Soeur Oyo
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Je m'appelle Monique Mbeka.</p>
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<img alt="Rahmatou_keita__elisabeth_lequeret_et_monique_mbekav01" src="https://kkbb-production.s3.amazonaws.com/uploads/project_image/image/88387/Rahmatou_Keita__Elisabeth_Lequeret_et_Monique_MbekaV01.jpg"></p>
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Je suis avec un chapeau rouge sur cette photo, aux côtés de ma collègue Rahmatou Keita, cinéaste du Niger et d'Elisabeth Lequeret, journaliste française spécialisée en critique cinématographique, lors de la célébration de 40 ans du cinéma de femmes en Afrique, en 2012, dans un colloque parisien, au Musée Branly.</p>
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Et cette année-là, je totalisais une dizaine de documentaires, sur une vingtaine d'années, ce qui n'est pas un mince bilan ! Des films faits principalement en RD Congo et au Bénin...</p>
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Cependant, le documentaire étant devenu de plus en plus difficile à financer, j'ai tenté une reconversion, en m'inscrivant à 47 ans à un master de scénario à l'Institut des Arts de Diffusion, à Louvain-La-Neuve. Une de mes professeurs, Gabrielle Borile, m'a dit alors qu'un des scenarii que j'ai écrit pour un de ses exercices, méritait d'être réalisé et donc présenté à des guichets de financement. Poussée par elle, j'ai tenté le challenge et c'est ainsi que ma toute première réalisation de fiction est née !</p>
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Ce pari incroyable de reconversion a débouché sur mon film de court-métrage : "Soeur oyo".</p>
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<img alt="Astridrosiev02" src="https://kkbb-production.s3.amazonaws.com/uploads/project_image/image/88388/AstridRosieV02.jpg"></p>
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Pour trouver les ingrédients de ce film, je me suis souvenue d'une histoire que ma mère me racontait. Elle a été de ses 8 à ses 16 ans pensionnaire dans une école située au coeur de la forêt du Bas-Congo, si bien que la nuit, dans son dortoir, il arrivait que des serpents se glissent en catimini...</p>
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Je suis donc partie à l'âge de 50 ans, à la recherche de cette école où avait vécu ma mère et j'y ai découvert déjà que le nom du village qui avait accueilli cette école, Mbanza-Mboma, signifiait la Cité du serpent. Cet élément allait profondément influencer ma vision du film...</p>
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J'ai aussi relié le pensionnat de Mbanza-Mboma à la classe de ceux qu'on appelait les "évolués", c'est-à-dire des congolais représentant l'élite "indigène" à l'époque coloniale, parce qu'ils avaient soit le niveau du primaire, soit du post-primaire (2 ou 3 ans après la fin du primaire). De ce milieu, était issue ma mère, comme tous les premiers hommes politiques du pays : Lumumba, l'homme politique congolais bien connu, Kasa-Vubu, premier président du pays ou Mobutu, qu'on ne présente plus...</p>
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<img alt="Untitled-1v03" src="https://kkbb-production.s3.amazonaws.com/uploads/project_image/image/88391/Untitled-1V03.jpg"></p>
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Et dans ce milieu, l'entrée dans l'école occidentale était le moment cardinal, qui donnait accès à cette culture d'ailleurs, importée par les missionnaires et les innombrables ordres religieux, majoritairement catholiques, qui ont subordonné toute la vie sociale à ce moment et qui restent encore très présents, aujourd'hui !</p>
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Le pensionnat de Mbanza-Mboma a été très longtemps L'UNIQUE ECOLE DE SECONDAIRE POUR FILLES CONGOLAISES, ET MEME BURUNDAISES ET RWANDAISES, en français !!! Y avoir fait sa scolarité était donc d'un prestige social incomparable... Aujourd'hui, c'est un lycée qui s'est banalisé, mais où planent encore les souvenirs prestigieux de sa première vie...</p>
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Je suis heureuse et fière de raconter enfin une de ces histoires de mon pays d'origine, que l'on n'entend JAMAIS, alors qu'elles appartiennent aux familles belges comme congolaises. Africaines comme Européennes... Et qu'il est temps qu'elles émergent, témoignant de toute la diversité de l'Histoire... Car : </p>
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"Aucune race n'a le <strong>monopole</strong> <u>de l'intelligence, de la beauté, de la force</u>, et il y a une place pour <strong>tous</strong> au rendez-vous de la victoire." (Aimé Césaire)</p>
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<img alt="Meresuperieurev04" src="https://kkbb-production.s3.amazonaws.com/uploads/project_image/image/88392/MeresuperieureV04.jpg"></p>
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La collecte doit servir principalement à <strong>clôturer les dépenses </strong>encore en cours du film, qui sont de 1 500 euros.</p>
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Mais, en-dehors de cela, il s'agira aussi de:</p>
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*<strong>Promouvoir </strong> la sortie du film en octobre dans un cinéma de Bruxelles.</p>
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*<strong>Booster</strong> la communication du film, tout au long de sa période d'exploitation.</p>
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*<strong>Editer</strong> le DVD du film.</p>
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Grâce au financement alternatif de<strong> KissKissBankBank</strong>, nous souhaitons favoriser les meilleures chances d'exploitation commerciale, grâce à des <u><em>conférences de presse</em>,</u> des <em><u>expositions de photos</u></em> de tournage, des <em><u>campagnes d'affichages</u></em> et des <em><u>avants-premières</u></em> dans plusieurs villes en Belgique, du <u>matériel promotionnel</u> (dossiers pédagogiques, affiches, flyers, site-web, mailing-list...)</p>
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En sus du circuit commercial, nous voulons être disponibles pour organiser des <u><em>projections </em></u>dans les écoles, les bibliothèques, les associations intergénérationnelles, de migrants, de jeunes, d'anciens élèves, de femmes...</p>
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Le public de la société civile visé par ce film est très large, car l'histoire de<strong> <em>SOEUR OYO</em></strong>, à cheval entre des problématiques d'histoire et de postcolonialité, de genre et d'intergénérationnalité, comme de diversité et de conflits culturels, peut intéresser de larges franges de la population belge, congolaise, belgo-congolaise et même mondiale, pour permettre des <u><em>échanges </em></u>et des <em><u>débats </u></em>encore inédits.</p>
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Il est donc important que le film fasse au plus tard en décembre 2015, l'objet d'une sortie <strong>DVD</strong>, pour les Fêtes de fin d'année.</p>
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Dans l'histoire audiovisuelle belgo-congolaise, nous visons à ce qu'il y ait un avant et un après <strong><em>SOEUR OYO</em></strong>, car le gisement d'histoires fortes liées à ce passé commun est encore à peine exploité. </p>
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<em><strong>Monique MBEKA PHOBA.</strong></em></p>
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