À la périphérie de Jérusalem, à quelques kilomètres seulement du mur de séparation, se dresse l'immense complexe hospitalier de Hadassah Ein Kerem.

Ici, ni politique ni religion n'ont leur place.

Un seul ennemi: la maladie.

Dans cet hôpital, des médecins israéliens travaillent main dans la main avec des médecins palestiniens pour sauver des enfants.

Nous avons besoin de vous pour faire passer le message de paix que ces médecins défendent chaque jour en sauvant la vie d'enfants malades du coeur, quelles que soient leur origine ou leur religion.

Grâce à votre aide et votre soutien, nous avons déjà atteint notre premier palier de 15 000€ qui va permettre au film d'exister ! Continuez à soutenir le projet pour nous permettre de le projeter au Global Fund Replenishment Forum 2019, devant les plus grands acteurs de l'aide internationale !

Amos Oz et Costa-Gavras, nos deux parrains qui nous soutiennent depuis le début de cette incroyable aventure !

L'HISTOIRE

Après de longues années passées à étudier la médecine à l’étranger, Ibrahim Abu Zahira est revenu s’installer dans sa ville natale d’Hébron, en Cisjordanie. C’est là qu’il a pris conscience du taux extrêmement élevé d'enfants palestiniens souffrant de maladies cardiaques congénitales graves et souvent mortelles. Or dans les territoires contrôlés par l'Autorité Palestinienne, le manque de moyens technologiques, financiers et de médecins suffisamment formés ne laisse pas d’autre choix aux familles que de venir en territoire « ennemi » : sans aide de l'extérieur, ces enfants, dont beaucoup sont âgés de moins d'un an, sont condamnés.

Afin de suivre la formation nécessaire pour combattre ces maladies, Ibrahim a décidé d’aller en Israël. Malgré les tensions et les préjugés, il a choisi de travailler avec le professeur Jean-Jacques Rein, chef du département de cardiologie pédiatrique de Hadassah, qui a accepté de le prendre dans son équipe et de le former afin qu’il puisse un jour à son tour opérer les enfants là-bas, à Hébron, de l’autre côté du mur de séparation.

À travers l’expérience de Ibrahim, aux côtés du Pr Rein, avec le Dr Sagui Gavri, collaborateur et successeur du Pr Rein, au contact des parents, israéliens et palestiniens, présents avec leurs enfants malades, la réalisatrice Katya Chelli s’immerge totalement dans le quotidien des soignants et des familles, et nous montre comment les regards, les perceptions peuvent changer - et ceci des deux côtés – nous donnant à voir comment la confiance vient remplacer la méfiance.

POURQUOI NOUS NOUS BATTONS POUR QUE CE FILM EXISTE:

Parce que UNE HISTOIRE DE COEURS est un film résolument tourné vers la paix et vecteur d’un message de solidarité et d’amitié entre les peuples israélien et palestinien. Plus largement, c’est un film qui dit la foi de sa réalisatrice en l’humanité.

UNE HISTOIRE DE COEURS pose des questions essentielles:

Peut-on aujourd’hui parler de réconciliation sans prendre parti ?

Peut-on parler de solidarité sans exercer de jugement?

Peut-on encore avoir foi en l’avenir et se mobiliser pour agir ici et maintenant ?

C’est ce qu’essayent de faire Ibrahim et avec lui quelques médecins comme le Pr Rein et le Dr Gavri, qui ont fait le pari de la coopération pour sauver des enfants au sein d’une guerre menée par les adultes.

C’est également ce qu’essaye de faire Katya Chelli, à travers UNE HISTOIRE DE COEURS, en suivant le quotidien de l'équipe du département de cardiologie pédiatrique de Hadassah Ein Kerem.

Partout où elle ira, Katya posera sa caméra sans fausse pudeur et sans voyeurisme, toujours avec pertinence et acuité, pour témoigner de l’action de ceux qui mettent de côté différences et conflits pour fusionner leurs compétences et réparer les cœurs.

Le ton choisi par Katya est fédérateur : son film se veut porteur d’espoir, de valeurs positives, de confiance en l’avenir.

C'est pour toutes ces raisons que nous avons aujourd'hui besoin de vous, pour que ce film existe, et qu'il soit vu par le plus grand nombre, afin de prouver que oui, aujourd'hui, par-delà les conflits, par-delà la haine et les tensions, la solidarité existe encore et toujours, et la survie des enfants ne peut être envisagée au conditionnel.

ILS NOUS SOUTIENNENT

LE MOT DE LA REALISATRICE, KATYA CHELLI

Il y a quelques années, je tombe sur un article du journal « Le Monde » qui décrit l’action, tapie à l’ombre d’une guerre, de médecins israéliens et palestiniens qui œuvrent ensemble à l’hôpital Hadassah de Jérusalem pour sauver la vie de bébés palestiniens nés avec des maladies cardiaques congénitales. Ni médecins compétents, ni soins nécessaires n'existent en Cisjordanie. Sans cette coopération, ces enfants risquent la mort. La plupart ont moins d'un an, certains viennent à peine de naître. Et les parents qui les accompagnent mettent pour la plupart un pied en Israël pour la première fois. Une fois à Hadassah, Palestiniens et Israéliens partagent une même chambre. L'occasion de faire connaissance, de se voir tels qu'ils sont : des êtres humains, partageant la même angoisse - la survie de leurs enfants. En plus d’accueillir ces enfants, Hadassah prend également en charge la formation de médecins palestiniens.

Lorsque ma lecture s’achève, je suis profondément touchée par le travail de cette équipe. Pendant des mois je n’ai cessé d'y penser. Jusqu’au jour où j’ai finalement décidé de contacter le professeur Jean-Jacques Rein, chef du service de cardiologie pédiatrique, en charge de ces enfants. Nos échanges et son engagement m’ont convaincue de m'emparer de cette histoire.

Depuis, je suis partie à la rencontre de cette équipe soignante. Très vite, j'ai été frappée par le rôle que joue Ibrahim. Ce jeune médecin palestinien est clairement un lien vital entre les familles palestiniennes et l'hôpital israélien. Pour soigner ces maladies congénitales, il a fait le choix de venir se former à Hadassah. Tous les jours, Ibrahim fait le trajet depuis Hébron en Cisjordanie pour rejoindre Jérusalem. Tous les jours, il soigne enfants palestiniens et israéliens avec la même attention.

En passant du temps à ses côtés, il m’est apparu évident que je devais raconter cette histoire au travers de ses yeux. Ibrahim sera ainsi le fil conducteur de mon film. Grâce à lui, nous serons non seulement à même de témoigner de cette coopération entre médecins israéliens et palestiniens, mais aussi de comprendre les conséquences complexes de la situation politique. La relation de confiance qu'il entretient avec les familles palestiniennes nous permettra un accès plus intimiste à leur quotidien

Faire ce film est pour moi une quête personnelle pour mieux appréhender ce qui divise et ce qui pourrait réconcilier ces deux peuples contraints à partager la même terre.

La médecine est visiblement un des rares domaines dans cette région déchirée où une réelle coopération existe. Un champ à part pour créer du lien, puisqu'elle transcende toutes les barrières qu'elles soient culturelles, linguistiques ou religieuses. Cette réalité se doit d'être racontée.

Et puis, il y a forcément quelque chose de symbolique dans le fait que l'organe en question soit le cœur.

Beaucoup de travail a déjà été accompli:

Je me suis rendue trois fois à Jérusalem depuis 2015, afin d’entamer mes recherches et de rencontrer Ibrahim, Jean-Jacques et Sagui à l’hôpital Hadassah. J’ai pu passer du temps dans le service de cardiologie pédiatrique. Rencontrer les familles, assister à des consultations, à des opérations de cathétérisme. Voir comment se déroule la vie de l’hôpital. Mais aussi faire la connaissance de toute l’équipe soignante.

Ibrahim, Jean-Jacques et Sagui m'ont confirmé leur volonté de participer à ce projet et l’hôpital Hadassah m’a donné son accord pour filmer dans ses murs.

Ibrahim m’a également invitée dans sa clinique à Hébron afin d'assister à des consultations pré- et post-opératoires.

A ce jour, j'ai rassemblé une équipe de deux caméramans très expérimentés: l'un israélien, Yoram Millo, et l'autre palestinien, Hanna Abu Saada qui sera un précieux atout car il facilitera le contact avec les familles palestiniennes.

Je veux donner une autre image - plus fidèle - de ce qui passe en Cisjordanie et en Israël. Montrer que, malgré tous les pièges tendus, malgré l'Histoire, malgré les enjeux politiques divergents, il est possible de créer les conditions de la rencontre, de l’échange, et du partage. Bref, de l'acceptation de l’autre…

À ce titre, UNE HISTOIRE DE CŒURS racontera une histoire universelle.

UNE HISTOIRE DE COEURS - HEALING HEARTS