Il faut sauver Les Parapluies de Cherbourg

<p> Il s'agit plutôt  de faire vivre ce film au 21ème siècle selon les nouvelles normes techniques de projection dans des salles équipées en numérique pour continuer le travail de la société familiale Ciné-Tamaris (Agnès et Rosalie Varda, Mathieu Demy) qui s'y emploie depuis des années en protégeant le film et en le faisant circuler.</p> <p>  </p> <p> <strong>Les Parapluies de Cherbourg</strong> a été tourné par Jacques Demy en 1963 sur  négatif 35mm, sauvegardé en "sélection trichrome".</p> <p> Le négatif image-et-son est en relativement bon état.</p> <p>  </p> <p> Mais il faut fabriquer des fichiers numériques DCP pour prendre le relais des bobines 35 mm.</p> <p>  </p> <p> <strong>Comment ne pas y voir aussi une occasion de redonner à ce film sa splendeur d'origine ?!</strong></p> <p>  </p> <p> <img alt="Para-1" height="470" src="https://kkbb-production.s3.amazonaws.com/uploads/project_image/image/11931/para-1.jpg" width="320"></p> <p> <em>Nino Castelnuovo et Catherine Deneuve sut le tournage du film.</em></p> <p> <em>© agnès varda </em></p> <p>  </p> <p> <strong>Nous avons une première échéance</strong><strong> qui approche à très grande vitesse : </strong></p> <p> Le film a remporté la Palme d'Or en 1964 et <strong>le Festival de Cannes </strong>s'associe à nous pour constituer une collection de ses "Palmes d'Or restaurées".</p> <p> Ils commenceront cette collection avec <strong>la projection des Parapluies de Cherbourg en version numérique et restaurée dans la section Cannes Classic en mai 2013</strong>.</p> <p>  </p> <p> <a href="http://www.festival-cannes.fr/fr/festival/CannesClassics.html" target="_blank">http://www.festival-cannes.fr/fr/festival/CannesClassics.html</a></p> <p>  </p> <p> <img alt="Jd___michel_legrand_palme_d_or" height="462" src="https://kkbb-production.s3.amazonaws.com/uploads/project_image/image/11932/JD___MICHEL_LEGRAND_Palme_d_Or.jpg" width="334"></p> <p> <em>Jacques Demy et Michel Legrand recevant la Palme d'Or en 1964 au Festival de Cannes.</em></p> <p> <em>© Huffschmidt/Sipa </em></p> <p>  </p> <p> Mais avant cette projection cannoise, nous devons d'abord scanner les trois négatifs de la sélection trichrome pour les rassembler en un master numérique.</p> <p>  </p> <p> Il faut le nettoyer, c'est un long travail, et étalonner les couleurs, plan par plan, séquence par séquence.</p> <p> Le son doit être remixé  et/ou mastérisé pour permettre d'enlever le vieillissement normal des bandes magnétiques ou du négatif optique.</p> <p>  </p> <p> Ce que nous faisons nous-même, la famille, c'est de suivre les travaux jour après jour, d'indiquer les choix artistiques de Jacques et de les respecter.</p> <p>  </p> <p> Mais ces importants travaux techniques coûtent très chers - autour de 115 000 € HT.</p> <p> Notre société familiale Ciné-Tamaris ne peut pas payer ces travaux techniques faits au laboratoire Digimage.</p> <p>  </p> <p> Nous avons besoin de vous, fans de cinéma et de Jacques Demy, amoureux de Catherine Deneuve et des Parapluies de Cherbourg pour nous permettre de faire aboutir ce projet en complétant la cagnotte.</p> <p>  </p> <p> Nous avons déjà des partenaires prestigieux qui couvrent une grande partie des frais : le Festival de Cannes, LVMH, la ville de Cherbourg et la Région Basse-Normandie. Mais le financement n'est pas complété.</p> <p>  </p> <p> <img alt="18-c.deneuve_anne_vernon__j.demy_les_parapluies_de_cherbourg_un_film_de_jacques_demy_photo_agne_s_varda" height="265" src="https://kkbb-production.s3.amazonaws.com/uploads/project_image/image/10866/18-C.DENEUVE_Anne_VERNON__J.DEMY_LES_PARAPLUIES_DE_CHERBOURG_un_film_de_Jacques_DEMY_Photo_Agne_s_VARDA.jpg" width="409"></p> <p> <em>Jacques Demy dirigeant Catherine Deneuve et Anne Vernon.</em></p> <p> <img alt="_02parapluies" height="312" src="https://kkbb-production.s3.amazonaws.com/uploads/project_image/image/10335/_02parapluies.jpg" width="415"></p> <p> <em>Catherine Deneuve</em></p> <p>  </p> <p> <strong>Chers amis kissbankers,</strong></p> <p>  </p> <p> Un mois après le lancement sur kisskissbankbank de la collecte pour la restauration des Parapluies de Cherbourg, nous voulions vous donner quelques nouveaux éléments :</p> <p>  </p> <p> 1 - Les travaux techniques de restauration image et son sont bien avancés. Le devis s'avère plus élévé, les travaux sur le son ont été plus chers que ce qui avait été estimé au départ. Nous avons dû retourner en auditorium de mixage car les 1/4 de pouce d'origine avaient subi des altérations trop importantes pour être juste traitées comme prévu. Nous avons eu la chance que Gérard Lamps, grand mixeur, vienne seconder les équipes du studio pour trouver des solutions : il y avait du souffle sur les bandes, les aigus devenaient métalliques et il a fallu respatialiser le son pour trouver un équilibre qui respecte les enregistrements originaux et corresponde aux normes actuelles. Une licence dolby sera nécessaire pour les projections en 35mm.</p> <p>  </p> <p> 2 - Grâce à vous tous et à votre élan de générosité, la collecte a déjà dépassé notre premier objectif de 25 000€. Vous nous avez surpris et vos messages nous ont beaucoup émus.</p> <p> Votre enthousiasme nous a permis de rallier au financement de cette restauration un nouveau partenaire et nous pouvons donc d'ores et déjà, avec vos contributions, commencer à faire les travaux de retour au 35mm pour la conservation et le tirage de copies 35mm prestige.</p> <p>  </p> <p> 3 - Votre soutien galvanise l'équipe de Ciné Tamaris !</p> <p> Vos contributions à venir seront entièrement investies dans la ressortie du film en salles que nous avons prévue pour le mois de juin 2013 avec quelques cinémas à Paris et notamment la projection spécialement dédiée aux kissbankers et les salles art et essai en province, qui depuis toujours projettent les films d'Agnès et de Jacques.</p> <p> Pour la ressortie de cette version restaurée sur support DCP, nous allons faire une nouvelle affiche, un petit film sur la restauration où nous parlerons de vous, un dossier de presse...</p> <p>  </p> <p> 4 - L'exposition Le Monde en<em>chanté </em>de Jacques Demy à la Cinémathèque française</p> <p> Le 10 Avril 2013, la Cinémathèque Française a inauguré l'une de ses grandes expositions sur le réalisateur Jacques Demy en montrant son oeuvre, son univers, ainsi qu'une rétrospective de tous ses films.</p> <p>  </p> <p> <img alt="16334" src="https://kkbb-production.s3.amazonaws.com/uploads/project_image/image/11975/16334.jpg"></p> <p>  </p> <p> <a href="http://www.cinematheque.fr/fr/expositions-cinema/exposition-jacques-demy/" target="_blank">http://www.cinematheque.fr/fr/expositions-cinema/exposition-jacques-demy/</a></p> <p>  </p> <p> Voici une photo prise par Rosalie à la boutique éphémère de l'exposition de la Cinémathèque Française, devinez ce que c'est ?!</p> <p> Un plafond de parapluies aux couleurs du film, fabriqué tout spécialement par notre ami Jean-Pierre Yvon, fabricant du <em>Véritable Cherbourg :</em></p> <p>  </p> <p> <img alt="Plafond_boutique_parapluies" src="https://kkbb-production.s3.amazonaws.com/uploads/project_image/image/18244/Plafond_boutique_Parapluies.JPG"></p> <p>  </p> <p> Les projections des Parapluies de Cherbourg à la Cinémathèque Française pourront commencer après le Festival de Cannes, à partir du mois de juin, avec une séance de prestige le 3 juin.</p> <p>  </p> <p> Le film ressortira ensuite dans les salles de cinéma, du monde entier, et notamment en France en 2013.</p> <p>  </p> <p> Voir des infos sur <a href="http://" target="_blank">http://www.cine-tamaris.com</a></p> <p>  </p> <p> <img alt="_b1parapluies" src="https://kkbb-production.s3.amazonaws.com/uploads/project_image/image/10864/_B1parapluies.jpg"></p> <p> <em>Nino Castelnuovo et Catherine Deneuve</em></p> <p>  </p> <p> <strong>Fiche d'identité des Parapluies de Cherbourg :</strong></p> <p>  </p> <p> <strong>Synopsis :</strong></p> <p> Geneviève Emery, dont la mère tient un commerce de parapluies, aime Guy Foucher.</p> <p> Madame Emery ne voit pas d'un bon œil cette idylle avec un jeune garagiste.</p> <p> Guy est appelé à l'armée, pour la guerre d'Algérie et Geneviève se donne à lui avant son départ...</p> <p> Elle est enceinte.</p> <p> Guy donne peu de nouvelles.</p> <p> Poussée par sa mère, Geneviève accepte d'épouser Roland Cassard, un riche diamantaire.</p> <p> Quelques années après, un soir de Noël, il neige et...</p> <p>  </p> <p> Une production MAG BODARD, distribué par CINÉ-TAMARIS</p> <p>  </p> <p> écrit et réalisé par JACQUES DEMY</p> <p>  </p> <p> <img alt="Les_parapluies_j.demy_j.rabier_photo_dr___cine__tamaris" height="290" src="https://kkbb-production.s3.amazonaws.com/uploads/project_image/image/10337/LES_PARAPLUIES_J.DEMY_J.RABIER_Photo_DR___cine__tamaris.jpg" width="394"></p> <p> <em>Jacques Demy et Jean Rabier sur le tournage des Parapluies de Cherbourg.</em></p> <p>  </p> <p> Fiction de <strong>91 minutes</strong> en couleur, filmée en 1963 – 35 mm – panoramique – visa n° 28.015</p> <p>  </p> <p> Images : Jean RABIER</p> <p> (sa biographie ici : <a href="http://fr.wikipedia.org/wiki/Jean_Rabier" target="_blank">http://fr.wikipedia.org/wiki/Jean_Rabier</a>)</p> <p> Décors : Bernard EVEIN</p> <p> (sa biographie ici : <a href="http://fr.wikipedia.org/wiki/Bernard_Evein" target="_blank">http://fr.wikipedia.org/wiki/Bernard_Evein</a>)</p> <p> Costumes : Jacqueline MOREAU</p> <p> Musique : <strong>Michel LEGRAND</strong></p> <p> (sa biographie ici : <a href="http://fr.wikipedia.org/wiki/Michel_Legrand" target="_blank">http://fr.wikipedia.org/wiki/Michel_Legrand</a>)</p> <p>  </p> <p> <img alt="Demy-legrand-photo_archives_universal_envoyee_par_slerouge28-11-2011" height="370" src="https://kkbb-production.s3.amazonaws.com/uploads/project_image/image/10862/Demy-Legrand-photo_archives_Universal_envoyee_par_SLerouge28-11-2011.jpg" width="373"></p> <p> <em>Jacques Demy et MIchel Legrand à Cherbourg, pendant le tournage.</em></p> <p>  </p> <p> Montage : Anne-Marie COTRET</p> <p>  </p> <p> avec : Catherine DENEUVE (Geneviève EMERY), Nino CASTELNUOVO (Guy FOUCHER)</p> <p> Anne VERNON (Madame EMERY), Marc MICHEL (Roland CASSARD).</p> <p>  </p> <p> <img alt="Parapluies008" src="https://kkbb-production.s3.amazonaws.com/uploads/project_image/image/10336/parapluies008.jpg"></p> <p> <em>Nino castelnuovo, José Bartel et Jacques Demy, lors de l'enregistrement en studio de la musique des Parapluies de Cherbourg, été 1963.</em></p> <p> <em>© agnès varda</em></p> <p>  </p> <p> <strong>Jacques Demy disait : <em>"Les Parapluies c'est un film contre la guerre, contre l'absence,</em></strong></p> <p> <em><strong>contre tout ce qu'on déteste et qui brise un bonheur." </strong></em></p> <p>  </p> <p> <strong>Quelques festivals et prix :</strong></p> <p> 1964 : Palme d'or du Festival de Cannes - Prix Louis Delluc</p> <p> 1988 : Festival Musique et Cinéma à Douarnenez</p> <p> 1991 : Festival du Film Européen à La Baule - Entrevues, Festival du Film de Belfort</p> <p>  </p> <p> <strong>Quelques extraits de presse :</strong></p> <p> « Un film qui fera parler et même chanter. »  <em>(Philippe LABRO, Le Journal du Dimanche, 1964)</em></p> <p>  </p> <p> « Ce film en-chanté est un film enchanteur à l'enchantement duquel il faut se laisser prendre. »</p> <p> <em>(J. DE BARONCELLI, Le Monde, Fév. 1964)</em></p> <p>  </p> <p> « Film enchanteur ou film enchanté, comme ces définitions paraissent étriquées devant la nouveauté, la richesse et l'insolite beauté des PARAPLUIES DE CHERBOURG. »</p> <p> <em>(Henry CHAPIER, Combat, 1964)</em></p> <p>  </p> <p> « Ce naturel, cette justesse de ton qu'on admire à juste titre chez lui n'est que le regard attentif que porte un mutant sur un monde qui l'intrigue. »  <em>(S. DANEY, Libération, 1981)</em></p> <p>  </p> <p> « L'histoire est tendre, déchirante, un peu cruelle, mais au delà de l'histoire, on sent une grâce, une harmonie. Ce film coule, coule comme la vie. »  (<em>C.-M. TREMOIS, Télérama, Nov. 1992)</em></p> <p>  </p> <p> « Le chef-d’œuvre de Demy... »  <em>(A. A., L'Evénement du Jeudi, Nov. 1992)</em></p> <p>  </p> <p> « Une modernité indémodable... » <em>(B. CHERNAUD, Libération, Nov. 1992)</em></p> <p>  </p> <p> <img alt="Capture_d_e_cran_2013-02-26_a__16.04.50" height="328" src="https://kkbb-production.s3.amazonaws.com/uploads/project_image/image/11983/Capture_d_e_cran_2013-02-26_a__16.04.50.png" width="327"></p> <p> <em>Devant le garage</em></p> <p> <img alt="Les_parapluies_impasse065" height="327" src="https://kkbb-production.s3.amazonaws.com/uploads/project_image/image/10872/LES_PARAPLUIES_impasse065.jpg" width="327"></p> <p>  </p> <p> <img alt="Les_parapluies074photo_le_o_weisse___cine__tamaris" height="336" src="https://kkbb-production.s3.amazonaws.com/uploads/project_image/image/10867/LES_PARAPLUIES074Photo_Le_o_Weisse___cine__tamaris.jpg" width="323"></p> <p> <em>À la bijouterie</em></p> <p> <img alt="1parapluies" height="339" src="https://kkbb-production.s3.amazonaws.com/uploads/project_image/image/10870/1parapluies.jpg" width="322"></p> <p>  </p> <p> <img alt="Les_parapluies_cafe__gare062" height="325" src="https://kkbb-production.s3.amazonaws.com/uploads/project_image/image/10865/LES_PARAPLUIES_cafe__gare062.jpg" width="323"></p> <p> <em>Le départ</em></p> <p> <img alt="Capture_d_e_cran_2013-02-26_a__16.19.32" height="335" src="https://kkbb-production.s3.amazonaws.com/uploads/project_image/image/11994/Capture_d_e_cran_2013-02-26_a__16.19.32.png" width="322"></p> <p>  </p> <p> <img alt="3paralpuies" height="333" src="https://kkbb-production.s3.amazonaws.com/uploads/project_image/image/10871/3paralpuies.jpg" width="325"></p> <p>  </p> <p> <img alt="Les_parapluies_photo_le_o_weisse___cine__tamaris" height="208" src="https://kkbb-production.s3.amazonaws.com/uploads/project_image/image/10869/LES_PARAPLUIES_Photo_Le_o_Weisse___cine__tamaris.jpg" width="328"></p> <p>  </p> <p> <img alt="Les_parapluies_leo_weisse___1993_cine-tamaris" height="326" src="https://kkbb-production.s3.amazonaws.com/uploads/project_image/image/10861/LES_PARAPLUIES_Leo_Weisse___1993_cine-tamaris.jpg" width="325"></p> <p>  </p> <p> <img alt="Capture_d_e_cran_2013-02-26_a__16.21.08" height="301" src="https://kkbb-production.s3.amazonaws.com/uploads/project_image/image/11995/Capture_d_e_cran_2013-02-26_a__16.21.08.png" width="324"></p> <p> <em>La station-service</em></p> <p> <img alt="Les_parapluies071photo_le_o_weisse___cine__tamaris" height="196" src="https://kkbb-production.s3.amazonaws.com/uploads/project_image/image/10868/LES_PARAPLUIES071Photo_Le_o_Weisse___cine__tamaris.jpg" width="326"></p> <p> <em>Catherine Deneuve et Nino Castelnuovo</em></p> <p>  </p> <p> <strong>JACQUES DEMY - Biographie : </strong></p> <p>  </p> <p> Né le 5 juin 1931 à Ponchâteau (Loire Atlantique), Jacques Demy a passé son enfance à Nantes dans le garage de son père. Bombardement de Nantes en 1944.</p> <p> Collège technique et essais de films d’animation dès 14 ans.</p> <p>  </p> <p> À Paris, École de Vaugirard (réalisation et prises de vues). Après avoir assisté Paul Grimault pour des films publicitaires et Georges Rouquier pour deux films, Jacques réalise son premier court métrage à 24 ans “Le Sabotier du Val de Loire“ (1955).</p> <p>  </p> <p> Suivront des longs métrages qu’il a écrits et réalisés.</p> <p>  </p> <p> <img alt="Parapluies-photo001" height="444" src="https://kkbb-production.s3.amazonaws.com/uploads/project_image/image/10873/parapluies-photo001.jpg" width="325"></p> <p>  </p> <p> Certains sont restés des fleurons de la dite “Nouvelle Vague“ :</p> <p> <strong>“Lola“</strong> (1960), qui a marqué le début de sa collaboration avec Michel Legrand,</p> <p> <img alt="15_anouk_aime_e_dans_lola_un_film_de_j.demy_photo_agne_s_varda" height="85" src="https://kkbb-production.s3.amazonaws.com/uploads/project_image/image/12142/15_Anouk_Aime_e_dans_LOLA_un_film_de_J.DEMY_Photo_Agne_s_VARDA.jpg" width="125"></p> <p> <em>Anouk Aimée</em></p> <p>  </p> <p> <strong>“La Baie des Anges“</strong> (1962),</p> <p> <img alt="Baie_2__c__av.jpg_3" height="85" src="https://kkbb-production.s3.amazonaws.com/uploads/project_image/image/12143/BAIE_2__c__AV.jpg_3.jpg" width="127"></p> <p> <em>Jeanne Moreau et Jacques Demy</em></p> <p>  </p> <p> <strong>“Les Parapluies de Cherbourg“ </strong>(1963)</p> <p> (Palme d’Or au Festival de Cannes, prix Louis Delluc, nomination aux Oscars),</p> <p>  </p> <p> <strong>“Les Demoiselles de Rochefort“</strong>(1966) et “Peau d’Âne“ (1970).</p> <p> <img alt="Demoiselles" height="89" src="https://kkbb-production.s3.amazonaws.com/uploads/project_image/image/12144/demoiselles.jpg" width="128"></p> <p> <em>Les jumelles Françoise Dorléac et Catherine Deneuve</em></p> <p>  </p> <p> Jacques a réalisé des films en anglais “Model Shop“ (1968),</p> <p>  </p> <p> “The Pied Piper“ (1971) et “Lady Oscar“ (1978).</p> <p>  </p> <p> Parmi ses autres films ; “Une Chambre en ville“ (1982), un film entièrement chanté comme “les Parapluies de Cherbourg“, mais cette fois le compositeur est Michel Colombier.</p> <p> Le dernier film de Demy, tourné en 1988, est un musical (le premier d’Yves Montand) : “Trois places pour le 26“(1988). Musique de Michel Legrand.</p> <p>  </p> <p> On y entend :</p> <p>             <strong><em>« Ciné qui danse, Ciné qui chante,</em></strong></p> <p> <strong><em>            Cinéma, ta bonne humeur m’enchante,</em></strong></p> <p> <strong><em>            Ciné rieur  Ciné bonheur, </em></strong></p> <p> <strong><em>            Ciné cynique  Ciné moqueur,</em></strong></p> <p> <strong><em>            Ciné violent pour bagarreur,</em></strong></p> <p> <strong><em>            Ce ciné-là m’est bien égal,</em></strong></p> <p> <strong><em>            Moi c’ que je préfère c’est le musical. »</em></strong></p> <p>  </p> <p> Jacques Demy a rencontré Agnès Varda en 1958. Ils ont élevé Rosalie et Mathieu.</p> <p> Rosalie, créatrice de costumes, a travaillé avec son père sur quatre de ses films.</p> <p> Mathieu, né en 1972, est comédien et réalisateur de films. Americano sorti en 2011 est son premier long-métrage.</p> <p> Jacques Demy est mort le 27 octobre 1990. La place du marché face à la Mairie du XIVème arrondissement a été nommée Place Jacques Demy.</p> <p> La plupart de ses films ont été restaurés en 35mm par Ciné-Tamaris sous les soins attentifs d’Agnès et des deux enfants. On repart à zéro pour que ces films soient tous numérisés pour la rétrospective qui commence en avril 2013 à la Cinémathèque Française.</p> <p>  </p> <p> <strong>La musique de Michel Legrand dans les Parapluies de Cherbourg.</strong></p> <p> <em><strong>D'après un entretien entre Stéphane Lerouge et Michel Legrand.</strong></em></p> <p>  </p> <p> Il devient selon l'expression du musicien « le frère de création» du réalisateur.</p> <p> Tout en participant à la bande son de LA BAIE DES ANGES et LA LUXURE, Legrand travaille, en étroite collaboration avec Demy, au projet des  LES PARAPLUIES DE CHERBOURG. Dans la première moitié de 1962, l'inspiration ne vient pas, et Demy doute de la viabilité du projet.</p> <p> C'est en novembre de cette année que le déclic se produit. Dans la résidence du réalisateur à Noirmoutier, Legrand joue ses compositions au piano et Demy chante. Le premier air qu'ils définissent ainsi est celui que chante Madame Emery à la bijouterie : « Nous sommes dans une situation difficile….. ».</p> <p>  </p> <p> Le travail en collaboration durera huit mois, Demy reformule les paroles en fonction des mélodies, évalue le temps de déplacement des acteurs, Legrand modifie une mesure : la symbiose est parfaite. Avec l'aide de la sœur du musicien, Christiane, ils enregistrent une première version piano/voix sur cassette audio, destinée aux producteurs.</p> <p>  </p> <p> Même si la production du film est assurée, il leur faut trouver parallèlement un éditeur de musique qui assure la prise en charge de la bande musicale, ce qui représentait entre vingt-cinq et trente millions d'anciens francs. Legrand embauche des musiciens et commence l'enregistrement sans certitude qu'il pourra les payer. C'est avec l'aide de Francis Lemarque, ami du compositeur, et de Mag Bodard qu ‘ils pourront co-produire la bande musicale.</p> <p>  </p> <p> On compte dix-neuf thèmes, dont six reviennent au moins trois fois. Ces motifs sont associés à des personnages ou des situations.</p> <p>  </p> <p> Le premier air composé par Michel Legrand est celui de Mme Emery, qu'elle chante à la bijouterie, lors du repas avec Roland et enfin quand elle annonce à celui-ci que Geneviève accepte sa demande en mariage.</p> <p> Roland a son propre thème, déjà entendu dans Lola que l'on entend à la bijouterie, lors du même repas et quand il s'engage à élever l'enfant de Geneviève.</p> <p> Le thème d'Élise est lui aussi repris trois fois, notamment lors du récit de l'attentat qui a blessé son neveu.</p> <p> Il n'y a pas de thème propre à Guy ou Geneviève, pris individuellement.</p> <p> Deux motifs leur sont associés, quand ils sont ensemble. La musique souligne ainsi la structure dramatique du film : <em>« Ils n'existent qu'ensemble et l'un par l'autre ; la musique dit leur unité essentielle, leur aspiration à la fusion »</em>.</p> <p> Le premier de ces deux thèmes est celui du bonheur, repris dans la première partie, de plus en plus diffus dans la seconde et qui, dans la dernière, accompagne le triste retour de Guy devant le magasin transformé. L'autre est celui de la séparation, qui revient onze fois, et conclut le film quand Geneviève repart et que Guy joue avec son fils.</p> <p>  </p> <p> <strong>Opéra et cinéma</strong></p> <p>  </p> <p> Demy a confié vouloir faire un <em>« opéra populaire »</em>. Il précise ses intentions dans le dossier de presse :</p> <p> <em>« Une manière d'opéra, en somme, où tous les mots seraient audibles, donc sans jamais forcer le lyrisme des voix [...], un peu comme si l'opéra avait suivi l'évolution du jazz »</em>.</p> <p>  </p> <p> La conversation inaugurale, dans le vestiaire du garage, témoigne avec humour de la difficulté du projet :</p> <p>  </p> <p> constituer un opéra populaire. Un des employés répète qu'il préfère le cinéma à l'opéra. Son collègue souligne même : « Tu l'as déjà dit ». La préférence martelée pour le cinéma contre l'opéra sonne comme une« profession de foi ». La musique doit s'adapter à la parole, sans notes extrêmes, sans vocalise, sans modifier outre mesure le débit.</p> <p> Cela n'empêche pas Demy de rendre hommage à l'opéra. Geneviève et Guy assistent à une représentation de <em>Carmen</em>. Demy n'oublie pas les séances au théâtre Graslin, à Nantes où, un dimanche sur deux, il assistait avec ses parents à des représentations d'opérette et en a conservé le souvenir de spectacles réellement populaires.</p> <p>  </p> <p> <iframe allowfullscreen="" frameborder="0" height="304" src="http://www.youtube.com/embed/A1TkaffCCUM?wmode=opaque&amp;feature=oembed" width="540"></iframe></p> <p>  </p> <p> <strong>Extrait des dialogues du film:</strong></p> <p>  </p> <p> GENEVIEVE :                  </p> <p> Si maman ne dort pas, oh là, qu’est ce que je vais entendre…</p> <p> Je devrais me maquiller, tu ne trouves pas ?</p> <p>  </p> <p> GUY :                               </p> <p> Non, tu es très jolie comme ça.</p> <p>  </p> <p> GENEVIEVE :                    </p> <p> Un peu ici.</p> <p>  </p> <p> GUY :                                </p> <p> Où ça ?</p> <p>  </p> <p> GENEVIEVE :                </p> <p> Là.</p> <p> Nous vendrons des parapluies.</p> <p> Et puis non, pas de parapluies.</p> <p> Nous vendrons le magasin.</p> <p>  </p> <p> GUY :                              </p> <p> Nous achèterons une station-service. </p> <p>  </p> <p> GENEVIEVE  :                  </p> <p> Pourquoi ? Quelle idée !</p> <p>  </p> <p> GUY :                                  </p> <p> Toute blanche, avec un bureau, tu verras.    </p> <p>  </p> <p> GENEVIEVE                  </p> <p> Tu sentiras l’essence toute la journée.</p> <p> Quel bonheur…</p> <p>  </p> <p> GUY :                              </p> <p> Nous serons très heureux.</p> <p>  </p> <p> GENEVIEVE :                    </p> <p> Et nous resterons amoureux.</p> <p> Mon amour… mon amour.</p> <p>  </p> <p> GUY :                              </p> <p> Tu n’as rien dit à ta mère ?</p> <p>  </p> <p> GENEVIEVE                  </p> <p> Il ne faut pas que tu te fâches.</p> <p> Mais je sais ce qu’elle me répondra.</p> <p>  </p> <p> GUY :                                  </p> <p> Quoi ?</p> <p>  </p> <p> GENEVIEVE  :                  </p> <p> Ma petite fille, tu es folle. Est-ce qu’on pense au mariage à ton âge ?</p> <p>  </p> <p>  </p> <p> Pour vous familiariser avec l'univers de Jacques Demy, voici la <strong>bande annonce de l'intégrale Jacques Demy</strong> en DVD, que nous avons co-édité avec Arte en 2008 :</p> <p>  </p> <p> <iframe allowfullscreen="" frameborder="0" height="304" src="http://www.youtube.com/embed/vLjSUiCBO30?wmode=opaque&amp;feature=oembed" width="540"></iframe></p> <p>  </p> <p> <strong>Ciné-Tamaris</strong></p> <p>  </p> <p> En  2012, nous avons ressorti <strong>LOLA</strong> en version restaurée avec Sophie Dulac Distribution totalisant plus de 27 000 entrées France.</p> <p>  </p> <p> Vous pouvez voir les films de Jacques Demy sur la plateforme VOD d'Arte.</p> <p>  </p> <p> Nous avions alors produit un <strong>petit sujet sur la restauration qui en explique les enjeux</strong>  :</p> <p>  </p> <p> <iframe allowfullscreen="" frameborder="0" height="304" src="http://www.youtube.com/embed/yX4v_DlmUVc?wmode=opaque&amp;feature=oembed" width="540"></iframe></p> <p>  </p> <p> <em>Crédits (sauf mention contraire) :</em></p> <p>  </p> <p> <em>Photographie Leo Weisse © 1993 ciné-tamaris</em></p>