FRANÇOIS DOYEN, acquisition d'une œuvre pour la Maison des Lumières de Langres
À PROPOS DU PROJET La Maison des Lumières Denis Diderot souhaite, avec votre aide, faire l'acquisition de l’esquisse Le Miracle des Ardents de l'atelier de Gabriel François DOYEN. Pour la première fois, les musées de Langres vous proposent de prendre part à un mécénat participatif. Cette œuvre est un témoignage à la fois des créations du peintre Doyen, en l’occurrence de la préparation de l’une de ses œuvres les plus célèbres, Le Miracle des Ardents, et du travail critique de Diderot, dans l’un de ses commentaires les plus célèbres. Cette esquisse en particulier, et le tableau auquel elle renvoie, permet de comprendre la manière dont Diderot commente les œuvres des Salons, ce qui en fait un exemple très intéressant sur ce point. Cette acquisition trouvera naturellement sa place dans les collections de la Maison des Lumières Denis Diderot et permettra de les enrichir. À PROPOS DE LA MAISON DES LUMIÈRES DE LANGRES La Maison des Lumières Denis Diderot est le premier et seul musée en Europe consacré à Denis Diderot. Ce musée de France présente la vie et l’œuvre du grand homme. Par son intermédiaire, les visiteurs sont invités à une découverte plus large du siècle des Lumières comme étape essentielle de l’évolution des idées, des arts et des sciences. Depuis 10 ans, l’objectif général du musée est de présenter le mouvement des Lumières à la fois historiquement mais aussi comme un outil de réflexion face aux enjeux contemporains. « Hâtons-nous de rendre la philosophie populaire. Si nous voulons que les philosophes marchent en avant, approchons le peuple du point où en sont les philosophes ». Denis Diderot L’année 2023 est celle du dixième anniversaire de la Maison des Lumières Denis Diderot, inaugurée le 5 octobre 2013, le jour anniversaire de la naissance du philosophe à Langres en 1713. C’est l'occasion de lui faire un cadeau ! Quoi de plus opportun que de lui offrir un nouveau tableau ! À PROPOS DU PEINTRE Gabriel-François Doyen né en 1726 à Paris et mort en 1806 à Saint-Pétersbourg, est un artiste français du XVIIIe siècle, spécialisé dans la peinture d’histoire et le portrait. Petit-fils et fils de tapissier royal, il travaille dans l'atelier de Carle Vanloo et obtient en 1748 le grand prix de l'Académie. Le peintre séjourne en Italie de 1752 à 1756. Peu après son retour à Paris, il est reçu à l'Académie royale de peinture et de sculpture en 1761 et y exerce comme professeur à partir de 1776. L'une des version de son morceau de réception, Jupiter et Junon recevant d'Hébé le nectar, est aujourd'hui à la Maison des Lumières de Langres. Doyen peint peu de tableaux religieux. C'est pourtant dans ce registre qu'il va réaliser son chef d’œuvre en 1767 : Le Miracle des Ardents pour l'église Saint-Roch à Paris. Doyen est un peintre à la mode. En 1773, il est nommé premier peintre du Comte d'Artois, puis en 1775, de Monsieur, frère du roi. En 1774, la ville de Reims lui commande la décoration urbaine des fêtes du sacre de Louis XVI. En 1791, appelé par Catherine II, il part pour la Russie. Il devient directeur de l'Académie des beaux-arts à Saint-Pétersbourg et y exécute plusieurs ouvrages remarquables. Le peintre joue un rôle fondamental dans la formation de toute une génération d'artistes russes, et y termina sa carrière. À PROPOS DE L'ŒUVRE Le sujet choisi par le peintre est celui d’une épidémie survenue à Paris. Très redouté au Moyen Age et jusqu’au XVIIIe siècle, le « mal des ardents », ou « feu de saint Antoine », ou ergotisme, était dû à l’ingestion de farines contaminées par un champignon vénéneux : l’ergot de seigle. Il provoquait des convulsions douloureuses, des hallucinations et des gangrènes entrainant souvent la mort. Le tableau de Doyen, commandé en 1762 pour l’église Saint-Roch, rappelle l’épidémie d’ergotisme qui s’abattit sur Paris en 1130 et qui fit des milliers de victimes. Le fléau fut conjuré, de manière miraculeuse, grâce à l’intercession de sainte Geneviève, patronne de la capitale, auprès de Dieu. En haut de la composition, Geneviève implore et désigne les agonisants. À ses pieds, les malades espèrent son intervention. À PROPOS DU STYLE DE L'ESQUISSE ? Le style de cette esquisse, avec de larges touches épaisses, suggestives, rapides, montre l’esprit général que le peintre a voulu donner à sa création : le drame, la souffrance mais aussi l’espoir, exprimés de manière théâtrale. La possibilité d'avoir cette esquisse dans les collections du musée permettra de montrer au public, non seulement une œuvre importante du grand peintre, mais aussi son processus de création, ses réflexions concernant la composition générale, les couleurs, la place des personnages… Cette œuvre rappelle aussi les hésitations et les ajustements dans le choix final de la composition, qui sont le propre du processus de création. Avec une touche large et épaisse, rendant l’essence même de la composition, avec une gamme colorée assez vive et fraiche, cette esquisse très bien conservée est une œuvre ayant une importante valeur artistique. La composition ci-dessous vous permet de comparer la version finale et l'esquisse.
POURQUOI ACQUÉRIR CETTE ŒUVRE ? L'acquisition de cette esquisse constitue un atout important pour les collections de la Maison des Lumières Denis Diderot. Elle peut venir renforcer son parcours permanent. L’esquisse de Gabriel François Doyen, Le Miracle des Ardents, permet en outre d’évoquer la « joute » artistique qui opposa publiquement ce peintre et Joseph Marie Vien lors de la présentation de leurs œuvres respectives au Salon de 1767. Les toiles Le Miracle des Ardents de Doyen et Saint Denis prêchant la foi en France de Vien seront toutes les deux installées dans les transepts de l’église Saint-Roch à Paris. Discutée (et entretenue) par de nombreux visiteurs et commentateurs, dont les Mémoires secrets de Bachaumont et Diderot lui-même, cette opposition entre le baroque d’influence rubénienne de Doyen et le classicisme de Vien témoigne des grands courants artistiques qui s’opposent à cette époque. Les deux œuvres marquent aussi, chacune à leur manière, le retour en force de la grande peinture d’histoire. L’esquisse ici présentée renvoie donc à ces débats et peut illustrer, au-delà d’elle-même, l’évolution des courants artistiques de cette époque. LE COMMENTAIRE DE DENIS DIDEROT SUR L'ŒUVRE Le commentaire de Diderot sur l’œuvre finale est très développé. Après une description détaillée de la composition, correspondant bien à ce que l’esquisse ici présentée montre, Diderot s’engage dans un commentaire tantôt bienvenant, tantôt sévère comme le montre l’extrait suivant : « Votre sainte Geneviève est bien posée, bien dessinée, bien coloriée, bien drapée, bien en l’air ; elle ne fatigue point ces nuages qui la soutiennent ; mais je la trouve, moi et beaucoup d’autres, un peu maniérée. » À QUOI SERVIRA LA COLLECTE? La collecte a pour but de réunir 13.000 € pour financer l'acquisition du tableau de l'atelier de Gabriel François Doyen Le Miracle des Ardents. Le coût total de l'opération est de 17.000 €. La Ville de Langres prend en charge une participation de 4.000 €. Le plan de financement de l'achat est précisé dans le schéma ci-après. Dès que cet objectif aura été atteint, le musée pourra faire l'acquisition du tableau et l'intégrer au parcours des collections permanentes. Si le montant des dons est dépassé, le complément sera consacré à l'acquisition d'une autre peinture pour le même musée. LA DÉFISCALISATION DES DONS Les dons sont défiscalisables pour les donateurs français. Votre don est défiscalisable dès lors qu'il remplit les conditions générales prévues aux articles 200 et 238 bis du code général des impôts. A la fin de la collecte, vous recevrez un reçu fiscal vous permettant une réduction de votre impôt : - Particulier : réduction de l'impôt sur le revenu égale à 66 % des sommes versées, dans la limite annuelle de 20 % du revenu imposable (art. 200- du CGI). Si le plafond de 20 % des revenus est dépassé, le bénéfice de la réduction peut être reporté sur les 5 années suivantes. - Entreprise : la réduction d’impôt est égale : à 60 % du montant du don effectué en numéraire, en compétence ou en nature jusqu'à 2 millions d'euros de dons annuels à 40 % du montant du don effectué en numéraire, en compétence ou en nature au delà de 2 millions d'euros de dons annuels (sauf exception) Le plafond annuel des dons ouvrant droit à l'avantage fiscal est de 20 000 € ou de 0,5% du chiffre d'affaires (HT), lorsque ce dernier montant est plus élevé. En cas de dépassement de ce plafond, il est possible de reporter l’excédent de réduction d'impôt au titre des cinq exercices suivants.