🚨 "Il ne DOIT PAS concéder sa défaite et passer du temps à défier les médias et dénoncer les différents types de trucages qui se sont produits." Mercredi, après avoir reconnu sa culpabilité, Julian Assange a retrouvé sa liberté. La libération du porte-parole de Wikileaks a été un événement à portée mondiale. Sur son compte X, @tristanmf a publié des données intéressantes. Celles des comptes qui ont le plus relayé la fin de la captivité d'Assange. En France ? Des comptes LFI comme celui de Jean-Luc Mélenchon et des comptes complotistes comme celui de Florian Philippot. Aux États- Unis ? Des comptes complotistes et des comptes MAGA comme celui de Vivek Ramaswamy ou encore Marjorie Taylor Greene. Au delà de cette dichotomie, la libération d'Assange m'a renvoyé en 2016. Et plus particulièrement entre le 20 septembre et le 9 novembre 2016, quelques heures après la fermeture du scrutin présidentiel. Pendant cette période là, la campagne de Donald Trump a secrètement échangé avec le WikiLeaks de Julian Assange. Une histoire incroyable, détaillée et documentée, que j'ai raconté hier dans le 10è épisode du récap de La Chute. Un récit disponible en replay ici. . Parmi les points forts, ceux-ci : ✅ Wikileaks est rentré en contact avec Don Jr, le fils ainé de Trump le 20 septembre 2016. ✅ Le DM informait la campagne de Trump du lancement prochain d'un site dénonçant les relations entre Trump et Poutine. ✅ Wikileaks qui avait réussi à se procurer le -simpliste - mot de passe l'a offert à la campagne Trump. ✅ Don Jr a informé la totalité de l'état major de campagne Trump de sa relation privilégiée avec le WikiLeaks d'Assange. ✅ Parmi eux Jared Kushner, le mari d'Ivanka, et Steve Bannon. ✅ La plupart des éléments publics de ces échanges tournent autour de l'accès aux emails de John Podesta. ✅ Podesta est l'ancien directeur de cabinet de Bill Clinton et en 2016 était impliqué dans la campagne d'Hilary Clinton. ✅ Le 7 octobre 2016, Wikileaks publie une base de données regroupant les emails de Podesta. ✅ Des emails piratés quelques temps plus tôt par des hackers liés au gouvernement Russe. ✅ Wikileaks a communiqué un lien raccourci de la base de données à la campagne Trump afin qu'il le partage avec leurs supporters. ✅ Dans un tweet, Don Jr a partagé le lien fourni par Wikileaks. ✅ Dans un autre message, Wikileaks s'est plaint que les médias mainstream ne parlaient pas assez du contenu de la base de données. ✅15 minutes après réception, Donald Trump lui même publiait un tweet à ses dizaines de millions d'abonnés où... il se plaignait médias mainstream ne parlaient pas assez du contenu de la base de données. ✅ Des échanges et documents qui sont présentés dans le récap d La Chute au lien ci-dessous. ✅ Le soir de l'élection, dans la nuit du 8 au 9 novembre, alors que la victoire de Donald Trump n'est pas encore certaine, Wikileaks envoie un nouveau message à Don Jr. ✅ Des conseils qui, à la vue, de ce qui s'est passé en 2020 et s'annonce dans les mois prochains, font frémir. ✅ Le message détaille une stratégie de contestation des résultats : 1) Ne pas concéder la défaite 2) Défier les médias 3) Dénoncer les prétendus exemples de fraude. ✅ Le message de Wikileaks détaille aussi les avantages pour Trump de refuser sa défaite : 1) Garder sa base électorale impliquée et prête à agir 2) Utiliser cet argument pour lancer un média (en 2016 on parle de télévision, après 2020 cela sera Truth Social) 3) À travers les dénonciations de fraudes électorales dénoncer la corruption des medias et des partis politiques traditionnels. Ce message du Wikileaks d'Assange est resté sans réponse. Je ne dis pas ici qu'il est à l'origine de la stratégie utilisée par Trump avec le Big Lie depuis 2020. Il existe des indications multiples, qu'en cas de défaite, Trump comptait contester la victoire de Clinton. Et qu'il a appliqué en 2020, un concept auquel il réfléchissait bien avant 2016. Mais je trouve intéressant de se souvenir que pendant quelques mois, les intérêts du Wikileaks d'Assange et ceux de la campagne de Donald Trump ont convergé. Pour s'unir dans une volonté commune de remettre en question le processus démocratique. J'imagine que les motivations des uns et des autres étaient différentes. Mais alors que Marjorie Taylor Greene décrit Julian Assange en "héros au nom de la vérité", il faut se souvenir de ce que Wikileaks faisait en septembre, octobre et décembre 2016