Un grand merci aux 151 contributrices et contributeurs qui permettent à L'élevage en liberté de voir le jour et d'être diffusé largement ! Nous profitons de ce message pour vous partager deux informations : La première, vous pouvez participer à amplifier la sortie de l'ouvrage (le 13 octobre) en diffusant dès maintenant le lien de l'annonce #PRESSE à vos connaissances journalistes, influenceurs, bloggeurs etc. : LE LIEN La seconde, c'est Yves-Marie Le Bourdonnec qui signera la préface du livre. Boucher connu et reconnu pour son savoir-faire, il est engagé depuis longtemps auprès des filières et pour faire connaitre les pratiques d'élevages vertueuses. Après de nombreuses années à Paris, il vient de reprendre une boucherie dans la Nièvre :)
L'élevage en liberté
Un autre regard sur l'élevage et notre consommation de viande avec ce livre collectif qui réunit une trentaine d'auteurs d'horizons variés !
Réussi
151
Contributions
07/08/2023
Date de fin
175 préventes
Sur 100
175 %
Les publications
Lucie Rigal est paysanne, éleveuse, animatrice en ferme pédagogique (La ferme en cavale, à Vezin-le-Coquet, Ille-et-Vilaine), enseignante (dans le domaine agricole et équestre) et maman. Elle signe une contribution de terrain : Se réapproprier la mort : récit d'une éleveuse Quelques morceaux choisis : Pour moi, c'est grave de ne pas montrer l’origine de la vie et la mort aux enfants dès leur plus jeune âge. Les enfants voyaient ça dans les fermes avant, maintenant c'est fini, il faut que l'école en prenne conscience et s'occupe de ça ! Si nous ne montrons jamais de cadavres aux enfants, si nous leur cachons la mort, si nous ne leur expliquons jamais la dégradation et le cycle de la vie, comment la mort peut-elle être sainement conscientisée ? Je pense que sans cela, nous la conscientisons avec l'imaginaire et l'irréel, avec les croyances, les récits et les médias, le tout enroulé d'un tabou croisé à un déni sociétal... Ça donne envie hein ! Je pense alors que cela peut créer des angoisses infondées, des peurs irréelles. Face à l'industrialisation de l'élevage, il y a un mouvement politique qui dit : stop, il ne faut plus que les animaux meurent. Mais lorsque nous vivons à la campagne et que nous accompagnons cette mort-là, nous comprenons qu'elle fait partie de la vie, de cette globalité que nous avons envie de choyer. C'est difficile à transmettre avec des mots, parce que c'est du vécu, presque intime. Nous, paysans, sommes en permanence au contact des vivants, des morts, des cadavres, des naissances et même du sauvage sur nos fermes. Il y a un enjeu à ce que nous puissions dire comment nous vivons au quotidien ces relations à l’animal et à la mort. Je m'interroge beaucoup sur comment, avant, nous mettions à mort. Nous sommes en train de perdre cela parce que plus personne ne veut s'en occuper, du fait du déni sociétal qu'il y a autour de la mort. Du coup, ce n'est pas un métier qui attire alors que pour moi, mettre à mort devrait être aussi reconnu et valorisé que de mettre au monde. Le métier de boucher dans la paysannerie, c'est respecter l'animal qui a donné sa chair, valoriser toutes les pièces
Le talentueux chef Pablo Jacob signe une contribution de cuisinier qui connait son métier et propose une réflèxion de fond : Viande. La vie, la mort et comment les rendre délicieuses. Pour soutenir la campagne de prévente, il propose une contrepartie spéciale qui consiste à venir découvrir la cuisine de son restaurant, Aux Saints Jus, au coeur du Pays d'Auge en Normandie. Quelques extraits de son témoignage : Ce que je défends est l’élevage conscient de la terre, de son paysage, de ses animaux. Élever : donner de la hauteur, faire grandir. Dans le sens même du mot, la noblesse d’un savoir-faire qui fait vivre est palpable. Ne confondons surtout pas les deux visions. L’une nous mène dans un gouffre, rapidement, avec de la souffrance, la pollution, la violence et le dérèglement climatique. L’autre préserve, élève, (re)construit le paysage, la terre, respecte son équilibre et produit des bêtes épanouies, en bonne santé et délicieuses. Soyons conscients des choix que nous faisons et de ce que nous mangeons ; et considérons comme brutal, violent et dégoûtant les conditions d’élevage industrielles qui ignorent le vivant. Manger de la viande doit être une affirmation – à chaque fois. L’affirmation que nous soutenons la vie en consommant la mort, pourrait-on dire. Célébrer la vie en mangeant de la belle viande. L’élevage est un sujet brûlant, qu’il est urgent de traiter et transformer en profondeur. Les acteurs du changement sont déjà là, et ils ont besoin de notre soutien et de notre compréhension. Alors, mangeons moins de viande, mais meilleure, choisie, variée. Soutenons l’élevage traditionnel, paysan, écologique, paysager. Soutenons la viande heureuse.