<p>
</p>
<p>
<strong>Frédéric Bosquet </strong>est venu nous parler de cette monnaie citoyenne mise en place à Toulouse, en partenariat avec la Municipalité et deux banques (Crédit Municipal et Crédit coopératif). En échange d’une certaine somme déposée dans ces banques, des billets Sol ont été émis. L’argent déposé sert à prêter pour du développement durable, économique et solidaire ainsi que pour du micro crédit à taux zéro pour des personnes en situation de précarité.</p>
<p>
Chaque particulier peut venir échanger des Euros contre des Sol (pour 100€, on a 105€ - 5€ qui correspondent aux intérêts). Chaque billet a une certaine durée de vie, ce qui fait qu’on ne peut pas thésauriser, il doit être mis en circulation.</p>
<p>
Les entreprises, pour participer à l’aventure doivent s’engager sur plusieurs critères concernant l’humain, la nature, l’épargne, les conditions salariales, etc.</p>
<p>
Pour l’instant il y a 8 000 adhérents et 100 prestataires de produits de base. Il existe une cinquantaine de monnaies citoyennes en France qui sont autant d’expériences alternatives à notre système. </p>
Les bâtisseurs
Prenez part au projet national de la Cie NAJE "Les bâtisseurs", un spectacle de théâtre-forum par et pour les citoyens !
Successful
140
Contributions
05/27/2013
End date
€10,055
Out of €10,000
101 %
The publications
<p>
</p>
<table border="0" cellpadding="0" cellspacing="0">
<tbody>
<tr>
<td style="width:720px;">
<p>
<strong>Suzanne « J'ai rencontré la Compagnie du Théâtre de l'Opprimé NAJE il y a 10 ans. J'ai assisté tous les ans aux spectacles de théâtre forum sur un thème d'actualité avec des gens de tous les horizons venus de toute la France. </strong></p>
<p>
<strong>Cela m'a toujours semblé magique. </strong></p>
<p>
<strong>A tel point que, l'année dernière, j'ai participé toute l'année au travail sur la casse des services publics et j'ai joué dans le spectacle ! C'est un travail de longue haleine qui réunit pendant 15 week-ends répartis sur toute l'année 40 comédiens amateurs, citoyens de toute la France, femmes, hommes, jeunes, vieux, de toutes les classes sociales et tous les comédiens de la Cie NAJE. </strong></p>
<p>
</p>
<p>
<strong>C'est une expérience extraordinaire. Il y a une part d'éducation populaire : on apprend beaucoup à auditionner les témoins et les savants. </strong></p>
<p>
<strong>Il y a une part de théâtre : on met en scène ce qui nous a été raconté et on joue le spectacle construit à partir des scènes les plus frappantes, j'ai enfin compris ce qu'était le métier de comédien !</strong></p>
<p>
<strong>Et il y a surtout une certitude que la vraie démocratie est possible : on la vit, à 50 personnes ou plus ; on s'écoute mais on décide aussi et on produit ensemble, ce qu'on a voulu. »</strong></p>
</td>
</tr>
</tbody>
</table>
<p>
</p>
<p>
</p>
<p>
<strong>Pauline </strong>: « J'ai mis un pied dans la Cie NAJE en 2009 grâce à un de ses "projets nationaux". A l'époque, c'était sur les sans-papiers et notre position de citoyen vis-à-vis de la politique répressive gouvernementale... J'y ai tellement appris. A tous les niveaux : en théâtre, en relations humaines, en politique, en outils de luttes (grâce au théâtre-forum)... On apprend sur le fond. Mais on apprend aussi sur la forme (à 40 sur 15 week-ends, dieu sait que c'est pas gagné !) Les tensions vont et viennent, les humeurs, les caractères, les angoisses de chacun(e) sont mises à jour...</p>
<p>
<strong>Il faut apprendre à faire avec, à comprendre chacun(e) </strong>parce que le spectacle entier dépend de chacun(e) de nous. Comme des petits colibris, on fait notre part. A 40 pour un spectacle d'une heure (+ 1H30 de théâtre-forum), ça fait 1 mn de texte chacun environ, faut pas avoir d'ego de ce côté-là ! On a peu de texte, mais on est là. Et elle est là, la force de ce projet : ON EST LA. Plus le spectacle arrive, plus le groupe se soude en fonction du stress qui monte, plus le groupe se soude sur le sujet porté. A 40 on représente la population.</p>
<p>
<strong>Autour de moi, j'ai 39 personnes qui ont raconté leur histoire vis-à-vis de ce sujet,</strong> 40 personnes dont une partie est encore sans-papiers, et une autre milite pour leur régularisation, une autre est mal-logée, d'autres sont au RSA, d'autres sans aide du tout, beaucoup sont seul(e)s, et beaucoup (sur)vivent grâce à l'énergie de Naje... Ces projets font de Naje ce qu'elle est : une Compagnie de théâtre qui se bat au quotidien pour que les gens ne perdent pas espoir. A l'époque je suis une instit' en disponibilité qui a largué l'éducation nationale pour se mettre à l'éducation populaire. J'y suis. A partir de là je n'en sortirai plus. <br />
<strong>On travaille, donc. Mais aussi on rit beaucoup.</strong> On pleure beaucoup aussi. Et pendant ces 15 week-ends, au moins, grâce à Naje, on n'est pas seul(e) et on croit à la lutte collective."</p>