Au Risque du démon est un court-métrage de fiction.

Le projet entraîne son équipe à tourner un film d’angoisse en Sologne, et est interprété par deux comédiennes de talent : Anaïs Chartreau et Diane Low.

Nos compagnons de tournage sont : Florent Burgevin, un artiste-plasticien et cinéaste, avec lequel décantent fiévreusement les idées sur la lumière et le décor, Frédéric Brisson qui assure la logistique, Jonathan Laroche, pour tout ce qui relève de la prise de son; Clément Moizeau, pour toute la création sonore et le mixage ; Maximilien Becq-Giraudon pour la composition de la musique originale.

Il s’agit d’un film « artisanal », fait d’amour, de sueur et de pleins d’idées qui prouvent que le peu de moyens n’est pas un frein à la créativité.

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Morgane est venue passer l'été chez Sylvia, sa sœur qui vit dans un atelier de peinture au milieu de la forêt. A la suite d'étranges événements nocturnes, Sylvia soupçonne Morgane de cacher en elle une puissance démoniaque. Les deux sœurs mettent en place une expérience pour en avoir le cœur net : peindre le portrait du démon.

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Les deux comédiennes qui vous feront frémir dans Au risque du démon sont :

Diane Low… interprétant MORGANE, une jeune étudiante au comportement modèle et terre à terre.

Anaïs Chartreau… interprétant SYLVIA, une artiste-peintre taciturne et mystique qui est prête à tout pour "croire" au démon : c'est la seule façon pour elle de retrouver des parents qu'elle n'a jamais connu.

Comediennes

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Avez-vous déjà traversé une forêt de nuit ? Probablement. Vous savez alors que la campagne française a tout le potentiel d’un univers fantastique. L’action du film se déroule en Sologne, dans une ancienne ferme isolée depuis devenue résidence d’artiste : La Grange d’Adrien.

Un grenier habité et poussiéreux, un étang obscur et muet, des enchevêtrements de racines et de bruits inconnus… Tout est déjà en place pour créer l’atmosphère du film et inspirer l’équipe. La mise en scène et l’univers sonore feront le reste.

Laissez votre imagination se perdre dans ces lieux suintant l'étrange :

« Le pourtour de l'étang est habité d'arbres tortueux qui semblent pencher dans un dernier effort vers les eaux saumâtres. »

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« À bout d’énergie, Morgane s’est perdue. Elle s’est enfoncée dans les bois, jusqu’aux zones complètement sauvages. En marchant un peu plus, elle découvre, bouleversée, qu’elle est revenue à son point de départ : la maison de Sylvia.»

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« Morgane s’arrête devant le tas de ferraille. Quelque chose l’intrigue. Elle se rapproche lentement et s’accroupi devant les métaux torturés. Autour d’elle, l’endroit est désert ; un vent sinistre souffle contre la tôle froissée. »

Morgane se rassure : « Il n'y a que de la matière... Que des atomes et des cellules... »

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Mot du réalisateur

Au-delà de son genre et du frisson qu’il cherche à provoquer, Au risque du démon est pour moi l’occasion d’explorer une thématique bien précise : la fuite de la réalité comme source d’aliénation de soi-même. Pour traiter ce sujet, j’utilise la métaphore de l’artiste « perdu » dans son monde, qui ne regarde plus que sa création, ne vit plus que par elle, et perd de vue ce qui l’irrigue : la vie elle-même, avec ses choix, ses responsabilités, ses blessures et ses injustices.

Les deux héroïnes sont chacune caractérisées par une forme de déni : l’une refuse d’accepter sa part d’ombre, voulant à tout prix préserver sa « normalité », elle aime qu’on la regarde, mais ne souhaite pas voir en elle-même ; l’autre a fui le monde social et s’est isolée dans sa création, son refuge imaginaire, dans son fantasme et son mysticisme, accrochée à l’idée de magie et d’intervention divine.

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Entre les lignes du film, je me pose la question : et si à l’origine des manifestations démoniaques et maléfiques, il n’y avait que la croyance, désespérée, fanatique, aveugle, d’un au-delà comme source du Bien et du Mal en nous, la croyance à un Autre comme cause de notre folie––mais qui ne trouverait en réalité son origine qu’au fond de nous-même ?

La mise en scène s'appliquera à plonger l'univers des personnages dans une folie progressive, de façon à faire vivre la "déconnection" de la réalité : transformations des lumières, cadres et étrangeté sonore seront les éléments ce cette bascule. Un pas de plus dans les profondeurs de l'imaginaire...

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Nous avons le désir de travailler en équipe réduite afin de permettre au maximum l’échange d’idées. C’est un esprit auquel nous tenons, notre manière à nous de faire des films.

Team

Au risque du démon

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