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<strong>Soutenez un photo reportage solidaire sur la jenesse afghane.</strong></p>
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<strong>Dans le cadre d'un partenariat avec le site de crowdfunding KissKissBankBank, <a href="http://www.youphil.com/fr">Youphil</a> vous présente le projet de Sophie Arancio, un photo reportage sur la jeunesse afghane.</strong></p>
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On ne connaîtra pas la date exacte de son départ pour l'Afghanistan, début avril, ni le parcours qu'elle suivra durant ces trois mois. Questions de sécurité. Sophie Arancio a beau répéter qu'elle n'est pas inquiète, la région reste sensible et pour cause, la guerre contre les talibans s'embourbe. "<em>Je suis quand même consciente des dangers, de ce qu'il faut faire ou ne pas faire, comme aller dans le sud du pays, surtout pour une femme seule</em>, avoue-t-elle. <em>Mais je n'ai pas plus d'appréhensions que cela.</em>"</p>
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Jeune photographe indépendante de 30 ans, Sophie Arancio a principalement évolué dans le milieu de la mode et de la publicité, de New York à Tokyo. "<em>J'ai cependant toujours eu envie de me servir du médium pour autre chose</em>", explique-t-elle, et notamment pour dépasser les clichés véhiculés sur l'Afghanistan, en découvrir le véritable visage.</p>
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Au départ, le projet était plus long et s'étendait sur toute l'Asie, avec un passage espéré en Afganistan, de l'ordre d'une semaine. Mais à force de se renseigner, de lire des récits de voyage et de prendre contact avec des spécialistes de ce pays, "<em>les choses se sont peu à peu précisées</em>". Aidée par des ONG, elle obtient même un visa de trois mois. Le projet "<a href="../../projects/jeunesse-afghane-portraits-d-avenir">Jeunesse afghane: portraits d'avenir</a>" est lancé.</p>
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"Je veux me<em> rapprocher du peuple afghan et surtout des jeunes, les interroger sur leur avenir et leur donner la parole par l'image.<em>..</em> Je vais me ballader et voir. Contrairement à ce que l'on croit, c'est un peuple très ouvert</em><em>.</em>" Sophie a d'ailleurs déjà pris contact avec une jeune photographe afghane, avec qui elle ira à la rencontre d'étudiants à l'université. "<em>Cela me mènera vers d'autres personnes... Je veux me laisser porter par le voyage et profiter.</em>"</p>
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L'autre grande rencontre attendue, c'est celle avec un jeune afghan, bien décidé à construire un skate-park à Kaboul. "<em>Il y a une importante communauté de skaters là-bas, on ne s'y attend pas</em>", commente Sophie Arancio, très attachée à ce projet. D'ailleurs, si elle parvient à récolter plus d'argent que prévu via la plateforme Kisskissbankbank, elle participera au financement. A son retour en France, elle tentera également de vendre des clichés au profit du projet et de proposer le photoreportage à des associations qui militent pour la réinsertion par le sport.<strong> </strong></p>
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<strong>Crowdfunding</strong> <strong>et sac-à-dos</strong></p>
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"<em>Le voyage est très cher, je l'avais sous-estimé</em>", commente-t-elle. Après avoir fait plus de 200 demandes de sponsors, sans succès, elle décide de faire un crédit et de s'inscrire sur la plateforme de crowdfunding début mars. "<em>J'étais très gênée de demander de l'argent à des inconnus</em>. <em>C'était très bizarre et j'y suis vraiment allée à reculons</em>", avoue Sophie Arancio. Mais les résultats ne se font pas attendre et en un mois, elle récolte près de 5000 euros sur les 6000 visés. De quoi financer les déplacements, l'hébergement, les tirages et en reverser une partie à son association Nowhere Else Pictures qui organise des ateliers photos dans des écoles.</p>
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Ce projet, c'est un peu son bébé, son premier en tant que photographe indépendante. "<em>Je n'ai pas choisi le plus simple en partant trois mois en Afghanistan, c'est sûr... Mais c</em><em>'est un tournant dans ma carrière, à la fois au niveau personnel et professionnel</em>."</p>
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L'article sur YOUPHIL.COM :<br />
<a href="http://www.youphil.com/fr/article/05130-soutenez-un-photoreportage-solidaire-sur-la-jeunesse-afghane">http://www.youphil.com/fr/article/05130-soutenez-un-photoreportage-solidaire-sur-la-jeunesse-afghane</a></p>
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JEUNESSE AFGHANE : PORTRAITS D'AVENIR
Réaliser un reportage photographique sur la jeunesse afghane. Comment les jeunes de ce pays se projettent-ils dans l'avenir et quel regard portent-ils sur leur pays, leur quotidien et leur culture ? Des portraits pour traduire en image leurs aspirations, leurs ambitions, leurs doutes mais aussi leurs espoirs.

Réussi
49
Contributions
21/05/2012
Date de fin
6 225 €
Sur 6 000 €
104 %
Les publications
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<strong>Nouvelles du front : Sophie Arancio photographie la jeunesse afghane</strong></p>
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<strong>Connaît-on vraiment l'Afghanistan, cette terre lointaine meurtrie par une guerre sans fin ? Comment les jeunes de ce pays se projettent-ils dans l'avenir ? Quel regard portent-ils sur leur pays, leur quotidien et leur culture ? A travers son projet de crowdfunding <em><a href="../../projects/jeunesse-afghane-portraits-d-avenir">Jeunesse afghane : portraits d'avenir</a>, </em>la jeune photographe <a href="http://www.sophiearancio.com/">Sophie Arancio</a> se propose de donner la parole aux principaux intéressés, et de balayer les stéréotypes. Entretien.</strong></p>
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<strong>Photographie.com : Quelle est la genèse de ce projet ?</strong></p>
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Tout est parti du personnage d'Annemarie Schwarzenbach, journaliste et romancière dans la Suisse des années '30. Personnage très libre qui n'a eu de cesse de voyager tout au long de sa vie, notamment en Afghanistan. Au delà de son histoire, ce qui m'a touchée chez elle, c'est sa volonté de pousser les autres à quitter leur milieu d'origine pour aller voir ailleurs et découvrir la réalité, forcément différente de ce qu'on peut imaginer ou entendre de cet ailleurs. Aller par soi-même constater, puis témoigner.</p>
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Depuis plus de dix ans maintenant, l'Afghanistan nourrit beaucoup de fantasmes, et si on parle constamment de ce pays, il y a toujours autant de clichés qui viennent à l'esprit, malgré nous. Depuis quelques années, je suis frappée par la représentation qu'on se fait de ce pays et le décalage qui existe entre cette image et celle que dépeignent les explorateurs ou les écrivains- voyageurs. Il n'est pas possible que pour certains, ce pays soit une merveille, et que d'autres le résument au fanatisme. Aussi, considérant les conflits que sa population a traversés, j'ai eu envie de leur donner la parole - une parole qu'on entend peu, celle des civils -, et de montrer un autre visage de ce pays en pleine reconstruction. Et quoi de mieux que la jeunesse pour incarner le renouveau ?</p>
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<strong>Photographie.com : Avez-vous déjà visité l'Afghanistan, et quelle est votre stratégie pour rencontrer les jeunes afghans ? Dans quelles régions avez vous l'intention de vous rendre ?</strong></p>
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Je n'y suis jamais allée, mais un tel voyage ne s'envisage pas à la légère. J'ai donc préparé mon départ avec application, ce qui fait que j'ai déjà de nombreux contacts sur place. Tout ce que je peux dire c'est qu'ils sont jeunes pour la plupart. Je vais voyager dans le nord du pays mais la situation oblige à beaucoup de précautions : vous en saurez davantage à mon retour.</p>
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<strong>Photographie.com : Pourquoi avez-vous choisi la formule du portrait ?</strong></p>
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Je ne saurais répondre à cette question sans dire : qu'aurais-je pu choisir d'autre ? Cela s'est imposé dès le début. Il s'agit de représenter une parole, un quotidien, une conviction, un regard. Ce que je vais chercher là-bas c'est la pulsation de la jeunesse, ce sur quoi porte ses yeux, ce qui occupe ses mains et ses jambes. Du portait donc pour donner à voir ces identités mais dans un traitement que je veux original. Ce qui m'intéresse particulièrement dans un projet comme celui-ci est avoir une approche contemporaine, notamment dans le cadre. </p>
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En photographie, j'ai le sentiment qu'au delà de la technique et du choix esthétique, c'est le sujet qui fait la forme. Ces jeunes afghans ont tous quelque chose à dire, ils ont vécu des choses fortes, souvent douloureuses, ils ont des espoirs et de ce que je sais beaucoup d'énergie : c'est ce portrait que je veux faire, celui de cette jeunesse, avec son héritage, sa culture, ses cicatrices et bien entendu son regard vers l'avenir.</p>
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<strong>Photographie.com : Pensez-vous que la photographie peut changer la vision occidentale de ce pays ?</strong></p>
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La photographie est une vision en soi. On la propose au public, qui décide ou non de la faire sienne, d'entrer en résonance ou de s'y opposer. Il est donc évident que la photo peut modifier la perception qu'on a en Occident de ce pays. D'une part parce qu'au fond on connaît très peu l'Afghanistan, et qu'on peut donc le découvrir par la photo. D'autre part parce que l'Occident est obsédé par la construction d'une imagerie. </p>
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Nous vivons donc dans un paradoxe où l'on a entendu énormément parler de ce pays, sans rien en connaître ou si peu. L'Occident est donc forcément soumis à la remise en cause des modèles qu'il projette sur des destinations aussi inconnues que l'Afghanistan. Et tant mieux si la vision évolue, c'est une forme de progrès.</p>
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<strong>Photographie.com : Comment ce projet s'inscrit-il dans votre pratique photographique ?</strong></p>
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Il est en rupture. Jusqu'à présent j'ai fait de la photo de mode, du studio et des photos de personnes prises dans la rue. Toute ma photographie a consisté à représenter (rendre présent) l'inconnu. J'aimais bien ce rapport éphémère avec les modèles. On était sur l'image à 100%, dans tous les sens du terme. Ce travail ne portait pas sur l'histoire, il figeait simplement un instant. </p>
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Aujourd'hui je ressens le besoin de charger ma photographie, de donner aux sujets une autre perspective que celle d'avoir sur papier glacé leur « représentation ». Il faut que dans cette image s'inscrive une forme de journalisme, la considération d'une position, d'un contexte, d'une histoire pour rendre au mieux la vision du présent de ce sujet, voir de son lendemain. </p>
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<strong>Photographie.com : Pourquoi avez vous choisi le crowdfunding comme forme de financement ?</strong></p>
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Au delà du concept, je trouve qu'il s'agit d'un vrai phénomène. Le crowdfunding est révélateur de notre époque. Le retour du DIY (Do It Yourself) répond du même principe. Aujourd'hui les voies d'accès à la réalisation des projets évoluent, se recentrent sur les talents de chacun, sur des envies plus personnelles. On choisit le crowdfunding aussi quand on a envoyé 120 dossiers de demande de financement, et qu'on a obtenu 0 €. C'est un vrai levier, car ceux qui contribuent à la réalisation des projets ont le sentiment d'être eux-mêmes acteurs ; parce qu'ils participent financièrement mais surtout parce qu'ils savent que demain ce sera peut être leur tour de proposer une idée.</p>
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Je pense que le crowdfunding va bouleverser beaucoup de principes de production, notamment sur les terrains du journalisme, avec le documentaire par exemple.</p>
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En fait c'est simple : autrefois, on envoyait des dossiers pour espérer des subventions ou un mécénat, mais lorsqu'on était inconnu on n'obtenait rien ; aujourd'hui, avec des sites comme kisskissbankbank.com, si votre idée séduit, vous pouvez réaliser ce que vous voulez!</p>
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Propos recueillis par Roxana Traista</p>
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L'article sur PHOTOGRAPHIE.COM :</p>
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<a href="http://www.photographie.com/news/nouvelles-du-front-sophie-arancio-photographie-la-jeunesse-afghane">http://www.photographie.com/news/nouvelles-du-front-sophie-arancio-photographie-la-jeunesse-afghane</a></p>
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Je ne sais pas comment remercier et signifier à quel point je suis touchée par les soutiens que je reçois.<br />
Déjà 60% de l'objectif est atteint en moins de 15 jours !<br />
Un grand merci, très sincèrement, à tous ceux qui comme moi croient en ce projet ou manifestent leur intérêt.</p>
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Un grand merci également au magazine <a href="http://snatch-mag.com/" title="Snatch">Snatch</a> et à son rédacteur en chef <a href="http://www.vincent-desailly.com/" title="Vincent Desailly">Vincent Desailly</a>, nouveau mentor du projet !<br />
Je suis ce magazine depuis ses débuts sur le web et continue de suivre la belle aventure qui se mène désormais en kiosque.<br />
La culture encore, décidément je suis gâtée !</p>
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<img alt="" height="441" src="http://www.photoservice.com/albums_en_ligne/photo/photo.cfm?pp=UWlKOGl3NklJSGh1SytJSjhCM05Jdz09&e=5507" width="615" /></p>
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Voilà un moment que je voulais faire un article sur Mirwais Mohsen, l'auteur du graff qui illustre mon projet.</p>
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Quand je parle de jeunesse afghane et que j'imagine toutes ces énergies qu'on ne voit pas d'ici, je pense à Mirwais qui est aujourd'hui une figure du skateboard en Afghanistan.</p>
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Bénévole pour la fondation <a href="http://www.skate-aid.org/" title="skate-aid">skate-aid</a>, deux fois par mois, il se rend par exemple à Hérat pour enseigner le skateboard à de jeunes orphelins.</p>
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Aujourd'hui il travaille sur un nouveau projet : mettre en place un skate-park en plein air dans Kaboul ! J’aime beaucoup ce projet qui pour moi incarne parfaitement la volonté de la jeunesse afghane à prendre en main son quotidien.</p>
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Il me tarde de rencontrer Mirwais et vous imaginez bien qu'il fera partie des portraits que je réaliserai là bas !</p>
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J'ai déjà d'autres contacts, dans les villes mais également dans des zones plus reculées et chaque jour qui passe voit grandir en moi l'envie d'aller à leur rencontre !</p>
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Ce sont eux le moteur quotidien de ce projet !</p>
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En moins d'une semaine mon projet a atteint 53% de l'objectif !<br />
J'en suis très heureuse et je voudrais remercier chaleureusement tous les kissbankers qui sont venus soutenir le projet.<br />
Voilà dix jours qu'il est désormais en ligne et je découvre la frustration de ne pas connaître tous ceux qui se cachent derrière les pseudos pour pouvoir les remercier un à un.<br />
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Merci aussi au magazine <a href="http://www.transfuge.fr/" title="Transfuge">Transfuge</a> qui s'est fait mentor du projet !<br />
J'en suis très honorée car j'apprécie ce magazine pour la qualité de sa ligne éditoriale. Avoir la culture en ligne de mire n'est pas chose aisée en 2012 !<br />
Et puis "cinéma et littérature", que d'inspiration, et pour le voyage notamment ! C'est d'ailleurs par la littérature que cette aventure est née, en découvrant le personnage d'Annemarie Schwarzenbach, mais je vous en reparlerai !<br />
Je suis en tout cas très fière d'avoir leur soutien.</p>
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Allez plus que 47% et je rejoins Kaboul !<br />
Kiss Kiss </p>
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En 3 jours, nous avons atteint 25% de l'objectif !</p>
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Je tiens à remercier tous les contributeurs qui soutiennent déjà le projet et dont je devine pour certains, qui se cache derrière les pseudos ;) Merci beaucoup pour ce soutien immédiat !!!</p>
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Je vous promets de vous donner des nouvelles souvent, en photo !</p>
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Merci encore pour votre soutien et à très vite !</p>
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Kiss Kiss</p>
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