Quand je prépare un tatouage pour quelqu'un je ne lui décris pas l'image que je vais construire, je lui parle plutôt des sensations qu'il m'évoque, de l'émotion qui prend le dessus et de la gestuelle que je vais employer. Le résultat devient alors une surprise dont le lâcher prise vient sublimer chaque détail. Et c'est comme ça que je vais te parler de ce projet.

Ici Naomie après m'avoir demandé son projet en dansant:

Le projet : un film + un livre

On me demande souvent : « où tu vas chercher les idées quand tu tatoues ? » ; mon objectif est donc de mettre en images fixe et mobiles les sensations qui me traversent pour que tu comprennes comment on peut en devenir dépendant. Tu vas rentrer dans mon ventre et dans mon derme, je veux t’inviter à sentir l’excitation d’une création, te mettre face à la procréation et te confronter à la peur de ne pas exister. Je veux t’offrir un assemblage de sons, de lumières de couleurs, de textures et d’actions mais aussi de silences. Je veux vivre et faire vivre en créant cette expérience.

Le film accompagne l’action et le livre témoigne par la trace. Mais l’assemblage des deux restera à l’appréciation du lecteur. Là ou un film donne le rythme, celui d’un livre reste à l’appréciation du lecteur. Que se passe-t-il si l’on essaye de conjuguer les deux ?

C’est ça l’idée derrière « Lavis après l’Amour ».

La place du tatouage dans le projet :

Le tatouage est mon domaine d’innovation et je compte l’utiliser car il est à la base de ma relation au corps humain. C’est le tatouage qui m’a permis de développer toutes ces réflexions et envies. Création et procréation sont au cœur de ce projet, c’est pour ça que le concept « Une Aiguille pour Deux » a une place importante dans ce film et tu peux le revoir ici :

Qui je suis?

Olivier Poinsignon, un créateur qui passe la plupart de son temps à tatouer dans des configurations exotiques. Cela me permet soit de faire de réeles découvertes soit de tatouer de manière ludique pour laisser un souvenir.

Qui m’accompagne dans l’aventure :

Romain Daurat directeur de création et bras droit de ce projet ; Jérémie Fulleringer photojournaliste et référent culturel ; Adi Bessac cinématographe Riot House ;

Camille-Louise Brunnodóttir photographe plasticienne ; Yoann Sarrat danseur et performeur de la compagnie Freeing ; Nadège Gayon-Debonnet traductrice ; un compositeur que je cherche encore (toi ?) ; ainsi que toutes les personnes qui nous donnent déjà accès aux lieux de tournage, aux ressources humaines et aux ressources matérielles.

Pour une production aussi viscérale, je m’en remets principalement à des amis (dont c’est le travail) avec qui j’ai déjà créé sans complexe dans l’amateurisme et dans le professionnalisme.

Exemple idiot sans moyen (pensé et réalisé en 2h):

Exemple presque sans moyen (pensé et réalisé en quelques jours):

Sans surprise nous irons donc plus loin avec une participation extérieur.

Quand :

La mise en ligne aura lieu début février 2020 uniquement pour ceux qui soutiennent le projet.

Le film sera uniquement disponible en lien privé ou en physique selon votre contribution.

Je ne souhaite pas faire de « diffusion ouverte sur Internet » car c’est un projet intime et laborieux que je ne veux pas offrir gratuitement.

Les contributions seront envoyées à cette même période de début février.

Une avant-première en physique est envisageable si l’on passe le troisième objectif.

Lavis après l'Amour O.Poinsignon (film/livre/tatouage)