Cherry Juice : un film qui interroge le hors-champ de l'après-guerre en Bosnie

Intentions Que laisse la guerre derrière elle ? Et pour commencer, comment gère-t-on la guerre dans le monde ? À travers mon expérience personnelle de la guerre de Bosnie, ces questions me tiennent à coeur, m'obsèdent : je me souviens encore du bruit des bombes, de mes parents vivant dans la peur et des soldats dans notre appartement à la recherche de mon père. Quand j'ai demandé à ma mère ce que la guerre avait laissé, elle m'a répondu « une âme vide ». Cela m’a frappé et je ne l’oublierai jamais. Je reconnais à quel point notre famille a eu de la chance d’avoir survécu - beaucoup de gens ne l'ont pas eu - et maintenant l’invasion de l’Ukraine, où certains réfugiés auront sans doute plus de chance que d'autres, réactive ma mémoire et me ramène à mon passé, l’histoire se rejoue. En tant que cinéaste, je veux aborder ces questions universelles et fondamentales de la vie, ceci est mon médium pour explorer l'âme humaine dans un monde où la beauté et la guerre sont entremêlées. Mais toute communication a besoin de deux pôles : celui qui émet un message et celui qui le reçoit. C'est pourquoi “Cherry Juice” a besoin d'une chose avant tout : son public. Et le film a besoin de vous pour franchir cette dernière, mais néanmoins cruciale étape de production, c'est pourquoi je sollicite votre aide, pour un ultime et dernier pas, et finaliser “Cherry Juice”, ensemble. Le Processus “Cherry Juice” est mon premier long métrage basé sur des faits réels. Mon souhait était de raconter une histoire personnelle et intime : je suis née en Bosnie en 1989, et j'étais très jeune quand les faits se sont produits. Je me souviens tout de même de mon pays avant la guerre ; un pays chaleureux, vivant, vert-orangé qui ne sera plus jamais le même. Cela a toujours été mon rêve de réaliser un film en Bosnie, j'ai donc commencé à travailler sur le projet il y a trois ans dans le cadre de mes études à l'Université d'Art de Hambourg. Au tout début, le film était conçu pour être un court métrage, mais mon professeur a tout de suite vu le potentiel de cette histoire pour en faire un long. Ensuite, j'ai obtenu 5000 euros pour faire le film ; or, cette somme n'est pas suffisante pour réaliser un long métrage et, en tant qu'étudiants, nous ne pouvons malheureusement pas prétendre aux subventions et aides financières de l'Etat. Le manque d'argent ne doit pas pour autant nous arrêter à poursuivre nos rêves ! Ainsi, j'ai accepté le défi, écrit le scénario durant l'automne 2019 et commencé à filmer à Sarajevo le 29 décembre de la même année, sous des températures hivernales entre 0 et -10° degrés et une équipe de 5 personnes ; toutes remplissant au début de multiples rôles. Nous avons fini de filmer à Hambourg en janvier 2020 et avons entamé le montage immédiatement après les dernières prises de vues. Après que notre Macbook nous ait planté plus d'une fois, les 22 heures de rushes sont devenus un film de 90 minutes. Deux productrices m'ont aidé à finaliser les différentes étapes de production, ainsi que mon exceptionnel directeur de la photographie. Pendant deux années, ces personnes remarquables ont fait tout leur possible pour que ce film voit le jour ; elles n'ont jamais cessé de croire au projet avec de multiples idées en tête pour ce qui est de la distribution et de la commercialisation, une fois que le film sera prêt. Mais, il manque malheureusement encore une étape : “Cherry Juice” a encore besoin de 2 à 3 semaines de travail en studio pour obtenir une bande sonore de qualité permettant la diffusion du film en salles de cinéma, et cela coûte de l'argent. Et même si ce long métrage parle d'un film qui n'a pas pu se faire, cela ne doit pas entraver la réalisation de ce long métrage qui se doit d'échapper au même sort fatidique ! “Cherry Juice” reste un film qui vient du cœur, c'est pourquoi j'ai décidé de ne pas baisser les bras et de continuer à avancer avec vous pour franchir ensemble cette dernière étape. Et il ne s'agit pas uniquement de ce film : il est question de nous. Si nous renonçons tous à nous raconter, à raconter nos vies, notre histoire, qu'est-ce que le monde verra ? Biographie Mersiha Husagic est née en 1989 en ex-Yougoslavie. En septembre 1992, elle quitte son pays d'origine avec sa mère à cause de la guerre, rencontre son père à Hambourg où il avait déjà fui en raison de persécutions politiques. Ils ont d'abord vécu comme réfugiés dans un centre d’accueil de demandeurs d'asile, puis avec une famille allemande rencontrée par hasard. La famille est restée en Allemagne, car leur ville natale en Bosnie a été conquise et fait maintenant partie de la République de Serbie. Bien qu'ils aient souvent été déportés, ils ont néanmoins réussi à rester en Allemagne avec l'aide d'amis. Enfant, Mersiha adorait les films, et au moment où elle était au lycée, elle jouait déjà dans des productions cinématographiques et télévisuelles allemandes, fréquentant plus tard une école de théâtre à Hambourg et travaillant depuis comme actrice au cinéma et à la télévision. En 2015, elle s'inscrit à l'Université d'Art de Hambourg avec le professeur Wim Wenders, réalisant plusieurs courts métrages et un documentaire avant d'obtenir son diplôme en 2020 avec son premier long métrage “Cherry Juice”, actuellement en phase finale de post-production. Comment et où l’argent sera investi? Montage Son dans les studios FunDeMental, Francfort Deux semaines de montage, min. 7500 euros. Le montage du son est l’étape finale et déterminante d’un film pour créer une expérience cohérente et immersive pour le spectateur. Ce principe est employé par les cinéastes pour proposer un dialogue entre les images - espace de résonance - et le matériau son ; un monde d’effets sonores, d’ambiances, de musiques s’ouvre alors et finit de donner le ton au projet. Quel est le rôle d’un Monteur Son? De manière générale, l’ambiance sonore d’un film est pensé par un monteur son. Ce dernier donne corps à la matière sonore, il joue du mouvement, de son amplitude, lui donne une profondeur, et au-delà fait en sorte d’obtenir un son équilibré, son intervention donne une direction artistique aussi influente que le travail des images. L’un des éléments fondamentaux sont les bruitages, qui rendent une scène plus réelle et saisissante, en intégrant des sons que nous pouvons voir, mais que nous n’entendons pas encore comme par exemple des pas, des mouvements de tissus, l’amorce d’une pluie battante, etc. Aussi, Il y a la création d’effets audio (SFX). C’est-à-dire l’ensemble des sons qui ne peuvent pas être enregistrés pendant les scènes et qui doivent être générés de toute pièce comme le son d’une détonation. Le travail du Monteur Son ou Designer Sonore implique également le traitement des musiques et voix off. Et si nous dépassions l'objectif des 100%? En raison du grand cœur d'Oliver et parce qu’il croit en ce projet, il a déjà commencé le travail d’étalonnage de façon bénévole. Seulement, les images nécessitent une semaine de traitement supplémentaire et l’achat de différents programmes, notamment pour l’édition d’effets spéciaux. Si ce projet participatif est un succès et dépasse l’objectif initial des 7500 euros - je serai bien évidemment la plus heureuse du monde - et nous pourrons alors financer les étapes suivantes : Edition Vidéo dans les studios d’Oliver Nimz, Hambourg Une semaine d’étalonnage et d’effets spéciaux (VFX) par Oliver Nimz, min. 3750 euros. Si la campagne est encore plus fructueuse (200%) - je serai cette fois la personne la plus heureuse de tout l’univers et serrerai dans mes bras chacun d’entre vous lors de la première - cela rendrait possible les étapes suivantes : Illustrations par deux artistes Français, Bertrand Boisselier et Pierre Dusaussoy, Paris. Illustrer 7 Scènes du Film en incrustrant Dessins et Maquettes, min. 2000 euros. Traiter la totalité des Titres et Sous-titres du Film, min. 750 euros. Poursuivre la Construction du Site Internet, CherryJuice.de, min. 500 euros. Candidater et proposer le film à différents Festivals, Frais, min. 750 euros. Générer un DCP, (Dossier conforme aux normes techniques internationales pour la projection du film en salle de cinéma), min. 300 euros. Créer et Imprimer une Affiche de Film, min. 750 euros. Louer une Salle de cinéma pour la Première du Film, min. 1000 euros.