Album Gainsbourg ou Gainsbarre ? : une femme, des jeunes, et la francophonie

2 extraits de l'album déjà disponibles ! Le projet « Gainsbourg ou Gainsbarre ? » c’est d’abord une rencontre : celle d’une jeune femme et d’un auteur-compositeur aussi provocateur que frémissant de vulnérabilité. Une envie : celle de réinterpréter, de façon très personnelle, les mots insolents, volontiers crus, aussi sensuels que blessés de Serge Gainsbourg. D’en bouleverser les arrangements de sonorités rock, jazz, funk, électro. De le défier – un peu – en plaçant devant lui ce miroir féminin qui fait siens ses sentiments les plus… masculins ?... « Gainsbourg ou Gainsbarre ? », c’est aussi une série de concerts, en live comme, pandémie oblige, en streaming. C’est aujourd’hui un projet d’album qui regroupera 12 chansons connues et moins connues du grand Serge. Un album qui s’inscrit dans le projet « Nuits du monde », un vaste programme qui allie accompagnement des jeunes dans l’apprentissage de la langue française par le biais de la chanson, formation aux métiers du spectacle vivant et diffusion de la jeune création francophone contemporaine. Les bénéfices de la vente de l’album étant intégralement reversés à ce programme afin de participer au financement des actions pour les jeunes. Le groupe Un trio voix féminine, clavier et guitare électrique. Au chant, Iris Munos. Franco-allemande, née dans le sud de la France, installée en Pologne depuis 10 ans, co-fondatrice du projet 10 SUR 10 – pièces francophones à jouer et à lire et fondatrice du projet Nuits du monde - Festivals de chanson francophone, elle partage sa vie entre la transmission de la langue française, le théâtre, la chanson. Après avoir créé et tourné plus d’une centaine de fois le concert « Et si Brel était une femme ? », elle poursuit son exploration des univers dits « masculins » en s’emparant des mots de Gainsbourg. Insolence, dites-vous ? Mais tout comme des anges, l’insolence aurait-elle un sexe ? Au clavier, Jakub Kaczmarek. Il est né et vit à Poznań en Pologne. Après des études de piano classique au Conservatoire, il se tourne vers les sonorités qui lui murmurent à l’oreille depuis son plus jeune âge : les musiques improvisées que sont le jazz, la fusion, le rock. Keith Jarrett, Bill Evans ou encore Tom Waits sont autant de sources d’inspiration dont on retrouve les couleurs au service de Gainsbourg, comme de Gainsbarre. À la guitare électrique, Mateusz Rychły. Egalement né et résidant à Poznań. Un master en musicologie, deux albums, plus de 200 concerts au compteur, Mateusz peut aussi bien jouer du banjo que du bouzouki en plus de sa guitare fétiche. Naturellement attiré par le folk, le bluegrass, le country ou encore le blues, il apporte à l’album ses influences nord-américaines qu’il a, pour l’occasion, matinées d’envolées rock et électro. L’album Car c’est sur la réalisation de cet album que porte notre appel à participation financière. Un contenu : 12 chansons choisies parmi les titres connus et moins connus de l’auteur-compositeur français. 12 chansons qui parlent amour, drogue, liberté sexuelle, liberté tout court : des thématiques particulièrement en phase avec notre actualité. Une envie : celle de réinterpréter Gainsbourg. Côté musique d’abord, avec des arrangements plus rock, plus électro, plus nerveux. Côté vocal ensuite, avec l’apport d’une voix de femme, tantôt carressante tantôt frondeuse, sensuelle à ses heures, en colère aussi. Une chanson-phare : Aux enfants de la chance, enregistrée en 1987 par Serge Gainsbourg, elle met en garde contre les dangers de la drogue en s’adressant à ceux – les « enfants de la chance » - qui n’y ont jamais (pas encore ?) touché. Emblématique de l’écriture de Gainsbourg, le texte joue avec la sonorité des mots, les utilise à double sens, se ponctue d’anglicismes, manie l’ambiguïté autant que la poésie. Emblématique de l’écriture de Serge, la chanson l’est tout autant de la liberté que se donne Iris dans l’interprétation : prenant le contre-pied de la mélodie en boucle et du phrasé détaché qui caractérise la griffe « gainsbougrienne », elle choisit de resserrer la mélodie autour du duo clavier-guitare et de monter graduellement en émotion, partant de la supplique pour arriver à la franche révolte. Et aussi : Comme un boomerang Sorry angel L’hippopodame La javanaise La chanson de Prévert Est-ce si bon ? J’entends des voix off Glass securit Je suis venu te dire que je m’en vais I’m the boy My lady heroïne Les Nuits du monde Puiser dans le très riche répertoire de la chanson francophone pour apprendre à parler français tout en éveillant sa créativité, tel est le but (ou plutôt l’un des buts !) du programme des Nuits du monde. Qui propose aux jeunes du monde entier et à leurs professeurs formations, ateliers chant en classe et, superbe point d’orgue au travail de toute une année scolaire, de participer sur scène, en public et en français au concert des Nuits de Pologne organisé chaque année dans une ville polonaise et bientôt à l’international. Un programme qui s’appuie sur un répertoire de textes mis à disposition des jeunes par des auteurs-compositeurs venus des quatre coins du monde francophone. Des artistes qui participent aussi aux festivals des Nuits afin de faire connaître leurs œuvres et de rencontrer les jeunes interprètes. Une première édition du festival a eu lieu les 9 et 10 octobre derniers : 9 groupes de collégiens et lycéens venus de toute la Pologne ont chanté dans la prestigieuse Philharmonie de Zabrze. Un concert retransmis en streaming à l’international au mois de décembre. Un programme soutenu par L’Institut français de Pologne, l'Organisation internationale de la Francophonie, l’Iris Creation… Et vous : les bénéfices de l’album étant intégralement reversés aux Nuits du monde pour le financement des actions vers la jeunesse.