kilomètreZér0

Il est important d’insister sur le fait que Km Zéro est une tragicomédie. Ce long métrage nous promet une intrigue tragique, de multiples rebondissements et un dénouement heureux digne d'une comédie. Il aborde un sujet qui pourrait nous concerner toutes-s : suite au hasard d'une rencontre qui dérape, qui nous oblige à abandonner nos objectifs vitaux, possédons-nous cette capacité à vivre avec nos regrets ? Au-delà de cet aspect philosophique, le film nous offrira à sourire : ne sommes-nous pas en appétit d'une bonne dose d'insouciance et de légèreté dans ces moments plutôt sombres que le monde vit actuellement ? C'est parti ! Le lancement du projet de long métrage de fiction "Km Zer0", a été rendu possible grâce à la participation d'une équipe de professionnelles-s du cinéma.Certains ont déjà participé à mon précèdent film "Belgian Disaster" sorti dans les salles belges en 2015. Le tournage sera donc assuré par une équipe souple et homogène d'une dizaine de pros. Je réitère encore mes remerciements à tous ces talents. Cette stratégie d'autoproduction low budget financée par une campagne de crowdfunding concrétise pour le réalisateur et ses complices 4 souhaits : 1° Tourner ce film en septembre 2023 en éliminant pour le tournage les procédures longues et très encombrées des demandes d’aides publiques. 2° Une envie d’indépendance et de liberté créative avec les intervenants. A real workshop ! 3° Le tournage effectué grâce à vous toutes-s, un premier montage achevé, le projet sera déposé en janvier 2024 au Centre du cinéma de la Communauté Française de Belgique (équivalent du CNC en France) afin d'obtenir une "Aide à la finition" (le financement de toute la post-production) 4° Presenter un film de facture professionnelle dans les festivals, distribuable en salle ou sur les plateformes. Rejoignez nous sur les pages facebook et Instagram du projet : https://www.facebook.com/km0.PatrickGlotz https://www.instagram.com/kilometrezer0.filmbelge/ Votre aide nous est précieuse. Synopsis GINO est un homme dont les interminables divagations viennent une fois encore de lui gâcher la vie. Conséquence : MARY, l'amour de sa vie, l'a quitté. Désespéré, Gino part donc se suicider dans l'Ouest américain à l’endroit précis où il avait rencontré MARY. Un suicide plus que particulier car Gino n'a pas le courage de se tuer et a eu recours à une agence américaine "spécialisée". Ce drôle de client a dépensé toutes ses économies pour exiger d’être flingué par une femme car c’est à cause d’une femme que sa vie n’a plus de sens. Or par manque d’effectif féminin disponible et sans en avertir le client, l’agence a envoyé sur place MATT, un de ses meilleurs tueurs. Celui-ci a reçu toutes les infos nécessaires, sauf la photo de Gino. Matt a toujours refusé de connaître le visage de ses "clients". On peut être tueur professionnel mais n'en demeurer pas moins un homme sensible, amoureux de la nature et des chevaux en particulier. Mais voilà que soixante minutes avant le passage de la cible, un camping-car stoppe pile poil devant le repère installé par Matt et qui commandera son tir. En descend Gino qui est arrivé sur les lieux bien trop tôt et a loué un moyen de transport différent de la voiture prévue. L'esprit distrait, il a oublié de notifier ces changements à l'agence de tueurs à gages. Matt ignore donc que Gino est la cible qu'il doit abattre. Déconnecté de toute réalité, Gino ne se pose même pas la question concernant Matt puisqu' il a payé le prix fort pour être exécuté par une tueuse à gages. Gino, le suicidaire, et Matt, le tueur, vont donc étrangement se rencontrer sans savoir que l’un est sa cible et l’autre son tueur. Gino, qui avait visiblement besoin de confier ses malheurs au premier venu, se met à raconter ses souvenirs avec Mary. Un parcours émouvant et léger que nous découvrirons à travers différents flash-backs. L'émotion dégagée par Gino et sa gueule de chien battu commencent progressivement à fendiller l'armure de Matt. D’autant que Gino lui montre une photo recollée de Mary, ravivant de douloureux souvenirs pour Matt récemment plaqué lui aussi par sa femme. Mais le compte-à-rebours du rendez-vous avec sa cible avance inexorablement et ce Gino doit quitter les lieux. Pourtant, rien de plus facile, il suffirait tout simplement de l'éliminer. Sauf que Matt est un professionnel sérieux qui respecte ses codes et n'a qu'une devise : jamais de dommage collatéral au cours d’un contrat, l’éthique avant tout. Finalement, il assomme Gino. Matt ligote ce personnage aussi émouvant qu’indésirable au volant de son camping-car planqué aux alentours. Mais quelques instants plus tard, Matt voit réapparaître le camping-car qui stoppe une nouvelle fois pile poil dans sa ligne de mire. Matt n'en croit pas ses yeux ; l'insupportable est de retour ! Les explications de Gino ne tardent pas : suite à un stage de marin pêcheur, il avait appris à faire et à défaire n'importe quel nœud. Et à un moment arrive ce qui devait arriver : entre non-dits et situations savoureuses, la bulle des quiproquos explose. Matt découvre que Gino est sa cible, Gino que Matt est son tueur. La suite va devenir ubuesque : l’anonymat des parties n'étant plus respecté le tueur refuse d'exécuter le contrat. A plus forte raison s'il éprouve une certaine empathie pour la cible. A l'inverse pour la cible, c'est justement par affection que le tueur devrait accéder à son désir le plus cher et le buter. Matt refuse. Gino l’exige. La situation tragicomique est au point mort. Sauf que dans toute vie, même dans celle des professionnels du crime et des désespérés qui veulent en finir, des imprévus peuvent surgir... Note d'intention d'auteur. L'idée d'écrire ce film m'est tombée dessus au hasard d'une rencontre. C’était lors d’un voyage à vélo dans les paysages désertiques du nord de l’Espagne avec un ami, en 2018. Par le puissant cours des choses, nous avons fait connaissance avec un personnage attachant qui s'est avérée être totalement au bout du rouleau. Manifestement il était venu dans le désert de Las Bardenas pour en finir, parce que, disait-il : "le désert est le lieu par excellence de ceux qui se sentent seuls et isolés". Touché par sa détresse, son histoire, nous lui avons tendu la main pendant 2 jours. Et heureusement la dimension cathartique de ce genre de lieu est aussi propice aux prises de conscience. Tout s'est bien terminé. Et à l'heure actuelle, cette personne poursuit son chemin. Lors de la suite de ce périple à vélo, le souvenir de cette rencontre bouleversante, de ce petit coin de désert sont apparus comme une sorte de tremplin naturel pour écrire l'histoire. Or mon caractère me poussait à dédramatiser le propos. Il me semblait nécessaire de créer une certaine distance avec la réalité afin de rompre avec la vraisemblance. Je souhaitais renvoyer cette histoire à sa nature de spectacle et d’illusion. Choisir d'en faire une tragi-comédie c'était finalement décider que les séquences plus tragiques du film libèrent leur angoisse par le biais de la dérision, en imaginant à contrario que les scènes drôles ne tombent jamais dans la caricature. Signé : un incorrigible optimiste-inquiet. Réalisation L'image scope tiendra dans une réalisation caméra à l'épaule dans les moments où les événements s’enchaînent et qu’une "énergie" habite l’image. Des compos sur pied offriront une image plus lèchée, une respiration plus lente. La lumière naturelle du désert nous offrira une très belle photo . Je revendique pleinement cet amour du lieu, surtout quand celui-ci m'a déjà raconté une histoire avant même celle que j'allais lui offrir. Le désert est avant tout le lieu métaphorique par excellence de ceux qui se sentent seuls et isolés comme l'était cette personne bouleversante que j'ai rencontré et comme le seront nos personnages, GINO , MATT et, dans une moindre mesure, MARY. Quelques plans au drone pourraient situer plus largement l'action, notamment dans les images de paysages et certains roulings du camping-car de Gino ou cavalcades du cheval de Matt. Dans certains plans, je souhaiterais parfois utiliser tout l’espace entre l’avant et l’arrière-plan de sorte que le regard soit constamment sous l’emprise des éléments visuels. La relation dynamique entre l’avant et l’arrière-plan pourrait se faire en se focalisant sur un détail, un objet, un personnage en avant-plan. Grâce à la profondeur de champ, je tenterai de hiérarchiser ces plans par la présence de cadres comme les fenêtres du camping-car ou des lignes de fuites dans le paysage. Au montage nous alternerons focales courtes (plan large) et longues focales (gros plan) pour créer une rupture entre grands espaces et possibilités introspectives des protagonistes. Il est important d'avoir dans chaque scène un point de vue principal qui correspond au sens de la scène. Mais j'y ajouterai parfois des points de vues "impossibles", par exemple en y intégrant le point de vue du mannequin censé évoquer la présence de Mary et que Gino, dans son esprit extravagant, a emporté afin qu’elle soit témoin de sa mort. Ce point de vue pourrait être celui du spectateur. Nous prêterons attention au choix des apports sonores venant renforcer et soutenir les différentes atmosphères. La musique sera présente sans être invasive. Le montage sera déjà bien présent à mon esprit. Direction d'acteurs. La caméra devra être au service des acteurs. Ma direction tentera de suciter des sentiments à l'écran à partir de la personnalité et du vécu des acteurs-trice que je connais bien. Chaque caractère a été construit en fonction de ces 3 acteurs-trice-là. C'est écrit pour eux. La direction d'acteurs-trice se nourrira aussi de leurs nombreuses propositions sur le tournage. C'est également souhaiter qu'il arrive un truc imprévu, une maladresse, une étincelle qui peut s'avérer géniale. Leur performance devra sembler naturelle, sans effort pour que chaque mouvement et geste soient si spontanés qu'on pourrait penser qu'ils n'essayent même pas. Ce sont souvent de minuscules gestes et nuances qui peuvent rendre la performance des acteurs si naturelle et joyeuse. Tout notre travail se nourrira autant de la trame écrite que des situations originales et des hasards qui pourraient l’enrichir. La récente disparition de Goddard me rappelle que pour "A bout de souffle" il n’avait pas écrit de scénario mais imaginé un fil conducteur, un synopsis et quelques dialogues clés. Ce travail nous permettra une trajectoire évolutive de la narration. Les personnages C'est une histoire de rencontres. Mary a rencontré Gino qui a rencontré Matt. Dès lors, le destin des uns ne pourra se faire sans celui des autres. Mais tout sépare ces caractères diamétralement opposés. Le choc entre Gino et Matt, c’est le plaisir d’éprouver un faible pour le duo traditionnel du clown blanc plutôt autoritaire et froid (Matt), et l’Auguste, dépressif et insupportable (Gino). Mais les apparences sont parfois trompeuses. Comment en effet ne pas prendre en pitié Matt, ce tueur professionnel emporté malgré lui dans une spirale incontrôlable et empêché de tourner en rond par Gino, personnage aussi émouvant qu’emmerdeur. Au milieu de cette situation ubuesque, Mary représentera une sorte de normalité. Entre ironie et tendresse, elle tentera en vain de faire entendre raison à Gino, de le connecter à la réalité. Jusqu'au "jugement" final. Dans un aller-retour narratif, l’émotion et la bonne humeur naîtront ici des situations que le spectateur découvrira en même temps que les personnages. Mais ce sont aussi nos 3 protagonistes et leur sensibilité qui poussent à la poésie. En effet, être attiré par la fragilité des personnages et en même temps s'en moquer, résulte sans doute d'une volonté de les construire avec plus ou moins de tendresse ou plus ou moins de férocité. Nos 3 acteurs-trice J'ai essayé de leur créer des enjeux clairs, une manière propre de s’exprimer et de réagir, de façon à ce que dans chaque situation, ils influent sur l’action en fonction de leurs personnalités et de leurs failles. Trois talents encore trop méconnus. MARY Personnage à la cinquantaine flower power qui s'exprimera d’une manière désinvolte avec un fort accent british. Jongler avec toutes sortes d'objets est sa grande passion. Son attitude subtile, son air très digne trancheront avec le physique de femme costaude et volontaire de Julie Maes, l'actrice qui l'incarnera. Issue d'une famille belgo-anglaise, Julie est parfaite bilingue et pourra également donner libre cours à la langue de Shakespeare dans certains dialogues. https://www.imdb.com/videoplayer/vi4131960345 GINO C'est l'archétype du personnage déconnecté de la réalité. Ce cinquantenaire est aussi émouvant qu'insupportable. Il est lesté d'une dimension souffreteuse qui le rapproche un peu des héros joués par Woody Allen, à partir "d’Annie Hall". Michel Schillaci, qui incarnera le personnage, est d'origine italienne et pourra, pourquoi pas, entrecouper certaines de ses répliques de mots sicilien. Il échangera aussi en "yaourt anglais" avec Matt. https://www.imdb.com/name/nm3445431/ MATT Quand on gratte un peu la peinture, sous l'image du tueur froid et méthodique se cache une œuvre plus sensible et humaine. Jusqu'à sa rencontre avec Gino, ce personnage a toujours réussi à cloisonner sa vie privée et son métier. Toujours sur les plateaux de tournage entre Paris et Los Angeles, Nicolas Robin possède cet accent yankee inimitable. C'est aussi un farmer qui aime à se ressourcer avec ses chevaux dans sa Bretagne natale. https://www.agencesartistiques.com/Fiche-Video/288230-75048-nicolas-robin.html