SAUVEGARDER UNE FABRIQUE D'OUTILS FORGÉS

Financez la préservation et le développement d'une taillanderie ayant œuvré dans la restauration de la Cathédrale Notre Dame de Paris

Visuel du projet SAUVEGARDER UNE FABRIQUE D'OUTILS FORGÉS
Réussi
355
Contributions
29/07/2024
Date de fin
44 342 €
Sur 20 000 €
222 %

Les publications

En avril 2021, Caroline, jeune étudiante à la HEAR Strasbourg pousse la porte de notre maison. Cela fait des années qu'elle rêve de pratiquer la #taillanderie qu'elle pensait définitivement disparue. Après une semaine de stage, elle ne quittera non seulement plus notre vie mais elle va en plus donner forme à notre engagement et confirmer sa place dans cette discipline. En août, Caroline va ramasser ses affaires, ses outils, ses équipements et tout un tas de brics et de brocs accumulés. Caroline rentre chez elle à Cherbourg. Nous pourrions mettre tout ce qui va suivre en gras, en gros, en cris sur les toits. Elle a été le complice et le carburant rêvé pour Simon. Joyeuse, respectueuse, bosseuse, courageuse et d'autres trucs en "euse", ses 50kg, n'ont craint ni le feu, ni la charge physique, ni les échecs, ni les malheurs qui ont touché La Maison Luquet. Un humain parfait comme il est extrêmement rare de rencontrer. Simon aime à dire que le savoir se vole par les yeux. Caroline a vampirisé la taillanderie, et n'est plus loin de dépasser ses maîtres. Ses week-ends se résument à "avidité de savoirs et lectures interminables". Un bourreau de travail, une âme saine dans un corps sain. Caroline a conquis ses pairs en forge, a conquis des clients, a conquis de nouveaux marchés comme la taille de pierre et la charpente navale. Caroline a regardé en face les chantiers de Notre Dame de Paris et Notre Dame de Strasbourg, avant de s'envoler pour le mythique Château de Guédelon. En septembre 2021, Caroline est aux avants postes pour nous aider à installer le nouvel atelier au 26 vieux chemin d'Eschbach. Elle est l'un des piliers fondateurs de cet espace. Sa contribution et son engagement sont quelques-uns des ingrédients de notre réussite. De notre côté, nous avons fait au mieux pour l'équiper et la border, afin que la progression soit sienne, en autonomie, loin de tout risque d'obédience. Caroline doit devenir son propre maître et écrire sa propre histoire, avec nous, puis d'elle-même. Et a Caro a grandi... tellement. Nous savons que vos dons sont aussi liés à nos actions et nos valeurs. Aussi, nous vous associons au don qui est fait ce jour à Caroline. Elle emporte avec elle, l'une des hottes de l'atelier, et emporte ainsi, l'un des équipements majeurs d'une forge, la hotte sous laquelle elle a travaillé et appris, et elle emporte une partie de nous, de notre histoire, de notre coeur et de vos dons. Nous vous remercions pour elle, de nous avoir donné les moyens de faire de la place à son talent. Une nouvelle taillandière est née, vous êtes toutes et tous les gardiennes et les gardiens de son avenir.
Le compteur de la levée de fonds affiche 194%. Il devient difficile de convaincre les nouveaux venus, que nous sommes loin du coût final de l'opération immo malgré notre communication. On va dire (même peut être pire) que nous sentons désormais un peu de suspicion à continuer d'appeler aux dons. Cette semaine (et probablement parce que le fatigue nous rend vulnérables), nos sensibilités sont mises à rude épreuve. Nous vous avons promis d'évoquer le sujet féminisation des ateliers. On va aussi parler "marketing" (oh, le vilain mot que voilà !) Comme pour nos biographies, il nous semble important d'éclairer certains de nos choix personnels. 🔥 Plutôt "pour quelque chose", que "contre quelque chose" 🔥 La Maison Luquet est fondée dans le but de forger des outils, proposer de la médiation et oeuvrer à la promotion d'une branche particulière et assez méconnue de la forge. Sa création s'inscrit dans une démarche méthodique qui s'appuie sur les compétences acquises par ses fondateurs tout au long de leur parcours. En d'autres mots : nous ne sommes pas lancés fâchés contre nos précédents employeurs, en réponse épidermique à un mal-être ou encore, contre un système. Nous nous sommes lancés, heureux, soudés et bourrés d'adrénaline ; convaincus que la taillanderie a sa place dans le21eme siècle. On avait bien l'intention de le faire savoir. Nous sommes conscients, que ce choix d'activité, n'est pas anodin et qu'il emporte une partie (même inconsciente) de revendications. Nous ne sommes pas gênés à l'idée de plaider : Ouais y a une femme à la tête d'une forge ! Ouais la taillanderie est un projet innovant ! Une revendication en devient une, quand l'idée énoncée, n'est pas si admise que cela. Peut être sommes-nous trop habités, mais on ressent la nécessité de défendre ces points de vue. 🔥 La digitalisation et le grand méchant capitalisme🔥 Bon d'accord, le cynisme ne va pas nous aider, là tout de suite...... Reprenons ! Le 21ème siècle propose une caisse à outils, impressionnante, pour communiquer et se faire connaître. Une nouvelle forme de bouche à oreilles, de pages jaunes et de prospectus. Si nous, le commun des mortels, avons regardé ça avec méfiance et défiance, les grandes industries savent comment nous biberonner le cerveau et obtenir notre adhésion à la consommation. Nous avons cherché à comprendre et apprendre de ces codes pour les mettre au service de la taillanderie. Avouez, que si vous êtes usagers de la digitalisation (réseaux sociaux, internet, podcasts, etc.), vous appréciez probablement plus, de croiser la route d'une commuication sur les artisans d'arts que les conseils d'un influenceur qui vous explique comment teindre en bleu vos poils de torse. Et pour occuper le peu d'espace disponible pour les contenus pertinents, il faut jouer de la "publication" et remonter dans les algorithmes. Mais, grande surprise : en empruntant ce chemin dès la création de notre atelier, nous nous sommes emplafonnés contre le mur des idées reçues : mais ils se la racontent comment peuvent-ils autant communiquer alors qu'ils démarrent à peine en fait Simon ne sait pas forger, c'est sa meuf qui lui façonne son image put', on dirait de la communication de lobby pharmaceutique Et hier soir : Mais c'est une véritable OPA ! ! ! Bientôt la maison luquet côté en bourse au CAC40. Lvmh n'a qu'à bien se tenir ! Vivons heureux, vivons cachés, croit dire sagement l'adage. Nous vous spammons, ça, c'est quasi certrain. Nous espérons sincèrement que si vous êtes là, c'est parce que non seulement nous avons produit du contenu pertinent, mais qu'en plus vous aurez pu vérifier le sens de la démarche en venant à notre rencontre. Nous espérons aussi, que nous avons tenu la promesse affichés sur nos communications et que nous sommes à la hauteur de ce que vous projetez de notre aventure. Et si telle est le cas, nous continuerons "à nous raconter". Au fait. Il n'y a pas d'agence de communication, de copywriter et de director manager of the graffic design of la maison luquet. Entre écriture et montages photos, c'est à Soumia que revient la charge de travail colossale. 🔥Ne plus céder le terrain sémantique🔥 Pour compléter le paragraphe précédent, nous souhaitons apporter une précision sur le côté "vindicatif" de notre communication. Les appels à projets affichant la notion de "projets d'innovations" sont légion. La question est : l'innovation n'est-elle que orientée digital et immatériel ou peut-elle toucher l'amélioration d'un système social et économique ? Est-ce qu'on pourrait pas se dire que : La Maison Luquet est innovante par le fait de "déterrer" un métier ancestral pour l'employer à servir le recyclage, le bâti résilient, le bien être au travail et le lien social ? La Maison Luquet a-t-elle une dimension RSE ? En d'autres termes : tous les mots "pompeux" invoqués comme des cartes magiques, dans l'ingénierie de dossiers pour attraper des dotations ou de la reconnaissance, sont applicables en bonne intelligence sur de nombreux métiers dits anciens. Savoir se servir de cette dialectique, nous apparaît comme la première réponse à un système de communication qui exclue certaines formes d'économies. ----------------------------------------------------------------------------------------------- 🔥 On aurait dû laisser faire mère nature🔥 Le sujet est long, vaste et demande de la gymnastique. Disons-le une bonne fois pour toute en gros, gras et fort : La Maison Luquet forme prioritairement des femmes. Relisez la phrase une seconde fois si nécessaire, mais c'est pas "contre quelqu'un" mais "pour une cause". Elles s'appellent Camille, Magali, Cécile, Clémentine, Isabelle, Élodie, Caroline, Lisa, Amélia... et elles disent la même chose : la difficulté de réaliser un stage, un apprentissage ou une simple immersion, avec les mêmes chances à l'entretien et en se sentant sécurisées. Cette semaine, un stagiaire, nous explique que c'est une question hormonale : La testostérone donne aux hommes la faculté d'aller vers des métiers qui font peur aux femmes. Et qu'il ne faut pas les forcer. Que c'est d'ailleurs cette testo qui explique 4 naissances de garçons pour 1 fille. Les spermatozoïdes qui savent prendre des risques. Vous avez envie de rire ? Nous aussi, croyez-nous. Et pourtant, c'est sincèrement loin d'être anecdotique. Nous croyons que les métiers qui salissent les patounes, cassent les ongles, font puer la transpi et pètent le dos, sont aussi des choix de carrière pour les femmes. Ils sont source d'épanouissement, de confiance en soi et plus encore, d'opportunités dans des métiers en tension. 🔥 L'effet papillon🔥 Hep hep hep... on va pas vous laisser partir sans une pointe de réflexion supplémentaire. Premier constat, tout bête tout simple : nous organisons 8 jours d'ateliers immersifs par mois, avec une moyenne de 5 personnes. Sur 40 personnes, au moins 6, sont des femmes. Elles disent nous choisir parce qu'elles voient des femmes sur les photos et considèrent qu'elles seront les bienvenues et capables de suivre. En un mot : on sait que notre démarche fait bouger des lignes. Un atelier ou un environnement de travail, doit au mieux, permettre d'y travailler dans le respect de son intégrité physique et morale. Adapter ses équipements, ses process et le fruit de son travail, nous semble être important. Les forgeronnes vont preuve d'inventivité, investissent dans les machines nécessaires et organisent leur atelier de sorte à être autonomes et pérenne. Le fait de faire appel à la force nous questionne sincèrement : un métier considéré "pour les hommes" excuse-t-il la souffrance et la pénibilité au travail ? Nous pensons à nos confrères maçons, déménageurs, ouvriers, à qui on prête la notion "se faire les bras" et "c'est un métier de bonhomme", pour leur expliquer comment ils risquent de souffrir en fin de carrière. Nous pensons que réfléchir un espace de travail pour tous les gabarits, c'est le début du bonheur au travail. Il reste 6 jours de levée de fonds, si vous avez des idées pour réussir à faire un miracle, écrivez-nous !
Les appels téléphoniques s'enchaînent. Les informations se mettent à jour à chaque instant : la cagnotte augmente, les taux bancaires descendent un peu et certains politiques à l'instar de la Sénatrice du Haut-Rhin Patricia SCHILLINGER et du Député du Haut-Rhin Hubert OTT, mobilise leur communauté et leurs réseaux pour nous avancer dans notre quête de financements. Il faut aussi citer Christophe Kuntschmann, notre conseiller en pilotage d'entreprise qui s'accroche au téléphone et mails pour nous épargner moralement. Ça y est on se sent encore moins seuls ! Et puis voilà le rdv promis : celui où je vous étale un peu de ma vie. Je vais la faire courte autant que ce peut, mais pour de vrai, c'est une vraie saga Netflix (avis aux scénaristes). 🔥 Pleurer le désert, guérir avec les Vosges 🔥 Je suis née à Touggourt "La Porte du Désert" en 1981. C'est l'une des dernières palmeraies / oasis avant le grand désert saharien. Les années noires plongent l'Algérie dans le chaos. Liebherr Colmar (partenaire professionnel de mon papa) rappelle ses équipes postées dans le désert, certains devenus amis, nous appellent à les suivre pour notre sécurité. Un soir d'avril 90, nous montons dans un avions, croyant partir en vacances. L'avion se pose à Bâle, puis direction Colmar. Là, nous découvrons 30cm de neige et notre nouvelle famille d'adoption : Les Manisi (je vous aime). Je comprends quelques jours après, devant la porte de l'école, qu'ici commence ma nouvelle vie sans retour arrière. J'ai 9 ans. Ma culture saharienne et ma famille italienne m'ont appris à garder le sens de l'hospitalité. Ils sont exactement, ce pourquoi notre atelier est ouvert à ceux que nous chérissons et ceux qui chérissent notre métier. Pour guérir la perte de mon désert, il fallait un spectacle au moins aussi puissant. La ligne bleue des Vosges devient la source de mon plus grand bonheur. 🔥 La fille qui voulait tout faire 🔥 Pour apprendre le français et ne plus faire l'objet de harcèlement, je plonge dans les livres et je deviens avide de savoir. Le collège et le lycée donnent accès à des options mais freinent mes rêves : je veux devenir préparateur moteur pour course automobile-jounaliste-chanteuse. Je suis fourrée dans les options Techniques Des Systèmes automatisés mais aussi le Latin. Je ne veux pas choisir entre la science et les lettres. Mais le système scolaire n'aime pas ça. Je choisie un Bac L option Maths (je peux être têtue). Vous devinez la suite : j'aime les métiers hybrides, qui exigent d'être multitâches et qu'il faut créer sur-mesure ! J'adorerais croiser mes profs pour le dire "Cheh, je l'ai fait" 🔥 Mon fameux DEUG Babyfoot et la naissance d'une carrière 🔥 Je ne comprends pas toujours mes propres choix, je l'avoue. Je file en AES (administration économique et sociale) à Strasbourg sans un bagage adéquat et totalement inapte à l'autonomie qu'exigent les études en Fac. Raisonnable, je me botte le derrière après 2 ans à errer à la cafet'. Le programme de Mise à Niveau du Lycée Hôtelier d'Illkirch me semble tout indiqué : l'utilisation des langues, l'excellence, la possibilité de voyager et de trouver un métier partout dans le monde... Allez, pourquoi pas. C'est le coup de foudre ! Après avoir goûté à la salle, au bar et à la réception, je découvre ma vocation ultime : l'organisation évènementielle interne aux hôtels, dans la chaîne Relais & Châteaux. J'ai mis du temps à réaliser que c'est cette expérience qui a forgé ma passion du défi, du relationnel et l'exigence de résultat dans tout ce que je pilote. Mon parcours se poursuit sur des postes qui séloignent de l'hôtellerie et qui affine mes compétences pour la gestion de projets. 🔥 Coup de foudre en Taillanderie 🔥 Sortez les mouchoir ! En mai 2011, Simon est un jeune étudiant forgeron. Nous sommes invités à une même fête. Je suis son aînée de 5 ans. Nous discutons et je trouve le jeune homme intéressant. Nous parlons bijoux algériens forgés et je propose de lui passer commande pour le mariage de ma soeur, en juillet. La complicité intellectuelle conduit à ce que je lui propose d'être mon escort pour le mariage. "Je te paye le costard et l'hôtel, tu te fais passer pour mon copain". On tope là... mais pas que ! Le contrat prend une autre tournure insensée et je lui propose : "on se marie et on fait un enfant tout de suite, et je réalise tous tes rêves". Nous nous marions et nous accueillons notre premier enfant en 2012. Alors pour celui qui m'a accueillie, respectée et aimée avec mes origines, mon histoire, mon parcours, mes ambitions et mes désirs les plus fous... j'ai tenu parole. J'ai fondé un club de kendo pour lui, décroché une maison pour lui et bien sûr, j'ai fondé La Maison Luquet... pour lui. Et vous ? vous avez participé à cette histoire d'amour en 2018 ! 🔥 La femme du forgeron 🔥 En 2018, la création de l'atelier permet Simon de vivre son rêve, et il démarre en autonomie. J'essaye de garder la distance nécessaire pour qu'il trouve ses marques. Mais aucun de nous n'est dupe. Pour un artisan, seul, qui continue d'apprendre de son métier et de la création d'entreprise, l'isolement est terrible. En plus de sa journée de travail, il doit veiller au développement commercial, à la communication, à la logistique etc. "Fais pour moi, ce que tu as fait pour tes anciens patrons". C'est par cette phrase que démarre notre collaboration. L'exercice est incroyable car je crois en lui et je crois en la taillanderie, mais il est périlleux, car nous ajoutons un facteur risque à notre binôme : travailler en couple. Au départ, je signe les mails "Soumia, la femme du forgeron" car je ne me sens pas légitime. Marina Patroucheva et Barbora Rezkova, amie entrepreneuses, pousseront jusqu'à ce que j'abandonne cet artifice. 🔥 Un rôle symbolique et politique 🔥 Nous ne cachons pas que l'image que nous affichons aujourd'hui est le fruit d'une réflexion double : Pérenniser notre atelier repose aussi sur le fait de tirer le meilleur de nos compétences. Or c'est simple, Simon forge et Soumia pilote des projets. Et c'est tout ce qui compte. Cela permet à chacun, d'habiter pleinement son poste, de donner le meilleur et de compléter l'autre. Nous basculons régulièrement dans l'univers de l'autre. Je suis aussi frappeuse à l'atelier. Mettre une femme métisse à la tête d'une entreprise dans un artisanat perçu comme genré, c'était périlleux aussi et nous l'avons parfois payé. Simon travaillant pour sa femme, directrice d'une forge, on vous laisse imaginer ce qu'on a entendu. Nous formons prioritairement des femmes dans notre taillanderie et pour cause. Généralement, la figure féminine visible dans notre communiation, rend pour elles, la projection de carrière possible et validée. Elles se disent en sécurité dans un environnement où elles voient une consoeurs et donnent leur meilleur pour leur avenir. J'avoue ! Enfant, j'aurais aimé pouvoir m'identifier à une figure féminine dans un métier "d'hommes" et si possible à qui je ressemble physiquement. Je dédie ma combativité professionnelle à Caroline Aigle. Vous pouvez écouter la chanson Wahran Wahran de Ahmed Wahby et chantée par Khaled, qui parle de l'exil Oran Oran Oran, Oran tu n’encaisses que des pertes T’ont fuit des gens lucides Ô Oran tu n’encaisses que des pertes T’ont fuit des gens lucides Sont restés en exil soucieux Et l’exil est dur et cruel Ô ma joie avec le fils d’El Hemry Fils de la Ville et Sid El Houari Ô ma joie avec le fils d’El Hemry Fils de la Ville et Sid El Houari J’ai passé avec eux ma jeunesse Ô ma joie avec le fils d’El Hemry Fils de la Ville et Sid El Houari A eux je consacre mon art toute ma vie Ô ma peine sur la placette Sa beauté était paradisiaque Ô ma peine sur la placette Sa beauté était paradisiaque Je m’asseyais avec le cœur joyeux Aujourd’hui, je pleurs et hurle Jamais je n’oublierai mon pays Ma terre, terre de mes ancêtres Dit aussi aux gens Qui ont délaissé leur religion et suivi le verre Oublions le verre et la table C’est une vie sans intérêt Oublions le verre et la table C’est une vie sans intérêt
Ce matin, nous sommes à 31 330€, nous entrons dans la phase où la campagne s'essoufle mais pas votre enthousiasme. Vos messages, vos passages à l'atelier, vos propositions et conseils... vous nous inondez de positivité et ça fait du bien. C'est à peine croyable, dans un mood actuel plutôt en demi-teinte. Encore une fois, acceptez de nous pardonner notre manque d'entrain. L'enjeux est si grand, que tous nos muscles et notre mental sont raides. Pour ce dimanche matin, je vous propose (moi Soumia), de vous romancer notre vie et nos parcours. Ça vous fait un peu de lecture, vous testez ma plume du dimanche et vous comprendrez où La Maison Luquet puise ses racines. Attention : chaque détail est important, car il influence nos choix actuels. 🔥 Il suffit d'une personne bienveillante pour changer un destin 🔥 Simon naît dans le Jura en 1986. Un village encaissé de 37 habitants, voit grandir ce bonhomme scolarisé dans une classe unique de plusieurs niveaux. Dès le CP, c'est fini, il est et reste le plus grand de toute son école. Le collège sera moins drôle, avec ses 400 élèves. Simon s'épanouit dans le dessin, la BD et la musique. Et pourquoi pas devenir dessinateur de BD ? Mais c'est sans compter sur un vieux dessinateur aigre et méchant, qui l'humilie et anote une de ses planches de remarques glaciales (on l'a encore). Il brise alors son rêve. Mais un certain Laurent Bombenger, prof d'Arts Plas qui dès le collège va donner des ailes à Simon. C'est là, que née la conviction qu'un adulte patient et bienveillant, peut dévier la trajectoire d'un destin. Et c'est probablement à lui, que Simon doit son épanouissement dans l'expression artistique. Un bac L mention Arts Plas en poche, "il monte à la ville" comme il dit. 🔥 Naissance d'une vocation 🔥 Départ pour la fac d'arts platsiques de Strasbourg. Il y décroche sa licence, mais sans réelle conviction. Il aime ça, mais comment en fait-on un métier ? Il se voit professeur car il se sait patient, passionné et il aime échanger avec les autres. En 2009, il s'embarque sur le projet Archnima, un asso qui promeut les pratiques culturelles et les formes d'expressions artistiques, en proposant des animations et des évènements sur le thème de "l'art de la rencontre et la rencontre de l'art". Il y découvre la forge (mais aussi Batchou 😘). Un soir, il rentre dans sa chambre d'étudiant, n'en dort pas la nuit et vit une véritable révélation : ce sera ce métier ou rien ! C'est aussi à travers cette expérience et celles qui suivent, que Simon confirme son envie de partager avec le public, surtout les jeunes. Ah... info connexe : c'est aussi au même moment qu'il découvre sa discipline sportive et qui tient une place d'importance dans on équilibre professionnel : le kendo. Grâce au dispositif de la FREMAA, Simon passe 2 ans auprès d'un forgeron pour apprendre son métier en situation réelle. Pourtant, Pôle Emploi va lourdement insister sur le fait qu'on ne gagne pas sa vie en forgeant. Simon sécurise alors son parcours, par une formation de soudeur (au cas où). 🔥 Bonne étoile, cul bordé de nouilles et taillanderie 🔥 Là, notre coeur s'accélère. C'est exactement ici, que commence le premier jour du restant de notre vie. Simon quitte la fac en juillet 2009 et intègre la formation de forge jusqu'en juin 2011. Dans la foulée, il rejoint la formation soudure jusqu'en février 2012. Et Ô miracle de la vie : un poste de forgeron s'ouvre à l'Écomusée d'Alace pour avril 2012. Il y reste juqu'en juin 2017 et c'est durant ces 5 ans, qu'il mettra un nom sur son métier : taillandier. En résumé : Simon voulait être forgeron et le karma poussera en ce sens. Bon le karma, mais aussi une lucidité face aux opportunités. Mon récit n'inclut aucune mention négative. Pourtant, le parcours qui suit, est proportionnel en épreuves difficiles. 🔥 55 pulsations minutes, les mains dans le feu mais l'esprit froid 🔥 Vous avez rencontré Simon et vous l'avez trouvé calme ? Ce n'est pas sans raisons. Sous ses allures d'homme fière, Simon est surtout une bête de résilience. Et si je vous fais rentrer dans cette part d'intime, c'est pour que vous mesuriez la force mentale du bonhomme (et de sa bonne femme aussi !) 2009 Arracher in extremis sa licence 2009 Trouver le métier de ses rêves et décrocher le césame pour se former 2010 Perte d'un membre de la famille, pilier dans la vie de Simon 2011 Formation soudeur 2011 Officiellement forgeron 2011 Compétitions de kendo et champion grand Est de Kendo 2012 Officiellement forgeron (et taillandier en devenir) à l'Écomusée 2012 Mariage de nous 2012 Papa d'un bébé prématuré à 25 ans 2012 Fondation de notre club de kendo 2013 Achat et restauration d'une maison à l'abandon de 300m² 2014 Compétitions de kendo et champion grand Est de Kendo 2015 Diplôme Enseignant kendo et Cap Ferronnerie d'Art en candidat libre (la même semaine) 2016 Second enfant 2017 Fini l'Écomusée 2018 Fondation de La Maison Luquet 2022 Notre Dame de Paris Je ne sais pas vous. Mais c'est énorme pour des épaules humaines, et à la fois, quelle immense chance de vivre tout ça. 🔥 La taillanderie, parce que ça a du sens 🔥 Au départ, Simon veut consacrer la forge à la fabrication de bijoux masculins. Il trouve qu'il y a peu de choix. À l'Écomusée, il est rapidement sollicité par les agriculteurs, les paysagistes, les bénévoles, les charpentiers et le terrible sexy charron. C'est d'ailleurs ce dernier qui va lui tenir la main. Bastien Polman transmet à Simon, l'amour du travail bien fait, le partage du patrimoine oral dans les métiers manuels et une énorme part de pratique technique. Simon a l'occasion de pratiquer de la ferronnerie et autres tâches à la forge. D'ailleurs à l'angle Place de La Mairie / Rue des Clefs à Colmar, trône sa première enseigne. Pourtant, restaurer et fabriquer de l'outillage, a définitivement du sens dans son quotidien. La taillanderie étant peu sourcée et souffrant d'un manque cruel d'espaces d'apprentissages, Simon glane son savoir auprès des copains comme Martin Claudel, Jérémy Roger, Dimitri Sauvage, etc. Mais il est principalement secondé et poussé par un jeune bénévole, à l'époque à peine majeur, et qui devient un Docteur en sciences aussi talentueux derrière un ordi que devant la forge : Dr Valentin Bauer. 🔥 Un volonté intacte 🔥 Simon vient de fêter ses 37 ans. Il vit, entre autres choses, pour l'amour de son métier, la conviction que ce qu'il fait a du sens et l'envie de partager ce qu'il a dans les tripes avec les autres. Il croit en l'effet papillon : chaque moment de kiffe vécu à l'atelier, voyage à travers ceux qui l'ont vécu. Le rêve de Simon ? forger des pioches, dans cet atelier que nous tentons de sauvegarder avec votre aide. C'est peut être un détail pour vous, mais pour lui ça veut dire beaucoup 😉 Si vous sentez une pointe d'admiration et d'amour dans mon écrit, détrompez-vous. Je ne suis absolument pas sensible. Allez, prochaine étape... c'est un voyage en désert de sable, désert de confiance et dessert alsacien !
17 jours sont passés et nous sommes à 151%. Vous êtes nombreux à évoquer un don "modeste". Nous ? Nous ne voyons pas en quoi un don est modeste, alors qu'il est fait avec le coeur, dans la démarche fastididieuse du paiement en ligne et qui a fait bondir cette cagnotte dans un temps record. Désormais, grâce à vos dons, nous envoyons la lettre de promesse d'achat. Et ben oui, on avait pas osé le faire et on prenait un sérieux risque. Heureusement que le proprio est soutenant. Ce matin, on vous propose un complément de compréhension sur notre démarche. Dans les nombreux talents passés par La Maison Luquet, il en est un qui rappelle le lien entre passé et nouveau siècle. Il s'agit de Lisa MILLET, podcasteuse et le podcast c'est pour nous, tout simplement, le renouveau de l'émission radiophonique. Dans un nouvel article de son blog, elle nous dit : dans le monde dynamique de l'artisanat d'art, les campagnes de crowdfunding émergent comme un outil pertinent, non seulement pour financer des projets créatifs mais aussi pour tisser un lien plus étroit entre les artisans et une communauté de supporters passionnés. Ces initiatives, au-delà de leur portée financière, offrent une vitrine unique pour l'innovation et la tradition artisanale, répondant à un désir croissant de produits authentiques et de pratiques durables. Nous vous proposons de découvrir son article complet : https://www.histoiresdartisans.com/blog/les-campagnes-de-crowdfunding-un-levier-pour-les-metiers-d-art Au fait ... c'est peut être l'occasion d'écouter en voiture, sur votre terrasse ou sous la couette, les 2 épisodes dédiées à La Maison Luquet : ▶️ 35 - Idées reçues sur les taillandiers ▶️ 36 - Soumia Luquet, directrice de La Maison Luquet
Vous voyez une jeune fille avec une hache ? Nous on voit un tas de symboles. Et si on vous expliquait? Découvrez le t-shirt édition limitée, signé Merwan Chabane Voici le lien avec l’histoire de La Maison Luquet : Aster est un des personnages principaux de la BD Mécanique Céleste, dessinée par Merwan, l’un des illustrateurs favoris de Simon. Aster est une jeune femme décidée comme celles qu’on forme Les larmes d’émotion quand Merwan vient forger avec Simon Un soutien amical dans cette levée de fonds Et bien sûr, le clin d’oeil de Merwan à Maison Luquet et sa célèbre Gust’Axe dans Mécanique Céleste - La Source. Ce n’est pas un t-shirt, c’est une très belle histoire.
Ce matin, nous sommes à 111%. Avec ce montant, la banque accepte de nous faire une proposition de prêt. Il est probable que le taux soit très élevé (entre 4.5 et 5.5%), alors nous continuons la levée avec toujours cet espoir d'approcher le montant final de l'achat. Vous êtes nombreux à avoir répondu présents et à partager en masse. C'est d'une part terriblement touchant et encore une fois, un message puissant face aux institutions. Ce matin et pour quelques jours, on va vous parler des contreparties, car elles n'ont pas été choisies par hasard. De notre adolescence, nous avons gardé une passion : les arts graphiques. Nous mettons notre atelier à disposition d’artistes pour forger et kiffer ensemble ! Un peu comme une résidence d'artistes. Ces artistes offrent des illustrations uniques dans une série de cartes postales dessinées par Ordalia Kuk Alexandre Diboine Joachim Luquet Simon Luquet Chloé Doux, alias Ordalia Kuk, alias "Tata Chloé", est présente à toutes les strates de notre vie. Sœur d'arme au kendo, elle est aussi la tata de coeur de nos enfants et une illustratrice aux dessins d'une extrême sensibilité. Alexandre Diboine alias ZEDIG est un artiste conceptuel et illustrateur créant des œuvres d'art pour l'industrie du cinéma, de la publicité et du jeu vidéo tel que le projet Saltenpepper. Alexandre est aussi un passionné de travail manuel. Simon et Joachim finalise les 2 autres cartes postales. à très bientôt
Pour cette levée de fonds, on a déniché le meilleur pour vous surprendre ! À retrouver ici ➡️https://tinyurl.com/5xxr8tp8 Cela commence avec LES HACHES. Cela fait près de vingt-cinq ans que la première édition du livre Les Haches a paru – une génération ! 😱 Recevez cette réédition 2024 du livre les Haches de Daniel Boucard. ce livre est est devenu impossible à trouver ou à des prix délirants (car introuvable). Cette nouvelle version sera disponible en 2 LANGUES (Français / Anglais) grâce aux Editions Caurette et sera dédicacée par Simon et Soumia Luquet Djoudi. Cette édition d'un livre devenu "légendaire" a été rendue possible grâce à Soumia Luquet Djoudi, qui a recherché l'auteur, l'accompagné dans l'identification d'un éditeur, soutenu pendant presque 3 ans dans le processus et qui a obtenu avec la complicité de l'auteur, de rendre hommage à quelques taillandiers actifs de cette nouvelle génération : La Maison Luquet James Austin Hoffman Blacksmithing Matthieu de Les Forges de Montreal Smed Terje Granaas Taillanderie Atelier Let
Et nous sommes à presque 16.000€ Merci, tellement, sincèrement et humblement Le montant est impressionnant, mais le délai de levée l'est encore plus. Le message est puissant, enivrant et si porteur d'espoir. Vous LES 110 premiers à nous faire confiance (1 par heure :-) ). Et vous traduisez ce que nous n'arrivons pas à expliquer aux banques, aux institutions etc. Les premières années d'atelier sont difficiles, imaginez ce qu’il faut déployer les 5 premières années pour se développer, assumer les coûts énormes d'installation (les bâtis de forge, le pilon et la presse, les fours de trempe, les banc de ponçage, le stock d’acier, etc. ), trouver un positionnement et tout en créant un capital conséquent pour le rachat des murs. Un parcours émérite, alors que leurs premières années ont connu le covid et l’augmentation de prix de l'énergie. À vrai dire, les mots nous manquent ce matin. La gorge se serre, le coeur bat très vite. Ce que vous faites pour nous est indissible. On se sent, tout petits. Permettez que nous puissions nous concentrer sur la suite, avant de réussir à vous partager toute l'émotion que vous suscitez par votre don, vos mots, vos témoignages et vos partages. Nous espérons qu'en ce long weekend en famille, vous trouverez un instant pour réaliser la symbolique de votre geste et le lien que vous tissez aux autres. à très vite avec une prose plus enjouée Les Luquet