Rahma et Abraham
<blockquote><img alt="" src="https://d3v4jsc54141g1.cloudfront.net/uploads/project_image/image/731457/c040fd8c-94e3-4fd8-8d88-49c41da0d454.png" width="100%" /><img alt="" src="https://d3v4jsc54141g1.cloudfront.net/uploads/project_image/image/731458/05b162eb-2e9a-42b5-96bc-90dc4d18a778.png" width="100%" /></blockquote>
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<h2><strong>Le projet du film en bref :</strong></h2>
<p>En 2015, vous aviez été plus de <strong>870 000 téléspectateurs</strong>, sur France 2, à découvrir l'histoire de <strong>Rahma</strong>, et ses amies, Zineb, Yamina, Habiba, dans le documentaire <strong>inédit </strong> <a href="https://www.telerama.fr/ecrans/nos-meres-nos-daronnes-et-on-nous-appelait-beurettes-de-bouchera-azzouz-a-voir-en-exclusivite-sur-6805646.php" target="_blank">« Nos Mères Nos Daronnes »</a> (un film écrit par <strong>Bouchera Azzouz</strong>, réalisation <strong>Bouchera Azzouz</strong> et <strong>Marion Stalens</strong>). <strong>Pour la première fois, </strong>un film racontait nos mères, nos daronnes, comme on ne les avait jamais vues, jamais entendues, des jeunes femmes immigrées en lutte, dans la société des années 70, comme toutes les femmes de France. </p>
<p><img alt="" src="https://d3v4jsc54141g1.cloudfront.net/uploads/project_image/image/727832/a852ae67-8045-467b-b575-092390c59d10.png" width="100%" /></p>
<p>Dans ce nouveau film très ambitieux, intitulé, « Rahma et Abraham », Bouchera Azzouz vous invite à <strong>prolonger l’aventure, </strong>en allant <strong>explorer l’histoire "primordiale", celle </strong><strong>de sa mère Rahma, </strong>parce que<strong> </strong>l’émancipation est un chemin sinueux qui commence loin, très loin, dès l’enfance. « Nos mères, Nos daronnes », ne sont pas nées avec l’immigration. Elles ont une vie, une histoire qui leur est propre et qui commence de l’autre côté de la Méditerranée. Cette histoire il faut la raconter !</p>
<p><img alt="" src="https://d3v4jsc54141g1.cloudfront.net/uploads/project_image/image/727093/5d9efe97-df96-47d0-9598-9d8e68dac80d.png" width="100%" /></p>
<p>Pour Rahma tout commence au Nord-Est du Maroc, dans un village rural, au bord du majestueux fleuve Moulouya. Dans les années 50, c’est une petite fille de 7 ans qui vit sous protectorat français. Parce que c’est une fille, elle n’ira jamais à l’école, une profonde injustice qui va forger le caractère trempé de cette petite fille « dé-rangée » par cette condition que lui impose son sexe, et dont elle essaiera d’échapper sa vie durant. Faute de mieux, elle apprend la couture dès l’âge de 7 ans, décidée à gagner, très jeune, une indépendance financière. C’est là que commence son aventure, son chemin d’émancipation...</p>
<p><img alt="" src="https://d3v4jsc54141g1.cloudfront.net/uploads/project_image/image/727814/8234f560-52bd-4368-afee-3f9d71b4af03.jpg" width="100%" /></p>
<p>A <strong>17 ans,</strong> c’est une <strong>adolescente révoltée</strong>, en quête d’émancipation et <strong>d’indépendance financière</strong>. Pour trouver du travail, elle brave le qu’en-dira-t-on. Elle quitte sa campagne pour une maisonnette dans la ville de Berkane, <strong>chose impensable à l’époque</strong>, pour une jeune célibataire.</p>
<p>C’est là qu’elle noue une <strong>solide amitié avec Abraham</strong>, un commerçant de prêt à porter, <strong>juif marocain</strong>, qui va jouer un rôle décisif dans sa vie. Au travers de ces deux destins croisés, c’est la Grande Histoire qui se dessine, celle d’une <strong>famille juive, </strong>fuyant<strong> l</strong><strong>’Espagne</strong> en 1933, et trouvant refuge à Berkane, et celle d’une<strong> jeune femme, pleine de rêves</strong> qui finira par prendre <strong>en main son destin</strong>, en même temps que le Maroc se libère du protectorat. Une épopée incroyable, la mise en lumière d’une histoire riche en humanité, en rencontres. L’occasion de revivre l’histoire oubliée d’hommes et de femmes qui ont fait la vie de Rahma, à une époque où culture et religion cohabitaient ensemble. </p>
<p><img alt="" src="https://d3v4jsc54141g1.cloudfront.net/uploads/project_image/image/727089/625e3202-ccbe-4023-abb0-23a72c0046d4.png" width="100%" /></p>
<p>En 1965, ma mère, Rahma quitte le Maroc, pour rejoindre mon père, parti travailler en France.<strong> Elle entame alors, un voyage éprouvant, avec ses deux enfants en bas âge, dans une fourgonnette, à même le sol. Abraham lui donne 700 dirhams et quelques vêtements chauds pour ses enfants, terriblement peiné, de voir sa petite protégée partir sur le chemin de l’exil, dont il connait les affres.</strong> <strong>Six ans plus tard, </strong>en 1971 quand elle revient au pays, Abraham a quitté le Maroc avec sa famille. Elle ne le reverra plus jamais . <strong>Cette histoire, ma mère nous la raconte depuis notre plus tendre enfance</strong>. <strong> Comment oublier un homme qui a autant compté ! </strong></p>
<p>Après des années de recherche, j’ai fini par retrouver la trace de la famille d’Abraham! Un hasard heureux, a voulu que je rencontre son fils, Maurice, en janvier dernier! Son papa, Abraham est décédé depuis des années, mais il laisse derrière lui des archives personnelles et quatre enfants pour nous raconter son histoire. </p>
<p><strong>L’aventure </strong>peut enfin commencer ! </p>
<h2><strong>Pourquoi ce projet de film a-t-il besoin de vous ? Parce que sans vous ce film ne peut pas exister!</strong></h2>
<p>C’est à mon public que je dois tout ! C’est à vous que je dois tout ! Sans le succès énorme de « Nos Mères Nos Daronnes », 870 000 téléspectateurs.trices, en première diffusion le 21 Avril 2015, je n’aurai probablement jamais pu réaliser le second opus « on nous appelait Beurettes » ou encore « Meufs de (LA) Cité », dernier volet de ma trilogie. A chaque fois, vous avez été au rendez-vous et si nombreux à m’écrire via les réseaux sociaux, pour me dire à quel point ce film vous avait touché. </p>
<p>J’ai passé des nuits entières à répondre à chacun.e d’entre vous ! Encore une fois je vous dis MERCI !</p>
<p>C’est vous qui me donnez le courage, de continuer sans relâche, à exhumer les histoires au "féminin pluriel" qui manquent cruellement à notre récit national, pour rendre compte des réalités multiples de l’immigration et des quartiers populaires. .</p>
<p>Plus encore je suis convaincue d’une chose: « Pour que les femmes comptent il faut qu’on les raconte! » </p>
<p>Jusque là, j’ai travaillé pour France Télévision, et je suis très fière que mes films aient été soutenus et diffusés sur le service public, parce que ce sont des films au service de l’intérêt général et de notre mémoire collective. </p>
<p>Mais pour <strong>ce film des « origines » je veux tenter une nouvelle expérience. </strong><strong>Je veux travailler avec et pour vous, parce que ce film c’est notre film, c’est notre histoire universelle, notre mémoire collective. </strong></p>
<p><strong>Je veux que vous, mon public, soyez au coeur de la création de cette oeuvre. </strong></p>
<p><strong>Aujourd’hui, je veux que le décideur ce soit vous ! Je veux vous donner la place privilégiée qui vous revient, à mes côtés, pour faire en sorte que ce film existe, le film le plus important pour moi, celui qui me tient le plus à coeur. </strong></p>
<p><strong>Ensemble nous avons le pouvoir de faire un film inédit, un film sensible et beau. Mais surtout un film utile dans un contexte tendu, où les haines, les instrumentalisations de l’histoire et le rejet compromettent notre cohésion. Laissons pour une fois ceux qui ont vécu la colonisation, nous raconter une autre face de l’histoire, celle qui doit nous aider à dépasser le ressentiment, et écrire ensemble les pages de notre avenir commun. </strong></p>
<p>Les process de décision classique pour produire un film sont très longs et pour ce film de mémoire, le temps est compté. Il reste encore quelques témoins de cette histoire, des témoins rares et précieux dont il faut recueillir le récit, au plus vite, dès cet été, avec votre aide. Si chacun de vous relaie cette campagne, alors nous serons des milliers, unis et solidaires pour amener ce projet à son terme. </p>
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<h2>Ensemble nous avons le pouvoir, alors je compte sur vous!</h2>
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<p><strong>Les origines du projet du film : la promesse d'une fille à sa mère.</strong></p>
<p><img alt="" src="https://d3v4jsc54141g1.cloudfront.net/uploads/project_image/image/727824/bdb50e4d-0842-48b6-b3fa-0ae576842b55.jpg" width="100%" /></p>
<p>Dès le tournage de « Nos mères nos Daronnes » en 2015, ma mère me faisait remarquer que réduire son histoire de femme à son arrivée en France n'était pas juste. Ma mère avait entièrement raison, quand elle arrive en France, elle vient avec une histoire propre qui a forgé sa conscience féministe. </p>
<p>Après la <strong>trilogie </strong>du féminisme populaire porté par mes trois films <strong>« Nos mères, Nos daronnes »</strong>,<strong> « on nous appelait beurettes » </strong>et<strong> « Meufs de (LA) Cité »</strong>, il y avait donc une nécessité de parachever cette série documentaires, par le<strong> « film des origines »</strong>, on pourrait dire la "pré-histoire", celle dont le récit majeur, fondamental, précède celui de <strong>l’immigration</strong>.</p>
<p>J’ai donc fait cette promesse à ma mère, raconter l’histoire primordiale, celle qui commence à l’enfance, de l’autre côté de la Méditerranée, au Maroc, et qui va forger l’adolescente, puis la jeune femme, puis l’artiste en devenir, farouchement habité par la petite fille privée d’école et qui écrit avec son pinceau tous "ces trucs" à défaut de pouvoir les écrire « noir sur blanc ». <img alt="" src="https://d3v4jsc54141g1.cloudfront.net/uploads/project_image/image/734064/25ccf9fb-d693-4270-9ba6-d609a5e8f15c.jpg" width="100%" /><strong>Mon parcours en tant que porteuse du projet du film : </strong></p>
<p><img alt="" src="https://d3v4jsc54141g1.cloudfront.net/uploads/project_image/image/727156/76780a17-7111-4923-81d4-f8ea994d285e.jpg" width="100%" /></p>
<p>Je suis <strong>autrice, documentariste, réalisatrice, essayiste, qui n'aura de cesse de s'interroger sur sa condition de femme, issue de l'immigration mais aussi des classes populaires et habitante des quartiers populaires. </strong> </p>
<p>Fille ainée d’une fratrie de 10 enfants, je suis très jeune devenue "l'adjoint-mère". Cette fonction m’a propulsé dès l’enfance, et sans transition dans le monde des adultes et des femmes en particulier. Ma mère était couturière à la cité de l’Amitié. Au début des années 70, les maghrébines venaient de partout chez « Rahma la couturière » se faire confectionner des robes traditionnelles, que je perlais avec mon frère Hicham. Le salon de ma mère accueillait tous les après-midi, nombre de femmes autour d’un thé à la menthe. À 4 ou 5 ans je commençais mon observation, mon analyse, mes interrogations, sur cet étrange condition qu’était la condition des femmes. Je me nourrissais de ces confessions intimes, dont je retirais une profonde conviction qui se confirmerait année après année, les femmes sont porteuses de dynamiques émancipatrices puissantes, seules capables de transformer les modus vivendi, renverser les dictats, bouleverser les normes sociales. </p>
<p>Elles sont actrices d’un féminisme populaire, un féminisme du quotidien, un féminisme pragmatique, un féminisme à l’arrache, tout aussi invisible qu’elles. C’est ce féminisme qui me porte et que j’essaye d’objectiver au travers de mes films et de mes livres.</p>
<p>Rendre visible toutes ces luttes invisibles, est, alors, devenu l’engagement d’une vie, avec toujours chevillé au corps cet incommensurable désir de recherche d’unité plutôt que de division, de fraternité plutôt que de haine, d’ouverture plutôt que de repli, d’espoir plutôt que de renoncement. </p>
<p>Bouchera Azzouz</p>
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