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SOUVENIRS DE FAMILLE !!! </p>
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Parce que <strong><em>Hornstrandir Memories, Heart of a forgotten land</em></strong> c'est aussi une histoire de famille personnelle...</p>
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Maman seule avec un enfant, il m'a fallu jongler finement entre ma vie de famille et ma vie professionnelle pour mener ce projet.</p>
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Ma fille Aïna m'a accompagnée sur plusieurs voyages en Islande et sur certains petits voyages dans le Hornstrandir ne nécessitant pas de déplacements à pieds. Je la remercie du fond du coeur pour sa facilité à s'être adaptée aux situations rencontrées, pour sa curiosité et son ouverture d'esprit, qui au delà de la barrière de la langue lui ont permis de nouer des liens privilégiés avec certaines personnes. Sa présence a incontestablement enrichit le projet et nourrit mes relations avec les personnes âgées que je venais rencontrer.</p>
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Je la remercie également du fond du coeur pour la patience dont elle a fait preuve lors de mes absences qui étaient de longues périodes de séparation à l'échelle d'un enfant. Dans ces moments-là j'ai pu compter sur le précieux soutien de mes parents qui ont pris le relais. Sans eux je n'y serais pas arrivée. MERCI DONC DE TOUT COEUR A LA FAMILLE !</p>
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<img alt="Carte_postale_1-1414944676" src="https://djxmmoom3injc.cloudfront.net/uploads/project_image/image/133557/carte_postale_1-1414944676.jpg" /></p>
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Je suis très heureuse d'avoir pu offrir et partager cette expérience avec ma fille.</p>
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En me replongeant dans mes propres souvenirs d'enfance, à la même période de sa vie que la mienne actuellement, ma maman endurait quatre années de souffrance interminables liées à une maladie qui provoquait vertiges et pertes d'équilibre subites, l'ayant rendue du jour au lendemain indisponible dans sa vie de famille.</p>
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Bien malgré elle, je me suis sentie abandonnée et très vite il m'a fallut faire face aux grandes questions de ma vie toute seule... </p>
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Dans ces années, mes grands-parents maternels sont devenu des piliers de vie et des modèles à suivre.</p>
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Aujourd'hui tous deux disparus, au cours de ce projet, je leurs rends aussi hommage en accomplissant ceci.</p>
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Mon lien au Hornstrandir est donc étroitement lié à ma propre histoire et à ce sentiment d'abandon forgé en moi, qui malgré les années lui ne m'abandonne pas !! Au travers de cette expérience de vie j'ai naturellement développé une grande empathie face à toute personne qui porte ce sentiment et le partage....</p>
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<img alt="Carte_postale_2-1414944718" src="https://djxmmoom3injc.cloudfront.net/uploads/project_image/image/133558/carte_postale_2-1414944718.jpg" /></p>
Hornstrandir Memories, Heart of a forgotten land
Vous êtes convaincus de la nécessité de préserver des récits de vie singuliers? Contribuez à ce projet dans les fjords du nord de l'Islande!
![Visuel du projet Hornstrandir Memories, Heart of a forgotten land](https://djxmmoom3injc.cloudfront.net/resized/380x0/quality:90/https%253A%252F%252Fdjxmmoom3injc.cloudfront.net%252Fuploads%252Fproject%252Favatar%252F34385%252Flarge_COVERDEFARNOR01-1411490388.jpg)
Échoué
22
Contributions
02/12/2014
Date de fin
1 205 €
Sur 4 800 €
25 %
Les publications
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<a href="http://minedhistoires.org/wp-content/uploads/2014/10/Island.pdf" target="_blank">http://minedhistoires.org/wp-content/uploads/2014/10/Island.pdf</a></p>
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La très intéressante web revue dédiée à l'Histoire parle de Hornstrandir Memories et donne un coup de pouce en faisant connaître le projet ainsi que la collecte</p>
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<a href="http://minedhistoires.org/2014/10/23/octobre-2014-n9/" target="_blank">http://minedhistoires.org/2014/10/23/octobre-2014-n9/</a></p>
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<img alt="Print001-1411314497" src="https://djxmmoom3injc.cloudfront.net/uploads/project_image/image/121567/PRINT001-1411314497.jpg" /></p>
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Je m'appelle Arnòr , je suis né à Horn en 1922, le 14 janvier.</p>
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A Hornvik, dès que nous étions assez grands pour aider à la ferme nous le faisions, plus ou moins vers l'âge de cinq ans.</p>
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Nous prenions soin des chevaux, des vaches, des moutons. Il y avait au total cinq familles qui vivaient à Hornvik, quatre étaient propriétaires et une locataire. Un pêcheur habitait sur le bord de mer, le jour où il a décidé de partir, il a démonté sa maison et emporté le bois pour la reconstruire ailleurs, cela se faisait couramment. Cette famille n'était composée que d'un couple et d'un enfant.</p>
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Dans notre maison je me souviens quand j'étais petit, il y avait beaucoup de bruit. D'une part la maison était petite mais aussi nous étions neuf à y vivre à ce moment-là. Il y avait au total 21 enfants qui vivaient dans la baie de Hornvik. </p>
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Lorsque le premier professeur est venu, je n'étais pas encore assez grand pour participer à la classe, uniquement les garçons plus vieux allaient le voir, mais comme il était un membre de la famille, je me souviens qu'il était très agréable de passer des moments auprès de lui. </p>
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A une occasion, un mariage fut célébré à l'endroit où se faisait l'école et une grande table fut dressée, nous les enfants, nous nous y étions installés… mais on s'en est fait bien vite chasser étant donné qu'on nous n'étions pas du tout supposer y être! </p>
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A cette époque-là les gens pouvaient tout à fait vivre ensemble sans obligatoirement être mariés, certains se mariaient, c'était au choix. Il y a même eu un couple à Hornvik, tellement décidé de se marier, ils ont marchés jusqu'à Adalvik, là où se trouvait l'église, en plein milieu de l'hiver dans l'obscurité, le froid et la neige, juste un peu avant Noël, pour aller voir le prêtre et s'y marier. </p>
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Il y avait souvent des échanges entre les communautés, les gens venaient se visiter, mais aussi peut-être plus pour des raisons pratiques, pour se demander de l'aide par exemple. Excepté à la période de Noël, où l'on se rendait visite plus pour le plaisir.</p>
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A chaque printemps, de nombreuses personnes venaient à Hornvik pour récolter les oeufs dans les falaises. Les gens venaient d'un peu partout, aussi de la région du Jokülfirdir. Les falaises étaient une grande partie de la vie ici à Horn. Ces visiteurs saisonniers restaient ici dans les granges des fermes mais s'organisaient pour avoir un lieu d'intendance en dehors des granges, ils venaient avec une femme qui s'occupait de la préparation des repas.</p>
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J'avais quinze ans la première fois que je suis allé récolter des oeufs dans les falaises, je n'étais pas du tout effrayé à l'idée d'y aller, au contraire, j'étais très excité d'y être enfin autorisé. Quand j'étais plus jeune, j'allais dans les vallées faire paître les moutons et je me penchais souvent au bord de la falaise. Vers cinq-six ans, j'y suis même allé avec un ami de mon âge, nous étions un peu descendus dans la falaise pour prendre quelques oeufs …. mais ensuite on s'est fait attraper par la mère de mon ami et nous eûmes interdiction d'y retourner encore ensemble .. Parfois il m'est arrivé aussi d'être tout simplement assis sur le bord de la falaise avec une sorte de petit ustensile qui me permettait de capturer des oiseaux. <br />
Aujourd'hui je constate qu'il y a beaucoup moins d'oiseaux qu'auparavant. Chaque année des morceaux de falaise se décrochent, la falaise à beaucoup changé, la conséquence en est qu'il y a moins d'oeufs.</p>
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Les décrochements de falaise affectent certainement la nidification des oiseaux et ils vont s'installer ailleurs. </p>
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Initialement, pour la collecte, les gens avaient l'habitude de descendre dans les falaises par le sommet, mais aujourd'hui il est plus prudent de partir du niveau de la mer et de remonter. Pour cela la météo doit être bonne.</p>
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Lorsque les premières personnes ont quittés Hornvik à l'époque, nous n'étions pas inquiets et mon père était déterminé à rester à Horn pour l'hiver. Malheureusement il est tombé malade, il avait probablement un ulcère à l'estomac et il n'y avait plus que cinq personnes qui vivaient sur place. En ce qui me concerne, j'étais à Isafjordur à ce moment-là, pour un séjour provisoire. </p>
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Ils ont décidés de quitter Horn car mon père avait déjà perdu beaucoup de sang. Nous étions la dernière famille là-bas sur place, et nous n'avons pas eu le choix à cause de la maladie de notre père.</p>
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Les jeune gens de Hornvik étaient déjà tous partis ailleurs et les plus vieux ne pouvaient plus assumer seuls tout le travail. </p>
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Si l'Armée Britannique n'était pas venue durant la seconde guerre mondiale, probablement que beaucoup de personnes continueraient à vivre dans le Hornstrandir. L'armée à payé très cher les jeunes pour qu'ils travaillent à la construction de la base militaire de Darri dans la baie de Adalvik. Notre famille est restée à Horn jusqu'à la fin de la guerre mais nous n'avons jamais travaillé pour l'armée. L'armée américaine est arrivée ensuite, après la seconde guerre mondiale, durant la guerre froide, il n'y avait déjà plus personne dans la région. Jusqu'à l'arrivée de l'armée Britannique, il n'y avait pour ainsi dire pas d'argent au Hornstrandir, les gens vivaient principalement en autarcie. L'armée a engagé les jeunes pour qu'ils travaillent d'abord à Adalvik et ensuite ils ont bougés vers Reykjavik, après la guerre. Lorsque les Américains sont arrivés, les Anglais sont partis.</p>
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Avant la guerre, en 1942, le professeur ne venait déjà plus à Horn parce qu'il n'y avait plus que 3 enfants sur place, les enfants allaient donc jusqu'à Hesteyri et Adalvik pour suivre l'école. Mon frère Stiggur par exemple était en 42-43 à Hesteyri et ensuite en 43-44 à Saebol à Adalvik. L'école durait quatre mois par an, ils partaient à pieds au travers des montagnes avec le professeur, au début du mois de novembre pour la période de l'hiver donc.</p>
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Au moment de quitter Horn, je n'étais pas très content de partir définitivement confie Arnòr, et c'est quelque chose duquel je ne veux pas parler d'ailleurs, c'est trop difficile pour moi. Un an après, en 47 donc, je suis revenu pour y récolter les oeufs et c'était vraiment bon d'être là de retour. Encore aujourd'hui, je rêve de Horn tous le temps, je voudrais y retourner pour y rester. Je préfère de loin être là-bas qu'ici à Isafjordur.</p>
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Je me souviens, juste avant notre départ définitif, j'ai dû aller à Hesteyri à l'ancienne maison du docteur. Les Anglais avaient repris les radios avec eux et donc nous devions aller à pieds au travers des montagnes, jusque là pour avoir un contact téléphonique et ainsi appeler le docteur à Isafjordur pour qu'il vienne en bateau jusqu'à Hornvik.<br />
Ma grand-mère était malade et j'ai donc fais l'aller-retour jusqu'à Hesteyri, c'était fin septembre, et l'obscurité commençait a être plus présente, je devais marcher un peu courbé pour y voir quelque chose .. Il y avait du brouillard jusqu'à la moitié des montagnes. Lorsque je suis arrivé à Hlöduvik, il y avait les ruines d'une vieille maison réputée pour être hantée par beaucoup de fantômes. Je marchais le long de la mer et quelque chose bougeait près de la maison, cela me faisait peur … Je savais que je ne pouvais pas courir pour m'enfuir et j'ai donc décidé de marcher courageusement en direction de cette chose bruyante pour voir de quoi il s'agissait … et en fait, c'était tout simplement un mouton, j'étais très soulagé ! cela me fait encore beaucoup rire aujourd'hui .</p>
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Sur mon chemin de retour, j'ai tenté de traverser la rivière avec mon grand bâton comme je le faisais toujours, çàd, je le plantais au milieu de la rivière et je prenais appui dessus tout en m'élançant pour sauter par au dessus de la rivière, nous faisions tous comme cela. Sauf que cette fois-là, mon bâton s'est cassé et je suis tombé dedans, j'y ai perdu l'une de mes chaussures .. Je me suis donc arrêté dans l'une des maisons abandonnées de Hlöduvik, à nouveau. J'y ai trouvé une chaussure de neige avec laquelle j'ai pu continuer mon chemin. Je suis finalement arrivé à Horn juste un peu avant l'arrivée du docteur ..</p>
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Pour moi çà n'était pas une vie difficile, les souvenirs en sont vraiment très bons. Nous avions toujours assez de nourriture, nous n'avons jamais connu de période difficile de ce point de vue là dans cette région du pays. Nous devions bien évidement travailler dès le plus jeune âge, mais rien de différent que par ailleurs dans le pays. Tous ce que nous avions a y faire était dur, bien entendu, mais c'était une très bonne vie. Certains même nous enviaient ou jalousaient.<br />
Par contre, c'est vrai que si vous n'aviez pas de bateau, alors là, la vie pouvait être dure. Car dès que le temps était bon, même en hiver, nous allions pêcher en mer. Il y avait aussi beaucoup de phoques par ici, nous les chassions au fusil. Nous chassions aussi les oiseaux bien gras après l'hiver. Bref, tant que nous pouvions aller sur la mer, il y avait toujours beaucoup de nourriture. <br />
Les oiseaux étaient préparés cuits avec leur peau pour récupérer la graisse, nous mangions le coeur et le foie bouillit que nous trempions dans la graisse. Bien plus tard, vers 1967, on a apprit qu'un groupe de marsouins, plus ou moins 10 à 15 spécimens étaient arrivés à Hornvik et étaient restés bloqués par la glace, nous somme plusieurs à nous être rendus là-bas pour les chasser, nous avons pris la graisse et la viande. La majorité fût envoyée pour être vendue, nous en avons juste gardé un pour nous, c'était très bon !<br />
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… (à suivre) .<br />
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© Johanne Verbockhaven All rights reserved.</p>
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Un chouette souvenir envoyé de Paris ce matin par Jeannette Denis qui est venue apporter sa contribution directement au stand à Paris. Elle tellement est gentille !</p>
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<img alt="Carte_ginette-1413403202" src="https://djxmmoom3injc.cloudfront.net/uploads/project_image/image/128586/carte_ginette-1413403202.jpg" /></p>
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Un beau salon plein de belles rencontres prometteuses se termine. Hornstrandir Memories est heureux d'avoir participé à l'évènement Europe Refresh II co-organisé par les Halles de Schaerbeek-Le Carreau du Temple et la plateforme KissKissBankBank. Belle expérience et plein de belles personnes !!</p>
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<img alt="Carreau_du_temple-1413295377" src="https://djxmmoom3injc.cloudfront.net/uploads/project_image/image/128156/carreau_du_temple-1413295377.jpg" /></p>
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Après un salon des plus intense, remplit de belles rencontres, le projet Hornstrandir Memories a eu l'immense joie et la grande surprise de recevoir <u><strong>le prix Atomium.</strong></u> Cette contribution viendra s'ajouter au montant totale de la collecte. </p>
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Lieu de référence dans le paysage Bruxellois, l'Atomium fût construit il y a plus de 50 ans avec un but, qui était aussi son slogan : illustrer le "Bilan d'un monde, pour un monde plus humain" au travers de valeurs que sont la paix, le progrès, et le vivre-mieux.</p>
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Alors symbole d'innovation qui devait être éphémère, il a survécu pour être aujourd'hui un lieu majeur des patrimoines bruxellois, européen et même, international.</p>
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C'est avec plaisir et honneur qu'ils ont souhaités soutenir le projet Hornstrandir Memories qui a su les interpeller.</p>
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Plus que la beauté des photographies, l'incroyable héritage du lieu ou l'émotion de ses habitants, c'est la démarche de la photographe qu'ils ont souhaité soutenir : celle de s'inspirer de son enfance et de son héritage personnel, des histoires de famille transmise oralement et de l'humanité qui lie les hommes.</p>
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De se nourrir de cette mémoire d'enfant du pays pour partir à la découverte du monde, et de dédier son art à la transmission, entre générations, pays, continents, des souvenirs oubliés de ce territoire Islandais.</p>
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<strong>C'est avec une joie infinie et un immense honneur que je reçois donc ce prix et que je remercie du fond du coeur l'Atomium pour son soutien financier et l'aide à la diffusion qui contribueront immanquablement à une grande avancée du projet.</strong></p>
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<a href="http://www.atomium.be/Expos.aspx" target="_blank">http://www.atomium.be/Expos.aspx</a></p>
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<img alt="Atomium_logo-1413290386" src="https://djxmmoom3injc.cloudfront.net/uploads/project_image/image/128139/ATOMIUM_LOGO-1413290386.jpg" /></p>
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La collecte progresse à grand pas aujourd'hui ! Nous comptons sur la générosité de trois contributeurs qui ont chacun donné un don conséquent ! Merci du fond du coeur à eux !!</p>
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Merci de tout coeur à ce nouveau Kissbanker qui est passé par mon intermédiaire pour ajouter sa généreuse contribution, n'ayant pas de carte de crédit ! Si vous êtes dans la même situation et souhaitez soutenir le projet, ne manquez pas de vous adresser à moi, je reverserai votre contribution.</p>
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<u>Le projet a reçu le prix Atomium au Salon Europe Refresh II à Bruxelles</u> le week-end dernier.</p>
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Il bénéficiera d'une visibilité dans ce lieu mythique de Bruxelles ainsi que d'une <u>contribution financière à l'édition du livre</u>.</p>
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J'en suis tellement heureuse car cela représente, en plus d'un aide considérable, une belle marque de confiance envers le projet et ses développements futurs .</p>
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<strong>Merci encore à l'Atomium pour cet engagement envers Hornstrandir Memories.</strong></p>