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Accords de paix, Paris, 1991. Après une trentaine d'années de massacres qui auront décimé près d'un quart de sa population, le Cambodge lance son processus de reconstruction. Depuis, le pays peine à se restaurer une identité politique et institutionnelle. La faute à des conflits internes survenus dès les années 1960 en plein contexte de guerre froide.

Le Cambodge est un pays empli de contrastes importants. Cela est d’autant plus vrai lorsque l’on observe la modernisation et « l’occidentalisation » de la population urbaine, par rapport à la population rurale. Celle-ci peine encore à se remettre des nombreuses années d’ingérences politiques et économiques. Les temps de guerres et conflits étant révolus, de nombreux progrès ont été effectués. Pourtant, il reste encore beaucoup à faire, notamment dans le domaine de l'éducation. Le taux d’alphabétisation du pays (toute personne ayant plus de 15 ans sachant lire et écrire) est de seulement 77%, alors que dans les pays occidentaux majeurs il avoisine les 99%. C’est donc sur ce domaine de l'éducation que nous avons décidé de centrer notre projet. En partenariat avec une ONG (Greenway Cambodia, ndlr), qui permet aux jeunes populations les plus défavorisées une scolarisation adaptée, notre but est de transmettre un message significatif : la reconstruction d’un pays à la situation instable passe principalement par une forme novatrice et moderne d’éducation.

Qui ?

Diego et Damien, deux étudiants en troisième de Bachelier à l'IHECS (Institut des Hautes Etudes des Communications Sociales) se lancent dans un projet médiatique dans le cadre de leur formation universitaire. Il leur est offert la possibilité de mener à bien un projet, soit une initiative personnelle, de façon totalement autonome. Un défi de taille mais d'abord et surtout une expérience unique.

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Quoi ?

Le projet s'inscrit dans diverses optiques : tout d'abord, il nous est nécessaire d'effectuer un travail d'observation sur le terrain qui nous permettra d'avoir les bases et repères pour mener un reportage photographique. Celui-ci s'effectuera de différentes manières. Il nous faudra en premier lieu analyser la situation socio-économique d'un pays dompté par des inégalités croissantes. Puis, recueillir un maximum d’informations, par le biais d’entretiens avec des responsables scolaires, des professeurs du secteur public ou encore des parents d'élèves. En bref, recueillir différents témoignages afin de comprendre le contexte actuel en matière d'éducation. Cela afin de percevoir l’impact que peut avoir un organisme indépendant (telle que l’ONG Greenway Cambodia) par rapport au taux de scolarisation dans les zones rurales. Bien plus réduit, en comparaison avec les zones urbaines. La finalité du projet prendra la forme d’un magazine, dans lequel les différents clichés et entrevues réalisés tout au long de notre séjour seront déposés. Ils offeront un support visuel pour nos différents témoignages. Plus clairement, nous prenons la position d’un témoin, mais d’un témoin actif. Notre projet servira par ailleurs à valoriser le volontariat et à montrer que la reconstruction d’une nation passe principalement par l’éducation de ses enfants.

Quand ?

Nous atterrissons le 27 Janvier à Bangkok, d'où nous nous rendrons dans la Région de Samrong au Nord du Cambodge en train. Notre retour est prévu pour la mi-Février. Nous espérons ensuite avoir un budget assez important pour permettre une grande accessibilité au magazine, dont la publication sera, on l’espère, la plus large possible.

Cambodia : Thriving Through Education