PARANGOS - Tome I - Le Visage de l'Éternité

Parangos est une version « grecquifiée » du mot parangon. Un parangon est un modèle par excellence, auquel on se réfère. C’est un exemple de personnes ou d’objets, dignes d’être imités. C'est un idéal, un archétype reconnu comme universel. Le mot parangon exprime également une notion de comparaison,au sens ou une comparaison n'est aucunement une preuve de vérité, et donc qu'elle ne prouve rien. « Comparaison n'est pas raison » Julius Gruter, 1610 On retrouve ici l'aspect « essai philosophique », où l'on compare les pensées humaines et l'on en tire des conclusions logiques qui sont vraies, jusqu'à ce qu'elles ne le soient plus. #socrate

À l'origine, le projet Parangos par d'un constat amer sur la situation de notre monde actuel, et d'une volonté de comprendre - non pas comment nous en sommes arrivés là, car n'importe qui est capable de s'informer sur notre Histoire - mais comment est-ce qu'il serait possible de penser, et de faire différemment ? Est-ce qu'il est nécessaire, encore aujourd'hui, d'établir des relations de dominants-dominés entre les humains, les classes sociales ou dans le monde professionnel ? Est-ce qu'avec la connaissance que nous avons aujourd'hui sur la psychologie humaine et sociale, nous ne serions pas en mesure de fournir un effort individuel et collectif qui nous amènerait à une vie en société juste et respectueuse ? Ou encore, dans l'état des connaissances actuelles, ne serions-nous pas aptes à concevoir l'avenir, plutôt que de le subir et d’innover pour s’adapter à notre inexorable chute ? Sommes-nous victimes de notre propre système, ou de nous-même ? C'est ce genre de questions fondamentales que je me pose lorsque j'écris Parangos. Pour rendre ces réflexions plus digestes, j'ai voulu envelopper cela dans une intrigue prenant place dans un univers imaginaire, entre mythologie grecque et héroic fantasy, qui permet d'exacerber certains traits de la pensée humaine à travers des personnages luttant entre leurs émotions et leur raison. Ma démarche part du principe que n'importe quel être humain est en mesure de philosopher, tant qu'il a accès à la connaissance et aux outils pour la comprendre. Comme beaucoup, au lycée, j'ai trouvé la philosophie ennuyante, d'autant qu'elle entrait dans un programme académique où la réflexion passait au second plan derrière l'analyse purement littéraire d'un texte selon un procédé précis qui n'apportait pas grand-chose à grand monde. Peut-être étions-nous trop immatures, ou peut-être que le système éducatif était mal pensé, qui sait ?... Mais la vie suit son cours, et tôt ou tard, même si les cours de philo étaient soporifiques et stériles, nous sommes forcément confrontés à des questionnements un peu plus profonds que de se demander si l'on choisit telle ou telle voiture, ou tel ou tel emploi. Dans cette période floue dans laquelle nous sommes entrés, un vingt-et-unième siècle aveugle et sourd, sans réelle vision de l'avenir de l'humanité, j'ai trouvé de bon ton de replonger un peu dans nos fondamentaux. Avec Parangos, l'idée était de faire ressortir de manière un peu plus légère, les avantages et les travers des différentes idéologies que nous côtoyons au quotidien, et d'essayer, d'une part d'en tirer des leçons, en extrapolant l'absurdité de nos systèmes, mais aussi de trouver une porte de sortie. La saga Parangos est une tentative de mettre l'emphase sur l'évidence, en romançant des réflexions sur la vie et l’humain, sous couvert d’une histoire, je l’espère, divertissante. Cela reste un essai, avec ses travers et ses raccourcis, cependant, si cela permet ne serait-ce qu'à quelques personnes d'au moins se poser certaines questions sur eux-mêmes et le monde qui les entoure, alors ce sera une belle réussite pour le nouvel auteur que la vie m'a fait devenir.

Ça y est, c'est le grand jour ! Bienvenue dans la campagne de financement participatif pour le Projet Parangos !