Publication du livre « Noroc »

En Roumanie. «Noroc » signifie bonne chance, mais également santé. Il se dit lorsque l’on se quitte ou lorsque l’on trinque.

Depuis 2009, je voyage régulièrement en Roumanie le plus souvent en logeant chez l’habitant. Au fil des années j’accumule les images et les rencontres en parcourant le pays. L’idée d’en faire un livre devient de plus en plus pertinente.

En 2014, je débute une collaboration avec le designer néerlandais -SYB-. Petit à petit, nous construisons ce livre. Un an plus tard après plusieurs maquettes et cappuccinos nous sommes satisfaits du résultat.

Aujourd’hui, je suis fier et heureux de vous présenter ce livre.

Avec votre aide, j’espère pouvoir l’auto-éditer en novembre 2015.

Une présentation sera organisée par le Tipi Book Shop lors de Paris Photo à Polycopies. Un lancement suivra à Bruxelles au Tipi Book Shop - librairie spécialisée du livre photo auto-édité. Je communiquerai les dates dès que j’en aurai connaissance.

Le livre se compose d’une série de photographies et de 4 triptyques dépliables accompagnés chacun d’un récit. Il comportera 84 pages couleur en reliure suisse.

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La démarche

Mon idée de départ était plutôt simple. Je souhaitais photographier un pays d’Europe centrale ou orientale devenu récemment membre de l’Union européenne. Je m’étais fixé une condition : loger chez l’habitant pour être immédiatement immergé dans une autre culture.

Une opportunité se présenta à moi pour la Roumanie.

Marta et sa famille étaient prêtes à m’accueillir pour trois semaines. Je fis mon premier voyage en 2009 à Horia, un petit village rural dans la province moldave de la Roumanie.

Dès le second voyage, ma photographie de ‘reportage objectif’ se transforma en quelque chose de beaucoup plus personnel. Je cherchais une manière plus subtile et détournée pour montrer les choses. Je me concentrais davantage sur l’environnement et les personnes chez qui je logeais afin d'avoir plus de temps pour penser et construire l’image.

Mon intérêt s’accrut pour des photographies insolites et confuses, plus particulièrement les images qui parviennent à créer une perte de repère chez le spectateur. L’approche photographique est plutôt basée sur le documentaire, mais en jouant avec les images et la série, j’y ajoute une épaisseur fictionnelle et incongrue. Ceci permet de créer une narration plus suggestive tout en permettant, à ceux qui le désirent, de saisir des signes et de les interpréter.

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No Man’s Land

« Quand on y réfléchit, ce qui nous étonne dans NOROC n’est pas en soi extraordinaire. Le plus souvent ce sont des choses que l’on retrouve partout avec tout juste quelques variations minimes auxquelles Cédric Van Turtelboom prête justement grande attention. Ce n’est donc pas le lieu qui produit les bizarreries, mais c’est plutôt son regard qui en est le catalyseur, comme une sorte de paratonnerre de l’étrangeté ambiante.

Ce pas de côté qui nous déstabilise est une constante de ses photographies. En effet, si ne pas comprendre ce qui nous est lointain ne nous étonne pas, en revanche, nous trouver devant l’énigme de ce qui nous semble un tant soit peu familier nous inquiète.

C’est sur ce fil entre ce que nous croyons connaître et ce qui nous semble étranger que le photographe nous entraîne en funambule. Sa force est de nous amener à l’y suivre au mépris des vertiges et des pertes de repères. À travers ses photographies, il nous avertit que la logique du monde n’est qu’un effet d’optique. Les temps ne sont plus à la dénonciation mais à l’apprentissage d’une vie nomade dans les no man’s land du sens. »

Jean-Marc Bodson, .tiff magazine septembre 2015

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« Il y a là une passionnante proposition pour le documentaire contemporain : celle qui refusant le formalisme, choisissant une distance réflexive, contrôlant les organisations des espaces et des teintes induit une lecture. Pas de démonstration, plus de preuve, juste une organisation articulée avec rigueur et sous des dehors légers d’un mode d’analyse que peut produire la photographie. Elle est ici outil, elle s’efface derrière le point de vue et elle n’en est que plus efficace. Cédric Van Turtelboom nous demande simplement de prendre la peine de regarder, au risque de voir que le monde est devenu bien étrange. »

Christian Caujolle, shot#11

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Tout au long de l’évolution du projet, je le présente à plusieurs concours où il est remarqué. En 2010, le projet se retrouve parmi les finalistes du ‘Magnum Expression Award’, concours organisé par l’agence Magnum. L’année suivante il est sélectionné et exposé aux Palais des Beaux-Arts de Bruxelles dans le cadre du prestigieux concours ‘Young Belgian Art Prize’. En 2012, j’expose à BlankPaper à Madrid. Enfin il y a deux ans Noroc est sélectionné et projeté aux Rencontres d’Arles à Voies Off.

www.cedricvanturtelboom.com

Noroc: a photobook that explores Romania !

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