L'histoire

Il y a des rencontres qui changent d'un coup la vision de la vie.

« Sarah a 5 ans. Elle souffre d'une maladie génétique. Elle ne parle pas bien, elle ne tient pas debout, elle commence tout juste à attraper les objets mais avec encore une grande difficulté… Elle ne peut rien faire sans être assistée. Tous les jours, après l’école, elle est accueillie dans un centre spécialisé dans lequel elle participe à des séances de rééducation et de soutien psychologique... », nous raconte sa mère.

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Voici le quotidien d’un jeune handicapé profond, les soins de vie constituent l’essentiel de ses journées. Cet enfant n’est pas comme les autres, mais comme les autres il est un enfant.

Les problèmes liés au handicap moteur sont une préoccupation majeure du monde de la santé dans la mesure où la mise en place d’activités rééducatives est tellement complexe et spécifique qu’il n’existe pas de réelle solution sur le marché.

Le projet trouve ses racines en 2008. Mauricio Ortiz, jeune colombien venu à l’INSA de Toulouse dans le cadre d’un échange académique avec l’Université de Los Andes, poursuit à Toulouse des travaux démarrés pendant ses premières années de formation d’ingénieur avec un institut de rééducation infantile de Bogotá.

Grâce à ses recherches, il a pu constater qu’un facteur dominant du handicap moteur est l’atteinte des membres supérieurs. Pour un enfant en bas âge il est très difficile de trouver la motivation pour suivre les traitements lourds et encadrés de la rééducation traditionnelle.

Compte tenu de l'importance des mouvements des membres supérieurs dans les activités quotidiennes, c’est sur ceux-ci que Mauricio Ortiz a concentré son action dans le but de développer l’autonomie des enfants handicapés depuis leur plus jeune âge.

L’innovation au service du changement social

Cette ambition est devenue réalité avec la mise au point d’un dispositif médical breveté, focalisé sur la rééducation fonctionnelle du poignet, dédié aux enfants souffrant d’une incapacité motrice d’origine cérébrale.

Basé sur des études biomécaniques et sociétales, utilisant des couleurs et des figures d’animaux, ce produit entièrement mécanique combine pour la première fois la rééducation avec le jeu, permettant que les séances de thérapie fastidieuses se transforment en moments ludiques.

Si des tests ont pu être conduits en milieu médical et susciter l’adhésion des communautés concernées, attestant du bien-fondé du produit et de sa capacité à générer des effets bénéfiques sur le programme de rééducation, l’idée avait été matérialisée dans un premier temps avec une maquette de présentation à fonctionnalité précaire.

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Une nouvelle version optimisée a été mise au point en 2014 pour mettre en évidence l’intérêt thérapeutique du concept et pour aborder de manière progressive la commercialisation. Des extensions des droits de propriété industrielle ont été réalisées aux USA, en Chine et dans les 28 pays de l’Union Européenne.

Le produit adopte une approche biomécanique originale différente des dispositifs de rééducation jusqu'alors proposés. Comparé aux frais d’accompagnement, de consultation et de déplacement inhérents aux thérapies classiques, le produit se veut accessible au plus grand nombre par son prix et son usage « quasi intuitif ».

Son caractère innovant a déjà suscité l’intérêt de la communauté scientifique et des médias, ainsi que l’attention des acteurs économiques au plan régional et national.

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En 2014, un accord de coopération a été signé avec un centre spécialisé basé à Francfort, Allemagne, où nous avons mis à la disposition de 150 enfants et leurs familles le kit complet de rééducation du poignet.

Les retours ont été incroyables et les enfants ont connu des améliorations dès la première utilisation. Plusieurs centres spécialisés ont été dotés et quelques lettres d'intention ont été signées!

Forts du succès de cette expérience, un programme d’activités sur 4 mois est en cours d’exécution en France avec l’Hôpital des Enfants du CHU de Toulouse. Cette programmation, intitulée la Phase 1 du projet, a été financée par une première campagne de crowdfunding bouclée en 2015.

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Une nouvelle autonomie pour les enfants handicapés moteurs (phase 2)