L'histoire
Lors de l'inscription de son fils en maternelle, Mathilde est prise d'une angoisse à la vue du toboggan qu'elle considère comme dangereux. Elle doit convaincre son entourage qu'elle a raison.

Le projet en détails

Lors de l'inscription de mon enfant en première année de maternelle, je garde un souvenir précis d'une angoisse face à un toboggan sans aucune protection. Cette émotion fut soudaine et déstabilisante et j'ai été interpellée quand mon entourage ne m'a pas prise au sérieux.

De ce trouble, m'est venu l'idée de ce court-métrage.

Faut-il transgresser les règles quand il s'agit de la sécurité de nos enfants ? La réponse se situe souvent dans les limites que l'on donne à nos propres angoisses.

L'histoire de Mathilde est avant tout une histoire simple, l'histoire d'une femme qui perd pied à travers son inquiétude et qui, à la fin, voyant son enfant rire, va s'apaiser et relativiser.

Son angoisse est incontrôlable, il en résulte une action incontrôlable, elle se réveille la nuit, ne réfléchit pas, sort et réussit à aller jusqu'à la cour d'école.

C'est la confrontation entre elle et l'objet.

Mathilde a une idée fixe, celle de changer d'école à cause du toboggan. Elle se retrouve face à la contradiction de son mari qui refuse. Elle doit trouver toute seule une issue et décide de son escapade nocturne.

Elle est troublée car elle ressent un réel danger pour son enfant. Il est trop petit pour affronter cette aire de jeu et pour elle c'est une certitude. A partir de ce moment, elle se confronte, non seulement aux autres, mais aussi à elle-même.

Elle n'ose plus en parler à ses amis au risque d'être tournée en ridicule. C'est la même chose pour Sophie, une amie et mère d'élève, qui vit sa crainte en parallèle de celle de Mathilde.

Loin de moi, l'idée que toutes les mamans soient des angoissées, je souhaitais mettre en évidence l'inquiétude solitaire qu'éprouvent ces deux femmes. A la fin, elles se retrouvent toutes les deux punies dans le bureau de la Directrice car elles n'ont pas respectées les règles.

Nous vivons dans une société de sécurisation de l'enfant. Tout tourne bien souvent autour de lui. L'enfant est sur-protégé et le moindre manquement est source d'anxiété. C'est cet instant là, ce vacillement, que j'avais envie de raconter.

La thématique est l'angoisse, générée par cette protection débordante.

Le film se termine sur le visage de l'enfant souriant qui transmet à sa mère l'apaisement.

La mise en scène s'articulera autour du glissement, à la fois l'enfant glissant sur le toboggan et manifestant sa joie et la mère glissant de l'inquiétude à la sérénité. C'est en cela que le toboggan devient la symbolique majeure de mon film

Ce film nous met face à l'absurde de notre société, la sécurisation et la sur protection de l'enfant au détriment de son autonomie. On a le droit de s'en indigner, mais on a aussi le droit d'en rire ou d'en être ému. C'est ce que je souhaite faire avec mon premier film.

Les comédiens

Mathilde : Laurence Fremont
Son mari : Romain Sandère

L’enfant : Félix Ingen-Houz

Le casting est en cours pour les autres personnages.

Qui suis-je?
Je m'appelle Laurence Fremont, j'ai 50 ans, je suis normande et j'habite Paris.
Comédienne, je me suis formée au théâtre à l'Ecole des Enfants Terribles au moment de sa création en 1995, puis chez Jack Waltzer venant de l'Actor's Studio. J'ai étudié dans ces cours l'improvisation, le travail d'équipe et de la scène. Ce métier est une passion et je souhaite la prolonger dans la réalisation de ce court-métrage.

Le toboggan