UN PÈRE UN FILS ET SANKARA

La carte que vous voyes est une carte faite par IDRIS. C'est le continent africain qui se trouve au nord....Dites-moi laquelle des affiches vous préférez

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Michèle Fellous. Socio-anthropologue. Chargée de recherches au CNRS : Pourquoi j’ai spontanément accepté de participer au projet d’Andréas ? Je ne sais pas trop, je crois qu’il y a à cela plusieurs couches : Je fais partie de la génération de femmes qui s’est passionnément penchée sur la relation mère/fille.Nous voulions comprendre précisément cette « passion » qui nous liait à nos mères, tissée d’identification et de rejet à la fois. Surtout nous ne voulions pas être comme elles, nous voulions être d’autres femmes plus libres, plus indépendantes, maîtresses de nos vies. Y avons nous réussi ? Pas sur. Sur les relations aux hommes , peut-être, mais sur la relation à nos filles, nous avons éprouvé à notre tour cette même passion , mais au moins nous interrogeons dessus… Les hommes à l’époque ne suivaient pas. Beaucoup étaient déstabilisés par notre évolution, mais peu se posaient pour eux mêmes la question de leur relation à leur père et encore moins en parlaient-ils collectivement , comme nous, nous le faisions par rapport à nos mères. Alors je trouve très fort qu’aujourd’hui, un homme dans la force de de l’âge, lui même père de 2 fils, se penche sur la question et interroge pour cela un homme d’une autre génération que la sienne. Justement, non seulement un homme d’une génération qui le précède, mais d’une autre culture, qui a été militant algérien, très engagé dans les mouvements tiers-mondistes, comme nous avons pu l’être à cette époque. La grande époque… Que cherche t’il ? Pourquoi cette fascination  pour cet homme? Quelle nostalgie ? Et lui ,quel modèle lègue t’il ou souhaite t’il léguer à ses fils, s’y reconnaît-il ? Mêler 2 questions si fortes est un défi ; mais la force du langage filmique permet de laisser la trace de ses émotions, de ses doutes, de ce sur quoi on ne peut encore poser des mots, et qui est si bouleversant. Si on n’a pas les réponses, on aura au moins les questions. Michele Fellous. Socio-anthropologist. Researcher at the CNRS: Why did I spontaneously agree to take part in Andreas' project? I'm not sure, I think there are several layers to this: I am part of the generation of women who have passionately focused on the mother/daughter relationship. We wanted to understand precisely this "passion" that linked us to our mothers, woven from identification and rejection at the same time. Above all, we didn't want to be like them, we wanted to be other freer, more independent women, masters of our lives. Did we succeed? Not sure. On relationships with men, perhaps, but on the relationship with our daughters, we in turn experienced this same passion, but at least we wonder about it... The men at the time did not follow. Many were destabilized by our evolution, but few asked themselves the question of their relationship to their father and even fewer spoke about it collectively, as we did in relation to our mothers. So I find it very strong that today, a man in the prime of life, himself the father of 2 sons, is looking into the question and questioning a man from another generation than his. Precisely, not only a man from a generation that precedes him, but from another culture, who was an Algerian activist, very involved in Third World movements, as we were able to be at that time. The great era… What is he looking for? Why this fascination for this man? What nostalgia? And him, what model does he bequeath or wishes to bequeath to his sons, does he recognize himself in it? Mixing 2 such strong questions is a challenge; but the strength of the filmic language makes it possible to leave traces of one's emotions, of one's doubts, of what we cannot yet put words to, and which is so overwhelming. If we don't have the answers, we will at least have the questions.

Un texte que j'ai reçu de la part de Claude qui soutient le film: "Ce projet cinématographique que je soutiens m'intéresse sur plusieurs points .En savoir plus sur ces 2 compères que j'ai côtoyés pendant 8 ans et pour qui je garde une grande amitié: Bouzid petit homme discret et modeste mais aussi charismatique et érudit, qui semble avoir vecu plusieurs vies passionnantes, guidé par des convictions profondément ancrées et Andreas personnage énigmatique qui répond évasivement aux questions qu'on se pose sur son histoire familiale...et intéressée bien sûr à découvrir avec cette nouvelle réalisation de film documentaire,dans le cadre d'un cinéma indépendant et militant, une nouvelle facette de son savoir-faire. Sans doute une façon pour ces deux là de sceller leur profonde amitié de l'analyser, de la comprendre et de lui permettre de perdurer au delà de la séparation et aux delà des mers (des mères?..) Un très beau sujet. Maintenant on attend... MERCI Claude !!

Bonjour, j'ai deux nouvelles à vous annoncer: 1. Le compositeur du film Raphaël Benyoucef m'a envoyé un premier morceau de musique et c'est la bombe !! Le film avance à pas gigantesque 2. Tristan Bregnard, un ingé son très expérimenté, va enregistrer la voix-off du film mercredi prochain avec moi. Il a crée la boîte "studio dans ton salon", qui permet l'installation d'une structure insonorisée à la maison !! Si vous avez besoin d'enregistrer du son, vous pouvez faire confiance à lui. Je vous mets sa page FB en lien pour le contacter: https://www.facebook.com/profile.php?id=100089606142817