Un projet alternatif pour La Grave

Une étude pour un projet alternatif au 3ème tronçon du téléphérique

Visuel du projet Un projet alternatif pour La Grave
Réussi
544
Contributions
05/05/2021
Date de fin
27 215 €
Sur 25 000 €
109 %

Les publications

L'occasion était trop belle ! le One Planet Polar Summit se tient en France la semaine prochaine. Le président de la République a déjà annoncé, par l'intermédiaire du ministre de l'Environnement Christophe Béchu, que "notre position sur la nécessaire sanctuarisation de ces écosystèmes [les glaciers] est claire". Avec l'ensemble des grandes associations de la nature qui combattent avec nous le projet de 3ème tronçon (Mountain Wilderness, France Nature Environnement, Biodiversité sous nos pieds, et la LPO), nous avons décidé de les prendre au mot et de lancer un Appel pour la protection des glaciers, que vous pouvez consulter sur ce lien. L'objectif de cet appel tient en quatre points fondamentaux : #1 – UNE PERSONNALITÉ JURIDIQUE POUR LES GLACIERS #2 – UN ARRÊT DÉFINITIF DES AMÉNAGEMENTS SUR GLACIERS #3 – UN PROGRAMME ÉDUCATIF AMBITIEUX #4 – UNE PROTECTION DES ÉCOSYSTÈMES POST-GLACIAIRES Avec pour premier acte symbolique l'arrêt des travaux sur le glacier de la Girose, qui est tout de même l'unique glacier en France sur lequel on prévoit la dernière lubie aménagiste ! Déjà 100 personnalités ont signé cet appel. Nous vous proposons d'ajouter votre signature, avec pour objectif de dépasser le million. Pour signer c'est ici ! N'hésitez pas à partager cet appel à signature !
12 octobre 2023 Après des semaines mouvementées de tensions croissantes, il nous semble important de rappeler que le Collectif "La Grave Autrement" rassemble des citoyens du territoire et des amoureux de la montagne. Il a toujours souhaité être un interlocuteur constructif pour le territoire. La question centrale qui a toujours animé "La Grave Autrement" est de savoir s’il y a nécessité d’implanter un nouveau téléphérique au-delà des deux tronçons existants que nous n’avons jamais remis en question - et pour cause, nous en sommes usagers. "La Grave Autrement" n’est pas en lutte ni contre la mairie de la Grave, ni contre la SATG, et encore moins contre toutes les personnes favorables au projet que nous connaissons et respectons. La radicalisation actuelle résulte directement de l'absence d’une discussion sur le fond du projet, qui fait défaut depuis les prémices. Une telle discussion n’a jamais été souhaitée ni par la mairie ni par la SATG. Elle s’impose désormais comme une absolue nécessité. La mairie et la SATG ont en effet jusqu’à présent mené le projet tambour battant malgré toutes les alertes que nous avons pu produire et les procédures qui sont en cours. Nous souhaitons rappeler ici brièvement ces alertes, issues notamment de la phase 1 de l’étude que nous avons confiée à deux cabinets indépendants, présentée publiquement et toujours disponible en ligne, et dont les résultats n’ont jamais été remis en question. 1) Le projet de 3ème tronçon N’EST PAS RENTABLE L’étude a conclu à une grande fragilité du modèle économique « bâti autour de biais et d’interprétations ». Les 14 à 17 millions d’euros investis ne pourront pas être amortis, ni par une augmentation de fréquentation (difficile au regard de la capacité), ni par celle du tarif (sauf à arriver à des tarifs exorbitants). La prétendue nécessité d’une infrastructure sur le glacier pour “disperser” les usagers et soi-disant augmenter la fréquentation des skieurs ne repose sur aucun élément tangible et n’a jamais été démontrée. 2) Le projet de 3ème tronçon PRÉSENTE UN FAIBLE INTÉRÊT TOURISTIQUE C’est le deuxième enseignement de l’étude : le futur espace à 3600m est moins intéressant touristiquement parlant que l’espace actuel à 3200m. Il n’apporte rien d’un point de vue paysager, tout en dégradant l’expérience usager puisqu’il rallonge significativement le temps de montée (changement de cabine obligatoire). Enfin, il n’y a aucune activité proposée à 3600 qui ne puissent l’être à 3200. Le projet de troisième tronçon se trompe de « cible » touristique. Avec une augmentation tarifaire notable (qui est déjà en cours depuis plusieurs années), le projet « cible » le touriste fortuné venant d’Europe de l’est ou d’Asie. C’est un miroir aux alouettes : les études touristiques montrent que ce type de tourisme va péricliter dans les années à venir. La Grave doit miser sur la classe moyenne française, celle qui viendra notamment l’été pour fuir les vallées surchauffées. Si le tarif augmente trop, cette clientèle va fuir le territoire, ou adopter des comportements restrictifs : elle prendra le téléphérique, mais en venant à la journée avec son sandwich. 3) Le projet de 3ème tronçon IGNORE LE CHANGEMENT CLIMATIQUE C’est le troisième enseignement de l’étude, les « incertitudes exogènes majeures ». On ne peut pas, comme cela a été présenté, projeter une fréquentation linéaire sur trente ans. Les hivers, et nous sommes les premiers à le déplorer, vont devenir de plus en plus chaotiques, alternant des chutes de neige immédiatement suivies de douceur et de grand vent, rendant les conditions de ski aléatoires. Nous le constatons déjà : le téléphérique est « bondé » les quelques jours de poudreuse (rendant l’expérience parfois désagréable), et peu fréquenté le reste du temps. De plus, le bilan carbone du projet présenté par la SATA est faux : il compare les émissions de l’actuelle infrastructure (téléski fonctionnant au gazole) avec celles du tronçon de téléphérique envisagé, alors que le téléski actuel ne peut plus être exploité compte tenu de la fonte accélérée du glacier et doit dans tous les cas être démonté. 4) Le 3ème tronçon N’EST PAS L’UNIQUE SOLUTION POUR LA PÉRENNITÉ DU TÉLÉPHÉRIQUE Si le troisième tronçon n’est pas construit, ce n’est pas la « mort » du téléphérique actuel. Au contraire cela le sécurise autour de ses deux tronçons existants ! Avec un investissement bien moindre (c’est-à-dire la requalification de la gare d’arrivée de 3200 actuelle pour en faire un espace plus attractif, notamment l’été), nous arriverons au même résultat en termes d’attractivité pour le tourisme. De surcroît, les coûts d’exploitation seront très inférieurs, puisqu’il n’y a pas de troisième tronçon à « faire tourner ». C’est ce que doit démontrer la phase 2 de l’étude, toujours en cours : contrairement à ce que l’on peut entendre, bâtir un modèle économique viable ne se fait pas sur un coin de table et prend du temps. 5) Le 3ème tronçon VA METTRE LE TERRITOIRE EN GRANDE FRAGILITÉ ÉCONOMIQUE Rappelons que la « mise de fond » de la seule commune de La Grave est de 500 000 € minimum, soit 1000 € par habitant. Les emprunts contractés auront pour effet de grever le budget municipal et d’empêcher d’autres investissements sur la commune. De plus, la commune de La Grave sera privée des potentiels impacts financiers positifs du projet. L'investissement va surtout être rentable pour la SATA, car il présente un atout marketing permettant de renforcer l’attrait des deux autres grandes stations que le groupe exploite (2 Alpes et Alpe d’Huez). Les revenus qui pourraient en découler n’iront pas à la commune de la Grave. Preuve en est le restaurant de 3200 qui a été soigneusement conservé dans l’escarcelle de la filiale restauration du groupe. 6) Le projet de 3ème tronçon A ÉTÉ CONÇU UNIQUEMENT POUR JUSTIFIER DES OPÉRATIONS DE PROMOTION IMMOBILIÈRE QUI RISQUENT DE REMETTRE EN QUESTION L’EXCEPTIONNALITÉ DE LA GRAVE C’est le modèle d’aménagement des stations de ski, qui date du siècle dernier, et que tous les scientifiques actuels remettent en cause. Les stations ne sont jamais rentables sur l’exploitation du domaine, mais toujours sur les projets immobiliers qui les accompagnent. Pour preuve, les futures résidences étaient déjà en vente cet été, dans l’illégalité la plus totale puisque aucun permis de construire n’a encore été délivré. L’idée d’une liaison avec Les 2 Alpes (station également gérée par la SATA) est dans les cartons depuis plusieurs décennies: la gare d’arrivée du troisième tronçon est à quelques pas seulement des Deux Alpes, réalisant presque de fait un tel projet. Un domaine skiable vendu à ses clients au nombre de kilomètres de pistes et des projets immobiliers de lits froids défigurant paysage et patrimoine font courir le risque important de tuer La Grave en remettant en question ce qui faisait son exceptionnalité. 7) LA MAJORITÉ DE LA POPULATION N’EST PAS EN FAVEUR DU PROJET Les chiffres de l’enquête publique ont été honteusement manipulés, et font l’objet d’un recours juridique. Il suffit de consulter le rapport du commissaire enquêteur et d’additionner les contributions « pour » et « contre », et on obtient 55% de contributions contre le projet, ce qui reflète la réalité d’un avis très partagé entre le « pour » et le « contre ». Rappelons aussi qu’une enquête publique n’est pas un référendum : beaucoup de personnes n’ont pas contribué pour des raisons diverses, et notamment parce que les contributions ne sont pas anonymes. De même, la majorité des commerçants n’est pas en faveur du projet : 6 commerçants ont affiché ouvertement leur sympathie pour le projet (c’est tout à fait leur droit) sur leurs réseaux sociaux cette semaine (avec un post unique qui leur a très certainement été fourni), sur la cinquantaine que compte le territoire. 8) LE PROJET N’AURA QUE PEU DE RETOMBÉES ÉCONOMIQUES SUR LE TERRITOIRE Le projet présenté en 2020 en réunion publique affichait 560 millions d’euros de retombées économiques sur le territoire pour les trente ans de concession. L’étude que nous avons présentée a réfuté les bases de ce calcul, proposant 350 millions d’euros. Ce calcul a été manifestement repris par la SATA qui a indiqué 332 millions dans les études jointent au permis de construire (dans l’enquête publique). C’est-à-dire qu’en deux ans, la SATA s'est "trompée" dans ses calculs de 228 millions d’euros ! Si l’on divise ces retombées par le nombre de socioprofessionnels, cela fait finalement assez peu, d’autant qu’une très grande partie va être directement « captée » par les résidences de tourisme qui seront construites pour financer le projet. 9) LES RECOURS JURIDIQUES N’ONT PAS ÉTÉ PERDUS Au contraire, ils n’ont pas encore été jugés. Le verdict de juin 2023 concernait un référé suspension : il s’agit d’une procédure d’urgence où un juge unique statue dans des délais très contraints. Nos nombreux arguments n’ont pas été tranchés sur le fond et la justice a besoin de temps pour être rendue sur un dossier aussi complexe. Rappelons notamment qu’en juin 2023, la SATG jurait qu’il n’y avait pas d’Androsaces sur le rognon. La suite a démontré le contraire... Ainsi, démarrer les travaux sans attendre de purger ces recours est un grand risque : si le jugement était en défaveur lorsqu’il sera jugé dans plusieurs mois, la SATG pourrait être amenée à revoir sa copie, abandonner une partie du projet ou même démonter. S’agissant de l’absence de réponse du préfet quant au sujet de l’Androsace nous tenons fermement à ce que l’Etat prenne ses responsabilités et nous l’avons enjoint d’étudier le dossier avec la plus grande attention, ce qui n’a pas été fait à ce jour et fait l’objet d’un recours en justice. 10) Notre proposition : Nous souhaitons continuer à travailler à l’ouverture d’un dialogue collectif sur l’avenir de nos territoires. Abandonnons dès à présent ce projet de troisième tronçon pour éviter que ne se génèrent plus de tensions, de recours juridiques incessants et d'occupations. Si la SATA ne tend pas la main elle aussi vers tous ceux qui ne croient plus à l’aménagement excessif de la montagne, elle s’expose à une marginalisation inévitable dans le débat public. Si la SATA refuse d’écouter le nombre grandissant de citoyens qui œuvrent vers d’autres modèles de développement que celui issu des années 60, résolument obsolète, elle marche droit vers une diabolisation qu’il sera difficile d’atténuer. Nous proposons de nous remettre, tous ensemble, autour de la table, et de réfléchir à un projet alternatif sans troisième tronçon, ni projets immobiliers pour le financer. C’était déjà, il y a des années, l’idée centrale de l’association “Let’s keep it wild”, qui rassemblait nombre d’acteurs du canton : libérer le glacier de toutes les infrastructures existantes, sans les remplacer par d’autres, prétendument plus “performantes”. C’est l’objet, rappelons-le, de la deuxième phase de l’étude que nous avons commanditée et qui est déjà financée, grâce aux mécènes et au financement participatif. Nous proposons de mener une action symbolique collective : allons démonter ensemble le téléski sur le glacier, sujet sur lequel nous sommes tous d’accord. Ce geste partagé permettra de nous sortir du clivage ridicule qui oppose des habitants qui, tous, sont concernés par l’avenir de nos montagnes. Nous retournerons ainsi l'engouement médiatique pour la controverse stérile, et tout le monde pourra sortir de ce conflit, générateur d’intelligence collective, la tête haute. Levez les yeux, regardez ces glaciers qui font la fierté de notre village. En 2050, ils auront disparu. N’est-il pas temps de leur offrir un autre avenir que celui de l’exploitation ? N’est-il pas temps que les gens reviennent ici pour les raisons primordiales qui leur ont fait aimer La Grave, sa destinée hors-normes, en marge des modèles dominants ? N’est-il pas temps que les usagers puissent rencontrer et parcourir une montagne libérée d’une logique aménagiste qui, de toutes manières, est vouée à péricliter ? ****** Contact La Grave Autrement : lagraveautrement@gmail.com https://lagrave-autrement.fr/ ******** Avec le soutien de Mountain Wilderness France contact@mountainwilderness.fr https://www.mountainwilderness.fr/
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Le lien vers l’enquête publique nous concernant et sa conclusion : https://lagrave-lameije.fr/siteMairie/enquetes-publiques/ Dans son récent ouvrage « Inutilité publique », l’historien Frédéric Graber présente le processus d’enquête publique comme une « machine à fabriquer le consentement, véritable outil de neutralisation des conflits, qui conduit dans une écrasante majorité des projets à un avis favorable ». L’enquête publique qui vient de se terminer à La Grave sur la construction d’un troisième tronçon du téléphérique en offre malheureusement une amère démonstration : « le projet permet au domaine de s’engager dans la modernité tout en préservant l’écologie », écrit M. Yves Larnaudie, le commissaire-enquêteur nommé pour l’occasion. Belle opération de greenwashing ! Un commissaire enquêteur ouvertement en faveur du projet ! Revenons un mois en arrière : lors de sa toute première audition publique le 20 décembre, le commissaire-enquêteur déclare tout de go à différentes personnes venues exprimer leur avis sa position personnelle en faveur du projet : « soyons sérieux, c’est un beau projet, il doit se faire ! ». Choquées par ce manque d’impartialité (un commissaire enquêteur est censé recueillir les avis, et non exprimer le sien), ces personnes adressent immédiatement plusieurs courriers de plaintes au tribunal administratif de Marseille, qui accuse réception et assure « prendre bonne note de ces remarques ». Le commissaire-enquêteur semble d’ailleurs assumer cette position personnelle qui transparaît largement dans son rapport… Malgré un service minimum en termes de communication (absence de possibilité de consulter les contributions en ligne par exemple), 529 avis ont été déposés ou envoyés au commissaire enquêteur, émanant à la fois d’habitants du territoire, mais aussi de touristes amoureux du territoire et usagers du téléphérique qui pointent l’inutilité du projet (tels que vous, contributeurs à l'étude). Probablement gêné par ce « succès » (“le grand nombre de mails reçus ne permet pas de tous les retranscrire dans mon rapport”, avoue-t-il - il est vrai qu’il est si difficile de faire des copier-coller…), ledit commissaire enquêteur déclare lors de sa toute dernière audition publique « qu’il ne retiendra que l’avis des gens de La Grave » ! Cette posture honteuse est à nouveau dénoncée au tribunal administratif de Marseille (sans réponse à ce jour), et pose la question de la définition des « gens de La Grave » : ceux qui y paient leurs impôts, qui y votent, qui possèdent un bien, résident principal, secondaire, saisonnier ? Comment l’a-t-il vérifié ? Cependant, ce tour de passe-passe est utile : parmi ces « gens de La Grave », la plupart des contributions sont en faveur du projet. Pourquoi ? Parce que de nombreux opposants nous ont avoué rechigner à s’exprimer directement (les contributions sont publiques et nominatives), par peur pour leur image, ou même pour leur emploi ; il nous a été rapporté que certains employeurs du village, favorables au projet (et c’est tout à fait leur droit), auraient demandé à leurs salariés d’aller déposer une contribution en faveur du projet… Les statistiques figurant dans le rapport sont d’ailleurs éloquentes : si l’on prend l’ensemble des contributions à l’enquête publique, on obtient un avis partagé à 50/50, si l’on ne retient que “les gens de La Grave”, cela devient d’un coup 75% en faveur du projet… On peut relever ça et là d’autres incohérences dans ce rapport : par exemple, certaines contributions figurant en pièce jointe d’un mail n’ont pas été ouvertes, seul le corps du mail ayant été “analysé”... Quelle suite à donner ? Si nous n’avions malheureusement aucun doute sur cette conclusion finale, elle ne veut pas dire que le chantier va démarrer : il reste plusieurs étapes administratives, et nous nous apprêtons à saisir la justice qui remettra certainement de l’ordre suite à cette triste mascarade démocratique. Rappelons tout de même que le rendu en septembre dernier de la phase 1 de l’étude que nous avons fait conduire par des cabinets indépendants a démontré la non-sens économique et touristique de ce projet ! D’ailleurs, les chiffres de prévisions économiques figurant dans le dossier du permis de construire sont encore inférieurs à ceux obtenus par notre étude (c’est-à-dire plus de deux fois inférieurs à ceux présentés publiquement en 2020 !), ce qui sous-entend que la SATA sait que ce projet n’est pas viable en soi (confirmé par les propos du maire de La Grave dans la presse suite au rendu de notre étude : « je n’y apprend pas grand-chose de nouveau »), et ne sera rentabilisé que par des opérations de promotion immobilière sur le village. Rappelons aussi que la construction du futur téléphérique détruit l’habitat d’une espèce botanique protégée au niveau national (alors que la loi prévoit qu’un « intérêt public majeur » doit être démontré), l’androsace du Dauphiné, dûment signalée par les scientifiques y compris lors de l’enquête publique : le commissaire enquêteur s’improvise botaniste et se permet dans son rapport de contester la véracité scientifique et la probité d’une contribution de M. Sébastien Lavergne, chercheur au CNRS ! Enfin, quel signal la construction de cet appareil enverrait-elle, alors même que nous vivons l’hiver le plus sec et le plus chaud depuis 1964, à la suite d’un épisode hivernal du même acabit en 2022 et d’un été caniculaire ? 2023 est l’année du cinquantenaire du Parc National des Ecrins : quel cadeau serait le démarrage de la construction d’un téléphérique à 200m de sa zone cœur ? Poursuite de l’étude pour un projet alternatif Le Collectif la Grave Autrement poursuit quant à lui l’étude d’un projet alternatif à la construction du troisième tronçon (phase 2 de l’étude toujours confiée aux cabinets Montagne Conseil et Versant Sud Développement, et financée par différents mécènes et grâce à vous !). L’étude connaît des difficultés, principalement du fait de la mairie de La Grave qui obstrue l’accès à la documentation nécessaire : nous avons dû saisir la CADA (commission d’accès aux documents administratifs) pour que nous soient fournis différents documents qui ne sont pas confidentiels : notamment le rapport d’exploitation du concessionnaire au concédant, dont les données sont indispensables pour échafauder des scénarios crédibles. Rappelons que le projet alternatif visera à conforter et améliorer l’existant, avec les deux tronçons du téléphérique qui constituent l’attractivité touristique majeure du territoire, tout en diversifiant l’économie (agriculture, artisanat, tertiaire) pour sortir progressivement d’une dépendance exclusive au tourisme et privilégier le bien-vivre sur le territoire. Cette phase 2 de l’étude sera présentée à l’automne 2023, conformément à ce que nous avions annoncé en 2020 lorsque nous demandions un moratoire de trois ans (qui, rappelons-le, n’a jamais été accepté).
Le calendrier s'accélère. Alors que la phase 2 de l'étude pour un projet alternatif est en cours (rendu prévu en début d'automne 2023), la mairie de la Grave et la SATG tentent un passage en force : le dossier de permis de construire a été déposé, et l'enquête publique a officiellement démarré le 19 décembre (voir communiqué de presse de La Grave Autrement, Mountain Wilderness, et France Nature Environnement). Il est impératif qu'un maximum d'opposants au projet contribuent à l'enquête publique, afin que le commissaire enquêteur rende un avis défavorable. Nous vous avons préparé un mode d'emploi et un ensemble d'arguments que vous pouvez utiliser dans votre contribution. On compte sur vous ! N'oubliez pas, 20 janvier maximum. Le Collectif
La première phase de l'étude « la Meije demain » à laquelle vous avec contribué, nommée "analyse du projet existant" et conduite depuis juin 2021 par le groupement de cabinets de consulting Montagne Conseil et Versant Sud Développement, est aujourd'hui terminée. Le Collectif vous propose deux temps de restitution à laquelle participeront les consultants des deux cabinets, pour en partager les résultats : - Une restitution en ligne en format « webinaire », le dimanche 11 septembre de 19h à 21h. Vous pouvez vous inscrire sur ce lien. Vous recevrez un lien la veille pour vous connecter au webinaire. - Une restitution publique à La Grave (salle des fêtes), le lundi 12 septembre à 20h30. Il sera notamment souligné « la fragilité du projet qui a été basé structurellement sur des incertitudes et bâti économiquement autour de biais et d’interprétation » (extrait du rapport d’étude). Au-delà de ces résultats encourageants, sera aussi abordé le lancement de la seconde phase (production de scénarios alternatifs). Selon si vous êtes sur place ou non, vous pouvez participer à l’un ou l’autre évènement au choix, et vous avez le droit de faire les deux ! Lors de la restitution publique à La Grave, votre soutien sera très important car il est possible que les débats y soient vifs. A bientôt Le Collectif
Au delà de l'opposition au projet du 3ème tronçon du téléphérique, le Collectif La Grave Autrement souhaite contribuer à la réflexion sur l'avenir des territoires de montagne : c'est l'objet de ce nouvel évènement qui aura lieu les 8 et 9 septembre dans un lieu extraordinaire, le refuge du Pic du Mas de la Grave. Le programme est disponible sur le site web de La Grave Autrement. La participation est gratuite : si vous souhaitez être hébergé ou vous restaurer au refuge durant les deux jours (dans la limite des places disponibles), merci de réserver directement auprès de la gardienne : refugedupicdumasdelagrave@gmail.com à très bientôt, le Collectif
Bonjour à tous, La phase 1 de l’étude pour un projet alternatif de la Grave AUTREMENT pour lequel vous avez tous contribué est quasiment achevée. Les consultants de Montagne Conseil et de Versant Sud (http://lameije-demain.fr) ont présenté au Collectif vendredi 01 juillet un premier retour. Nous allons travailler durant l’été à une synthèse et à une présentation qui aura lieu début septembre : il y aura une présentation publique à La Grave, et une présentation en visioconférence pour ceux qui ne peuvent se déplacer. Les dates seront communiquées très bientôt. Une présentation sera aussi faite pour la commune de La Grave et la SATG. Le dossier présenté par la municipalité de La Grave et la société gérante du téléphérique pour justifier leur projet a été décortiqué et analysé avec méthodologie et rigueur scientifique. En parfaite objectivité, l’étude confiée aux 2 cabinets conseil, connus et reconnus dans la profession, n’était pas de travailler « à charge », mais de reprendre point par point l’argumentaire du dossier et de le vérifier. D’ores et déjà, ce qu’on peut vous dire, c’est que les intuitions et l’analyse du collectif quant à la non-pertinence de construction d’un T3, à court, moyen et long terme sont confirmées par l’étude indépendante confiée aux 2 cabinets conseil. Grâce à vous tous, une action citoyenne, financée pour la première fois par nous tous, sans argent public, apporte les éléments pour un véritable débat démocratique concernant un projet de territoire. Les décisions non concertées des élus, des politiques, l’appropriation de la nature concédée par une municipalité à une société privée à des fins de profit et justifiées par d’imaginaires retombées pour le territoire, devront répondre à l’argumentaire de cette analyse. Nous aurons aussi les moyens matériels désormais de questionner les pouvoir-publics, interroger les administrations de protection de l’environnement, quant au bien-fondé de leurs décisions et de l’utilisation de l’argent public, et d’exiger de vraies justifications. Vous nous avez aussi donné les moyens d’une formidable action, une première qui devra faire école pour une nouvelle forme de gouvernance. Communément les élus prennent des décisions et des sociétés gérantes engagent des projets de territoire avec une seule étude de justification toujours faite dans le sens du projet car financée par eux-mêmes. Elles ne sont jamais opposées à une autre étude ou alternative. A partir d’aujourd’hui, une décision ne devrait plus être adoptée sans analyse de 2 propositions minimum. Grâce à notre action citoyenne et grâce à cette étude rigoureuse et objective, le débat démocratique est argumenté, et ne peut plus être omis, sauf comportement autoritaire d’une pseudo démocratie représentative des élus et de l’administration. Si l’adhésion à La Grave AUTREMENT et à sa philosophie pouvait être dans un premier temps dû à un capital sympathie et partage de philosophie, aujourd’hui grâce à notre action citoyenne nous avons aussi un travail scientifique à l’appui pour justifier du bien fondé de nos idées. En septembre 2020, la Grave AUTREMENT avait demandé un moratoire de 3 ans à la municipalité pour avoir le temps de mener à bien et dans le calme et la sérénité, l’analyse et la réflexion. Ce moratoire a été refusé, ce qui montre bien l’axe autoritaire des décisions des élus et la fragilité de leurs arguments. Cependant, l’instabilité actuelle, environnementale, climatiques, sanitaire, géopolitique de notre monde… nous aura donné ce temps et prouve aussi que ces projets « d’hier » sont fragiles et non pérennes. La phase 2 de l’étude, propositions pour un autrement du territoire, prendra suite : cette phase associera très largement les citoyens. Déjà, notez un évènement capital à venir début septembre dans un ailleurs de la vallée : « Refuge pour les pensées » (8 et 9 septembre – programme bientôt sur notre site web). Car, la première des choses est de réfléchir à nous, notre place dans ce monde, notre rapport à la nature avant d’ébaucher des perspectives pour un territoire, et surtout, pour éviter des rustines de « développement » établies par des économistes seulement capables d’une vision d’hier. Merci à tous et à très bientôt Le Collectif Post scriptum : dans le même temps, la SATG ne chôme pas non plus puisque nous venons d’apprendre que le permis de construire du troisième tronçon vient d’être déposé en mairie. Ce qui ne signifie pas démarrage des travaux : il y a le délai d’instruction, les recours qui pourraient être déposés (dont évidemment celui que nous sommes en train d’étudier avec les juristes), et enfin l’enquête publique…
Ce message est à l'attention des personnes ayant participé à la collecte crowdfunding pour 100 € et plus (mais les autres sont les bienvenus aussi !). Vous avez soutenu le projet d’étude alternative soutenu par La Grave Autrement à la hauteur d’une contrepartie importante : félicitations, vous avez gagné une journée dans les Vallons de la Meije avec un ou plusieurs membres du collectif ! Marion Poitevin, membre du Collectif et guide de haute montagne sera ravie de vous accueillir le dimanche 10 avril à 9h pour partager avec vous une journée au téléphérique de la Meije. D’autres membres du Collectif nous rejoindront selon leurs disponibilités au ski ou à l’après-ski. Rendez-vous à 9h au téléphérique de la Meije. Les forfaits sont à votre charge. Bon niveau de ski hors piste exigé, même s'il y a une guide vous êtes sous votre propre responsabilité. Prévoir un pique-nique ou de la monnaie pour le repas du midi. Le refuge Chancel propose des menu à 15€ très bons ! Matériel personnel obligatoire : DVA-pelle-sonde. Possibilité de louer dans le village. Confirmez votre présence et/ou posez vos questions : envoyez un mail à marion.poitevin@gmail.com. Une nouvelle date sera proposée en début d’hiver 2022 pour ceux et celles qui ne pourront malheureusement pas se libérer ! Au plaisir de vous accueillir à La Grave.
Pardon, bonne année (la soirée a été tardive, on a plus l’habitude) … Que nous souhaiter pour 2022 ? Une étude bouclée, un vrai débat démocratique autour du projet du 3ème tronçon du téléphérique, une sortie « par le haut » avec une belle poignée de main avec les élus et la SATG ? Allez, il est permis d’y croire ! En attendant, où en sommes-nous ? La tranche 1 de l’étude continue à avancer. Comme nous vous l’avions dit dans la dernière newsletter, c’est la plus longue et la plus fastidieuse. On aurait envie que tout aille plus vite, mais ce temps de rencontres, d’interviews des acteurs, et de « prise de pouls » du territoire est absolument nécessaire ; comme le médecin qui a besoin d’ausculter consciencieusement son patient avant de poser un diagnostic et de préconiser un remède… cependant, les délais (dans leur version revue en juin dernier) sont tenus et nous sommes toujours sur la perspective d'un rendu de cette phase 1 au printemps prochain qui prendra certainement la forme d’une réunion à laquelle vous serez conviés (on prévoira une version distancielle pour ceux qui sont loin). Patience ! Pour rappel, vous pouvez suivre l’avancée de l’étude sur le site dédié www.lameije-demain.fr : il sera prochainement à jour des dernières avancées (les consultants nous l’ont promis), nous relaierons sur les réseaux sociaux lorsque ce sera le cas. Etats généraux de la transition du tourisme en montagne Les 23 et 24 septembre, une quarantaine de territoires dans tous les massifs français ont participé à cet évènement : il s’agissait de dessiner des solutions d’avenir vertueuses et durable pour chaque territoire, et d’en extrapoler des lignes directrices pour les années à venir. Un atelier a été organisé sur La Grave, le Collectif a été largement partie prenante dans son organisation et y a bien entendu participé. Nous avons pu discuter sereinement dans un cadre bien borné y compris avec les personnes avec qui nous sommes en opposition. La synthèse des débats est disponible depuis deux semaines ici . Le rapport final est très intéressant pour ceux qui ont le temps de s’y plonger ; pour les pressés, attaquez à partir de la page 53 ! La presse La presse continue à s’intéresser au sujet : plusieurs articles sont parus récemment parus, dans le Monde par exemple, ou dans le Point plus récemment. Nous recevons la semaine prochaine un journaliste de la revue l’Obs pour un dossier de 10 pages... à suivre ! En attendant ces réjouissances, merci encore et toujours pour votre soutien ! La neige est là, mais, vous l’aurez remarqué, avec un redoux qui permettra peut-être aux négationnistes du changement climatique de revoir leur discours… et qui doit en tout cas continuer à alimenter nos réflexions sur la manière dont nous voyons l’avenir de nos territoires de montagne.
L’été est passé et vous vous êtes peut-être demandé ce que devenait le Collectif  ! Eh bien… parmi la douzaine de personnes qui l’animent au quotidien, beaucoup travaillent dans le tourisme (professionnels de la montagne par exemple) et étaient bien occupés avec la saison, et les autres étaient parfois… en vacances  ! Bref, c’est la rentrée, et comme dit le proverbe, les affaires reprennent, alors voici quelques nouvelles. Avancées de l’étude Comme vous le savez, la première tranche de l’étude a officiellement démarré depuis début juin. C’est la partie la plus importante, qui concerne « l’état des lieux », c’est à dire l’analyse territoriale  : économie, dynamiques touristiques, dynamiques socio démographiques… sans oublier l’analyse du projet proposé par la SATG. L’équipe de consultants a déjà réalisé un certain nombre d’entretiens avec des acteurs clés (mairie, SATG) et doit poursuivre cet automne avec une partie des socioprofessionnels du territoire (commerçants, hébergeurs, professionnels de la montagne, artisans et agriculteurs, etc.). Cette phase est la plus longue et sera terminée au printemps 2022. S’ensuivront deux autres phases, celle des « scénarios » (définition de plusieurs scénarios d’évolution possible) et celle du choix et de l’approfondissement de l’un de ces scénarios : ce choix sera bien entendu collectif, en associant idéalement tous les acteurs voire les habitants. Il faudra donc attendre l’automne 2022 pour un rendu final de l’étude. Parallèlement, nous continuons les recherches de financement pour financer les phases 2 et 3 (seule la phase 1 a été financée grâce à vos dons généreux), il reste 21 000 euros à trouver. Nous avons déposé une demande de subvention auprès de la Fondation Petzl, et une autre est en passe d’être déposée auprès de Patagonia (programme 1% for the planet). Au besoin, nous complèterons avec un nouveau crowdfunding au printemps 2022. FAQ et petit journal Si vous avez eu la curiosité de jeter un œil sur le site web lagrave-autrement.fr récemment, vous avez peut-être remarqué une nouvelle rubrique « foire aux questions ». Cette rubrique a été conçue pour donner des réponses aux questions les plus courantes qui nous sont posées, et aussi pour déconstruire certaines représentations qu’on entend souvent dans les discours au sujet du Collectif : « extrémistes écolo », « ils veulent démonter le téléphérique » (ah bon ? Bien au contraire, nous sommes tous skieurs  !), etc. Nous avons prévu de mettre les éléments de cette rubrique dans un petit journal, qui sera distribué dans les boîtes aux lettres du village : en effet, beaucoup d’habitants n’ont qu’une vague idée de ce qu’est le Collectif et de ce qu’il défend, et en ont parfois une mauvaise image (souvent colportée par nos détracteurs). Retours presse La presse n’a pas chômé et nous sommes très souvent contactés pour des articles ou des interviews. Si tous ne sont pas de qualité égale (pour le dire de manière neutre...), ils permettent de faire connaître le sujet et d’exprimer les points de vue. Etats généraux de la transition du tourisme en montagne Les 23 et 24 septembre, une quarantaine de territoires dans tous les massifs français participeront à cet évènement : il s’agit de dessiner des solutions d’avenir vertueuses et durable pour chaque territoire, et d’en extrapoler des lignes directrices pour les années à venir. Ces débats seront regroupés autour d’un évènement « centralisateur » auquel vous pouvez vous inscrire puisqu’il aura lieu en ligne  : https://www.eg-transitionmontagne.org/ Un atelier sera bien entendu organisé sur La Grave, le Collectif y participera. Vous pouvez également y participer, il est organisé par nos amis de la société alpine de protection de la nature : sapn@wanadoo.fr A très bientôt Le Collectif
27 215 € collectés ! Un immense merci à tous et toutes ! Nous avons d'ores et déjà contacté le groupement de consultants (qui sont ravis) ainsi que le Maire de La Grave, pour leur indiquer que grâce à cette mobilisation incroyable, l'étude allait pouvoir démarrer. Evidemment, on vous tient au courant très rapidement. Vous pouvez visiter le site web www.lameije-demain.fr pour suivre en direct les avancées de l'étude. Une autre nouvelle importante : foncez acheter Le Monde d'aujourd'hui (7 mai). Vous y trouverez une tribune signée par une cinquantaine de personnalités (artistes, scientifiques, politiques, écrivains, sportifs, alpinistes, etc.). La tribune est aussi publiée sur la version en ligne du Monde et vous pouvez la retrouver sur notre site web.
Plus que 7 jours, et encore 2500 euros à collecter ! Nous sommes presque à l'objectif (90 %), et cela grâce à vous ! Encore quelques jours et nous pourrons lancer ce qui sera probablement une première, une étude pour un projet alternatif financé par des citoyens et des passionnés du Pays de la Meije, qui croient en un avenir différent qu'un énième cable pour aller toujours plus haut et faire toujours plus grand. Alors, pour nous permettre de boucler la fin de la collecte, n'hésitez pas à partager à vos proches, sur vos réseaux sociaux, etc. Pour leur expliquer le projet, vous pouvez les renvoyer vers les deux vidéos "live" que vous retrouverez sur le site ou sur notre chaîne Youtube . A très bientôt pour la suite,