eacute;couvrir des lieux particuliers, entendre des personnes qualifi&eacute;es et peu connues sur des sujets de pr&eacute;occupation g&eacute;n&eacute;raux, donner &agrave; voir et &agrave; entendre, laisser leurs places aux territoires de la France, dialoguer avec le public pour mieux orienter le reportage et l&#39;investigation, c&#39;est l&#39;enjeu de ce nouveau journalisme </strong>qui est en train de na&icirc;tre. Mon domaine judiciaire en a besoin plus encore que tout autre, car c&#39;est une mati&egrave;re journalistique obscure, objet de fantasmes et de pol&eacute;miques, et pourtant toujours inconnue du public fran&ccedil;ais&quot;.</em></span></span></p>