A(R)GENT DOUBLE, un roman d'aventures... à portée sociale

Contribuez au succès de la première édition d'A(R)GENT DOUBLE ! Une héroïne très exotique mène une quête résolument contemporaine...

Visuel du projet A(R)GENT DOUBLE, un roman d'aventures... à portée sociale
Réussi
90
Contributions
09/11/2024
Date de fin
214 préventes
Sur 200
107 %

Les publications

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Qui eut cru que ces quelques lignes verticales pouvaient procurer tant d'émotion ? Eh bien c'est possible, surtout lorsqu'il s'agit du numéro isbn d'A(R)GENT DOUBLE ! En effet, ce matin, l’Association Francophone pour la Numérotation Internationale du Livre m’a annoncé que : C'est un nouveau pas vers la concrétisation de ce rêve... ... Il reste un peu plus de deux semaines pour qu'il devienne réalité, ... Et un tiers de la campagne de financement participatif reste à souscrire, avant que le couperet tombe ! Alors assurez-vous que votre contribution soit fructueuse : Relayez la campagne dans vos réseaux pros, Parlez-en à vos proches, Partagez le lien ci-dessous : https://www.kisskissbankbank.com/fr/projects/a-r-gent-double-un-roman-d-aventures-a-portee-sociale/tabs/description En direct de la Fabulerie, tiers-lieu marseillais où Osame se fait encore apprêter, inlassablement. Daniel
Avec la première édition plus qu’à moitié financée, on est autorisé à jeter un coup d’œil à l’intérieur du livre A(R)GENT DOUBLE, non ? Sans lignes-guides ni jurisprudence sur la question, on décide que oui, et ainsi on ouvre… à la page 127 ! Extrait : Elle prend une profonde inspiration et, bras levés, salue le soleil ; puis elle saute droit devant elle. L’Éclaireuse atterrit en souplesse dans la terre molle du champ, inspire l’odeur âcre qu’elle commence à apprécier, et s’engage sur une margelle de terre en direction de la vieille ville. Pas question cependant de franchir la muraille. Il lui faut rester à l’écart des caméras. Aussi rode-t-elle à l’affut d’une opportunité dans les ruelles du faubourg nord. Les commerces y sont rares, les échoppes de ferrailleurs et autres quincaillers laissent Osame perplexe. Elle entre au hasard dans une marbrerie funéraire : – Est-ce que je peux obtenir des Chiffres chez toi, crâne d’œuf ? Interloqué, l’entrepreneur dégarni met un moment à répondre. – Des chiffres ? Vous voulez dire la date du décès ? Eh bien il faudra la graver. Quand est parti votre regretté défunt ? – Décès ? Qui est mort ? Je n’y entends rien, vas-tu t’expliquer ? Dialogue de sourds entre un chauve et une hirsute… – Eh bien, si personne n’est mort dans votre entourage, pourquoi vous adresser à moi, que voulez-vous au juste ? – Je veux le Chiffre ! – Le… mais quel chiffre à la fin ? – Le fais-tu à dessein pour m’ennuyer ? Le Chiffre des Argents, celui que tout le monde cherche et dont personne n’a jamais assez ! – De l’argent ? Vous cherchez de l’argent ? L’homme respire, enfin une chose tangible à laquelle se raccrocher : C’est-à-dire que les gens qui entrent ici le dépensent généralement, plutôt que d’en gagner. – Les gens viennent te donner des chiffres ? Et à quel titre, je te prie ? – Enfin ! Au motif qu’il y a eu un mort dans leur entourage, et qu’il faut acheter la pierre tombale, la faire graver ! Répond le patron vexé qu’on puisse mettre en doute la valeur marchande de ses services. – Tu veux dire… non, ce serait trop… c’est invraisemblable… ainsi il ne faut pas seulement gagner sa vie mais aussi sa mort ? Gourdelle Impériale, je suis chez les folles, c’est indubitable ! – Gagner sa… ? Comme vous y allez ! Les morts ne gagnent rien, en réalité il faut payer pour avoir sa pierre tombale. C’est moi qui gagne ma vie, ici, et si vous continuez à me faire perdre mon temps comme ça, je ne vais pas gagner grand-chose. Allez, je ne vous retiens pas, dit l’entrepreneur en ouvrant grand la porte. Osame franchit le pas de la porte en riant. Gagner sa vie lorsque les autres perdent la leur… décidément le Chiffre est toujours plus surprenant ! Mais voilà qui me donne une idée. Se pourrait-il que… Elle revient sur ses pas. L’artisan lève le nez, soupire en la voyant : – Je ne pourrai rien pour vous. Il faudra attendre d’avoir un décès pour revenir, ma petite dame. – Pas si vite. J’ai une proposition à te faire. Tu dis trouver ton Chiffre lorsque quelqu’un meurt. C’est bien ça ? – De l’argent, vous voulez dire ? Oui, je suppose qu’on peut dire ça. – Et comme tout le monde, tu manques de chiffre, n’est-ce pas ? – Eh bien, une gêne se lit sur son visage, vous savez ce que c’est, n’est-ce pas, les enfants, les frais, le coût de la vie… on pourrait toujours faire avec un peu plus. – Oui, j’ai cru comprendre. Alors voilà, il se trouve que j’ai moi-même besoin de Chiffre. Aussi m’est venue l’idée d’accélérer le processus. – Accélérer le… ? – Oui, d’aider les gens à mourir. De la sorte, tu auras le Chiffre que tu veux, et moi aussi. Qu’en penses-tu ? – Vous êtes en train de… ses prunelles s’écarquillent, me proposer de…, sa mâchoire inférieure tombe, tu..tu.. ses mains se mettent à trembler. – Tuer des gens ? offre Osame. Oui, comme ça on ramasse du Chiffre, qu’en dis-tu ? Elle lui sourit, ingénue. L’artisan livide s’est levé. Il contourne son interlocutrice au plus loin, ouvre la porte de son atelier à toute volée et sort en courant : – Au secours, au meurtre, à l’aide ! Osame accourt derrière lui. L’énergumène va ameuter tout le quartier ! Elle hésite entre le neutraliser et s’enfuir, opte pour la seconde solution pour s’éviter des ennuis supplémentaires. À noter, se remémore-t-elle tout en courant à l’abri dans une venelle, on peut visiblement laisser les gens mourir de faim si elles n’ont pas le Chiffre, mais il n’est pas acceptable de les y aider.