La Terreur féministe

Depuis plusieurs décennies, on répète que le féminisme est le mouvement le plus pacifique de l'Histoire, qu'il n'a jamais tué personne. Pourtant, il y a eu des féministes violentes. Et il y en a encore. Contre toute attente, les femmes, elles aussi, peuvent faire peur. Aux hommes. Aux forces de l'ordre. À l'État.

Pourquoi les femmes qui ont usé de la violence contre le patriarcat sont-elles invisibilisées ? Une féministe violente "dessert-elle sa cause", comme le veut un adage rarement exploré ? Ou peut-elle justifier de faire justice elle-même ? Et pourquoi les qualificatifs "extrémiste" ou "haineuse" surgissent-ils dès que des féministes boobs à l'air ou brandissant des pancartes à paillettes descendent dans la rue, comme si, quelles que soient ses méthodes, une féministe était de toute façon considérée comme déjà trop violente ?

Des histoires de féministes violentes

J'ai décidé de prendre ce sujet à bras le corps dans un essai court et incisif. En racontant les histoires de femmes ayant fait usage de la violence contre le patriarcat, j'interrogerai la place de la violence au sein du mouvement féministe. La violence peut-elle être nécessaire et légitime contre le patriarcat ? Le livre fera moins de 150 pages, il sera édité dans un format proche d'un livre de poche pour être facilement transportable, avec un graphisme soigné, détournant les codes de l'ultraféminin.

De crasseuse montreuse de règles à autrice

Moi c'est Irene, prononcé Iréné. Basque et Espagnole de 21 ans, je suis arrivée à Paris il y a trois ans dans le but de faire fortune. En attendant de devenir milliardaire, j'ai commencé à mettre en pratique mes idées féministes : doucement mais sûrement, je suis passée de la philosophie à l'action. En mars 2019, avec le charme et élégance qui me caractérisent, j'ai laissé couler mon sang menstruel dans Paris pour dénoncer la précarité menstruelle, pour montrer à quoi ressembleraient les rues si les personnes menstruées refusaient de continuer de payer le prix de la nature. Scandale. Après cela, je suis devenue colleuse de rue, bloqueuse de cinémas et rouleuse de pelles “contre nature”. Un CV plus que satisfaisant pour la sage étudiante que je suis. Autant vous dire que je fais le bonheur de ma mamie.

Depuis deux ans, je crée du contenu numérique sur Instagram. Entre stories sur la masturbation et posts sur les bases de l'anarchisme, j'ai rassemblé une communauté bienveillante, curieuse et sympathique dont j'apprends énormément. Il y a un peu plus d'un an, j'ai voulu faire évoluer mon travail : passer des smartphones aux feuilles imprimées. J'ai commencé à écrire un livre.

Pourquoi s'auto-éditer ?

Afin de mener à bien ce projet, j'ai décidé de passer par une plateforme de financement participatif qui me permettra de publier un livre en toute indépendance. M'auto-éditer est un pari, mais l'autonomie est la meilleure manière d'aboutir à un résultat conforme à mes attentes. Pour ce projet, je serai entourée d'une éditrice, d'une maquettiste et d'une graphiste.

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